1. Réponses et réactions paradoxales au cours du traitement médicamenteux de l’infection à Mycobacterium ulcerans (ulcère de Buruli). Quatre observations en Guyane française
- Author
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A. Morris, Jean-François Guégan, J. Dufour, E. Sambourg, Pierre Couppié, E. Mosnier, D. Sainte-Marie, Mathieu Nacher, S. Edouard, Yann Reynaud, Service de Dermatologie [Cayenne, Guyanne Française], Centre Hospitalier Andre Rosemon, Ecosystemes Amazoniens et Pathologie Tropicale (EPat), Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM)-Université de Guyane (UG), School of Applied Sciences [Dorset, U.K.], Bournemouth University [Poole] (BU), Institut Pasteur de la Guyane, Réseau International des Instituts Pasteur (RIIP), Centre d'Investigation Clinique Antilles-Guyane (CIC - Antilles Guyane), Université des Antilles et de la Guyane (UAG)-Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM)-CHU Pointe-à-Pitre/Abymes [Guadeloupe] -CHU de Fort de France-Centre Hospitalier Andrée Rosemon [Cayenne, Guyane Française], Génétique et évolution des maladies infectieuses (GEMI), Université de Montpellier (UM)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Institut de Recherche pour le Développement (IRD [France-Sud]), Centre d'Investigation Clinique Antilles Guyane, Inserm CIC1424, Maladies infectieuses et vecteurs : écologie, génétique, évolution et contrôle (MIVEGEC), and CHU de Fort de France-Centre Hospitalier Andrée Rosemon [Cayenne, Guyane Française]-CHU Pointe-à-Pitre/Abymes [Guadeloupe] -Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM)-Université des Antilles et de la Guyane (UAG)
- Subjects
0303 health sciences ,Tropical disease ,Mycobacterium ulcerans ,Maladie tropicale ,030306 microbiology ,Dermatology ,French Guiana ,3. Good health ,03 medical and health sciences ,Paradoxical reaction ,0302 clinical medicine ,Guyane française ,[SDV.SPEE] Life Sciences [q-bio]/Santé publique et épidémiologie ,Ulcère de Buruli ,[SDV.SPEE]Life Sciences [q-bio]/Santé publique et épidémiologie ,030212 general & internal medicine ,Buruli ulcer ,Réaction paradoxale - Abstract
BACKGROUND:In recent years, first-line therapy for Mycobacterium ulcerans infection in French Guiana has consisted of antibiotics active against this organism. Two regimens are used comprising rifampicin associated with clarithromycin or amikacin.PATIENTS AND METHODS:We describe four patients presenting apparent worsening of their lesions during treatment: ulceration of a nodular lesion in a 32-year-old woman and worsening of an ulcerated lesion in three patients aged 16, 27 and 79 years.DISCUSSION:In these 4 patients, we concluded that the symptoms were caused by a paradoxical response or a reaction, a phenomenon already described in tuberculosis and leprosy. Such worsening is transient and must not be misinterpreted as failure to respond to treatment. The most plausible pathophysiological hypothesis involves the re-emergence of potentially necrotizing cellular immunity secondary to the loss of mycolactone, a necrotizing and immunosuppressive toxin produced by M. ulcerans, resulting from the action of the antibiotics., Introduction. — Depuis quelques années, en Guyane, l’infection à Mycobacterium ulcerans (ulcère de Buruli) est traitée en première intention par des antibiotiques actifs sur cette mycobactérie. Deux schémas thérapeutiques sont utilisés, comprenant de la rifampicine associée àde la clarithromycine ou à de l’amikacine.Observation. — Nous décrivons quatre cas de patients présentant une apparente aggravation des lésions durant leur traitement, soit à type d’ulcération de lésions initialement nodulaires chez une patiente de 32 ans, soit à type d’aggravation d’une ulcération préexistante chez des patients de respectivement 16, 27 et 79 ans.Discussion. — Chez ces quatre patients, nous concluons à des réponses ou des réactions paradoxales, phénomène déjà décrit au cours de la tuberculose et de la lèpre. Ces aggravations sont transitoires et ne doivent pas être interprétées comme des échecs thérapeutiques. L’hypothèse physiopathologique la plus probable implique la restauration d’une immunitécellulaire antérieurement inhibée par la mycolactone, une toxine nécrosante et immunosuppressive produite par M. ulcerans. La disparition de cette toxine, sous l’effet des antibiotiques, serait responsable de la réaction immunitaire à l’origine d’une nécrose des tissus infectés.
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- 2014
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