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National audience; Le projet dynamique des grandes trouées en forêt de montagne (Alpes du Nord) a rétrospectivement reconstitué la cicatrisation d’ouvertures anciennes, d’origine naturelle ou sylvicole, pour les principaux types de peuplement des Alpes du Nord. Aux étages montagnard et haut montagnard, dans des contextes stationnels non contraignants, il faut 20 à 25 ans pour refermer une trouée sans régénération pré-existante. Le peuplement est alors dominé par les bas perchis (entre 5 et 10 cm de diamètre) qui atteignent une densité de l’ordre de 1000 à 1500 tiges.ha-1. A 30 ans, le peuplement est dominé par les haut perchis (entre 10 et 15 cm de diamètre) qui atteignent une densité de l’ordre de 600 à 800 tiges.ha-1. Au cours de ces 30 premières années, dans le secteur externe, les stades de développement les plus avancés (perchis) sont cependant essentiellement constitués d’essences pionnières (bouleau, saule,…) et de sorbier. Le remplacement par les essences résineuses (épicéa, sapin) se dessine dans les stades de développement moins avancés (régénération) et, vers 30 ans, la hauteur des essences résineuses rejoint voire dépasse celle des essences pionnières et du sorbier. La fermeture du couvert est beaucoup plus lente : •à l’étage subalpin. Si elle ne s’appuie pas sur une tâche de régénération pré-existante, il faut plus de 50 ans pour qu’une trouée se referme. La concurrence des essences pionnières est aussi très importante dans le secteur externe, •dans les contextes stationnels contraignants, en particulier sur sols secs superficiels où le GSM préconise de ne pas ouvrir de trouées (hêtraies-sapinières sèches, 5.3, sapinières-pessières peu humides, 6.4). Des observations similaires ont été faites dans des contextes très humides (mégaphorbiaies), en dehors de l’étude. •dans les trouées les plus grandes (de l’ordre d’une dizaine d’hectares), probablement en raison de l’éloignement des semenciers. Par contre, dans une gamme de taille de trouées s’étalant de 0,2 ha à 2 voire 3 ha, on ne note pas d’effet notable de la taille de la trouée sur la vitesse de fermeture du couvert. Les travaux du sol (crochetage en plein ou localisé) accélèrent considérablement la fermeture du couvert.

Le projet dynamique des grandes trouées en forêt de montagne (Alpes du Nord) a rétrospectivement reconstitué la cicatrisation d’ouvertures anciennes, d’origine naturelle ou sylvicole, pour les principaux types de peuplement des Alpes du Nord. Aux étages montagnard et haut montagnard, dans des contextes stationnels non contraignants, il faut 20 à 25 ans pour refermer une trouée sans régénération pré-existante. Le peuplement est alors dominé par les bas perchis (entre 5 et 10 cm de diamètre) qui atteignent une densité de l’ordre de 1000 à 1500 tiges.ha-1. A 30 ans, le peuplement est dominé par les haut perchis (entre 10 et 15 cm de diamètre) qui atteignent une densité de l’ordre de 600 à 800 tiges.ha-1. Au cours de ces 30 premières années, dans le secteur externe, les stades de développement les plus avancés (perchis) sont cependant essentiellement constitués d’essences pionnières (bouleau, saule,…) et de sorbier. Le remplacement par les essences résineuses (épicéa, sapin) se dessine dans les stades de développement moins avancés (régénération) et, vers 30 ans, la hauteur des essences résineuses rejoint voire dépasse celle des essences pionnières et du sorbier. La fermeture du couvert est beaucoup plus lente : •à l’étage subalpin. Si elle ne s’appuie pas sur une tâche de régénération pré-existante, il faut plus de 50 ans pour qu’une trouée se referme. La concurrence des essences pionnières est aussi très importante dans le secteur externe, •dans les contextes stationnels contraignants, en particulier sur sols secs superficiels où le GSM préconise de ne pas ouvrir de trouées (hêtraies-sapinières sèches, 5.3, sapinières-pessières peu humides, 6.4). Des observations similaires ont été faites dans des contextes très humides (mégaphorbiaies), en dehors de l’étude. •dans les trouées les plus grandes (de l’ordre d’une dizaine d’hectares), probablement en raison de l’éloignement des semenciers. Par contre, dans une gamme de taille de trouées s’étalant de 0,2 ha à 2 voire 3 ha, on ne note pas d’effet notable de la taille de la trouée sur la vitesse de fermeture du couvert. Les travaux du sol (crochetage en plein ou localisé) accélèrent considérablement la fermeture du couvert Les trouées étudiées ne se sont pas significativement agrandies dans les premières années suivant leur création et le phénomène de « gap expansion » semble donc relativement marginal.

L'étude reconstitue rétrospectivement la cicatrisation de grandes trouées d'exploitation ouvertes en forêt communale d'Esserts-Blay (73, épicéa subalpin mésophile) entre 1981 et 1986. Une analyse diachronique de photographies aériennes montre que i/ 10 ans après exploitation, les trouées sont recolonisées par des recrus dominés par les essences feuillues ; cette dominance s'observe toujours 25 ans après exploitation ii/ l'agrandissement des trouées en bordure (gap expansion) reste cantonné à de faibles surfaces disjointes : l'ouverture de trouées n'a pas entraîné de déstabilisation massive et brutale du peuplement environnant. L'étude des peuplements à l'intérieur des trouées fait ressortir que i/ les espèces pionnières strictes (bouleau, saule) dominent très largement les 20 premières années de la cicatrisation ii / la dynamique devient ensuite favorable au sorbier, puis, 5-10 ans plus tard, à l'épicéa et au sapin.

Depuis le début des années 90, l'Office National des Forêts (ONF) et le Cemagref prélèvent dans les Alpes du Nord une quantité importante de données dendrométriques au moyen de placettes permanentes à l'intérieur desquelles tous les arbres sont suivis individuellement. [...] Les données prélevées, bien qu'abondantes, étaient jusqu'à présent relativement dispersées, chaque utilisateur connaissant précisément les placettes installées et les données récoltées pour ses besoins propres. Cependant, la diversité des peuplements concernés, l'abondance des données recueillies et le recul dont on dispose aujourd'hui sur certains dispositifs permettent d'envisager une valorisation renforcée des données en lien avec les questionnements actuels des propriétaires, gestionnaires et chercheurs forestiers.

Ce rapport recense les placettes permanentes de suivi de la dynamique forestière installées depuis le début des années 1990 dans les Alpes du Nord françaises, par le Cemagref et par l'ONF. Les caractéristiques principales des placettes (localisation, surface, altitude, pente, type de peuplement,...), les données prélevées, les protocoles de prise de données et les modalités actuelles de stockage des données sont précisés. Ce recensement est un préalable à l'élaboration d'une base de données partagée.