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La tombe rupestre de Grotte Scalina, sommairement documentee autour de 1900, n’a ete redecouverte qu’en 1998. Il s’agit de l’une des plus grandes tombes etrusques d’epoque hellenistique connues, dont le seul parallele architectural a ce jour est la tombe Lattanzi de Norchia qui date, comme elle, du dernier quart du IVe siecle av. J.-C. Avec ses deux etages a colonnes surmontees d’un fronton, elle semble s’inspirer directement de l’entree monumentale des palais macedoniens de Vergina et de Pella. Sa vaste salle de banquet constitue un unicum dans le panorama de l’architecture funeraire mediterraneenne de ce temps, tandis que ses deux chambres funeraires, dans lesquelles les defunts etaient separes par genre, ont ete apparemment soigneusement orientees en fonction des principes rituels de la cosmologie etrusque. Mais toutes deux sont posterieures d’un demi-siecle environ a la tombe : la premiere chambre funeraire pourrait se trouver derriere la facade, sous un imposant tumulus.

Le plan canonique rigoureusement normé de la domus étrusco-romaine, attesté dans la plus grande partie de l’Italie, pour l’essentiel, du vie au ier siècle av. J.‑C., a connu un succès très limité en dehors de la péninsule, où de fortes traditions autochtones, grecques ou puniques, semblent en avoir entravé le développement. Le cas de Délos présente un intérêt particulier à cet égard, compte tenu de l’importance de la composante italique de sa population. L’étude des maisons d’habitation du site, ici envisagée en fonction d’une approche strictement planimétrique, montre cependant, en dépit de quelques convergences, que le plan canonique n’y a jamais été véritablement adopté par les élites locales ; les édifices qui s’en rapprochent le plus sont actuellement interprétés comme des bâtiments commerciaux. En revanche, la « Maison de Fourni » présente une très grande similitude avec les villae construites à la même époque en Italie, en particulier la Villa de Diomède à Pompéi. Το αυστηρό κανονιστικό σχέδιο του ετρουσκικού-ρωµαϊκού domus, το οποίο εµφανίζεται στο µεγαλύτερο µέρος της Ιταλίας κυρίως από τον 4ο µέχρι τον 1ο αι. π.Χ., γνώρισε πολύ περιορισµένη επιτυχία εκτός της ιταλικής χερσονήσου, καθώς οι αυτόχθονες παραδόσεις της Ελλάδας ή της Φοινίκης φαίνεται πως παρεµπόδισαν την ανάπτυξή του. Η περίπτωση της ∆ήλου παρουσιάζει ιδιαίτερο ενδιαφέρον ως προς αυτό το θέµα, δεδοµένης της σηµασίας του ιταλικού στοιχείου που απάρτιζε τον πληθυσµό της. Η µελέτη των κατοικιών της θέσης αυτής, που εδώ πραγµατοποιείται µε µια αυστηρά πλανιµετρική προσέγγιση, δείχνει ωστόσο, παρά ορισµένες αποκλίσεις, πως το κανονιστικό σχέδιο δεν υιοθετήθηκε ποτέ πραγµατικά από την τοπική ελίτ. Τα κτίρια που το προσεγγίζουν περισσότερο ερµηνεύονται σήµερα ως κτίσµατα εµπορικής χρήσης. Αντιθέτως, η «Οικία στο Φουρνί» παρουσιάζει πολύ µεγάλες οµοιότητες µε τις επαύλεις που κατασκευάζονταν την ίδια εκείνη περίοδο στην Ιταλία, ειδικά µε την Έπαυλη του ∆ιοµήδη στην Ποµπηία. The rigorously standardized canonical plan of the Etruscan-Roman domus, attested in most of Italy, mainly from the 6th to the 1st century BC, had very limited success outside the peninsula, where strong indigenous traditions, Greek or Punic, seem to have hindered its development. The case of Delos is of particular interest in this respect, given the importance of the Italic component of its population. The study of the dwelling houses on the site, here considered according to a strictly planimetric approach, shows, however, despite some convergences, that the canonical plan was never really adopted by the local elites; buildings that come closest to it are currently interpreted as commercial buildings. On the other hand, the “House of Fourni” is very similar to the villae built at the same time in Italy, in particular the Villa of Diomedes in Pompeii.

CAECINA – Contacts et Acculturation dans l’Étrurie Classique : Images, Notions, Artefacts – est un projet de recherche fondamentale coordonné par Stéphane Bourdin pour l’École française de Rome et par Vincent Jolivet pour l’UMR 8546 (AOrOc), qui associait également, en tant que responsables d’axes, Thierry Lejars, Grégoire Poccardi, Sara Nardi Combescure et Gilles van Heems. Débuté en juin 2014, le projet a pris fin en octobre 2017. Il a bénéficié d’une aide de l’ANR à hauteur de 272 760 €, e...

Jolivet Vincent. Rome : Pincio (Villa Médicis, Trinitédes- Monts). In: Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité, tome 117, n°1. 2005. Antiquité. pp. 299-304.

Broise Henri, Dewailly Martine, Jolivet Vincent. Rome : Pincio (Villa Médicis). In: Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité, tome 115, n°1. 2003. Antiquité. pp. 429-432.

But the city, in its corruption, refused to submit to the dominion of the cartographers, changing shape ai will and without warning…S. Rushdie, The Satanic versesLes plans et les vues cavalières ou panoramiques de Rome, à partir de celle de Paolino da Venezia, de peu postérieure à 1320, et jusqu'à la naissance de la cartographie moderne, considérée comme définitivement acquise avec le plan de Nolli de 1748, sont utilisés comme une source primordiale d'informations pour la topographie de la ville. Par rapport au prodigieux corpus de dessins laissés par les antiquaires de la Renaissance, ces documents présentent l'avantage de figurer l'insertion des différents monuments, même mineurs, dans le tissu urbain, mais souvent l'inconvénient, compte tenu l'échelle des cartes, de les représenter de manière moins détaillée, voire même purement symbolique. De plus, ils répondent à un certain nombre d'exigences, idéologiques ou pratiques, qui déterminent leur degré de fidélité par rapport au réel: le souci de mettre en évidence certains monuments (par exemple le long des itinéraires de pèlerinage), l'impact de la politique d'urbanisme d'un pontife, ou le système défensif de la ville, ont souvent porté à privilégier certains monuments, ou entraîné des changements de proportions entre les édifices figurés, parfois la suppression de quartiers d'habitations entiers; par ailleurs, le souci de rendre plus lisible le réseau viaire, et de dessiner les façades, a porté à l'élargissement des rues, et donc à des distorsions dans la représentation des bâtiments. Surtout, l'attitude de l'auteur de la carte par rapport à son objet à joué, à l'évidence, un rôle déterminant: pour un Bufalini, un Falda ou un Nolli, conscients de la nouveauté et de l'importance de leur projet, et qui y ont consacré de longues années de travail, combien de cartographes pressés, indifférents à la ville, simples compilateurs de leurs prédécesseurs?

Broise Henri, Dewailly Martine, Jolivet Vincent. Rome : Pincio (jardins de Lucullus). In: Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité, tome 113, n°1. 2001. Antiquité. pp. 471-476.

Broise Henri, Jolivet Vincent. Une colonie étrusque en territoire tarquinien. In: Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 141ᵉ année, N. 4, 1997. pp. 1327-1350.

Broise Henri, Jolivet Vincent. Leonardo Bufalini, Pirro Ligorio et les antiquités du Pincio. In: Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 139ᵉ année, N. 1, 1995. pp. 7-30.

Jolivet Vincent. Rome : Pincio (Villa Médicis). In: Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité, tome 116, n°1. 2004. Antiquité. pp. 604-605.

Broise Henri, Dewailly Martine, Jolivet Vincent. Rome : Pincio (Trinité-des-Monts). In: Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité, tome 114, n°1. 2002. Antiquité. pp. 451-454.

Broise Henri, Dewailly Martine, Jolivet Vincent. Musarna (Viterbe) : le site étrusco-romain. In: Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité, tome 114, n°1. 2002. Antiquité. pp. 456-459.

Broise Henri, Dewailly Martine, Jolivet Vincent. La fouille du Piazzale de la Villa Médicis à Rome. In: Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 144ᵉ année, N. 2, 2000. pp. 729-750.

Silvered clay vessels, whose technique and form are directly inspired by metal models, are attributed in Etruria to a production called « Volsinian », about whose date and provenance various contradictory hypotheses have been formulated. The technique seems to have appeared towards the end of the fourth century in Faliscan workshops. However, the distribution map of the more complex forms, with relief and applique decoration, shows that Bolsena must have become the principal production center towards the second half of the third century B.C. These two separate productions thus correspond to two very different moments in Etruscan history : on the one hand, the emergence of a middle class in the context of the independent Etruscan polis, on the other, the reaffirmation of aristocratic power by the great Etruscan families in the aftermath of the roman conquest., Les vases argentés,, dont la technique et la forme s'inspirent directement de modèles métalliques, sont attribués en Étrurie à une production dite « volsinienne », dont la datation et la localisation ont fait l'objet d'hypothèse contradictoires. Cette technique paraît avoir fait son apparition vers la fin du IVe siècle dans les ateliers falisques. En revanche, la carte de distribution des vases argentés les plus complexes, décorés de reliefs et d'appliques, désigne sans équivoque Bolsena comme centre de production dans le courant de la seconde moitié du IIIe siècle. Ces deux productions distinctes correspondent donc à deux moments radicalement différents : l'émergence d'une classe moyenne dans le cadre de la polis étrusque indépendante, pour la première ; une tentative de réaffirmation du pouvoir des grandes familles aristocratiques au lendemain de la conquête de l'Étrurie, pour la seconde., Jolivet Vincent. Note sur la céramique argentée de Faléries et de Bolsena. In: Revue des Études Anciennes. Tome 97, 1995, n°1-2. Vaisselle métallique, vaisselle céramique. Productions, usages et valeurs en Étrurie, sous la direction de Jean-René Jannot. pp. 183-199.

Vincent Jolivet, Xerxes togatus : Lucullus en Campanie, p. 875-904. Examen des sources antiques relatives aux propriétés de Lucullus en Campanie, et des hypothèses modernes formulées à leur propos : domaines de Misène, de Nesis et de Naples. L'étude complémentaire des sources relatives aux grands viviers de Lucullus, et celle de la topographie moderne du rivage, permettent de proposer de localiser ceux-ci à Nesis plutôt qu'à Naples, où il n'est pas sûr qu'il ait possédé une grande villa : les textes qu'on y rapporte traditionnellement désignent plus vraisemblablement le domaine de l'île. Les villas de Misène et de Naples qui ferment, toutes deux en position dominante, le golfe de Pouzzoles, suggèrent le contrôle de l'imperator sur les relations économiques et financières entre Rome et la Méditerranée orientale., Jolivet Vincent. Xerxes togatus : Lucullus en Campanie. In: Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité, tome 99, n°2. 1987. pp. 875-904.

Vincent Jolivet, Les jardins de Pompée: nouvelles hypothèses, p. 115-138. La maison construite par Pompée après sa victoire sur Mithridate, entre 61 et 55 avant J.-C, peut être identifiée comme la villa des jardins qu'il possédait à Rome. Sur la base de l'examen des sources, la localisation de ceux-ci au Pincio est improbable : un passage de Plutarque impliquant la proximité entre jardins et théâtre, leur partie haute, les horti superiores mentionnés par Asconius, pourraient correspondre à l'actuel Monte Giordano, et leur partie basse, horti inferiores, s'étendre en contrebas, au Champ de Mars, notamment en direction du théâtre. La villa des jardins est probablement la domus rostrata de Pompée, évoquée par Cicéron, et plus tard propriété des Gordiens; le maintien du toponyme horti Pompeiani, certain pour le début de la période impériale, est suggéré, sous Sévère, par un fragment de la Forma Urbis., Jolivet Vincent. Les jardins de Pompée : nouvelles hypothèses. In: Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité, tome 95, n°1. 1983. pp. 115-138.