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[Mention : tout le chapitre est à réécrire !] Que le congrès extraordinaire qui s’ouvre le 22 décembre à la Grange-aux-Belles soit pour les minoritaires un incontestable succès, il n’est que de scruter attentivement les chiffres pour s’en convaincre : environ 1 500 syndicats, mandatant près de 500 délégués, s’y font représenter malgré l’interdit confédéral. Mais comme la plupart des chiffres sont violemment contestés par les majoritaires, il importe de faire minutieusement le point. Contrever...

Étranges assises que celles qu’ouvre à la Grange-aux-Belles, le jeudi 22 décembre 1921 à 10 h 30, Dudilieux au nom de l’Union des Syndicats de la Seine, puissance invitante : deux congrès en réalité s’y enchevêtrent, « minoritaires » et « unitaires ». Dès la fin de la première journée, une réunion rapide du congrès des Comités Syndicalistes Révolutionnaires succède au congrès unitaire et décide que les syndicats quitteront les CSR : concession sur laquelle s’appuient dès le lendemain les assi...

Le mouvement global d’expansion de la CGTU entre 1922 et 1927 ne suffit pas à rendre compte des mécanismes réels de la croissance : il trahit la réalité profonde de la confédération autant qu’il le traduit. En effet, entre chaque congrès de nombreux syndicats s’éteignent discrètement et sont remplacés par de syndicats nouveaux, la progression d’ensemble étant le résultat de ce double phénomène de mortalité et de natalité confédérales. Il importe d’autant plus de l’étudier que l’importance – r...

Nous avons jusqu’à présent étudié l’évolution du mouvement syndical entre 1922 et 1927 sous ses divers aspects : mutation des cadres d’organisation, croissance importante mais ralentie des effectifs, mécanismes internes de cette progression. Vient le temps des bilans : quel est l’état de la CGTU dans sa période d’expansion, quels en sont les points forts et les zones de faiblesses ? Pour ce faire, nous disposons de plusieurs séries chiffrées : le nombre de syndicats par fédération et par régi...

Les débats qui s’ouvrirent à Lyon le 15 septembre 1919, les premiers depuis la fin de la guerre et la démobilisation, ne devaient théoriquement porter que sur l’exercice séparant cette assemblée-là du congrès de Paris de juillet 1918. C’est ainsi que le rapport moral qui devait servir de base à la discussion était explicitement présenté comme « un résumé de la vie confédérale dont l’amplitude va du congrès national de juillet 1918 jusqu’à la fin juillet 1919 ». Mais le formidable afflux des d...

Il est frappant de constater à quel point la plupart des ouvrages sur le mouvement ouvrier restent évasifs sur le problème des effectifs ouvriers ; non que les chiffres soient complètement absents de telles études, tant s’en faut. Mais ils émanent soit des confédérations, soit d’organisations concurrentes, soit d’adversaires avérés. Citer ces données disparates et en conclure que les effectifs syndiqués se situent quelque part entre les données extrêmes – voire au milieu – est certes prudent ...

Après l’accalmie du congrès de Lille, les exclusions pour indiscipline reprennent dans le mois d’août : dès le 10, la CA de la CGT dénonce la tenue du congrès minoritaire et le renforcement de l’organisation des CSR. Les fédérations des employés et de l’agriculture, qui avaient prononcé les premières exclusions et dont les dirigeants s’étaient tus sur ce point au congrès confédéral, publient des résolutions interprétant le vote de Lille sur la discipline et aggravant les dispositions prises a...

La CGTU de 1922 avait repris peu ou prou les méthodes d’organisation de l’ancien mouvement unifié. Certes, à l’époque, les tentations avaient été fortes d’abandonner des structures héritées « des bourgeois de la rue Lafayette » et à ce titre suspectes. Mais le projet de réorganisation présenté par les anarchistes de la Commission Administrative provisoire, qui réduisait à la portion congrue les organismes centraux, excluait du CCN les fédérations, pépinières de bureaucrates coupés de la class...

La CGTU connaît entre 1922 et 1927 une progression à peu près régulière et continue dont témoigne assez bien l’évolution du nombre de ses syndiqués et de ses syndicats. Mais il s’en faut de beaucoup que les secteurs professionnels et les régions marchent du même pas et que les rythmes de cette croissance restent identiques. Les incertitudes du dénombrement Il est possible de suivre d’assez près la progression du nombre des syndiqués en étudiant année par année les divers rapports financiers s...

Quand, en novembre 1918, tomba sur l’Europe le grand silence de la paix retrouvée, paix des survivants et des cimetières, le mouvement ouvrier français ressemblait, lui aussi, à une ville bombardée. Non que la CGT eût vraiment mauvaise mine ; après la volte-face de 1914, l’écroulement des effectifs lié à la mobilisation, la quasi-disparition des actions ouvrières à l’automne 14, dès 1915, le travail syndical s’est lentement réorganisé, grâce aux ouvriers mobilisés à l’arrière dans les industr...

À la minorité disloquée, la paix rend ce dont elle manquait le plus : des cadres et un dirigeant de grande envergure, Monatte, démobilisé en janvier 1919, qui va être l’âme et l’organisateur de la nouvelle opposition. En effet, les illusions du congrès de Paris se dissipent rapidement : décidée non seulement à poursuivre mais à élargir la politique de présence et de collaboration avec les pouvoirs publics, la direction confédérale renforcée par les transfuges minoritaires de grande valeur qu’...

Cet ouvrage propose une histoire de la scission syndicale de 1921 et des débuts de la CGTU. C’est aussi une histoire sociale de l’organisation syndicale et de son implantation nationale (corporations et territoires). L’ouvrage retrace l’histoire du syndicalisme révolutionnaire aux lendemains de la première guerre mondiale aboutissant à la scission syndicale de la CGT et à la naissance de la CGTU. De la montée des oppositionnels à la direction confédérale, en passant par les grèves de 1919-1920, il retrace la genèse et les débuts de la CGTU dans le contexte révolutionnaire de l’après-guerre. La jeune CGTU est ensuite étudiée dans sa structuration, son implantation et ses liens particuliers avec la galaxie communiste. L’ouvrage s’achève en 1927 à l’apogée du syndicalisme unitaire. The book traces the history of revolutionary trade unionism in the aftermath of the First World War, leading to the trade union split in the CGT and the birth of the CGTU. From the rise of the oppositionists to the confederal leadership, through the strikes of 1919-1920, it traces the genesis and beginnings of the CGTU in the post-war revolutionary context. The young CGTU is then studied in its structuring, its establishment and its particularlinks with the communist galaxy. The book ends in 1927 at the height of unitary trade unionism

En ce début d’année 1922, le mouvement ouvrier français ressemblait à un champ de bataille : à la constitution du lien « provisoire » entre unitaires, la CA de la CGT avait répliqué dès le 5 janvier en faisant connaître « à tous les travailleurs, les conditions nécessaires pour être confédérés ». Face aux UD et Fédérations rebelles, elle poussait activement à la reconstitution d’organisations fidèles, recomposant ainsi le tissu confédéral déchiré : le 5 janvier déjà une « Union des syndicats ...

La lutte de tendances s’était jusqu’alors déroulée à fleurets mouchetés, sur des points somme toute événementiels ; elle s’élargissait considérablement, portant maintenant, comme il était normal en un congrès constitutif, sur la finalité du syndicalisme. Il importe donc de bien cerner les débats essentiels : outre la gestion de la CA provisoire étaient en débat la structure de la CGTU, les rapports de celle-ci avec les « groupements extérieurs », les buts du syndicalisme révolutionnaire et l’...

À l’été 1920, la minorité syndicale française se retrouvait vaincue et décapitée ; incapable de s’organiser réellement, elle n’avait pas su vaincre lors de la grande épreuve de mai ; elle se trouvait en outre privée – et pour longtemps – de ses dirigeants les plus expérimentés. Comme l’ensemble de la CGT, elle était atteinte par la rapide décrue des effectifs syndicaux, par le découragement et la lassitude partout triomphante ; car plus encore qu’une défaite de la CGT ou de la minorité, l’épr...

Durant les « Trente Glorieuses », les Italien·ne·s représentent la plus grande communauté étrangère au sein de la mosaïque migratoire helvétique. Cette expérience migratoire est parsemée de conflits. Ainsi, à cause de l’anticommunisme très marqué durant la guerre froide et du sentiment xénophobe toujours plus important, il est très difficile d’avoir une activité politique. Alors que, jusqu’à présent, l’historiographie a surtout souligné l’importance du réseau des associations italiennes en Suisse, qui est venu se substituer à l’activité militante traditionnelle, cet article analyse un parcours individuel. Otello Palmieri suit une trajectoire atypique : bien que résistant et membre du Parti communiste italien, malgré son exil politique à Prague en 1949-1953, dès qu’il arrive en Suisse, il abandonne sa casquette de militant tout en continuant à suivre avec la plus grande attention la vie politique de son pays d’origine. Cette étude de cas fait émerger une façon originale de résoudre la tension entre engagement et désengagement et conduit à repenser la question de la cohérence biographique. Italians are the largest immigrant community within the Swiss melting pot during the “Golden age” of 20th century. Their migrant experience was however far from being free of conflicts. Political engagement and participation were seen with suspicion, due first to a strong anticommunist posture during the Cold war and then to a growing wave of xenophobic feelings. Current literature points out the network of clubs and societies as a substitute to traditional political engagement. This article deals with Otello Palmieri’s atypical life trajectory: after taking part to the Resistance war as a member of the Italian communist party and reaching Prague as a political refugee in 1949-53, as soon as he arrived in Switzerland he dismissed all political activity, although his interest in Italian political affairs remained acute. Hence, this case study highlights an original way to articulate the dialectic engagement/disengagement and allows to shed new lights on biography linearity. Nei “trenta gloriosi” gli/le italiani/e sono la più numerosa comunità straniera del mosaico migratorio elvetico. La loro esperienza migratoria è costellata di difficoltà e assai scarsa è la loro capacità di agire politicamente, prima per il deciso anticomunismo della Guerra fredda e poi per il montare del discorso xenofobo. Mentre la ricerca storiografica ha molto messo in evidenza il ruolo sostitutivo giocato dall’associazionismo italiano in Svizzera, questo articolo propone lo studio di una parabola individuale. La biografia di Otello Palmieri segue una traiettoria atipica: benché partigiano comunista ed esiliato politico a Praga nel 1949-53, arrivato in Svizzera, Palmieri sveste i panni del militante, pur continuando a seguire con grande interesse la politica italiana. Questo studio di caso fa emergere quindi una maniera originale di articolare la tensione fra impegno e disimpegno e costringe a ripensare la questione della coerenza biografica.

O sociólogo brasileiro Marcelo Ridenti há muito tempo tem se destacado pela prolífica análise sobre as esquerdas no Brasil e na América Latina. Professor do Departamento de Sociologia da Universidade Estadual de Campinas (Unicamp), Ridenti tem desenvolvido um conjunto de pesquisas sociológicas e históricas nas quais tem demonstrado a importância política de artistas e intelectuais no fortalecimento de instituições democráticas, na luta contra elementos autoritários presentes na sociedade bras...

Cet article propose d’apporter un éclairage sur la construction de « l’ennemi intérieur » états-unien à partir de l’exemple d’Angela Davis. Militante africaine-américaine membre du Parti communiste états-unien (CPUSA) et proche du Black Panther Party, A. Davis fut accusée en 1971 de complicité de meurtre, kidnapping et conspiration, puis innocentée, après avoir été l’une des personnes les plus recherchées par le FBI. L’article démontre que l’affaire A. Davis déstabilise la traditionnelle dialectique ami/ennemi. L’événement donne à voir l’échec d’une stratégie politique brandissant l’anticommunisme comme étendard, en renouvelant le répertoire de la solidarité en pleine période de Détente et de nouveaux mouvements sociaux. This article aims to shed light on the making of the U.S. "internal enemy" based on Angela Davis’ example. Angela Davis, African American activist, was a member of the Communist Party of USA (CPUSA) and close to the Black Panther Party. She was accused in 1971 of complicity in murder, kidnapping and conspiracy, then later cleared of all charges, after having been placed on the FBI’s "most wanted" list. The article demonstrates that the figure of Angela Davis shakes the traditional friend/enemy dialectic. This event highlights the failure of a political strategy waving the banner of anticommunism. It also renews the repertoire of solidarity, in the midst of Détente and the rise of new social movements. Este artículo pretende arrojar luz sobre la construcción del "enemigo interno" estadounidense a partir del ejemplo de Angela Davis. Activista afroamericano, miembro del Partido Comunista de Estados Unidos (CPUSA) y cercano al Partido Pantera Negra, A. Davis fue acusada en 1971 de complicidad en homicidio, secuestro y conspiración, luego absuelta, después de haber sido una de las personas más buscadas por el FBI. Este hecho muestra el fracaso de una estrategia política que blandía como bandera el anticomunismo. Renueva el repertorio solidario, en medio de un período distensión y nuevos movimientos sociales.

L’articolo si propone di analizzare la rivista «Reti. Pratiche e saperi di donne», rivista femminista nata a Roma nel 1987 e pubblicata sino al 1992, con scadenza bimestrale. «Reti» è una rivista di riflessione sull’attualità politica e culturale, creata da alcune militanti femministe del Partito comunista italiano (PCI). Sotto la direzione di Maria Luisa Boccia, la redazione è composta da numerose donne, tra cui: Ida Dominijanni, Paola Gaiotti de Biase, Rossana Rossanda, Chiara Saraceno, Giglia Tedesco, Livia Turco, Silvia Vegetti Finzi. La rivista ha rappresentato l’incontro tra la cultura politica del femminismo della differenza sessuale e la cultura politica del PCI. Oltretutto, la nascita di «Reti» si situa in un contesto nazionale e internazionale caratterizzato da molti cambiamenti, il più importante dei quali è la caduta del muro di Berlino. Principalmente, «Reti» si occupa di femminismo italiano, ma con un’attenzione sempre vigile al femminismo europeo e internazionale. Cet essai a pour objectif d’analyser la revue Reti. Pratiche e saperi di donne. Il s’agit d’une revue bimestrielle féministe, née à Rome en 1987 et publiée jusqu’en 1992, fondée par des militantes féministes membres du Parti communiste italien (PCI). Sous la direction de Maria Luisa Boccia, la revue propose une réflexion sur l’actualité politique et culturelle. La rédaction est composée de nombreuses femmes, entre autres Ida Dominijanni, Paola Gaiotti de Biase, Rossana Rossanda, Chiara Saraceno, Giglia Tedesco, Livia Turco, Silvia Vegetti Finzi. Principalement, la revue s’occupe du féminisme italien, mais avec une attention très aigüe au féminisme européen et international. Reti a représenté la rencontre entre la pensée de la différence sexuelle et la culture politique du PCI. La naissance de la revue se situe dans un contexte national et international marqué par beaucoup de changements, au premier rang desquels la chute du mur de Berlin. This essay seeks to analyse Reti. Pratiche e saperi di donne, a feminist journal launched in Rome in 1987 and published on a bi-monthly basis until 1992. Reti published articles on current political and cultural topics and was founded by feminist members of the Italian Communist Party. The editorial staff was made up of a large number of women including Ida Dominijanni, Paola Gaiotti de Biase, Rossana Rossanda, Chiara Saraceno, Giglia Tedesco, Livia Turco and Silvia Vegetti Finzi, under the leadership of Maria Luisa Boccia. The journal covered the confrontation between thinking on sexual difference and the communist culture. It was launched amid a national and international context characterised by many important changes; the most important of all being the fall of the Berlin Wall. Reti dealt mainly with Italian feminism, but kept a keen eye on European and international feminism.

Conformément à la théorie marxiste/léniniste qui s’établissait en Europe orientale après la révolution russe de 1917, en 1920 a été institué le Parti Communiste Français (PCF). Suivant cette même conception, en 1922 a été fondé le Parti Communiste Brésilien (PCB). Ces deux partis ont eu des histoires bien différentes. Citons, par exemple, pour le PCB, les changements de nom et des symboles et aussi son éloignement du Parti Communiste de l'Union Soviétique (PCUS) survenus à l’occasion de son Xème. Congrès. Différemment, le PCF n'a changé ni son nom ni ses symboles, mais il s’est aussi éloigné du PCUS bien que dans une autre occasion. Ces dissemblances nous ont amené à réfléchir à propos des différences et des similitudes entre les histoires de ces deux partis et notre recherche a détecté beaucoup de différences ainsi que quelques ressemblances entre eux., Seguindo a teoria marxista/leninista que se estabelecia na Europa oriental com a revolução russa de 1917, em 1920 foi criado o Partido Comunista Francês (PCF). Seguindo o mesmo pensamento, em 1922 foi criado o Partido Comunista Brasileiro (PCB). Os dois partidos tiveram histórias bem distintas. Como, por exemplo, as mudanças de nome e símbolos, assim como o distanciamento do Partido Comunista da União Soviética (PCUS), que foram decididos em seu X Congresso. Diferentemente, o PCF não mudou nem seu nome, nem seus símbolos, mas se afastou do PCUS, em momento distinto. Essa situação nos leva a pensar quais a diferenças e as semelhanças entre a história desses dois partidos. Essa pesquisa detectou várias diferenças, mas também algumas semelhanças.

Entre les années 1930 et 1940, le poète Carlos Drummond de Andrade (1902-1987), originaire du Minas Gerais, assuma une posture politiquement engagée qui s’est reflétée aussi bien dans sa production poétique que dans sa vie d’intellectuel. Ce changement de trajectoire d’un écrivain jusqu’alors tourné vers des problèmes intimes et existentiels rapprocha Drummond de la position de nombreux poètes européens, eux aussi sensibles aux problèmes politiques et sociaux de leur temps. Cet article vise à montrer à quel point la guerre civile espagnole (1936-1939) joua un rôle fondamental dans l’activation du sentiment participatif qui s’empara des écrivains de tout l’Occident et, donc, du poète brésilien. Le type de poésie qui surgit du conflit espagnol pour se diffuser partout en Europe et dans les Amériques, aux aspirations à la fois guerrières et idéologiquement engagées, servit d’inspiration aux vers que Drummond écrivit jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945). Entre os anos 1930 e 1940, o poeta mineiro Carlos Drummond de Andrade (1902-1987) assumiu uma postura politicamente comprometida, que se refletiu tanto na produção poética quanto em sua conduta como intelectual. Esta mudança, nítida na trajetória de um escritor até então voltado a problemas íntimos e existenciais, aproximou Drummond da posição de muitos poetas europeus, também tocados pelos problemas políticos e sociais do seu tempo. Neste artigo, procura-se demonstrar como a Guerra Civil Espanhola (1936-1939) teve papel fundamental na ativação de um sentimento participativo que moveu escritores de todo o Ocidente e em consequência o poeta brasileiro. O tipo de poesia que surgiu na base do conflito espanhol, e irradiou-se pela Europa e pelas Américas, cuja aspiração era a um só tempo bélica e ideologicamente engajada, serviu de inspiração para os versos que Drummond produziria até o final da Segunda Guerra Mundial (1939-1945). Between the 1930s and 1940s, the Minas Gerais poet Carlos Drummond de Andrade (1902-1987) embraced a politically committed stance, which was reflected both in his writing and in his conduct as an intellectual. This clear shift in the trajectory of a writer who had previously focused on intimate and existential questions, brought Drummond closer in line with many European poets affected by the political and social problems of the day. This article seeks to demonstrate how the Spanish Civil War (1936-1939) played a key role in activating a participatory feeling that moved writers from all over the West and, consequently, Carlos Drummond de Andrade. The poetry that emerged in the context of the Spanish conflict and spread throughout Europe and the Americas, with aspirations at once martial and ideologically engaged, inspired the verses that Drummond would write until the end of World War II (1939-1945).

In April and May 1968, two leading employees of the VEB Zementanlagenbau (ZAB) in Dessau travelled from the GDR to Nuevitas, Cuba. ZAB Dessau was in the middle of building a cement plant near the small Cuban town in the province of Camagüey in the East of the country. The reason for the trip was the commissioning of the first kiln line of the plant, but the main purpose was to check “contradictory reports and messages” about a “complicated political-ideological and technical situation” at the...

In 2004, in collaboration with the physicist Edgar Gunzig, Élisa Brune published a ‘novel’ entitled Relations d’incertitude (Relations of Uncertainty), a central notion in quantum theory, but which has an obvious symbolic and metaphorical dimension in Brune’s work. The initial project was to write a scientific treatise accessible to the public on the research carried out by Professor Gunzig around the fluctuations of the quantum vacuum as the mechanism at the origins of the universe as well as on the elaboration of the bootstrap model. However, the text soon becomes an examination of the human itinerary of Gunzig, inseparable from his professional trajectory. From the data presented in Relations d’incertitude and other historical documents, my aim is to retrace one of the essential parameters in Gunzig’s life, namely the exceptional trajectory of his mother, Rachel Eckstein, one in which reality often exceeds fiction. En 2004, Élisa Brune publica con el físico Edgar Gunzig una “novela” titulada Relations d’incertitude, una noción central en la teoría cuántica, pero que adquiere aquí una dimensión simbólica y metafórica evidente. Si bien el proyecto inicial consistía en la redacción de un tratado de vulgarización científica acerca de las investigaciones llevadas a cabo por el profesor Gunzig sobre las fluctuaciones del vació cuántico como mecanismo creador del Universo, así como sobre la elaboración de la teoría del bootstrap, pronto dará paso a un examen del itinerario humano del cosmólogo, inseparable de su trayectoria profesional. Sobre la base de los datos recogidos en dicha novela y en otros documentos históricos, reconstruimos uno de los parámetros esenciales del itinerario de este ser atormentado: la trayectoria excepcional de su madre, Rachel Eckstein, en la que la realidad a menudo supera la ficción. En 2004, Élisa Brune publie, en compagnie du physicien Edgar Gunzig, un «roman» intitulé Relations d’incertitude, une notion centrale dans la théorie quantique, mais qui revêt ici une évidente dimension symbolique et métaphorique. Si le projet de départ était de rédiger un traité de vulgarisation scientifique sur les recherches menées à bien par le professeur Gunzig autour des fluctuations du vide quantique comme mécanisme créateur de l’Univers ainsi que sur l’élaboration de la théorie du bootstrap, il sera vite dépassé pour donner lieu à un examen de l’itinéraire humain du cosmologue, inséparable de sa trajectoire professionnelle. À partir des données présentes dans ledit roman ainsi que dans d’autres documents historiques, nous nous proposons de retracer un des paramètres essentiels du cheminement de cet être tourmenté, à savoir la trajectoire exceptionnelle de sa mère, Rachel Eckstein, un parcours dans lequel la réalité dépasse souvent la fiction.

Este artículo estudia las informaciones aparecidas en la prensa española y en determinados periódicos franceses, sobre la supuesta presencia en España en la primavera de 1936 dellíder comunista húngaro, Béla Kun. Estas refe-rencias son tratadas en tanto que catalizadoresde un cierto “clima de inseguridad”, derivado delmiedo al “terror rojo” y animado por el llamado “mito del bolchevismo judío”. Sostenemos quela controversia resultante, incluyendo las referencias, en la prensa satírica, de la supuesta presencia del líder comunista húngaro en el país ibérico, constituye una representación del agravamiento del clima emocional en cuestión, acarreado por el aumento de las tensiones políticasen la víspera del estallido de la guerra civil., Cet article étudie les informations parues dans la presse espagnole et certains journaux français, portant sur la présence supposée en Espagne, en printemps 1936, du dirigeant communiste hongrois, Béla Kun. Elles sont traitées en tant que catalyseurs d’un certain «climat d’insécurité» issu de la peur de la «terreur rouge» et alimenté par ledit «mythe du bolchevisme juif». Nous soutenons que la controverse autour de la présence supposée du dirigeant hongrois dans le pays ibérique, y compris les références dans la presse satirique, est une représentation de l’aggravation du climat émotionnel en question, résultant de la montée des tensions politiques à la veille du déclenchement de la guerre civile.

La notoriété de Margarita Nelken est liée à ses multiples fonctions en tant que députée socialiste de la Seconde République. Cette étude propose une approche différente en analysant ses écrits (féministes, politiques et littéraires), afin de mieux comprendre comment elle s’inscrit dans l’histoire contemporaine, de la Monarchie à la guerre d’Espagne. Il s’agit donc d’éclairer ses engagements culturels et sociaux et d’interpréter ses loyautés politiques successives. Se relaciona la fama de Margarita Nelken con la multiplicidad de sus funciones como diputada socialista de la Segunda República. La reflexión que aquí se propone se funda en otro enfoque, al analizar sus escritos (feministas, políticos y literarios), para determinar cómo se inserta en la historia contemporánea desde la Monarquía hasta la guerra de España. Se trata por lo tanto de explicitar sus compromisos culturales y sociales, así como de interpretar el desarrollo de sus lealtades políticas. Margarita Nelken’s notoriety is linked to her multiple functions as a Socialist deputy of the Second Republic. This study offers a different approach by analyzing her writings (feminist, political and literary), in order to better understand how she fits into contemporary history, from the Monarchy to the Spanish Civil War. It is therefore a question of clarifying her cultural and social commitments and of interpreting her successive political loyalties

In the 1930s and the 1950s China recruited thousands of foreign "experts” to consult on programs to modernize the country. Margarete Schütte-Lihotzky (1897–2000), an Austrian architect and postwar member of the Communist Party, was invited to participate in these programs in both periods. Today Schütte-Lihotzky has been canonized in this history of architecture for her interwar contributions to modern housing and educational institutions in Austria, Germany, the Soviet Union, and Turkey. Recent scholarship has shown, however, that both, her architectural and political efforts, spanned more than eight decades. Schütte-Lihotzky was actively involved in the Austrian Communist Resistance in the 1940s, as well as the Austrian women’s movement, the international peace movement, and transnational architectural organizations such as the International Congress of Modern Architecture (ciam), and the Union of International Architects (uia) in the postwar years. By focusing on two extended research trips Schütte-Lihotzky made to China in 1934 and 1956, this essay positions her work in a wider discourse about the agency of female architects as well as the networks of communist intellectuals during the Cold War. It presents Schütte-Lihotzky’s endeavors in China as a lens for examining the complex entanglements of gender, class, and ethnicity in international women’s organizations as well as instances of “othering” perpetuated by European architects who served as foreign “experts” abroad. Finally, the essay also argues that Schütte-Lihotzky’s travel coincided with moments of China’s effort to build relationships with countries abroad. While her book manuscript Millionenstädte Chinas, completed in 1958, thus serves as a document chronicling these exchanges in design culture, at the time Schütte-Lihotzky understood it as a preparatory text for devising a global architectural history written from a communist vantage point. Das Werk von Margarete Schütte-Lihotzky (1897-2000) ist heute aufgrund ihrer Beiträge zum Entwurf moderner Wohnungsbauten und Bildungseinrichtungen in Österreich, Deutschland, der Sowjetunion und der Türkei aus der Zwischenkriegszeit der 1920er und 1930er Jahre Teil des architekturhistorischen Kanons. Jüngste Forschungen haben allerdings darauf hingewiesen, dass Schütte-Lihotzkys architektonisches und politisches Wirken tatsächlich eine Zeitspanne von 80 Jahren umfasst, die von ihrem aktiven Einsatz im kommunistischen Widerstand in den 1940ern über die österreichische Frauenbewegung, die internationale Friedensbewegung bis hin zu weltweiten Architekturverbänden wie dem International Congress of Modern Architecture (ciam) und der Union of International Architects (uia) in den Jahren nach dem Krieg reicht. Der Essay fasst zwei China-Reisen Schütte-Lihotzkys in den Jahren 1934 und 1956 in den Fokus und trägt somit zu diesem aktuellen Forschungsansatz bei, wobei er allerdings ihr Werk einem breiter gefassten Diskurs einschreibt, der den Wirkungsspielraum von Architektinnen in der Nachkriegszeit, die Netzwerke kommunistischer Intellektueller im Kalten Krieg und die Bewegung der blockfreien Staaten wie auch die Brutalität von „Zivilisierungsmaßnahmen“ in der Zwischenkriegszeit und die Bemühungen europäischer Architekten, in diversen Ländern der sich dekolonisierenden Welt Fachkräfte auszubilden, berücksichtigt. Entsprechend veranschaulicht der Aufsatz, wie sich in Schütte-Lihotzkys Unternehmungen das vielschichtige Geflecht von Geschlecht, Klasse und Volkszugehörigkeit in Frauenorganisationen und Beispiele für „Othering“ sogar durch wagemutige Widerstandskämpfer abzeichnet, während er die immer noch zu wenig beachtete Rolle und die vielgestaltigen Spielformen der kommunistischen Internationale in der Geschichte von Architektur und Städtebau der Moderne theoretisiert. Gestützt auf Erkenntnisse des intersektionalen Feminismus, der Widerstandsforschung und der postkolonialen Theorie versucht dieser Essay zudem, durch die Analyse von Schütte-Lihotzkys Reisen zwei geopolitische Regimes des 20. Jahrhunderts, in dem China durch Kulturdiplomatie und sanfte Macht weltweit Beziehungen knüpfte, kritisch zu reflektieren. Die Verbindungen der Architektin zu mächtigen Politikern und das Manuskript für ihr Buch Millionenstädte Chinas, wurden – wie dieser Essay darlegt – schließlich zur Grundlage für das Vorhaben, eine Architekturgeschichte der Welt von kommunistischem Standpunkt aus zu formulieren. Dans les années 1930 et 1950, la Chine recrute des milliers d’experts et de consultants étrangers en vue de la modernisation du pays. Une architecte autrichienne, membre du parti communiste après-guerre, Margarete Schütte-Lihotzky (1897–2000), fut invitée à collaborer à ces programmes à ces deux périodes. Schütte-Lihotzky est aujourd’hui surtout reconnue dans l’histoire de l’architecture pour ses travaux sur l’habitat moderne et les établissements d’enseignement en Autriche, Allemagne, Union Soviétique et Turquie dans l’entre-deux-guerres. Cependant, des études récentes ont montré que ses activités politiques et architecturales s’étendaient sur plus de quatre-vingt ans. Elle fut membre actif de la résistance communiste autrichienne dans les années 1940, et impliquée dans le mouvement féministe autrichien, le mouvement international pour la paix, et des associations transnationales d’architectes telles le ciam (Congrès international d'architecture moderne) ou l’uia (Union internationale des architectes). Cette étude se base sur deux longs voyages d’étude de M. Schütte-Lihotzky en Chine en 1934 et 1956, pour mettre plus largement en perspective l’influence d’une femme architecte au sein du réseau des intellectuels communistes pendant la Guerre froide. À travers le prisme des activités de M. Schütte-Lihotzky en Chine, on examine les imbrications complexes de genre, de classe, et d’appartenance ethnique au sein des organisations féministes internationales, ainsi que des actions de marginalisation et de stigmatisation, menées par des architectes européens alors « experts étrangers ». En conclusion, on souligne que les voyages de M. Schütte-Lihotzky coïncident avec des périodes où la Chine s’efforce de développer ses relations avec d’autres pays. Son livre Millionenstädte Chinas, achevé en 1958, fait la chronique de ces échanges culturels en matière de design, et M. Schütte-Lihotzky considérait l’ouvrage comme un texte préparatoire à l’avènement d’une histoire globale de l’architecture d’un point de vue communiste. En los años 1930 y 1950, la China contrata miles de expertos y consultores extranjeros para la modernización del país. Una arquitecta austriaca, miembro del partido comunista de la post guerra, Margarete Schütte- Lihotzky (1897-2000), fue invitada a colaborar en estos programas en los dos periodos. Schütte-Lihotzky es hoy sobretodo reconocida en la historia de la arquitectura por sus obras sobre el hábitat moderno y los centros de enseñanza en Austria, Alemania, la Unión Soviética y Turquía de entre dos guerras. Sin embargo, estudios recientes han mostrado que sus actividades políticas y arquitecturales se extendían desde hace más de ochenta años. Fue miembro activo de la resistencia comunista austriaca en los años 1940, implicada en el movimiento feminista austriaco, el movimiento internacional por la paz, y de asociaciones transnacionales de arquitectura como le ciam (Congreso internacional de arquitectura moderna) o la uia (Unión internacional de arquitectos) Este estudio se ha basado sobre dos largos viajes de M. Schütte-Lihotzky en China en 1934 y 1956, para exponer más ampliamente en perspectiva la influencia de una mujer arquitecto en el grupo de intelectuales comunistas durante la guerra fría. A través el prisma de actividades de M. Schütte-Lihotzky en China, examinamos las combinaciones complejas de género, de clase social, y de origen étnico en las organizaciones feministas internacionales, al igual que las acciones de marginación y de estigma, llevadas a cabo por arquitectos europeos “expertos extranjeros”. En conclusión, destacamos que los viajes de M. Schütte-Lihotzky coinciden con los periodos donde la China se esfuerza en desarrollar sus relaciones con otros países. Su libro Millionenstädte Chinas, finalizado en 1958, cuenta su experiencia de estos intercambios culturales en materia de concepción, M. Schütte-Lihotzky consideraba la obra como un texto preparatorio a la llegada de una historia global de arquitectura de un punto de vista comunista. Margarete Schütte-Lihotzky (1897-2000) è entrata a far parte del canone della storia dell’architettura grazie al suo contributo alla progettazione di moderni edifici abitativi e scolastici in Austria, Germania, Unione Sovietica e Turchia nel periodo tra gli anni Venti e Trenta. Recenti ricerche hanno tuttavia evidenziato che la sua opera architettonica e politica abbraccia in realtà un periodo di oltre ottant’anni, che l’ha vista partecipare attivamente alla resistenza comunista degli anni Quaranta, nonché al movimento femminista austriaco, al movimento pacifista internazionale e alle associazioni di architetti di tutto il mondo, tra cui il Congresso Internazionale di Architettura Moderna (CIAM) e l’Unione Internazionale degli Architetti (UIA) negli anni successivi alla guerra. Concentrandosi sui suoi due viaggi in Cina nel 1934 e nel 1956, oltre a contribuire a questa nuova linea di ricerca, il saggio mira a inserire l’opera di Margarete Schütte-Lihotzky all’interno una riflessione più ampia sull’influenza delle donne architetto nel periodo del dopoguerra, sulle reti di intellettuali comunisti durante la guerra fredda e sul Movimento dei paesi non allineati, nonché sulla brutalità delle “missioni civilizzatrici” nel periodo tra le due guerre e sugli sforzi degli architetti europei per formare nuovi professionisti in vari paesi del mondo in via di decolonizzazione. Di conseguenza, il saggio utilizza le attività di Margarete Schütte-Lihotzky come un prisma per problematizzare le interazioni complesse tra genere, classe ed etnia nelle organizzazioni femminili e gli esempi di othering esercitato anche dagli attivisti della resistenza, teorizzando al contempo il ruolo ancora sottovalutato e le molteplici varianti dell’internazionalismo comunista nella storia dell’architettura e dell’urbanistica moderna. In linea con i concetti del femminismo intersezionale, degli studi sulla resistenza e della teoria postcoloniale, attraverso l’analisi dei viaggi di Margarete Schütte-Lihotzky il saggio propone una riflessione critica su due regimi geopolitici del Novecento e sulle relazioni globali instaurate dalla Cina attraverso la diplomazia culturale e il soft power. Il saggio mira infine a dimostrare come i legami dell’architetto con i politici di primo piano dell’epoca e il manoscritto del suo libro Millionenstädte Chinas siano alla base del futuro progetto di una storia mondiale dell’architettura dal punto di vista comunista.

This article discusses the relationship between art and politics within Grotowski’s trajectory and his Laboratory Theatre by demonstrating how his artistic actions were imbued with a political resistance which often determined the group’s decisions and destiny. After a brief overview of the Polish sociopolitical-economic context, we point out certain actions performed by Grotowski concurring with strategies of survival before the Polish communist regime. In conclusion, it is possible to affirm that Grotowski was a real master in the political game, winning a series of battles that ensured not only the existence of his group but also the accomplishment of his artistic experiences., Cet article traite de la relation entre l’art et la politique dans la trajectoire de Grotowski et son Théâtre Laboratoire, exposant la façon dont ses actions artistiques ont été imprégnés de résistance politique qui, dans de nombreux cas, ont déterminé les décisions et le sort du groupe. Après un bref aperçu du contexte polonaise, nous présentons certaines actions de Grotowski qui ont été combinées avec des stratégies de survie vis-à-vis le régime communiste. Devant les faits présentés, nous pouvons dire que Grotowski était un vrai maître dans le jeu politique, remportant une série de batailles qui assuraient non seulement l’existence de son groupe aussi bien que l’accomplissement de ses expériences artistiques., Discute-se a relação entre arte e política na trajetória de Grotowski e seu Teatro Laboratório, expondo como suas ações artísticas estavam imbuídas de resistência política que, em muitos momentos, determinaram as decisões e o destino do grupo. Após um breve panorama do contexto sócio-político-econômico polonês, apresentam-se determinadas ações de Grotowski que estavam conjugadas com estratégias de sobrevivência perante o regime comunista polonês. Diante dos fatos apresentados, é possível afirmar que Grotowski foi um verdadeiro mestre no jogo político, ganhando uma série de batalhas que garantiram não só a existência de seu grupo como também a realização de experiências artísticas.