22 results on '"Morsel, Joseph"'
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2. De l’histoire de la famille à l’anthropologie de la parenté
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Guerreau-Jalabert, Anita, Le Jan, Régine, and Morsel, Joseph
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Medieval & Renaissance Studies ,History ,acte de congrès ,Allemagne ,enseignement ,HBLC ,palais princier ,France ,HIS037010 ,historiographie ,structure sociale - Abstract
La réflexion sur les faits de parenté fut longtemps confinée, parmi les médiévistes, à l’étude des normes, des dogmes, de la liturgie. Malgré quelques pages suggestives consacrées par Marc Bloch, dans sa Société féodale, à certains aspects du rôle des relations de parenté dans l’organisation des groupes aristocratiques, il faut attendre le milieu des années 60 pour que ces thèmes fassent leur entrée dans le champ de l’histoire sociale et aboutissent à des publications assez nombreuses à parti...
- Published
- 2019
3. Le médiéviste, le lignage et l'effet de réel. La construction du Geschlecht par l'archive en Haute-Allemagne à partir de la fin du Moyen Âge
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Morsel, Joseph, Laboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris (LAMOP), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), and Morsel, Joseph
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soziale Konstruktion ,Moyen Âge ,construction sociale ,Adel ,Nobility ,Geschlecht ,Allemagne ,social ConstructionVerwandtschaft ,lignage ,Lineage ,[SHS.HIST] Humanities and Social Sciences/History ,Kinship ,Germany ,noblesse ,Middle Ages ,Archiv ,Deutschland ,[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History ,Mittelalter ,parenté ,archives - Abstract
THE MEDIEVALIST, THE LINEAGE AND THE REALITY-EFFECT. THE CONSTRUCTION OF THE LINEAGE THROUGH THE ARCHIVE SINCE THE LATER MIDDLE AGESThis paper tries to understand how « lineage » became a key-notion by medievalists when dealing with the field of kinship about the medieval aristocracy, although it is quite an unsuitable notion. Beside the role given to medieval kinship by the social and scientific imagination which prevailed when the historical sciences were formed in the 19th century, an important part is played by the creation of a discourse on « lineage » in late medieval aristocracy, linked to a redefinition of the modes of reproduction of seigniorial power, a vector of which must be found by means of representation portraying a durable kin-group, especially through the formation and transmission of « family archives ». Historians submitted to the reality-effect of documentary bodies which were transmitted and were but a historical social construction, did not pay enough attention to the genuine meaning of the archivistic structure. They believed they had found the « reality » of a social organization while they had merely perceived its ideational aspect – and thus, they contributed to the social construction of « lineage ».DER MITTELALTERHISTORIKER, DAS GESCHLECHT UND DER VERWIRKLICHUNGSEFFEKT. DIE KONSTRUKTION DES GESCHLECHTS DURCH DAS ARCHIV IN OBERDEUTSCHLAND SEIT DEM SPÄTMITTELALTERDieser Aufsatz ist ein Beitrag zum Verständnis, wie « Geschlecht » zu einem Schlüsselbegriff der Mediävisten geworden ist, sobald sie das Verwandtschaftsfeld des mittelalterlichen Adels thematisieren, obwohl dieser Begriff völlig unangemessen ist. Neben dem Platz und der Rolle, die der mittelalterlichen Verwandtschaft in den gesellschaftlichen und wissenschaftlichen Vorstellungen zugeschrieben wurde, die beim Entstehen der Geschichtswissenschaft im 19. Jahrhundert vorherrschten, spielt die Ausbildung eines mit einer Umgestaltung der Reproduktionsweisen der herrschaftlichen Macht verknüpften Diskurses über das aristokratische Geschlecht im späten Mittelalter eine wichtige Rolle, wobei einer der wichtigen Umstände bei der Ausbildung dieses Diskurses in der Einsatz von Darstellungsmitteln als einer dauerhaften Verwandtschaftsgruppe bestand, besonders durch die Einrichtung und Vererbung von « Familienarchiven ». Die Historiker sind dem « Verwirklichungseffekt » der so tradierten Quellenbestände auf den Leim gegangen und glaubten somit die Wirklichkeit einer gesellschaftlichen Organisation ausfindig zu machen. Weil sie aber diesen « gesellschaftlich-konstruktivistischen » Sinn der archivalischen Struktur nicht erkannten, konnte es zur Verwechslung von gegebener Realität und gewollter Perspektive kommen – und mit ihr trugen sie zur unkritischen Fortschreibung von « Geschlecht » bei., Cette contribution entend contribuer à comprendre comment le « lignage » est devenue une notion clé des médiévistes dès lors qu'ils évoquent le champ de la parenté à propos de l'aristocratie médiévale, bien que la notion soit tout à fait inadéquate. À côté de la place attribuée à la parenté médiévale dans l'imaginaire social et scientifique qui prévaut lors de la constitution de la science historique au XIXe siècle, joue aussi la mise en place d'un « discours lignager » dans l'aristocratie de la fin du Moyen Âge, lié à une reconfiguration des modes de reproduction du pouvoir seigneurial, dont l'un des vecteurs est la mise en place d'instruments de représentation d'un groupe de parenté durable, notamment par la constitution et la transmission d' « archives familiales ». Soumis à l'effet de réel des ensembles documentaires qui leurs sont parvenus, mais qui sont une construction sociale historique, les historiens trop peu attentifs au sens de la structure archivistique ont alors cru trouver la « réalité » d'une organisation sociale, alors qu'ils n'en percevaient qu'un aspect « idéel » – apportant par-là même leur propre contribution à la construction sociale du « lignage ».
- Published
- 2004
4. La construction processionnelle de l'espace communautaire
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Kuchenbuch, Ludolf, Morsel, Joseph, Scheler, Dieter, Historisches Institut der FernUniversität Hagen (RFA), FernUniversität Hagen (RFA), Laboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris (LAMOP), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Fakultät für Geschichtswissenschaft der Universität Bochum, Ruhr-Universität Bochum [Bochum], Didier Boisseuil, Pierre Chastang, and Laurent Feller et Joseph Morsel
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Moyen Âge ,Paris ,Rogations ,Allemagne ,Raum ,Rogationen ,Xanten ,Einwohnerschaft ,Paroisse ,Espace ,Procession ,Wurtzbourg ,Communauté d'habitants ,Pfarrei ,Würzburg ,Clermont-Ferrand ,Deutschland ,[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History ,Rouen ,Mittelalter ,Prozession ,Räumlichkeit - Abstract
Le texte effectivement publié sous ce titre et notre nom présente diverses coquilles et omissions par rapport à la version donnée et acceptée ainsi qu'aux épreuves corrigées. Le texte déposé constitue par conséquent la version qui aurait dû être publiée, la correction des diverses coquilles et des omissions ayant été faite en respectant la pagination de la version publiée.; La question de la formation médiévale des espaces de domination (les territoires) et du rôle spécifique qu'ont pu jouer l'église, le château, le droit ou la coutume, préoccupe une partie notable des médiévistes depuis les années 1970 et a donné naissance à divers modèles explicatifs de grande valeur heuristique (incastellamento, encellulement, communalisme, ensagrerament, inecclesiamento...). Loin de vouloir ajouter un nouveau modèle à cette liste, quelques médiévistes ont entrepris, à partir de 2002, de revisiter ce processus en insistant sur son aspect spatial, c'est-à-dire en tant que processus de sociogenèse non pas dans l'espace, mais de l'espace - bref en considérant l'espace non pas comme un cadre ou comme une ressource, mais comme un résultat, sous la forme d'un ensemble de représentations, discours et pratiques, en dehors desquels l'espace n'existe pas. Partant du principe que les communautés d'habitants, qui résultent de ces transformations, sont d'une autre nature spatiale que les paroisses auxquelles elles peuvent pourtant parfois correspondre, et avec lesquelles elles ont fini par fusionner, si bien que les limites paroissiales ont pu être en divers endroits converties en limites communales au tournant de l'époque contemporaine, on doit alors s'interroger sur les modalités pratiques qui ont conduit à faire coïncider socialement (et pas seulement de fait, par simple et éventuelle coextensivité) communauté d'habitants et paroisse. Une pratique sociale récurrente et institutionnalisée semble pouvoir être examinée sous cet angle: les processions générales, qui font déambuler les paroissiens dans un espace correspondant pour bonne part au finage. C'est à une première approche du phénomène processionnel dans la perspective indiquée, comme contribution à la formation à long terme de l'espace communautaire paroissialisé, qu'est consacré cet article, qui examine successivement trois formes processionnelles distinctes : 1) les processions rencontrées dans les documents des Xe-XIIe siècles, qui permettent d'avancer l'hypothèse d'une contribution peut-être non négligeable du phénomène processionnel à l'évolution qui mène du système domanial au système seigneurial encellulé, donc à l'espace communautaire ; 2) l'ensemble des processions organisées à partir de Xanten et notamment leur contribution à la configuration somme toute tardive, à partir du XIIIe siècle, d'espaces de domination spécifiques en fonction desquels peuvent s'affirmer des identités communautaires ; 3) enfin l'éventualité d'une contribution particulière des Rogations à la configuration ecclésiale de l'espace communautaire. Au bout du compte, on observe, en une sorte de paradoxe, que les processions fonctionnent à partir du XIIe siècle comme un mode de déplacement qui fixe les populations au sol - fixation au sol qui n'a justement rien d'une opération brutale (elle est d'ailleurs corrélative de la grande vague d'affranchissements et de disparition du servage) mais réside dans l'inculcation de l'esprit de clocher et de l'identification au lieu d'habitation.
- Published
- 2010
5. A la recherche des préambules de chartes de franchises dans l'Empire
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Morsel, Joseph, Laboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris (LAMOP), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), M. Bourin, and P.l Martinez Sopena
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Moyen-Âge ,Allemagne ,[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History ,taxes - Published
- 2007
6. Communication et domination sociale en Franconie à la fin du Moyen Âge : l'enjeu de la réponse
- Author
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Morsel, Joseph, Laboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris (LAMOP), and Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
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Moyen Âge ,response ,Communication ,answer ,Allemagne ,Kommunikation ,Weisung ,Franken ,Öffentlichkeit ,Herrschaft ,Antwort ,information ,Franconia ,réponse ,Franconie ,Social domination ,Germany ,domination sociale ,Middle Ages ,Mittelalter ,Deutschland ,[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History - Abstract
Communication présentée lors de la deuxième Journée d'études sur "L'espace public au Moyen Âge", organisée à Paris le 31 mai 2005 dans le cadre du LAMOP.; La notion d'« espace public » est-elle pertinente, ou heuristique, pour la période médiévale ? La notion pose d'une part un problème conceptuel, à la fois par l'usage du concept de « public » pour la société médiévale et à cause de l'introduction, lors de la traduction en français, d'une référence spatiale absente de l'Öffentlichkeit de Jürgen Habermas. D'autre part, Habermas a développé sa théorie à l'encontre de ce qu'il considérait comme l'inverse de la société démocratique (la société féodale) et non pas à partir d'une étude des rapports de communication médiévaux proprement dits. Le présent travail entend contribuer à la fois à l'étude de ces rapports de communication et à la critique constructive de la notion habermassienne d'Öffentlichkeit. L'examen de l'organisation conceptuelle du champ scriptural franconien des XIVe-XVe siècles conduit, pour rendre compte de l'articulation de cette organisation conceptuelle avec les rapports de domination, à prendre en compte le rôle de la possibilité ou non de la réponse. Cela correspond certes à une hypothèse développée par Jean Baudrillard et contemporaine de celle de Habermas, à ceci près que Baudrillard, comme Habermas, concevaient la rupture de la réponse uniquement comme la conséquence du changement de média (de l'oral à la télévision), ce qui ne correspond pas à la situation d'expérience (puisque réponse et non-réponse distinguent deux sortes de document écrit). La non-réponse n'est ainsi pas le résultat d'un simple choix technique, elle renvoie bien plutôt au modèle de la parole divine tel que l'Eglise l'élabore. Toutefois, l'examen d'un autre rapport de communication, où la réponse est expressément présente alors qu'il s'agit pourtant de l'établissement d'un rapport de domination, montre que ce n'est pas la réponse seule qui doit être prise en compte, mais le "droit de réponse" (ou droit de répliquer) et non pas le "devoir de réponse" qui se réalise dans le rapport de communication en question.
- Published
- 2005
7. Les Eigenleute de Franconie aux XIIIe-XVe siècles : Essai d'appréhension spatiale et sémantique d'une catégorie sociale malmenée
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Demade, Julien, Morsel, Joseph, Laboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris (LAMOP), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Freedman, Paul, and Bourin, Monique
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Les différentes formes de dépendance (esclavage ,Allemagne ,bas Moyen Âge ,servage) ,Late Middle Ages ,Servage ,Franconia ,Serfdom ,Franconie ,Germany ,rapport seigneurial ,micro-regional variability ,[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History ,forms of lordship ,variabilité micro-régionale ,D111 Medieval History - Abstract
The historiography of late medieval Franconian serfdom is characterized by flagrant contradictions among historians (Is serfdom general or residual? Is it reinforced or rather waning during the late Middle Ages?). There is also a great imprecision of the terminology employed, as historians have the custom of assimilating the ensemble of medieval terms, both Latin and German (servi, servitus, homines proprii, eigene Leute, Leibeigene, Leib und Gut, etc.), into a single phenomenon, designated as Leibeigenschaft and characterized by the absence of freedom of movement and a strict control over marriage and the transfer of goods. Therefore it is necessary to re-evaluate the question at its most basic levels, that is, both the terminology used in the sources and the corresponding social relations.This contribution intends to demonstrate that the abandonment of a substantialist perspective on serfdom and the adoption of a precise, lexicometric, and cartographic examination of the terminology and its uses in space and time are likely to lead to a radical change in the explicative paradigm. The study begins with the examination of the key word from the documents: eigenleute (in Latin homines proprii), which is used far more frequently than any other designation (although historians systematically tend to transform it into Leibeigene — homines de corpore). The examination of its uses brings to light two phenomena. First, the term has a very unequal spatial distribution: it is unknown in eastern Franconia, although there is no reason to believe that the situation of dependents was any better there. Second, the term is very frequently used in combination with eigengüter (allod), as opposed to lehen (fief or tenure). The way these two terms are employed together forces us to consider that the prefix eigen- has the same meaning in the two. But research into an eventual signification of eigenleute leaning on the allodial character of eigengüter only leads to incoherence, which demonstrates the limitations to legalistic readings of these categories. This conjoined use makes more sense once it is correlated with the unequal spatial distribution of the term eigenleute, which itself corresponds very neatly to the distribution of Weistümer (customary law, i.e. acknowledgments of lordly rights in a precise locality, taken by the dependent inhabitants of the locality), which are practically absent in eastern Franconia. For the social sense of these acknowledgments has been recently re-evaluated: far from primarily regulating relations between lords and their dependents, they served to organize, on the local level, relations among lords (remembering that villages always included several lords), and thus to reproduce interlordly cohesion through the organization of their relations with dependents. By examining the category of eigenleute from this angle, it becomes apparent that its use is essentially linked to situations of articulation and hierarchisation of the diverse powers of lords on the same dependent. The category of eigenleute appears thus not as a reference to a substantially servile status but as the expression of the pre-eminence of a particular lord, in contrast to others, over people (and their goods) — without any indication of the contents, which were variable, of the powers founding this pre-eminence. This examination thus makes the variations of the use of the word eigenleute comprehensible both in space (the interlord structure in Franconia differed sharply between its western and eastern parts, because in the east a dependent never had more than one lord — and there was thus no need to create a hierarchy among concurrent powers through the category of eigenleute) and in time (the disappearance of the use of the word signalled not the liberation of the population, but rather the emergence of local lordly monopolies). Thus, serfdom should probably be studied less in terms of the relation between lord and dependent, and more in terms of the relations among lords concerning their dependents. In the most general way, the case of eigenleute demonstrates that a legal and substantialist reading of medieval social categories (here, those that supposedly designate ‘serfs') can only result in misinterpretations and/or contradictions.; L'historiographie du servage (Leibeigenschaft) franconien à la fin du Moyen Âge se caractérise par l'existence de contradictions flagrantes entre historiens (sur le caractère généralisé ou au contraire résiduel du servage, ainsi que sur son renforcement ou au contraire sa disparition à la fin du Moyen Âge) et par une grande imprécision de la terminologie employée : les historiens ont coutume de ramener l'ensemble des termes médiévaux, latins ou allemands (servi, servitus, homines proprii, eigene Leute, Leibeigene, Leib und Gut, etc.), à un unique phénomène, désigné comme Leibeigenschaft et caractérisé par l'absence de liberté de mouvement et un contrôle strict du mariage et de la transmission des biens. Il a donc semblé nécessaire de reprendre la question à la base, c'est-à-dire à la fois au niveau de la terminologie des sources et des rapports sociaux auxquels elle correspond. Cette contribution entend montrer comment l'abandon d'une perspective substantialiste du servage et l'examen précis, lexicométrique et cartographique, de la terminologie et de ses usages dans l'espace et dans le temps sont susceptibles de conduire à un changement radical de paradigme explicatif. Cette expérience est menée à partir de l'examen du syntagme clé de la documentation : eigenleute (en latin homines proprii), qui représente la désignation de très loin la plus couramment employée (bien que les historiens tendent systématiquement à la transformer en Leibeigene – littéralement « hommes de corps »). L'examen de ses usages fait apparaître deux phénomènes : d'une part une très inégale répartition spatiale, la Franconie orientale l'ignorant complètement (alors que rien ne permet de supposer que la situation des dépendants y ait été meilleure) ; d'autre part un usage en très fréquente combinaison avec eigengüter, habituellement traduit par « alleu » (par opposition à lehen, « fief » ou « tenure »). La manière dont les deux termes sont employés ensemble impose de considérer que le segment eigen- a le même sens dans les deux syntagmes. Mais la recherche d'une éventuelle signification d'eigenleute à partir du caractère allodial d'eigengüter n'aboutit qu'à des incohérences, qui montrent bien les limites d'une lecture juridiste de ces catégories.Cet usage conjoint prend tout son sens dès lors qu'on en corrèle l'examen à celui de la distribution spatiale inégale, laquelle correspond très étroitement à celle des Weistümer (« aveux » de droits seigneuriaux dans une localité précise, effectués par des dépendants habitant la localité), pratiquement absents de Franconie orientale. Or le sens social de ceux-ci a été dernièrement réévalué : loin de viser d'abord une régulation des rapports entre seigneur et dépendants, ils servent à organiser localement les rapports entre seigneurs (sachant que les villages comptent toujours plusieurs seigneurs), et donc à reproduire la cohésion inter-seigneuriale, à travers l'organisation de leurs rapports avec les dépendants. En examinant la catégorie eigenleute sous cet angle, on se rend alors compte que son emploi renvoie essentiellement à des situations d'articulation et de hiérarchisation de divers pouvoirs seigneuriaux sur un même dépendant. La catégorie eigenleute apparaît ainsi non comme renvoyant à un état substantiellement servile mais comme l'expression de la prééminence d'un seigneur, face à d'autres, sur des personnes (et leurs biens) – sans que rien soit dit quant au contenu, variable, des pouvoirs qui fondent cette prééminence.Ceci rend alors compréhensibles les variations de l'usage du syntagme à la fois dans l'espace (la structuration inter-seigneuriale en Franconie diffère nettement entre les parties occidentale et orientale dans la mesure où à l'est, un dépendant n'a jamais qu'un seigneur – et il n'est donc pas besoin de hiérarchiser des pouvoirs concurrentiels par le recours à la catégorie d'eigenleute) et dans le temps (la disparition de l'emploi du syntagme signalant non pas une libération de la population, mais plutôt l'apparition d'une situation de monopole seigneurial local). Le servage devrait ainsi sans doute être étudié moins en tant que rapport entre seigneur et dépendant qu'en tant que rapport entre seigneurs à propos de dépendants. De manière plus générale, le cas des eigenleute montre qu'une lecture juridiste et substantialiste des catégories sociales médiévales (en l'occurrence celles qui sont censées désigner des « serfs ») ne peut qu'aboutir à des contresens et/ou des contradictions.
- Published
- 2005
8. La construction sociale des identités dans l'aristocratie franconienne aux XIVe et XVe siècles : individuation ou identification ?
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Morsel, Joseph, Laboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris (LAMOP), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), and Brigitte Miriam Bedos-Rezak, Dominique Iogna-Prat
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taxinomie ,Allemagne ,individu ,identité ,individuation ,anthroponymie ,sceau ,héraldique ,Franconie ,noblesse ,sociogenèse ,identification ,tombeau ,[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History - Abstract
On peut observer tout un ensemble de transformations dans les modes d'identification des nobles franconiens aux XIVe et XVe siècles: se transforment, de façon remarquablement concomitante, à la fois leur qualification sociale (comme noble) et leur identification personnelle (par le nom, le sceau, la représentation funéraire). De nettes différences apparaissent également selon qu'on a affaire à des hommes ou des femmes. L'examen de la logique de ces transformations montre que la concomitance renvoie en fait à une véritable corrélation. Dans la mesure où ce que nous considérons comme des identifiants personnels se transforment en liaison étroite avec la transformation de la taxinomie sociale, il est difficile de considérer que les identifiants auxquels ont affaire les historiens servent à révéler une identité préexistante, donc qu'ils renvoient à des individus: ils servent bien plutôt à construire des formes d'appartenance sociale, correspondant à des rapports sociaux particuliers. De ce fait, l'apparition de modes d'identification nouveaux à partir du XIIe siècle ne peut être considérée comme un indice pertinent de l'émergence de l'individu: ils signalent une transformation du système social, dont la logique est à clarifier et que rien, sauf une position dogmatique, ne permet de relier d'emblée à l'individuation.
- Published
- 2005
9. Les tendances actuelles de l’histoire du Moyen Âge en France et en Allemagne
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Althoff, Gerd, Angenendt, Arnold, Arnoux, Mathieu, Beaune, Colette, Bernardi, Philippe, Bohler, Danielle, Borgolte, Michael, Boureau, Alain, Bourin, Monique, Braunstein, Philippe, Buc, Philippe, Bulst, Neithard, Dalarun, Jacques, Ehlers, Joachim, Esch, Arnold, Fried, Johannes, Fryde, Nathalie, Gauvard, Claude, Guerreau-Jalabert, Anita, Hülsen-Esch, Andrea von, Iogna-prat, Dominique, Jacob, Robert, Jussen, Bernhard, Keller, Hagen, Klapisch-Zuber, Christiane, Krynen, Jacques, Kuchenbuch, Ludolf, Lauwers, Michel, Le Jan, Régine, Melville, Gert, Moeglin, Jean-Marie, Monnet, Pierre, Morsel, Joseph, Oexle, Otto Gerhard, Palazzo, Eric, Paravicini, Werner, Parisse, Michel, Pastoureau, Michel, Rabel, Claudia, Renoux, Annie, Röckelein, Hedwig, Rothmann, Michael, Schmidt, Hans-joachim, Schmitt, Jean-claude, Schreiner, Klaus, Staub, Martial, Zotz, Thomas, Oexle, Otto Gerhard, and Schmitt, Jean-Claude
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Medieval & Renaissance Studies ,History ,acte de congrès ,Allemagne ,enseignement ,HBLC ,palais princier ,France ,HIS037010 ,historiographie ,structure sociale - Abstract
Automne 1997 : une vingtaine d’historiens médiévistes allemands viennent en France dresser devant leurs collègues français un bilan de leurs recherches depuis trente ans. Un an plus tard, jour pour jour, les médiévistes français leur rendent leur visite pour se livrer en Allemagne au même exercice. Chaque délégation a choisi en toute indépendance les thèmes mis en avant comme étant les plus représentatifs des recherches menées actuellement dans les deux pays. Dans la fresque historiographique qui ouvre chaque partie de ce diptyque, comme dans la présentation des principaux programmes de recherche en cours - sur les structures sociales (l’oral et l’écrit, les rituels et la liturgie, la parenté, la différence des sexes), la culture matérielle (l’archéologie des palais princiers, l’occupation de l’espace, la production et les échanges), les croyances (la religion, la memoria, l’imaginaire), le politique (la royauté, les normes) -, les points de vue qui se découvrent sont suffisamment proches et différents à la fois pour permettre un dialogue authentique et enrichissant. Non seulement ce livre fournit une foule d’informations inédites sur les résultats des travaux entrepris depuis plusieurs dizaines d’années des deux côtés du Rhin, mais il montre comment les historiens des deux pays s’interrogent sur leur métier, sur leurs concepts et leurs méthodes. Il exprime le souci qu’ont les uns et les autres de l’historicité de leur discipline dans un long XXe siècle marqué par deux guerres franco-allemandes, la catastrophe du nazisme, la Guerre Froide et la chute du Mur, la construction européenne et l’internationalisation planétaire du savoir. Les thèmes abordés et les discussions résumées témoignent de l’ouverture de plus en plus large de l’histoire médiévale aux autres sciences humaines et sociales, mais avec des orientations propres à chaque pays. Médiévistes français et allemands savent qu’ils ne parlent pas la même langue. Mais ils se savent aussi trop proches pour ne pas aspirer à mieux communiquer, à collaborer davantage, à chercher ensemble. Les deux rencontres de Sèvres et de Göttingen resteront des repères essentiels pour une histoire des échanges intellectuels et scientifiques entre la France et l’Allemagne dans le cadre européen.
- Published
- 2003
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10. L'invention de la noblesse en Haute-Allemagne à la fin du Moyen Âge. Contribution à l'étude de la sociogenèse de la noblesse médiévale
- Author
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Morsel, Joseph, Laboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris (LAMOP), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), and Jacques Paviot, Jacques Verger
- Subjects
social categoryAdel ,catégorie sociale ,Namengebung ,représentations funéraires ,Lexikologie ,Turnier ,anthroponymie ,anthroponomy ,lexicologie ,Germany ,sociogenèse ,Soziogenese ,lexicology ,heraldry ,Allemagne ,nobility ,soziale Kategorie ,funeral representation ,Franken ,tournament ,Franconia ,Siegelkunde ,tournoi ,héraldique ,Franconie ,noblesse ,sigillographie ,Sphragistik ,sociogenesis ,Grabmal ,sigillography ,[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History - Abstract
« Noblesse » (‘Adel' en allemand) fait partie de ces termes familiers qui nous viennent du Moyen Âge mais dont les médiévistes font usage de façon à peu près automatique dès qu'ils se trouvent en présence d'un groupe d'individus occupant, de façon plus ou moins monopolistique, des fonctions politiques et/ou militaires dans un appareil d'État, si rudimentaire soit-il. C'est cet effet par lequel le groupe se donne et est crédité d'une apparence quasiment naturelle que cet article entreprend de déconstruire. La démarche consiste à examiner tout d'abord l'évolution des rapports construits par les sources entre les catégories « les nobles » et « la noblesse » puis, au vu des surprenants résultats de l'analyse lexicale, à examiner de la même manière les variations au sein de divers systèmes sémiotiques construisant les identités sociales (anthroponymie, sigillographie, héraldique, iconographie), enfin à tenter d'articuler le tout avec l'évolution des divers rapports sociaux dans lesquels étaient engagés les aristocrates étudiés. Tout se passe donc comme si durant le deuxième tiers du XVe siècle s'était mis en place un discours nouveau, construisant un groupe aristocratique nommé ‘adel' dans lequel les nobles de tout rang, indépendamment de leur identité de naissance, se trouveraient côte-à-côte, unis plus ou moins directement par des liens matrimoniaux (valorisés notamment par les femmes mais aussi sur les tombeaux nobiliaires) et par une même pratique du tournoi. Apparemment, la sociogenèse du groupe nommé ‘adel' passerait aussi par le relatif effacement discursif des manifestations de l'appartenance au « lignage » (‘geschlecht'), comme si ces deux formes d'appartenance renvoyaient à des dimensions distinctes de l'espace social. Il s'avère en tout cas indispensable d'historiser ces catégories, au lieu de les employer de façon descriptive, comme si elles appartenaient au paysage naturel de l'aristocratie. Sans cela, l'historien qui reprend ces catégories de discours comme s'il s'agissait d'objets naturels, appose un sceau de scientificité sur ces mythes sociaux, contribuant par là même à la poursuite de leur efficacité. C'est cette efficacité sociale des discours et représentations qu'entend montrer le présent texte, tout comme la nécessité de distinguer soigneusement entre les taxinomies indigènes et nos propres catégories d'analyse.
- Published
- 2000
11. Le « marché de la terre » dans les régions de langue allemande à la fin du Moyen Âge : essai de bilan historiographique
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Morsel, Joseph, Laboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris (LAMOP), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), and Laurent Feller, Chris Wickham
- Subjects
fin du Moyen Âge ,Allemagne ,historiographie ,[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History ,transactions foncières ,marché de la terre - Abstract
Une première version de ce texte est parue dans le Bulletin d'information de la Mission historique en Allemagne, 35 (1999), p. 117-143 et sur le site électronique du LAMOP (http://lamop.univ-paris1.fr/W3/Treilles/morsel.html). La présente version est très légèrement mise à jour.; International audience; Cette contribution présente un état des lieux de l'historiographie germanophone au moment où commençaient les recherches sur le « marché de la terre » en 1999 (peu de choses ont changé depuis lors). L'étude des transactions portant sur les terres y est très largement sous-développée, bien que celles-ci soient fréquemment mises à contribution pour illustrer ou étayer des affirmations sur l'évolution sociale de la fin du Moyen Âge, le plus souvent à l'aide de (pré)concepts anachroniques. L'examen de données dispersées fournies par l'historiographie semble cependant montrer que ce qui fait l'objet de transactions est en fait moins « la terre » que les différentes formes de pouvoir social y afférentes, tandis que rien ne permet d'appréhender l'existence d'un « marché », c'est-à-dire d'un ensemble au moins tacite de règles qui à la fois gouverneraient les transactions particulières et les articuleraient ensemble autour des conceptions socialement partagées de la valeur.
- Published
- 1999
12. La noblesse dans la mort. Sociogenèse funéraire du groupe nobiliaire en Franconie (XIVe-XVIe s.)
- Author
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Morsel, Joseph, Laboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris (LAMOP), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), and Olivier Dumoulin, Françoise Thélamon
- Subjects
Heraldik ,Mann/Frau ,tombstone ,Stadtbürger ,lignage ,bourgeois ,death ,Germany ,sociogenèse ,représentation funéraire ,Memoria ,tombeau ,homme/femme ,marriage ,town-inhabitantAdel ,Soziogenese ,Tod ,heraldry ,Geschlecht ,Allemagne ,nobility ,mort ,funeral representation ,Franken ,man/woman ,Franconia ,Totendarstellung ,commémoration ,héraldique ,Franconie ,noblesse ,sociogenesis ,Grabmal ,mariage ,[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History ,Ehe ,lineage ,Erinnerungskultur - Abstract
International audience; Le caractère constitutif de la commémoration dans la genèse et la reproduction des groupements sociaux a été mis en valeur par les recherches des médiévistes allemands sur le phénomène de la "memoria" : la commémoration des membres morts est, avec le serment mutuel initial et le repas commun à période régulière, l'un des trois facteurs indispensables à l'existence d'un groupement social ; par conséquent, pas de groupement social sans commémoration. Or, dans la première moitié du XVe s., la Franconie est le théâtre d'un processus de « sociogenèse de la noblesse », c'est-à-dire de l'invention de « la noblesse » (der Adel) en tant que groupe social. Pour schématiser, on passe de « nobles », dont l'identité sociale découle de la naissance et de considérations fonctionnelles globales et générales à l'Occident, à une catégorie dotée d'un nom reconnu (« la noblesse »), de pratiques collectives spécifiques et de discours homogénéisants. La question qui se pose alors est : dans quelle mesure cette sociogenèse a-t-elle impliqué une modification des formes de commémoration, c'est-à-dire : la commémoration des morts a-t-elle servi – et si oui, comment ? – à la sociogenèse de la noblesse en Franconie à la fin du Moyen Âge ? L'examen des tombeaux aristocratiques conservés dans cette région jusqu'au XVIe s. révèle plusieurs phénomènes. D'une part, l'apparition de deux puis quatre écus armoriés au lieu d'un seul, qui manifeste l'intégration sociale du défunt dans un réseau matrimonial, puisqu'il s'agit des écus des aïeuls – ce qui correspond à l'adoption d'un décompte de la noblesse par quartiers, et non par degrés comme en France. Les rythmes différents d'évolution selon que l'on a affaire à une femme ou à un homme correspondent par ailleurs à des changements spécifiques que l'on peut observer au niveau de l'anthroponymie et de la sigillographie. Ces deux codes ainsi que la représentation funéraire signalent ainsi clairement la fonction d'articulation interne (« horizontale ») de l'aristocratie qui est dévolue aux femmes, les hommes ayant en charge la reproduction lignagère (« verticale »). En outre, l'examen de la statuaire sur les tombeaux, sur lesquels les hommes sont de plus en plus représentés en armure de tournoi, est tout à fait congruent avec le caractère central de la pratique du tournoi dans le processus sociogénétique : « la noblesse » se définit fondamentalement comme « tournoyeuse », moyennant quoi le noble n'est concevable que comme « tournoyeur ». L'homogénéisation formelle de la représentation (presque tous les défunts sont figurés de la même manière) vient souligner à son tour l'unité et l'homogénéité du groupe, dont la pétrification assure l'éternisation. La représentation funéraire, orientant la commémoration des défunts vers des instruments identitaires collectifs, en tant que membres de la noblesse, apparaît donc un facteur essentiel de la sociogenèse de la noblesse en Franconie à la fin du Moyen Âge.
- Published
- 1998
13. Jagd und Raum. Überlegungen zum sozialen Sinn der Jagdpraxis am Beispiel des spätmittelalterlichen Franken
- Author
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Morsel, Joseph, Laboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris (LAMOP), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), and Doyen, Gabriel
- Subjects
Rites ,fêtes ,tournois ,identité (banquets ,Allemagne ,costume..) ,échanges ,adoubement ,violence ,[SHS.HIST] Humanities and Social Sciences/History ,Normes et comportements sociaux ,cadeaux et dons ,paraître ,[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History ,chasses - Abstract
W. Rösener; International audience
- Published
- 1997
14. Histoire lignagère et non-genèse de l'état en Allemagne du Sud à la fin du Moyen Âge. Entre prosopographie et micro-histoire
- Author
-
Morsel, Joseph, Laboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris (LAMOP), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), and Doyen, Gabriel
- Subjects
Théorie politique ,[SHS.HIST] Humanities and Social Sciences/History ,Parenté ,Allemagne ,Noblesse ,[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History ,pouvoir et politique - Abstract
J.-P. Genet et G. Lottes; International audience
- Published
- 1996
15. Das sy sich mitt der besstenn gewarsamig schicken, das sy durch die widerwertigenn Franckenn nitt nidergeworffen werdenn. Überlegungen zum sozialen Sinn der Fehdepraxis am Beispiel des spätmittelalterlichen Franken
- Author
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Morsel, Joseph, Doyen, Gabriel, Laboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris (LAMOP), and Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
- Subjects
[SHS.HIST] Humanities and Social Sciences/History ,Allemagne ,Normes et comportements sociaux ,[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History - Abstract
D. Rödel, J. Schneider; International audience
- Published
- 1996
16. La noblesse et les villes à la fin du Moyen Âge. Nouvelles perspectives de recherche
- Author
-
Morsel, Joseph, Laboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris (LAMOP), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), and Doyen, Gabriel
- Subjects
Les aristocraties urbaines ,[SHS.HIST] Humanities and Social Sciences/History ,Allemagne ,Noblesse ,[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History - Published
- 1996
17. De la Meuse à l'Oder
- Author
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Gouguenheim, Sylvain, Morsel, Joseph, Parisse, Michel, Monnet, Pierre, Histoire et Cultures de l'Antiquité et du Moyen Âge (HISCANT-MA), Université de Lorraine (UL), Laboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris (LAMOP), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), and Université de Paris I
- Subjects
monde scandinave ,Autriche ,Allemagne ,Europe du Nord : Iles britanniques ,Flandres et pays Bas ,[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History - Abstract
M. Parisse; International audience
- Published
- 1994
18. La société laïque
- Author
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Morsel, Joseph, Laboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris (LAMOP), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), and Michel Parisse
- Subjects
Moyen Âge ,village ,château ,Allemagne ,migration ,spatialisation ,rapports sociaux ,noblesse ,ville ,seigneurie ,juifs ,ministérialité ,[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History ,société - Abstract
Les cartes et plans figurant dans l'édition originale (plan du château de Habsbourg, plans de villages, carte de la région de Metz) ne sont pas reproduits ici.; Ce chapitre présente une tentative de synthèse sur le fonctionnement de la société laïque en Allemagne au XIIIe siècle, fondée sur la bibliographie disponible en 1994. Considérant qu'une société constitue un ensemble articulé de rapports sociaux, cette synthèse est construite sur une série de quelques rapports sociaux (série incomplète dans la mesure où l'Église et la société urbaine sont traités dans d'autres chapitres de l'ouvrage) : nobles et non-nobles (incluant également l'examen des binômes libres/ministériaux et châtelains/chevaliers), seigneurs et vilains, ruraux et citadins. Le phénomène social de base, déjà entamé au moins au XIIe s., qui semble affecter les divers rapports sociaux est la substitution progressive de structures sociales enracinées dans l'espace à des structures sociales fondées sur des statuts personnels (noblesse, ministérialité, servage, ethnie, etc.). Ces cadres de fixation spatiale sont notamment la seigneurie, le village, la ville, sans oublier la paroisse, le diocèse, etc. ; le seul statut personnel qui subsiste désormais est celui d'une catégorie inintégrable dans la chrétienté spatialisée et par là même marginalisée : celle des juifs. Toute l'histoire sociale ultérieure de l'Empire (comme de l'Occident) repose sur ce rapport à l'espace que le XIIIe s. a vu achever de se mettre en place.
- Published
- 1994
19. Le cartulaire de Sigmund I von Thüngen (Franconie, 1448-1449)
- Author
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Morsel, Joseph, Laboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris (LAMOP), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), and Doyen, Gabriel
- Subjects
[SHS.HIST] Humanities and Social Sciences/History ,Allemagne ,Cartulaire ,[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History - Abstract
O. Guyotjeannin, L. Morelle et M. Parisse; International audience
- Published
- 1993
20. Changements anthroponymiques et sociogenèse de la noblesse en Franconie à la fin du Moyen Âge
- Author
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Morsel, Joseph, Laboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris (LAMOP), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), and Monique Bourin, Pascal Chareille
- Subjects
Adel ,Soziogenese ,heiliger Ritter ,Geschlecht ,Allemagne ,nobility ,saint chevalieranthroponomy ,Franken ,lignage ,later Middle Ages ,anthroponymie ,Franconia ,Franconie ,fin du Moyen Âge ,Germany ,noblesse ,sociogenèse ,sociogenesis ,holy knightNamengebung ,Deutschland ,Spätmittelalter ,[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History ,lineage - Abstract
International audience; Considérant que les changements anthroponymiques renvoient fondamentalement à des changements sociaux, cet article entreprend d'articuler les transformations que l'on peut observer dans le système anthroponymique de la petite et moyenne aristocratie aux XIVe et XVe siècles en Franconie (Allemagne méridionale) et le processus de « sociogenèse de la noblesse » qui l'affecte au même moment. Sont d'abord présentés les changements qui affectent l'usage du surnom (ce que nous appelons le « nom de famille ») chez les hommes et chez les femmes, et qui manifestent à la fois une valorisation du mariage et un renforcement de l'identité de naissance (avec une nette inflexion patrilatérale), puis l'évolution des choix de noms de baptême (nos « prénoms »), qui se caractérise par l'ascension remarquable des noms de saints chevaliers (Georg, etc.) mais qui n'empêche pas que se mette en place, au sein de chaque « lignage », des noms spécifiques et apparemment réservés. Ces transformations anthroponymiques ont ainsi comme effet de valoriser à la fois l'intégration lignagère (« verticale ») et l'intégration collective (« horizontale »), cette dernière correspondant précisément au processus de « sociogenèse de la noblesse ». Alors que le développement d'un discours construit autour du « lignage » (‘Geschlecht') aurait dû télescoper le discours construit autour de la « noblesse » (‘Adel'), parce que les deux logiques à l'arrière-plan étaient contradictoires, les usages anthroponymiques permettent de percevoir combien l'aristocratie est parvenue à articuler les deux discours, ce qui a constitué une base essentielle de la puissance de celle-ci face aux princes territoriaux qui tentaient de l'enrégimenter. L'article est complété en annexe par l'examen en détail de la circulation des noms de baptême au sein de trois lignages (Hutten, Seinsheim, Thüngen), qui permet de repérer les stratégies à l'œuvre et conduit notamment à préciser le sens que peut avoir le caractère « lignager » : la circulation des noms est visiblement liée à la transmission des terres (et surtout des châteaux) et doit ainsi être considérée comme une forme de revendication du pouvoir seigneurial sur certains pôles. Ceci contribue à faire préférer la notion de « topolignée » (A. Guerreau-Jalabert) à celle, courante, de « lignage ».
- Published
- 1993
21. Le tournoi, mode d'éducation politique en Allemagne à la fin du Moyen Âge
- Author
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Morsel, Joseph, Laboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris (LAMOP), and Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
- Subjects
Adel ,town-inhabitant ,Allemagne ,nobility ,Fürst ,éducation ,later Middle Ages ,Stadtbewohner ,tournament ,educationTurnier ,tournoi ,fin du Moyen Âge ,Germany ,citadin ,Erziehung ,noblesse ,ville ,Oberdeutschland ,Spätmittelalter ,[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History ,prince - Abstract
En annexe, édition d'une circulaire nobiliaire de 1478 appelant à l'organisation d'un tournoi à Wurtzbourg en 1479; International audience; La Haute-Allemagne (Franconie, Souabe, Bavière, Rhin supérieur) a connu au XVe siècle une remarquable flambée de grands tournois aristocratiques, culminant par la série des Grands tournois (‘Hauptturniere') entre 1479 et 1487. Sachant que cette région est par ailleurs celle qui a vu s'épanouir au XVIe siècle la « Chevalerie d'Empire », il est tentant d'examiner dans quelle mesure cette pratique du tournoi a pu constituer une sorte d'« école » pour la formation collective des aristocrates. L'examen détaillé des divers textes produits par l'aristocratie dans la phase des Grands tournois (et dont un texte capital, datant de 1478 mais jusqu'alors négligé à cause d'une erreur de datation, est édité et traduit en annexe) permet d'observer qu'on cherche à faire du tournoi, dans cette région à la fin du Moyen Âge, un mode d'éducation d'ensemble de la société politique : éducation de la noblesse au premier chef, à la fois en définissant un code de valeurs et en exprimant un idéal d'unité interne de cette catégorie qui devrait se traduire par l'unicité de son comportement politique ; éducation des princes locaux, dont la volonté de se placer au-dessus de la noblesse se voit opposer une activité dans laquelle ils sont certes en haut, mais dans la noblesse, activité qu'ils ne peuvent bouder parce qu'elle est dans la pratique un lieu de mise en place de réseaux d'alliances politiques ; éducation enfin des couches urbaines, exclues de la participation aux tournois et devant lesquelles les participants réaffirment la dextérité guerrière et le « monopole de la violence légitime », fût-elle ritualisée, de la noblesse. Le tournoi apparaît ainsi comme tout autre chose qu'une projection de la noblesse dans un monde idéalisé sans princes ni villes : il s'agit bien plutôt d'un véritable discours politique par lequel la petite noblesse qui le promeut tente d'inculquer sa conception des relations entre elle, les princes et les citadins.
- Published
- 1991
22. Crise? Quelle Crise? Remarques à propos de la prétendue crise de la noblesse allemande à la fin du Moyen Âge
- Author
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Morsel, Joseph, Laboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris (LAMOP), and Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
- Subjects
Adel ,changement ,économie ,Nobility ,Wandel ,Allemagne ,Wirtschaft ,Historiography ,Economy ,Change ,Crisis ,Aristocracy ,MutationKrise ,Later Middle Ages ,fin du Moyen Âge ,Germany ,crise ,Geschichtsschreibung ,noblesse ,historiographie ,mutation ,Deutschland ,Spätmittelalter ,[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History - Abstract
National audience; CRISIS ? WHAT CRISIS ? NOTES ABOUT THE SO CALLED CRISIS OF GERMAN NOBILITY IN THE LATER MIDDLE AGESThe Crisis of the (Lower) nobility in the Later Middle Ages is common-placed in German – and European – Historiography. But this conception does not consider various counter-examples which may be opposed, the weaknesses of the models of Agrarian Crisis and, last but not least, the uncertainties by using the notions of « Crisis » and « Nobility ». It makes very necessary that one goes deeper into studying all the phenomenons already known but superficially used, and to resort to others, generally neglected. Therefore, after having rejected the methods of empirical and impressionistic « demonstration » and moderating the effects of the so called Agrarian Crisis, this study sets up directions to link the constitution of States by the territorial princes to the internal restructuring of the Nobility (for example the « semiotization » of belonging to it), with variations according to the rhythm of social and political development of the different regions. Consequently, it is much more a social Mutation which occurs at the End of the Middle Ages, and the transformations of the Nobility are only a part of this Mutation, therefore cannot be reduced to the notion of « Crisis » – as the term is used nowadays.KRISE ? WELCHE KRISE ? BEMERKUNGEN ZUR SOGENANNTEN KRISE DES DEUTSCHEN ADELS IM SPÄTMITTELALTERDie Krise des spätmittelalterlichen (niederen) Adels ist nicht zuletzt einer der Gemeinplätze der deutschen – und europäischen – Geschichtsschreibung. Diese Vorstellung nimmt aber weder Rücksicht auf die verschiedenen Gegenbeispiele, die sie in Frage stellen, noch auf die Unzulänglichkeiten der historischen Agrarkrisemodelle, noch schließlich auf die Ungewißheiten beim Gebrauch der Begriffe « Krise » und « Adel ». Deshalb ist es unentbehrlich, alle schon bekannten und oberflächlich beschriebenen Phänomene näher zu erforschen und hierbei allgemein vernachlässigte Sachverhalte mit zu berücksichtigen. Nachdem auf diese Weise die Methoden der empirischen und impressionistischen « Beweisführung » verworfen und die Wirkungen der sogenannten spätmittelalterlichen Agrarkrise relativiert worden sind, geht es im vorliegenden Aufsatz des weiteren darum, die enge Verbindung zwischen landesherrschaftlichen Konstituierung des Staates und der inneren Umstrukturierung des Adels (z.B. die « Semiotisierung » der Adelszugehörigkeit), einschließlich der Rhythmusveränderungen je nach der soziopolitischen Region hervorzuheben. In dieser Hinsicht ist vielmehr von einem sozialen Wandel (« Mutation ») zu sprechen, welcher im Spätmittelalter vonstatten ging, und wovon die Umstrukturierung des Adels nur ein Bestandteil ist, welcher vom Begriff « Krise », wie er heute verwendet wird, nicht angemessen erfaßt wird.; La crise de la (petite) noblesse de la fin du Moyen Âge n'est pas le moindre des lieux communs de l'historiographie allemande – et européenne. Mais cette conception ne tient compte ni des divers contre-exemples qui la remettent en cause, ni des apories du modèle historique de la crise agraire, ni enfin du flou de l'usage des notions de « crise » comme de « noblesse ». C'est pourquoi il apparaît indispensable de réexaminer de près tous les phénomènes déjà connus mais superficiellement décrits, et d'en prendre d'autres en compte qui ont été jusqu'alors négligés. Après avoir rejeté de ce fait les méthodes de « démonstration » empirique et impressionniste et relativisé les effets de la prétendue crise agraire de la fin du Moyen Âge, cet article s'attache à mettre en valeur les liens étroits entre la constitution princière de l'État et la restructuration interne de la noblesse (p. ex. la « sémiotisation » de l'appartenance à la noblesse), en tenant compte des différences de rythme d'une région à l'autre en fonction de leur développement sociopolitique. Dans cette perspective, c'est bien plus d'un changement social (« mutation ») qu'il convient de parler pour la fin du Moyen Âge, dont la restructuration de la noblesse n'a été qu'un élément et que la notion de « crise », telle qu'elle est employée de nos jours, de permet pas d'appréhender convenablement.
- Published
- 1988
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