The research project we are presenting focuses on the study and the reconstruction of the personality and artworks of Giulio Benso, a Genoese painter, draftsman and architect between Mannerism and Baroque, a specialist in illusionist decoration. The dispersion of a third of his works, in particular altar paintings and some fresco decorations, combined with the large number of graphic projects of different quality which have been attributed to him in recent decades have generated a bad reputation for his work, too often considered as a second-rate one compared to his contemporaries. In this study, his artistic activity will therefore be analyzed and contextualized using archival documents and ancient sources, from his training at the Academy of Giovanni Battista Paggi, a Genoese cultural environment, to the numerous Ligurian and foreign orders - German and French - assigned to him during his life, in order to highlight the contacts, the relationships with certain artists such as Giovanni Andrea Ansaldo and Giovanni Battista Carlone, the inspirations according to the Lombard, Venetian, Bolognese and Roman schools. The experiences he had and that allowed him to evolve in his work and to communicate his style to the successive generations of painters will also be taken into account. This analysis has been conducted in a precise and rigorous manner, by highlighting the existing documents on the artist, on his life and his works. The in-depth study of all the modern contributions published so far on him, on Genoa and on the Genoese school of the 16th and 17th centuries, has been enriched by documentary research in the various archives establishments of the Liguria region and by the examination of ancient sources, such as guides and manuscripts on the artistic production of the territory, with the aim of establishing the complete artistic activity of the painter, including destroyed paintings and frescoes, in order to highlight its evolution and the relationships with its contemporaries. This work thus presents an introductory part concerning the critical fortune lived by the painter during his life and after his death. This is followed by the second, which is focused on the study of his training at the Paggi Academy and on commissions for paintings and trompe l'oeil decorations received in Liguria. Then, a third chapter is devoted to missions abroad: in Germany, in Weingarten, described through the epistolary relationship between the artist and the sponsor Gabriele Bucellino, thanks to the old documents that were found and the letters transcribed by the heir of Benso, father Lorenzo Sertorio, and in France, in Cagnes-sur-Mer, in Provence, for which the vast iconographic and iconological program of the decor, chosen by the family, with a strong political reference has been studied. This study then presents two catalogs. One devoted to painting and the other to graphic production. The first follows a chronological order by mission, including lost or destroyed orders, thereby seeking to offer a reading of the painter’s artistic investment in the social and cultural framework of Liguria, Germany and France. Long-term orders such as those from the Annunziata del Guastato in Genoa from 1638 to 1647 or those for Weingarten from 1627 to 1667 are processed in their unit to facilitate the analysis of their development. This is followed by the catalog of drawings presented chronologically. The study of Giulio Benso's graphic production requires a rigorous and scientific analysis based on stylistic as well as technical and documentary checks. Studies conducted in the past on the artist's drawings have revealed many attribution problems, which involve reordering. It is therefore proposed to try to establish the complete corpus of his graphic work by re-examining all the sheets attributed to him and those of the Genoese school kept in public and private collections., Le projet de recherche que nous présentons porte sur l'étude et la reconstruction de la personnalité et de l’œuvre de Giulio Benso, peintre, dessinateur et architecte génois entre le maniérisme et baroque, spécialiste dans le décor à trompe l’œil. La dispersion d’un tiers de ses œuvres, en particulier de retables et des quelques décors à fresque, unie au grand nombre de projets graphiques de diverses qualités qui lui ont été attribués dans les dernières décennies ont engendré une mauvaise réputation de son travail, trop souvent considéré de second ordre par rapport à ses contemporains. Dans le cadre de cette thèse, son activité artistique sera donc analysée et contextualisée à l’aide de documents d’archives et des sources anciennes, à partir de sa formation auprès de l’Académie de Giovanni Battista Paggi, dans un environnement culturel génois, en passant par les nombreuses commandes liguriennes et étrangères –allemandes et françaises– lui assignées au cours de la vie. Cela nous permettra de mettre en évidence les contacts, les relations avec certains artistes tels que Giovanni Andrea Ansaldo et Giovanni Battista Carlone, les inspirations d’après les écoles lombardes, vénitiennes, bolonaises et romaines et les expériences qu’il vécut et qui lui ont permis de faire évoluer son travail ainsi que de diffuser son style aux générations suivantes de peintres. Notre analyse sera conduite d’une manière rigoureuse, en mettant en avant les documents existants sur l’artiste, sur Gênes et sur l'École génoise du XVIe et XVIIe siècles. Par ailleurs, notre étude sera enrichie par les recherches documentaires dans les différents établissements d’archives et par le dépouillement des sources anciennes, dans le but d’établir la complète activité artistique du peintre, tableaux et fresques détruits compris, pour en mettre en valeur son évolution et les relations avec ses contemporains. Notre travail présente donc une partie introductive concernant la fortune critique que Benso connut au cours de sa vie et après sa mort. A cela, fait suite l’étude de sa formation à l’Académie de Paggi et des commandes de peintures et de décorations en trompe l’œil reçues à Gênes, dans le Ponente et à Pieve de Teco. Puis, un troisième chapitre est consacré aux missions à l’étranger : en Allemagne, plus précisément à Weingarten, pour lequel nous publions dans le détail la relation épistolaire entre l’artiste et le commanditaire Gabriele Bucellino, grâce aux documents anciens retrouvés et des lettres transcrites par l’héritier de Benso, père Lorenzo Sertorio. En France, à Cagnes-sur-Mer (Provence), où nous étudions le vaste programme iconographique et iconologique du décor, choisi par la famille, avec une forte référence politique. Puis, nous présentons deux catalogues. L’un consacré à la peinture et l’autre à la production graphique. Le premier suit un ordre chronologique par mission, incluant les commandes perdues ou détruites, en cherchant, ainsi, à offrir une lecture de l’investissement artistique du peintre, du cadre social et culturel de la Ligurie, de l’Allemagne et de la France. Les commandes de longues durées telles que celles de l’Annunziata del Guastato à Gênes de 1638 à 1647 et Weingarten, de 1627 à 1667 ont été traitées dans leur unité pour favoriser l’analyse de leur évolution. A cela, fait suite le catalogue des dessins présenté selon l’ordre chronologique d’exécution. L’étude de la production graphique de Benso nécessite une analyse rigoureuse et scientifique basée sur des vérifications stylistiques de même que documentaires, c’est donc ainsi que nous avons procédé. En effet, les analyses conduites dans le passé sur les dessins ont révélé beaucoup de problèmes d’attribution, qu’impliquaient une remise en ordre. Nous nous sommes proposés donc, de tenter d’établir le corpus complet de son œuvre graphique en réexaminant toutes les feuilles à lui attribuées et celles de l’école génoise conservées dans collections publiques et privées du monde.