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International audience; Les méthodes d’apprentissage semi-supervisé permettent d'utiliser des connaissances a priori pour guider l'algorithme de classification dans la découverte de groupes. Dans ce travail, nous proposons un nouvel algorithme de classification de type ascendante hiérarchique (CAH) prenant en compte deux sources d'information associées aux mêmes objets. Cette méthode appelée CAH par compromis (hclustcompro), permet un compromis entre les hiérarchies obtenues à partir de chaque source prise séparément. Une combinaison convexe des dissimilarités associées à chacune des sources est utilisée pour modifier la mesure de dissimilarité dans l'algorithme CAH classique. Le choix du paramètre de mélange est le point clé de la méthode. Nous proposons une fonction objectif à minimiser basée sur la différence absolue descorrélations entre dissimilarités initiales et distances cophénétiques, ainsi qu'une procédure de rééchantillonnage pour assurer la robustesse du choix du paramètre de mélange. Nous illustrons notre méthode avec des données archéologiques provenant du site d'Angkor Thom au Cambodge.

Périodiser une matière comme l’art italien du xxe siècle, toujours fluctuante et non encore entrée dans l’histoire, pose deux types de problèmes principaux. Il faut distinguer les interprétations critiques militantes des reconstructions élaborées avec une conscience historique, décider s’il est légitime d’harmoniser les chronologies d’une histoire locale et le temps universel du développement de l’art.Cet article propose différents niveaux d’approches de la périodisation du xxe siècle italien. D’abord la suite des événements artistiques marquants, la succession des lectures militantes ont construit une périodisation au cours même du siècle, dont j’ai voulu éprouver la validité à travers les collections publiques et privées, et le marché de l’art. Ensuite, j’ai cherché à reconstruire les périodisations de l’art italien selon les principales histoires de l’art publiées, différentes selon les idéologies qui sous-tendent ces ouvrages et les méthodes qu’ils mettent en œuvre. Enfin, j’ai proposé une série de critères de périodisation : le phénomène des générations, aussi bien pour les enseignants que pour les collectionneurs ; le rôle à accorder aux expositions rétrospectives ; l’opposition dynamique entre niveau local et international ; le succès des styles dans leur déclinaison pour le décor ; autant de paramètres qui peuvent utilement être ajoutés à ceux traditionnellement utilisés par les historiens. The périodization of a subject that does not yet occupy a fixed place in history, as is the case with 20th-century Italian art, generates two main difficulties. First, a distinction must be made between critical interpretations with militant intentions and reconstitutions elaborated with a historical conscience; second, it is necessary to decide on the legitimacy of superposing local historical chronologies and the universal time of art history.This article proposes different approaches to the periodization of 20th-century Italian art. I sought, through the examination of public and private collections and the art market, to test the validity of the system of periodization established over the course of the last century, based first on the sequencing of significant events and then on a succession of militant interpretations. I then attempted to reconstruct the periodization of Italian art as applied in the most important published histories of art, whose principles differ depending on their varying ideological subtexts and methods. Lastly, I proposed a series of criteria for establishing periodization: the phenomenon of generations, applied to scholars as well as collectors; the important role of retrospective exhibitions; the dynamic opposition between local and international contexts; the successful reinterpretation of styles as a decorative element. These parameters can all supplement those traditionally used by historians. Zwei Arten von grundsätzlichen Problemen stellen sich beim Periodisieren einer noch nicht historisierten, sondern sich immer noch in Bewegung befindlichen Materie, wie es die italienische Kunst des 20. Jahrhunderts ist. Dabei muss man die kritisch engagierten Interpretationen von den historischen Rekonstruktionen unterscheiden und die Frage klären, ob es legitim ist, die Chronologien zwischen lokaler Geschichte und übergreifender Zeitentwicklung der Kunst einander anzupassen.Dieser Artikel stellt verschiedene Ansätze zur Periodisierung des 20. Jahrhunderts in Italien vor. Zunächst haben die einschneidenden künstlerischen Ereignisse in einer Reihe engagierter Interpretationen eine Periodisierung schon im Laufe des Jahrhunderts vorgenommen, deren Gültigkeit ich anhand von öffentlichen und privaten Sammlungen, sowie des Kunstmarkts überprüfen wollte. Daran anschliessend habe ich versucht, die Periodeneinteilung anhand der wesentlichen kunsthistorischen Darstellungen nachzuvollziehen, die sich jeweils ideologisch und methodisch voneinander unterscheiden. Zuletzt habe ich eine Reihe an Kriterien für die Periodisierung vorgeschlagen: das Generationsphänomen, sowohl gültig für die Lehrenden, als auch für die Sammler; die Rolle der Retrospektiven; die gegenläufige Dynamik zwischen lokalem und internationalem Niveau; der Erfolg der Stilrichtungen anhand der Übernahme beim Dekor. All diese Parameter könnten die traditionnelle Herangehensweise der Historiker nützlich ergänzen. Periodizzare una materia ancora fluttuante e non storicizzata come l’arte italiana del 900 pone due ordini di problemi principali. Si devono tener distinte le letture critiche militanti dalle ricostruzioni più consapevolmente storiche. E si deve poi decidere se armonizzare (o non armonizzare) i tempi di una vicenda locale con i tempi dello sviluppo internazionale dell’arte.In questo articolo il tema della periodizzazione del 900 italiano è stato affrontato a più livelli. Si sono in primo luogo allineati quegli eventi artistici, e quelle letture critiche militanti, che hanno di fatto segnato una periodizzazione del secolo in fieri. Si sono poi verificate le conseguenze di questa prima scansione nel collezionismo pubblico e nel mercato dell’arte. Si è infine ricostruita la periodizzazione dell’arte del 900 italiano nelle maggiori storie dell’arte, misurata sul mutare delle spinte ideologiche e delle metodologie impiegate. Si è infine proposta una serie di criteri di periodizzazione (il succedersi delle generazioni degli insegnanti e di quelle dei collezionisti; il significato delle mostre retrospettive; la dinamica tra regionalizzazione e internazionalizzazione; il successo degli stili nella loro declinazione decorativa) che possono utilmente aggiungersi a quelli tradizionalmente fin qui utilizzati dagli storici. Periodizar una materia siempre fluctuante y que no entró aún en la historia como lo hizo el arte italiano del siglo xx plantea dos grandes tipos de problemas. Es necesario distinguir las interpretaciones críticas militantes de las reconstrucciones elaboradas con una conciencia histórica, decidir si es legítimo armonizar las cronologías de una historia local con el tiempo universal del desarrollo del arte.Este artículo propone distintos niveles de enfoques de la periodización del siglo xx italiano. En primer lugar la continuación de los acontecimientos artísticos memorables, la sucesión de las lecturas militantes, construyeron una periodización en el mismo transcurso del siglo, cuya validez quisé probar à través de las colecciones públicas y privadas, y el mercado del arte. A continuación, pretendí reconstruir las periodizaciones del arte italiano según las principales historias del arte publicadas, diferentes según las ideologías que implican estas obras y los métodos que aplican. Por fin, propuse una serie de criterios de periodización: el fenómeno de las generaciones, tanto para los profesores como para los coleccionistas; el papel que se debe conceder a las exposiciones retrospectivas; la oposición dinámica entre nivel local e internacional, el éxito de los estilos en su declinación para el decorado; tantos parámetros que pueden provechosamente añadirse a los tradicionalmente utilizados por los historiadores.

La chronologie des œuvres est l’un des objets premiers de l’histoire de l’art. Pour le Moyen Âge en général, la faiblesse de la documentation écrite a fait de l’œuvre une source majeure de cette histoire, fournissant aux chercheurs des données documentaires (inscriptions, blasons, épigraphie etc.), stylistiques ou archéologiques. Exploré tardivement, ce domaine de l’histoire de l’art tire son originalité à la fois de la passion qui y a été attachée, entre romantisme et nationalisme, et des pratiques scientifiques, notamment l’archéologie des œuvres. Cette situation originale, où s’établit un lien privilégié entre l’objet et le chercheur, a bouleversé la perception des temporalités. Travailler hic et nunc sur des œuvres médiévales, c’est se confronter à la présence palpable et mesurable du passé de l’art. C’est aussi, à partir de cette maïeutique, envisager cette herméneutique de l’art que la recherche germanique appelle la Kunstwissenschaft. Establishing the chronology of works of art is one of the first objectives of art history. For the Middle Ages in general, the dearth of written documents means that the work itself is an important source, providing researchers with stylistic, archaeological, and textual information (inscriptions, coats of arms, epigraphy, etc.). This area of art history, long left unexplored, owes its originality to the passions it aroused, between nationalism and romanticism, and its use of scientific practices, particularly archaeology. This unusual situation, leading to a privileged relationship between objects and researchers, has drastically modified the perception of temporalities. Working hic and nunc with works from the Middle Ages amounts to a palpable and measurable confrontation with the history of art. It also reveals the hermeneutics of art known in Germanic scholarship as Kunstwissenschaft. Die Chronologie der Werke ist einer der ersten Inhalte der Kunstgeschichte. Im Allgemeinen kann man für das Mittelalter feststellen, dass der Mangel an Schriftquellen das Bildwerk in den Mittelpunkt historischer Forschung gestellt hat, dank dessen dokumentarische Daten (Inschriften, Wappen, Epigraphik etc.), sowie stilistische und archäologische Informationen gesammelt werden können. Dieses Gebiet der Kunstgeschichte, das erst spät entdeckt wurde, begründet seine Eigenheit auf der Leidenschaft, mit der es zwischen Romantik und Nationalismus betrachtet wurde, und auf der wissenschaftlichen Praxis, wie z.B. die Archäologie der Werke. Diese außergewöhnliche Situation, die eine besondere Verbindung zwischen Gegenstand und Forscher privilegiert, hat die Wahrnehmung der Zeitlichkeit außer Kraft gesetzt. Die Arbeit hic et nunc an mittelalterlichen Werken bedeutet, sich der fühl- und messbaren Präsenz der Kunstvergangenheit auszusetzen. Ausgehend von dieser Mäeutik geht es dabei auch um das Erfassen der Hermeneutik der Kunst, die in der deutschen Forschung mit dem Begriff der Kunstwissenschaft zusammenfällt. La cronologia delle opere è uno dei principali oggetti della storia dell’arte. In generale, per quanto riguarda il Medioevo, la debolezza della documentazione scritta ha reso l’opera d’arte una fonte fondamentale che fornisce agli studiosi dati documentari (iscrizioni, stemmi, epigrafi etc.), stilistici o archeologici.Indagato tardivamente, questo campo della storia dell’arte trae la propria originalità sia dalla passione che, fra romanticismo e nazionalismo, gli è stata dedicata, sia dagli studi scientifici, e in particolare dall’archeologia delle opere. Questa situazione non comune, all’interno della quale si stabilisce un legame privilegiato fra l’oggetto e il ricercatore, ha cambiato radicalmente la percezione delle diverse temporalità. Lavorare hic et nunc su delle opere medievali porta a confrontarsi con la presenza palpabile e misurabile del passato dell’arte. Ma vuol anche dire, a partire da quest’operazione maieutica, immaginare quell’ermeneutica dell’arte che la ricerca in Germania chiama Kunstwissenschaft. La cronología de las obras es uno de los primeros objetos de la historia del arte. En lo que se refiere a la Edad Media en general, la escasez de la documentación escrita hizo de la obra una fuente principal de esta historia, proporcionando a los investigadores datos documentales (inscripciones, blasones, epigrafía etc), estilísticas o arqueológicas. Explorado de manera tardía, este ámbito de la historia del arte saca su originalidad a la vez de la pasión que provocó, entre romanticismo y nacionalismo, y de las prácticas científicas, en particular la arqueología de las obras. Esta situación original, que establece un vínculo privilegiado entre el objeto y el investigador, trastornó la percepción de las temporalidades. Trabajar hic y nunc sobre obras medievales, es enfrentarse a la presencia palpable y medible del pasado del arte. Es también, a partir de esta mayéutica, prever esta hermenéutica del arte que la investigación germánica llama el Kunstwissenschaft.

Curieusement, la notion de périodisation en histoire de l’art n’a pas été très souvent examinée, à la différence d’autres approches ou outils, comme les gender studies ou la monographie. Seuls peuvent être cités quelques textes de réflexion, qui démontrent les apories de cet outil ou cherchent à élaborer une autre notion du temps à partir des objets ou de la géographie, et des essais démontrant l’application de cet outil, notamment pour l’Italie. Pourtant, la périodisation est un outil famili...

S’il fallait attribuer quelque utilité au vocabulaire de la périodisation, ce serait comme répertoire de métonymies pour désigner la circulation des influences culturelles, leurs modes de diffusion, leurs effets et la rapidité de ces mouvements. Or la périodisation ne remplit généralement pas cette fonction d’évocation du tout par un seul élément. Il s’agit le plus souvent d’un jeu de catégories exclusivement chronologiques imposé à un ensemble de pratiques culturelles, et qu’il serait plus j...

En histoire du cinéma, le système de périodisation a évolué au fur et à mesure de la transformation de la production elle-même. Le « septième art », selon l’expression proposée par Ricciotto Canudo en 1911 et adoptée à la fin des années 1910, connaît ses premières histoires et théories dans les années 1920. Dès Georges-Michel Coissac, alors que le cinématographe a été inventé une trentaine d’années plus tôt, des moments de rupture sont définis. La périodisation évolue chronologiquement avec l...

Developed in the late 1980s, the periodisations of the Chassey culture proposed separately by A. Beeching and J. Vaquer were the first to deal with the evolution of this archaeological culture and not only with the last traces of the Cardial culture or the first signs of the Late Neolithic. For the new generation of researchers that emerged from the mid-1990s onward, these two periodisations thus constituted important references. The two periodisations were very different in the structure that they suggested for the period, not only in terms of the geographical distance between them, but also in the methodology employed. This heterogeneity also characterises these new periodisations. This is explained mainly by the variety of the archaeological contexts exploited (stratigraphies vs. assemblages without stratigraphic links), which imposes appropriate and different methodologies, leading to dissimilar views of continuities and discontinuities between recognised stages. This contrast has improved our comprehension of the middle Neolithic in southern France and of the processes at work in the constitution of the Chassey culture. We now have solid bases from which to discuss the interactions between contemporary styles and to decipher the genesis of the Chassean cultural system., Elaborées à la fin des années 1980, les périodisations du Chasséen proposées par A. Beeching et J. Vaquer sont lespremières à s’intéresser à l’évolution même du Chasséen et pas seulement aux perdurations cardiales ou aux prémisses Néolithique final au sein d’assemblages, qui pourraient de ce fait constituer des transitions avec les périodes antérieure et postérieure. Pour la nouvelle génération de chercheurs qui émerge à partir du milieu des années 1990, elles ont ainsi constitué des références importantes. Ces deux périodisations étaient très différentes dans la structuration qu’elles proposaient pour la période, et ce non par l’éloignement géographique qui les sépare, mais surtout par la méthodologie employée. Cette hétérogénéité caractérise aussi ces nouvelles périodisations. Cela s’explique d’abord par la variété des contextes archéologiques exploités (remplissages stratifiés vs. assemblages sans liens stratigraphiques), qui imposent des méthodologies adaptées mais s’opposent par l’accent qu’ils mettent sur les continuités ou au contraire sur les discontinuités entre les phases. La compréhension du Néolithique moyen méridional, des processus qui sont à l’oeuvre dans la mise en place du Chasséen et dans la réflexion sur ce que peut être le Chasséen, a bénéficié de cette confrontation constante. Il est désormais possible de discuter sur des bases solides des synchronies entre styles différents et surtout de commencer à percevoir la genèse du système culturel qu’est le Chasséen.

Le projet de table ronde sur la chronologie de la fin de l’âge du Fer dans l’est de la France, tenue à Bibracte du 15 au 17 octobre 2007, est né des difficultés rencontrées pour comprendre et utiliser les chronologies relatives de la fin de l’âge du Fer. L’ambition de cette table ronde était donc de proposer, en confrontant entre elles des périodisations régionales, un tour d’horizon actualisé de ce moment important de l’histoire de la Gaule de l’Est.Les synthèses régionales sur l’est de la France, qui occupent naturellement une place importante de ce volume, sont mises en perspectives en regard des bilans synthétiques de régions ou de sites périphériques et par les progrès récemment obtenus sur telle ou telle catégorie de mobilier.Le présent volume dépasse donc largement les ambitions initiales de la table ronde en fournissant un état des connaissances qui concerne une très vaste région, des Alpes au littoral atlantique. On confirme qu’il est possible de définir un cadre chronologique supra-régional, cohérent à l’échelle de l’espace nord-alpin et rythmé par des mutations économiques et techniques qui affectent toute cette zone. On utilise pour cela différents marqueurs chronologiques qui valident le modèle d’innovations techniques adoptées rapidement et uniformément dans l’ensemble du territoire étudié.

International audience; Le projet de table ronde sur la chronologie de la fin de l’âge du Fer dans l’est de la France, tenue à Bibracte du 15 au 17 octobre 2007, est né des difficultés rencontrées pour comprendre et utiliser les chronologies relatives de la fin de l’âge du Fer. L’ambition de cette table ronde était donc de proposer, en confrontant entre elles des périodisations régionales, un tour d’horizon actualisé de ce moment important de l’histoire de la Gaule de l’Est.Les synthèses régionales sur l’est de la France, qui occupent naturellement une place importante de ce volume, sont mises en perspectives en regard des bilans synthétiques de régions ou de sites périphériques et par les progrès récemment obtenus sur telle ou telle catégorie de mobilier.Le présent volume dépasse donc largement les ambitions initiales de la table ronde en fournissant un état des connaissances qui concerne une très vaste région, des Alpes au littoral atlantique. On confirme qu’il est possible de définir un cadre chronologique supra-régional, cohérent à l’échelle de l’espace nord-alpin et rythmé par des mutations économiques et techniques qui affectent toute cette zone. On utilise pour cela différents marqueurs chronologiques qui valident le modèle d’innovations techniques adoptées rapidement et uniformément dans l’ensemble du territoire étudié.

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International audience; Le projet de table ronde sur la chronologie de la fin de l’âge du Fer dans l’est de la France, tenue à Bibracte du 15 au 17 octobre 2007, est né des difficultés rencontrées pour comprendre et utiliser les chronologies relatives de la fin de l’âge du Fer. L’ambition de cette table ronde était donc de proposer, en confrontant entre elles des périodisations régionales, un tour d’horizon actualisé de ce moment important de l’histoire de la Gaule de l’Est.Les synthèses régionales sur l’est de la France, qui occupent naturellement une place importante de ce volume, sont mises en perspectives en regard des bilans synthétiques de régions ou de sites périphériques et par les progrès récemment obtenus sur telle ou telle catégorie de mobilier.Le présent volume dépasse donc largement les ambitions initiales de la table ronde en fournissant un état des connaissances qui concerne une très vaste région, des Alpes au littoral atlantique. On confirme qu’il est possible de définir un cadre chronologique supra-régional, cohérent à l’échelle de l’espace nord-alpin et rythmé par des mutations économiques et techniques qui affectent toute cette zone. On utilise pour cela différents marqueurs chronologiques qui valident le modèle d’innovations techniques adoptées rapidement et uniformément dans l’ensemble du territoire étudié.

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Thèse numérisée par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.

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La périodisation du Campaniforme pour le Midi de la France, mise en place il y a plus de trente ans, consiste en une interprétation chronologique des styles de la céramique décorée, définis antérieurement. Répondant probablement en grande partie au vieux complexe naturaliste des archéologues (trier, classer et ordonner), elle est aussi et avant tout un outil d'interprétation à partir de laquelle les théories les plus récentes ont pu être élaborées.Naturellement fragile, comme toute interprétation archéologique, cette périodisation a fait l'objet, ces dernières années, de contestations et d'une remise en cause sans que d'autres propositions ne prennent le relais pour nous fournir un nécessaire cadre interprétatif. Il est un fait que tous les chercheurs confrontés au Campaniforme n'ont pu que douter, face à certains assemblages mêlant formes et décors de divers styles, au flou artistique de la chronologie absolue et à l'extrême rareté des données stratigraphiques.Qu'en est il aujourd'hui ? Les nombreuses nouvelles données de terrain, les approches technologiques et le réexamen des fondements de cette périodisation permettent-ils de confirmer ou d'infirmer ces propositions qui font maintenant figures de dogme ? C'est ce que se propose d'analyser cet article, après un bref rappel historique.