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Après avoir décrypté l’échiquier pétrolier international contemporain, cette thèse met en exergue le regain d’intérêt des Etats-Unis et de la Chine, respectivement premier et deuxième grand consommateur de pétrole au monde, pour le continent africain. Celui-ci se traduit par le redéploiement stratégique de ces deux puissances rivales dans les pays du golfe de Guinée, réputés riches en hydrocarbures. Le Tchad, en dépit de son enclavement géographique, apparaît comme l’épicentre de cette nouvelle géopolitique pétrolière. Les crises intrasystémiques, systémiques et transnationales ainsi que la conflictualité transfrontalière que ce pays connaît depuis ces cinq dernières années sont largement expliquées par la donne pétrolière. L’analyse des enjeux géopolitiques et géostratégiques de l’exploitation du pétrole au Tchad révèle le potentiel de conflictualité liée au pétrole, ressource économique d’intérêt stratégique. Elle confirme également la thèse de la « malédiction des ressources » ou « Resource Curse » qui caractérise les pays riches en ressources naturelles. Enfin, elle met en évidence d’autres caractéristiques qui font de ce pays un « Etat pétrolier rentier », à l’instar de la plupart des pays producteurs et exportateurs de pétrole d’Afrique subsaharienne. La principale contribution de cette thèse réside dans l’élaboration conceptuelle, théorique et méthodologique. Plusieurs concepts et théories ont été revisités dans plusieurs champs disciplinaires (sciences politiques, relations internationales, géopolitique, etc.). Ce parcours épistémologique a contribué à la conceptualisation et à l’élaboration d’une matrice conceptuelle et théorique d’étude de la conflictualité transnationale. Le « Modèle systémique d’analyse de la conflictualité transnationale » et la « Théorie de la relation de conflictualité stratégique » sont les nouveaux outils proposés dans cette thèse pour l’étude des conflits transnationaux. (POL 3) -- UCL, 2009