1. Transition des systèmes et territoires d'élevage en zone steppique algérienne et successions régressives des formations végétales de parcours
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Huguenin, Johann, Hammouda, Rachid, Kanoun , Mohamed, Moulin, Charles-Henri, Jemaa, Tasnim, Julien, Lionel, Capron, Jean-Marie, Bouchared, Brahim, Acherkouk, Mohamed, Ndjraoui, Daniela, Systèmes d'élevage méditerranéens et tropicaux (UMR SELMET), Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (Cirad)-Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)-Centre international d'études supérieures en sciences agronomiques (Montpellier SupAgro)-Institut national d’études supérieures agronomiques de Montpellier (Montpellier SupAgro), Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro)-Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro), Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene [Alger] (USTHB), Institut National de la Recherche Agronomique d'Algérie (INRAA), Institut National Agronomique de Tunisie (INAT), École Nationale Supérieure d’Agronomie [Alger] (ENSA), and Institut national de la recherche agronomique [Maroc] (INRA Maroc)
- Subjects
Environmental and Society ,algérie ,Environnement et Société ,steppe ,[SDE.ES]Environmental Sciences/Environmental and Society ,végétation pastorale - Abstract
National audience; L’altération de la végétation pastorale des steppes algériennes commence à être perçue au milieu du 20ème siècle. Elle a été longtemps attribuée à la récurrences et sévérité des sécheresses. Des facteurs d’ordre anthropique, perturbants les couverts steppes ont commencé à être mentionnées dans les années 1970/80 : montée démographique, nouvel habitat, changement d’usage des terres et de conduite des troupeaux, forte élévation des cheptels, transformation socioculturelle, etc. De multiples facteurs peuvent potentiellement jouer sur les dynamiques des végétations pastorales. Cette situation écosystémique s’avère complexe à saisir, les successions relèvent le plus souvent de conjugaisons/interactions multifactorielles systémiques et holistiques. Notre questionnement porte sur les facteurs et leurs combinaisons pouvant induire des états différentiés de la végétation steppiques. Au vu de l’hétérogénéité de l’état des couverts des terres pastorales, nous avons relevé l’hypothèse de l’incidence élevée des modes d’usages sur la succession des formations végétales des territoires steppiques. Les principaux résultats confirment, au niveau du territoire steppique d’importantes baisses des surfaces des terres de parcours naturels (baisse en trente ans de 25 % en Algérie à 75 % en Tunisie) conjuguées à des successions régressives des formations végétales (e.g. Stipa tenacissima L., puis Lygeum spartum L., puis Stipagrostis pungens). Dans un même terroir pastoral, les états des couverts des parcours, s’avèrent très hétérogènes. Cette diversité d’état apparaît principalement liée au mode d’usage du terrain (conduite de troupeaux, mise en cultures) conjugué avec un effet léger d’ordre édaphique. Dans un même terroir les perturbations météorologiques sont similaires (Gel, inondation, déficit hydrique). Cette diversité d’état floristique et de végétation montre deux situations extrêmes : i) des zones où le couvert connait de nettes successions régressives des formations ; ii) des surfaces où les formations pastorales apparaissent plus stables. Des facteurs et paramètres expliquent ces différences.
- Published
- 2017