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In Ghana, many cocoa and coconut farmers started to adopt rubber in the 1990s and 2000s. Public policies played a major role in the diversification process. What were the other factors in this success? Combined with a transparent mechanism to fix procurement prices paid to the farmer, world prices have led to a dramatic increase in incomes. Subsequently, since 2012, despite the collapse of the world price of rubber, this mechanism has also proven to be a strong defence against the rapid erosion of the national currency's value. This is not so for cocoa, where farmers deal with a fixed price in Cedis. This helps to explain the strong confidence placed in rubber cultivation in Ghana at the expense of cocoa. Diversification is also viewed as a structural response to decades of monoculture. Regardless of whether it was cocoa or coconut, each region that adopted rubber witnessed the signs of fatigue and wear in these quasi-monoculture systems.

Madagascar fut entre 1891 et 1914 une zone de production de caoutchouc sylvestre destiné à l’exportation vers l’Europe. Le poids de Madagascar dans le commerce mondial resta toujours modeste, mais cette activité eut des conséquences écologiques importantes. De nombreuses espèces endé- miques furent exploitées, dans une optique de productivité immédiate et maximale sans prise en compte de notion de gestion durable. Cet épisode représentant l’un des premiers cas d’exploitation des ressources biologiques malgaches à des fins indus- trielles a été l’un des éléments déclencheurs de la prise de conscience de la valeur de la biodiversité malgache et des menaces induites par des activités humaines mal contrôlées. Il aboutit à la promulgation d’une législation très répressive et coerci- tive à l’endroit des populations locales dési- gnées comme principales responsables. Mais les naturalistes jugèrent les décisions politiques inefficaces. Ils développèrent alors un discours volontairement alarmiste et catastrophiste ayant pour but de faire réagir les politiques jugés trop laxistes. Dis- cours d’ailleurs pris à contre-pied lorsque l’effort de guerre relança la filière caout- chouc malgache entre 1942 et 1945. Cet épisode fut un élément déclencheur de la création, dès 1927, d’un réseau d’aires pro- tégées, faisant de Madagascar un pionnier en Afrique. Parallèlement la domestication des espèces caoutchoutières malgaches et/ ou l’introduction des espèces à fort poten- tiel furent promues. Cependant, l’émer- gence du caoutchouc issu de l’hévéaculture asiatique fit rapidement retomber l’intérêt commercial du caoutchouc malgache, épar- gnant ainsi les forêts de la Grande Île. Ainsi, c’est le réalisme économique qui condamna la filière devenue non rentable et assura la sauvegarde des espèces à caoutchouc mal- gaches plutôt que les discours des natura- listes, la création d’aires protégées ou la promulgation de textes répressifs.

Dans la seconde moitié du XVIlle siècle, deux français, La Condamine et Fresnau, font connaître à la communauté scientifique le caoutchouc et les arbres qui le produisent. L'intérêt industriel de ce matériau dont l'utilisation va croissant avec les progrès techniques du XIXe siècle lui donnera une énorme valeur marchande. Dès lors, la course au profit pousse des explorateurs puis des aventuriers vers la haute Amazonie, terre encore inconnue, pour découvrir les zones à caoutchouc et leurs voies d'accès. Quelques hommes, les Barons du caoutchouc, font fortune. Parmi eux, un petit nombre construisent des empires économiques. Mais le prix à payer s'avère globalement effroyable. Des milliers d'Indiens autochtones payent de leur liberté, de leurs souffrances et de leur vie la récolte de la borracha. Pourtant, en exportant des graines du Brésil vers l'Angleterre, un Anglais, Wickhain, sera à l'origine des plantations d'hévéas sur un autre continent : l'Extrême-Orient. Une ère nouvelle pour l'agro-industrie du caoutchouc, beaucoup plus efficace, rentable et humaine, ôtera heureusement à la récolte forestière amazonienne tout intérêt économique, dès le début du XXe siècle. Les empires des Barons du caoutchouc disparaîtront alors.

Ce document a été réalisé à l'occasion du Salon International de l'Agriculture 1997. Il présente sous une forme vivante et colorée différentes thématiques : la valeur mythique du caoutchouc naturel au cours de l'histoire, l'origine biologique au sein du latex du système laticifère de l'hévéa, le mode de récolte sous forme de latex en forêt amazonienne ou en plantations, la transformation du latex en caoutchouc et les utilisations sous forme de produits commerciaux divers, les enjeux économiques que le caoutchouc suscite encore aujourd'hui

L'histoire de l'hévéa, au Vietnam, commence avec les premières plantations faites par Yersin, de l'Institut Pasteur, à Suoi Giao. Yersin suit de très près les problèmes agronomiques de ses hévéas et les problémes techniques de son caoutchouc pour en tirer le maximum d'argent afin de financer ses recherches médicales. Il subira ainsi les dégâts des typhons, les pertes par torpillage durant la 1ère guerre mondiale, la crainte du caoutchouc de synthèse et la baisse des cours. Simultanément, les plantations industrielles se développent jusqu'à la 2éme guerre mondiale. Après une longue stagnation, l'hévéaculture vietnamienne reprend vigueur et est promise à un bel avenir.

Que les sociétés paysannes soient des sociétés traditionnelles vivant sous l'empire de la coutume et de la routine ne les empêche pas pour autant de recevoir et d'accepter des innovations qui peu à peu induisent des changements (Mendras, 1976). À Sumatra, l'adoption de l'hévéaculture a amené les paysans à modifier radicalement l'ensemble de leur système agraire, et ce dans un temps remarquablement bref. En introduisant l'hévéa dans leurs essais, les paysans de Sumatra remplacent la cueillette de produits dispersés en forêt par celle d'une espèce artificiellement concentrée dans le couvert végétal et mieux valorisée commercialement (Gouyon, 1993). Les cours élevés du caoutchouc et le rôle actif des commerçants favorisent l'introduction de l'innovation. L'extraordinaire adaptation de la plante aux conditions physiques et socio-économiques de la région favorise sa diffusion. Le développement de l'appropriation foncière individuelIe contraint les plus réticents à rejoindre le mouvement. L'accumulation de capital productif permet aux paysans d'envisager l'avenir bien au-delà de la prochaine récolte de riz pluvial. Véritable plante miracle, l'hévéa est source de richesse mais aussi de différenciation sociale.

Après des rappels sur les utilisations du caoutchouc naturel et l'histoire de sa production jusqu'aux dernières décennies de concurrence avec le caoutchouc synthétique, cet article fait la synthèse des connaissances actuelles sur la physiologie de l'hévéa, son exploitation, la stimulation de la production de latex, et la biosynthèse du caoutchouc. Il présente également le Diagnostic Latex, méthode d'évaluation de l'état de santé du tissu sécréteur mise au point par une équipe du CIRAD et basée sur les valeurs combinées de 4 paramètres obtenues par une série d'analyses simples

Cet ouvrage rassemble en un unique volume l'ensemble des planches de bande dessinée, parues de 1980 à 1993, du bulletin intérieur de l'IRCA (Institut de Recherche sur le Caoutchouc). L'aventure du caoutchouc naturel est présentée comme un roman sous ses aspects historique, géographique, botanique, agronomique, physicochimique, industriel, économique et humain. On trouvera dans ces planches tous les grands noms qui ont jalonné le développement du caoutchouc

Les origines du caoutchouc sont sacrées. Il y a plus de 2000 ans les Mayas, les Olmèques puis les Aztèques reconnaissaient en lui le sang du monde. Fascinés par cette matière mystérieuse, les conquistadors ne surent cependant qu'en faire. Ce n'est qu'au XVIIIe siècle que les Français La Condamine et Fresneau révèlèrent le caoutchouc aux savants européens qui n'eurent de cesse de percer à jour ses secrets. Gomme à effacer, chaussures et tissus imperméables firent alors leur apparition. Pour approvisionner l'Europe et les Etats-Unis, les (barons du caoutchouc" saignèrent la forêt amazonienne. Au milieu du XIXe siècle de géniaux inventeurs perfectionnent les pneumatiques : Dunlop pour le vélo, les frères Michelin pour l'automobile. L'explosion de l'utilisation du caoutchouc, permettant notamment l'essor des transports automobiles, bouleverse la civilisation. L'amazonie ne suffit plus. Elle est progressivement remplacée par les plantations d'hévéas d'Asie du Sud-Est et d'Afrique. Révélant son importance stratégique, les deux conflits mondiaux font naître une prodigieuse industrie du caoutchouc synthétique qui assure aujourd'hui les 2/3 de la production mondiale. Réservé jadis aux dieux, le caoutchouc est develu en l'espace de deux siècles un produit essentiel à l'humanité moderne

Après une lente évolution de l'utilisation du caoutchouc naturel de cueillette (caoutchouc sylvestre) en Amazonie, les premiers développements de l'automobile (pneumatique notamment) induisent une exploitation quasi exclusive de l'hévéa pour l'obtention de caoutchouc naturel, au Brésil, mais surtout en Asie. Avec la seconde guerre mondiale, une vive concurrence avec le caoutchouc synthétique s'amorce. Actuellement, le partage du marché est de 1/3 pour le caoutchouc naturel

Brève histoire du caoutchouc des Aztèques à l'entrée en production des plantations d'hévéa du sud-est asiatique

L'hévéaculture aux Philippines a une longue histoire. Longtemps bloquée par une loi agraire qui limitait les grands domaines à 1000 hectares, elle s'est développée après l'indépendance en 1946. Depuis elle augmente de 7% par an et atteint 86 000 ha plantés en 1989 avec une production de 170 000 tonnes de caoutchouc. L'industrie en consomme 100 000 principalement dans les pneumatiques et dans les chaussures. Les Philippines ont 3 manufactures de pneus : Philtread, Sine Darby et Goodyear localisées autour de Manille

L'auteur prouve qu'après l'arrêt de l'utilisation du caoutchouc par les Aztèques cette matière a continué à rendre des services, plus discrets que l'emploi qu'en faisaient les précolombiens. Ainsi, au 17e siècle, les récits des voyageurs et des missionnaires fourmillent de mentions de techniques d'utilisation du latex pour la fabrication d'anneaux, de seringues, de chaussures. Au 18e siècle, le caoutchouc est introduit en France, dans les laboratoires, on le voit dans les mongolfières et au Mexique où on invente le sandwich imperméable en caoutchouc : une couche de caoutchouc entre deux tissus : technique qui sera brevetée par MacIntosh un peu plus tard

Le caoutchouc naturel (102 000 tonnes en 1987) représente 17% des exportations du Libéria, 2/3 de la valeur ajoutée de l'agriculture et emploie environ 30 000 personnes. C'est le premier producteur d'Afrique. On y trouve des plantations industrielles (Firestone principalement), des moyennes et des petites plantations.On analyse le comportement des petits producteurs (planteurs rentiers et planteurs paysans) depuis la 2ème guerre mondiale et particulièrement l'influence du prix de vente du caoutchouc sur le niveau de production. Pendant les années 1940 à 1960 les prix rémunérateurs ont incité à créer des plantations. A partir de 1970 la baisse du prix provoque soit des arrêts de saignée soit un passage d'une main-d'oeuvre salariée au métayage. Plus récemment la hausse des cours conduit à une réouverture de plantations [résumé d'auteurs]

Chez les Mayas et les Aztèques, le caoutchouc comptait beaucoup car il participait au jeu de balles, sport national. Ses propriétés l'avaient fait entrer dans la philosophie et la religion aztèque et l'avaient conduit à être consommé lors de repas rituels après des sacrifices humains. Deux plantes locales, le Castilloa elastica et le Parthenium argentatum fournissaient le caoutchouc avec des technologies particulières d'extraction

L'exploitation du caoutchouc à Madagascar remonte au milieu du 19e siècle. Celle-ci était alors effectuée comme une simple cueillette sans se soucier du renouvellement des espèces. Des prospections récentes ont permis néanmoins de retrouver des espèces spontanées. Une première série d'essais effectués en laboratoire ont encouragé les chercheurs à procéder à une étude plus approfondie afin d'évaluer les possibilités de son développement. Sur le plan des propriétés on a pu, en particulier, mettre en évidence son intérêt dans le domaine du rechapage des pneumatiques. En revanche en ce qui concerne la rentabilité de son exploitation, celle-ci reste douteuse en raison de la lenteur de sa croissance et de la structure de ses laticifères

En 1939, dès le début des hostilités en Europe, le gouvernement des Etats-Unis se préoccupe d'assurer l'approvisionnement de son industrie en caoutchouc. En 1942, les organismes spécialement créées aux USA pour cela signent un accord avec le Brésil. Celui-ci s'engage à réserver la totalité de sa production aux Américains et à développer l'exploitation des hévéas sauvages de la forêt amazonienne. Des méthodes de sergents recruteurs sont utilisées pour mobiliser dans tout le pays des milliers de "seringueiros", ces hommes qui "saignent" l'hévéa, et que l'on baptisera plus tard "les soldats du caoutchouc". Ceux-ci devront affronter des conditions de vie terribles. Les lois rapidement promulguées pour les protéger ne sauront éviter leur exploitation abusive par les patrons locaux (seringalistas et aviadors). Des 50 000 seringueiros recensés, un grand nombre a trouvé la mort dans cette épopée et très peu sont retournés dans leur région d'origine

Histoire de l'évolution de la technique industrielle du caoutchouc. Nombreuses anecdotes, présentation humoristique des faits. Références nombreuses à des documents de l'époque

En 1982 le Brésil a produit 33, 000 t de caoutchouc naturel et en a importé 36, 000 t. Les projets PROBOR devraient lui permettre de s'autosuffire et puis d'exporter

Récit abrégé d'un épisode sanglant de la production de caoutchouc sylvestre dans le bassin de l'Amazone entre 1905 et 1914. L'histoire se déroule aux frontières du Pérou, de la Colombie et du Brésil. Au temps du boum du caoutchouc amazonien, une compagnie privée anglaise exploite sanguinairement les tribus indiennes pour tirer le maximum de caoutchouc de la forêt. Les journalistes révèlent l'affaire, une commission d'enquête sur place la confirme

Histoire des premières années de production du caoutchouc sylvestre au Congo belge. Les plantes exploitées étaient essentiellement des Landolphia. Les méthodes d'exploitation, maintenant réprouvées, avaient un caractère colonial. L'opinion internationale s'en ému et les fit cesser dans cette partie du monde

La construction du chemin de fer du caoutchouc débute en 1868 pour s'achever, après maintes péripéties, en 1912. Il aura fallu plus de 44 ans et plus de 5000 morts pour réaliser 367 km de voie ferrée qui ne transportera pratiquement jamais de caoutchouc. Aujourd'hui, il ne reste que 30 km de voie qui servent à promener les touristes

On rappelle l'industrialisation de l'extraction du caoutchouc de guayule : du broyeur à boulets suivi de flottation (Mexique 1908) à la construction de l'usine pilote de Firestone à Sacaton (USA 1988) en passant par Salinas (Californie, 1925-1945), l'Espagne (Seville 1955) et retour au Mexique (Saltillo 1975). L'auteur détaille les avantages et les inconvénients techniques du caoutchouc de guayule. Il conclut son plaidoyer en faisant confiance aux agronomes et aux généticiens pour augmenter la compétitivité du caoutchouc de guayule, aux militaires pour l'utilisation de ce caoutchouc, le tout pour le développement économique de zones semi arides défavorisées

Le caoutchouc avait une grande importance chez les anciens mexicains dans les ceremonies religieuses, dans la therapeutique, dans l'administration (paiement de l'impot) dans les jeux (de ballon). Ce caoutchouc etait extrait essentiellement du Castilloa elastica mais aussi du guayule

Revue des petits pays africains ayant eu un passé de producteurs de caoutchouc, ou ayant actuellement des plantations d'hévéa ou encore projetant de réaliser des plantations

Le maniçoba est un arbre à caoutchouc originaire du Nordeste brésilien. Au début du siècle il a produit jusqu'à 10% du caoutchouc exporté par le Brésil. C'est un arbre qui peut en outre fournir : un fourrage pour élevage des bovins, caprins, ovins, ses nombreuses graines oléagineuses peuvent donner un carburant pour tracteurs, comme le manioc ses racines portent des tubercules alimentaires, il est employé pour l'amélioration génétique du manioc car résistant à la mosaïque. Arbre des zones arides, le maniçoba est intéressant, on a intérêt à rechercher de nouvelles origines pour améliorer sa production, à étudier de près ses conditions de saignée pour obtenir un caotuchouc de qualité, à valoriser les autres sous produits