In the beginning, the coastal fleet of the Bigouden region fished by trawling and was completely focused on exploiting lobster and hake. It is a traditional business that expanded between the last war and the 70s, reaching its peak between 1975 and 1980. The best image to give an idea of this fleet is that of a "bucket waterwheel" endlessly discharging its catch in the four ports of the Guilvinec district. Where there is a seafaring business in Guilvinec, Loctudy and Saint-Guénolé, there is a complementarity that is expressed in two ways: - coastal fishing constitutes a very noticeable and regular supplement to production, since sales happen daily and only bad winter weather causes a relative decrease in the supplement. - coastal fishing gives a flattering image of the port based on the display of high-quality leading market products: daily live lobster, hake and angler. In this study, we have above all tried to evaluate the situation of the Bigouden coastal system as an entity, while including in the same analysis the species, fleets and the exploitation of the resource. For the main species, a balance sheet is proposed. It covers the lobster, hake and angler separately. Lobster, because of its small amount of movement, can be considered as being an isolated stock, while fish belong to much more wide-ranging groups. The lobster has gained from various increases in meshing that have been imposed since 1971, even if these have not always been strictly applied. One of the results of this management by means of meshing is a "depreciation" of the variations of daily yields around an average value of 100kg. For the hake, the dominant trait is an increase in yields in the last few years in accordance with an improvement of the situation in the Gulf of Gascony due to a generalised decrease of effort and a modification of the exploitation profile since the appearance of boulters and straight nets. Whereas the situation for lobster fisheries, as regards the hake's marketable size, did not improve, since the demand for small hake still exists, we have nonetheless been witnessing for about ten years a slow diversification of the fleets' business activities, which is much more in line with sequential hake fisheries' logical outline of exploitation. When lobster yields decrease, one part of the fleet focuses on the fish at the edges of the lobster fisheries. For the angler, we see rather similar phenomena and a significant increase in unloading of the two species by lobster fishermen due also to a widening of their fishing areas. On the lobster mudflats themselves, there is no notable change in exploitation in the historical records. All studies of coastal fishing always come up against the problem of acquiring statistical data and the Bigouden region is no exception to the rule. To improve this situation, in 1987 and 1988 two items were chosen: - a better awareness of the activity and of the areas frequented, by survey during unloading in Guilvinec and in Loctudy. - a detailed description of the haul by species, by sampling, in Loctudy, on two-thirds of coastal sales, between December 1987 and November 1988. For this reason, analysis of fleets by type is still cursory and covers only one year. The appearance of new trends towards fish can only be described qualitatively, since there is no historical record. The classification of boats was done by analysing data furnished by the auctions. This first assessment is not necessarily reliable, above all because of the auctions' inaccurate description of the hauls, a deficiency that we have tried to overcome by surveying in Loctudy. In conclusion, we are witnessing in the Bigouden region, as in other entities, a rebalancing between traditional business activities and modern trends. Lobster fishing, almost exclusive before the 1980s, is tending to decrease for two main reasons: - a generalised decrease in activity in the lobster fisheries due to non-renewal of coastal fish fleets, - The transfer of part of the lobster fishermen's activities to fish, since the lobster and its accompanying catch no longer seemed able to insure the economic viability of new ships. Other maritime districts resolved their lobster problem in a different way. The Lorient fishermen improved their yields by using more capable trawlers, the fishermen of Sable by exploiting the hake fish run to the fullest and limiting their lobster fishing to the best season. The Bigouden region is slowly turning to the second solution, as it renews its fleet., A ses origines, la flottille côtière du pays bigouden péchant au chalut, est tout entière orientée vers l'exploitation de la langoustine et du merlu. Il s'agit d'une activité traditionnelle qui s' amplifie entre la dernière guerre et les années 70 pour atteindre son apogée entre 1975 et 1980. La meilleure image que l'on puisse donner de cette flottille est celle d'une "noria" débarquant inlassablement sa capture dans les quatre ports du quartier du Guilvinec. Là où existe une activité hauturière à Guilvinec, Loctudy et Saint-Guénolé, il y a une complémentarité qui s'exprime de deux manières : - la pêche côtière constitue un appoint très appréciable et régulier de production, puisque la vente est quotidienne et que seules les intempéries hivernales entraînent une baisse relative des apports. - la pêche côtière donne du port une image flatteuse basée sur la présentation de produits d'appel de grande qualité : langoustine vivante, merlu et baudroies quotidiens. Dans cette étude, nous avons surtout tenté de faire le point sur le système côtier bigouden en tant qu'entité, en englobant dans la même analyse des espèces, les flottilles et l'exploitation de la ressource. Pour les espèces principales, un bilan est proposé. Il couvre séparément la langoustine, le merlu et les baudroies. La langoustine, en raison de ses faibles déplacements, peut être considérée comme constituant un stock isolé, alors que les poissons appartiennent à des ensembles beaucoup plus vastes. La langoustine a beaucoup gagné des diverses augmentations de maillage qui ont été imposées depuis 1971, même si elles n'ont pas toujours été appliquées avec rigueur. Un des résultats de cette gestion par les maillages est un "amortissement" des variations des rendements journaliers autour d'une valeur moyenne de 100 kg. Pour le merlu, le trait dominant est une augmentation des rendements dans les dernières années en accord avec une amélioration de la situation dans le Golfe de Gascogne due à une baisse généralisée de l'effort et à une modification du profil d'exploitation depuis l'apparition des palangriers et des filets droits. Si la situation sur les pêcheries de langoustine, au regard de la taille marchande du merlu, ne s'est pas améliorée puisque la demande de petits merluchons existe toujours, on assiste par contre depuis une dizaine d'années à une diversification lente des activités des flottilles entrant beaucoup mieux dans le schéma logique d'exploitation des pêcheries séquentielles de merlu. Quand les rendements en langoustine baissent, une partie de la flottille s'oriente vers les poisson sur les marges des pêcheries de langoustine. Pour les baudroies on observe des phénomènes assez analogues et une augmentation importante des débarquements des deux espèces par les langoustiniers due également à un élargissement de leurs zones de pêche. Sur les vasières à langoustine elles-mêmes, il n'y a pas de modification notable de l'exploitation dans la série historique. Toute étude des pêches côtières se heurte toujours au problème d'acquisition des données statistiques et le pays bigouden n'échappe pas à la règle. Pour améliorer cette situation, en 1987 et 1988, deux points ont été retenus : - une meilleure connaissance de l'effort et des zones fréquentées, par enquête au moment des débarquements à Guilvinec et à Loctudy, - une description détaillée des apports par espèce, par échantillonnage, à Loctudy, sur les 2/3 des ventes côtières, entre décembre 1987 et novembre 1988. Pour cette raison, l'analyse de flottilles en types est encore sommaire et n'a porté que sur une année. L'apparition des tendances nouvelles vers le poisson ne peut être décrite que qualitativement puisque la série historique n'existe pas. La classification des bateaux a été faite par l'analyse des données fournies par les criées. Ce premier diagnostic ne présente pas toutes les garanties en raison surtout d'une description peu fidèle des apports par les criées, déficience que l'on a essayé de pallier en enquêtant à Loctudy. En conclusion, on assiste dans le pays bigouden comme dans d'autres entités à un rééquilibrage entre les activités traditionnelles et des orientations modernes. La pêche de langoustine, quasi exclusive avant les années 1980, tend à décroître pour deux raisons principales : - une baisse généralisée de l'effort sur les pêcheries de langoustine due au nonrenouvellement des flottilles de pêche côtière, - le report d'une partie de l'effort des langoustiniers vers les pêcheries de poissons, la langoustine et sa capture accessoire ne semblant plus pouvoir assurer la rentabilité économique des navires neufs. D'autres quartiers maritimes ont résolu de façon différente leur problème langoustine. Les Lorientais ont amélioré leurs rendements en adoptant des chaluts plus performants, les Sablais en exploitant à fond la séquence des pêcheries de merlu et en limitant leur intervention sur la langoustine à la saison la plus favorable. Le pays bigouden s'engage lentement dans la seconde solution, au rythme du renouvellement de sa flottille.