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International audience; This issue dedicated to the end of life of the elderly is a continuation of issue 163 that we had entitled "Finishing his life, hastening death". In this new opus, the question of death is more implicitly treated. It is above all the end of life, its conditions, its support and the way in which the elderly see it that are addressed here by the authors."It's too long to die ...".If we have allowed ourselves a play on words for the title of this issue, it is not simply to echo this person cited by one of the authors, it is also to point out the fact that Despite the multiplicity of works on the question of the end of life, there is no consensual definition but only various readings and interpretations, which can sometimes take the form of measures. Measuring the ends of life has become a health policy issue today and this cannot be done without measuring instruments that reflect certain conceptions of what are the good and bad ends of life in old age. The end of life is above all the subject of legal and medical measures questioned by several authors in this issue.Finally, "to show moderation", of moderation is in general what one expects from the interpretations which are proposed by researchers or clinicians. This issue shows that when it comes to the end of life, conviction sometimes leads to forms of excess and ideologies that we wanted to discuss in the foreword.; Ce numéro consacré à la fin de vie des personnes âgées s’inscrit dans le prolongement du numéro 163 que nous avions intitulé « Finir sa vie, hâter la mort ». Dans ce nouvel opus, la question de la mort se trouve davantage traitée en filigrane. C’est avant tout la fin de vie, ses conditions, son accompagnement et la manière dont les personnes âgées s’y projettent qui se trouvent ici abordées par les auteurs. « C’est trop long de mourir… ». Si nous nous sommes permis un jeu de mots pour le titre de ce numéro, ce n’est pas simplement pour se faire l’écho de cette personne citée par l’un des auteurs, c’est aussi pour pointer le fait qu’en dépit de la multiplicité des travaux sur la question de la fin de la vie, il n’en n’existe pas de définition consensuelle mais seulement des lectures et des interprétations diverses, pouvant parfois prendre la forme de mesures. Mesurer les fins de vie est devenu aujourd’hui un enjeu des politiques de santé et cela ne se fait pas sans instruments de mesure qui témoignent de certaines conceptions de ce que sont les bonnes et les mauvaises fins de vie à l’âge avancé. La fin de vie est surtout l’objet de mesures légales et médicales mises en question par plusieurs auteurs ce numéro.Enfin, « faire preuve de mesure », de modération est en général ce que l’on attend des interprétations qui sont proposées par des chercheurs ou des cliniciens. Ce numéro témoigne qu’en matière de fin de vie, la conviction conduit parfois à des formes de démesures et d’idéologies que nous avons souhaité discuter en avant-propos.

International audience; This issue dedicated to the end of life of the elderly is a continuation of issue 163 that we had entitled "Finishing his life, hastening death". In this new opus, the question of death is more implicitly treated. It is above all the end of life, its conditions, its support and the way in which the elderly see it that are addressed here by the authors."It's too long to die ...".If we have allowed ourselves a play on words for the title of this issue, it is not simply to echo this person cited by one of the authors, it is also to point out the fact that Despite the multiplicity of works on the question of the end of life, there is no consensual definition but only various readings and interpretations, which can sometimes take the form of measures. Measuring the ends of life has become a health policy issue today and this cannot be done without measuring instruments that reflect certain conceptions of what are the good and bad ends of life in old age. The end of life is above all the subject of legal and medical measures questioned by several authors in this issue.Finally, "to show moderation", of moderation is in general what one expects from the interpretations which are proposed by researchers or clinicians. This issue shows that when it comes to the end of life, conviction sometimes leads to forms of excess and ideologies that we wanted to discuss in the foreword.; Ce numéro consacré à la fin de vie des personnes âgées s’inscrit dans le prolongement du numéro 163 que nous avions intitulé « Finir sa vie, hâter la mort ». Dans ce nouvel opus, la question de la mort se trouve davantage traitée en filigrane. C’est avant tout la fin de vie, ses conditions, son accompagnement et la manière dont les personnes âgées s’y projettent qui se trouvent ici abordées par les auteurs. « C’est trop long de mourir… ». Si nous nous sommes permis un jeu de mots pour le titre de ce numéro, ce n’est pas simplement pour se faire l’écho de cette personne citée par l’un des auteurs, c’est aussi pour pointer le fait qu’en dépit de la multiplicité des travaux sur la question de la fin de la vie, il n’en n’existe pas de définition consensuelle mais seulement des lectures et des interprétations diverses, pouvant parfois prendre la forme de mesures. Mesurer les fins de vie est devenu aujourd’hui un enjeu des politiques de santé et cela ne se fait pas sans instruments de mesure qui témoignent de certaines conceptions de ce que sont les bonnes et les mauvaises fins de vie à l’âge avancé. La fin de vie est surtout l’objet de mesures légales et médicales mises en question par plusieurs auteurs ce numéro.Enfin, « faire preuve de mesure », de modération est en général ce que l’on attend des interprétations qui sont proposées par des chercheurs ou des cliniciens. Ce numéro témoigne qu’en matière de fin de vie, la conviction conduit parfois à des formes de démesures et d’idéologies que nous avons souhaité discuter en avant-propos.

International audience; This issue dedicated to the end of life of the elderly is a continuation of issue 163 that we had entitled "Finishing his life, hastening death". In this new opus, the question of death is more implicitly treated. It is above all the end of life, its conditions, its support and the way in which the elderly see it that are addressed here by the authors."It's too long to die ...".If we have allowed ourselves a play on words for the title of this issue, it is not simply to echo this person cited by one of the authors, it is also to point out the fact that Despite the multiplicity of works on the question of the end of life, there is no consensual definition but only various readings and interpretations, which can sometimes take the form of measures. Measuring the ends of life has become a health policy issue today and this cannot be done without measuring instruments that reflect certain conceptions of what are the good and bad ends of life in old age. The end of life is above all the subject of legal and medical measures questioned by several authors in this issue.Finally, "to show moderation", of moderation is in general what one expects from the interpretations which are proposed by researchers or clinicians. This issue shows that when it comes to the end of life, conviction sometimes leads to forms of excess and ideologies that we wanted to discuss in the foreword.; Ce numéro consacré à la fin de vie des personnes âgées s’inscrit dans le prolongement du numéro 163 que nous avions intitulé « Finir sa vie, hâter la mort ». Dans ce nouvel opus, la question de la mort se trouve davantage traitée en filigrane. C’est avant tout la fin de vie, ses conditions, son accompagnement et la manière dont les personnes âgées s’y projettent qui se trouvent ici abordées par les auteurs. « C’est trop long de mourir… ». Si nous nous sommes permis un jeu de mots pour le titre de ce numéro, ce n’est pas simplement pour se faire l’écho de cette personne citée par l’un des auteurs, c’est aussi pour pointer le fait qu’en dépit de la multiplicité des travaux sur la question de la fin de la vie, il n’en n’existe pas de définition consensuelle mais seulement des lectures et des interprétations diverses, pouvant parfois prendre la forme de mesures. Mesurer les fins de vie est devenu aujourd’hui un enjeu des politiques de santé et cela ne se fait pas sans instruments de mesure qui témoignent de certaines conceptions de ce que sont les bonnes et les mauvaises fins de vie à l’âge avancé. La fin de vie est surtout l’objet de mesures légales et médicales mises en question par plusieurs auteurs ce numéro.Enfin, « faire preuve de mesure », de modération est en général ce que l’on attend des interprétations qui sont proposées par des chercheurs ou des cliniciens. Ce numéro témoigne qu’en matière de fin de vie, la conviction conduit parfois à des formes de démesures et d’idéologies que nous avons souhaité discuter en avant-propos.

International audience; Nous souhaitons ici rendre compte d’une expérience singulière de recherche-action de terrain, pluridisciplinaire et comparative, subventionnée par l’Agence Nationale de Recherches sur le Sida (ANRS), qui a été menée durant quatre années à l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris dans un contexte de crise inédite de l’institution médico-hospitalière confrontée à l’augmentation des prises en charge des patients sidéens en fin de vie qui mouraient dans des conditions particulièrement difficiles au début des années 1990.C’est dans ce contexte historique très spécifique que notre communication s’enracine pour proposer, à 25 ans de distance, un retour réflexif du chercheur/thésard sur sa propre pratique de recherche de terrain et son engagement auprès des professionnels de santé désireux d’améliorer leurs pratiques d’accompagnement de fin de vie.Considérant que ce travail de terrain a constitué un moment fondateur/initiatique dans la construction identitaire et dans la carrière de chercheur, la transmission/narration de ces expériences (humainement/émotionnellement/intellectuellement) denses et des multiples savoirs acquis durant ces quatre années a représenté un exercice complexe nécessitant des mises en forme langagière et un travail de (re)traduction différenciés selon les attentes, normes et valeurs de chaque interlocuteur/milieu fréquenté : monde médico-hospitalier (acteurs/praticiens de terrain), sphère associative/militante (associations de lutte contre le sida, bénévoles d’accompagnement de la fin de vie), univers de la recherche (directrice de thèse, thésards, chercheurs confirmés, ANRS), enseignement universitaire (étudiants en formation initiale ou continue), espace public (conférences « grand public ») : autant de « mondes » spécifiques orientant différemment les questionnements autour de la valeur de l’expérience singulière d’un terrain (socialement située et historiquement datée) et des approches qualitatives, de l’intérêt et de la légitimité du dévoilement de soi, de la subjectivité individuelle et de l’engagement/distanciation dans le travail de recherche.Références : Chabrol F., Girard G. (Eds) (2010). VIH/sida. Se confronter aux terrains. Expériences et postures de recherche. Sèvres, Agence Nationale de Recherches sur le Sida (ANRS).Devereux G. (1980). De l’angoisse à la méthode dans les sciences du comportement. Paris, Flammarion.

The French palliative movement emerged in the early 1980s from an ethical revolt denouncing the end-of-life conditions considered unworthy reserved for our fellow citizens at the end of life, thus challenging biomedicine in its instrumental drifts (unreasonable obstinacy, no -control of symptoms, therapeutic abandonment or euthanasia) and carried by the explicit desire to change the attitude of medicine and society as a whole in the face of death, dying and mourning. Thirty years later, the palliative movement has become standardized and institutionalized, succeeding in establishing itself in the French health scene as a health actor recognized by both biomedicine and the French public authorities. But this institutionalization was also done at the cost of medicalization (alignment of care on medicine, de-objectification, professionalization and increased technicization of care and support practices) and bureaucratization of the palliative movement, thus losing innovative excitement and the subversive audacity of its beginnings. Since then, would palliative care not have denied over time their original humanistic ideals by wanting to embody a legitimate medical specialty that is now caught between technoscientific norms and financial pressures? Can they embody a credible alternative to the backbone of euthanasia and physician-assisted suicide? These questions deserve to be asked and considered collectively., Le mouvement palliatif français a émergé au début des années 1980 en partant d’une révolte éthique dénonçant les conditions de fin de vie jugées indignes réservées à nos concitoyens en fin de vie, en contestant ainsi la biomédecine dans ses dérives instrumentales (obstination déraisonnable, non-contrôle des symptômes, abandon thérapeutique ou euthanasie) et porté par la volonté explicite de changer l’attitude de la médecine et de la société tout entière face à la mort, au mourir et au deuil. Trente ans plus tard, le mouvement palliatif s’est normalisé et institutionnalisé, en réussissant à s’imposer dans le paysage sanitaire français comme un acteur sanitaire reconnu tant par la biomédecine que par les pouvoirs publics français. Mais, cette institutionnalisation s’est aussi faite au prix d’une médicalisation (alignement des soins sur la médecine, désubjectivation, professionnalisation et technicisation accrues des pratiques de soins et d’accompagnement) et d’une bureaucratisation du mouvement palliatif, perdant ainsi l’effervescence innovante et l’audace subversive de ses débuts. Dès lors, les soins palliatifs n’auraient-ils pas renié au fil du temps leurs idéaux humanistes originels en voulant incarner une spécialité médicale légitime qui se retrouve aujourd'hui prise en étau entre normativités technoscientifiques et pressions financières? Peuvent-ils incarner une solution de rechange crédible face à la lame de fond de l’euthanasie et du suicide médicalement assisté? Ces questions méritent d’être posées et réfléchies collectivement.

International audience

We will try to answer the following questions during our communication:What is the palliative movement in France ?What is palliative culture ?How does palliative care relate to Old Age ?What are the places where the end of life is taken care of for the elderly in France ?What are the specificities of end of life in geriatrics and nursing homes ?How is palliative culture spread outside these specialized structures ?What about the Covid epidemic about death in Elderly ?, Nous tenterons de répondre aux questions suivantes lors de notre communication :Qu’est-ce que le mouvement palliatif en France ?Qu’est-ce que la culture palliative ?Quels sont les rapports que les soins palliatifs entretiennent avec le grand âge ?Quels sont les lieux de prise en charge des fins de vie des personnes âgées en France ?Quelles sont les spécificités des fins de vie en gériatrie et en EHPAD ?Comment se diffuse la culture palliative en dehors de ces structures spécialisées ?Que dire de l’épidémie de Covid sur la mort au grand âge ?

National audience; Based on recent work (qualitative and quantitative) conducted in the humanities and social sciences concerning online dating sites, we will show that:- this social practice is more and more widespread in the West in the 21st century and comes to reconfigure the usual scripts of dating and sexual encounters, especially among young people aged 18 to 24 years.- far from being a simple "supermarket" totally open where everyone could theoretically get to know each other and build relationships with anyone, selective logics (according to social categories and age) are indeed at the implement strategies used by Internet users to find their future partners.; En nous appuyant de travaux récents (qualitatifs et quantitatifs) menés en sciences humaines et sociales concernant les sites de rencontres sur internet, nous montrerons que :- cette pratique sociale est de plus en plus répandue en Occident au 21e siècle et vient reconfigurer les scripts habituels des rencontres amoureuses et sexuelles, et notamment chez les jeunes de 18 à 24 ans.- loin d'être un simple "supermarché" totalement ouvert où tout le monde pourrait théoriquement faire connaissance et nouer des liens avec n'importe qui, des logiques sélectives (selon les catégories sociales et d'âge) sont bel et bien à l'oeuvre dans les stratégies employées par les internautes pour trouver leurs futur.e.s partenaires.

National audience

International audience

International audience

Cycle de 3 conférences (19/10/2018+27/11/2018+05/03/2019) données à Metz.; National audience; Since ancient times, Western sexuality has always been the subject of a normative, evolutionary and contingent framework, dictated by different social institutions (Church, State, Medicine, Family) but today it is up to the individual himself to integrate these standards into his own personal biography.; Depuis l’Antiquité, la sexualité occidentale a toujours fait l’objet d’un encadrement normatif, évolutif et contingent, dicté par différentes institutions sociales (Eglise, Etat, Médecine, Famille) mais aujourd'hui, c’est à l’individu lui-même qu’il revient d‘intégrer ces normes dans sa propre biographie intime.

National audience

International audience; L’importance des récits n’est plus à démontrer en sciences humaines et sociales. La pensée narrative représente en effet un mode de pensée dominant pour le sens commun (Bruner, 1991) permettant de rendre le monde intelligible, d’intégrer l’inconnu dans la vie quotidienne, en ordonnant des événements disparates sous forme d’histoires que les individus échangent chaque jour entre eux. De même, dans le champ sanitaire,l’exercice médical ou psychologique consiste à (faire) produire et à interpréter quotidiennement des récits centrés sur la santé et la maladie dans une visée diagnostique et/ou thérapeutique. Apparue dans les années 1990 en opposition à l’« Evidence Based Medicine », la « Narrative Based Medicine » – la « médecine narrative », ou « médecine basée sur les narrations » – vise explicitement à revaloriser la parole, la subjectivité et l’expérience de la maladie grave, appréhendée du côté des profanes ou des professionnels de santé, comme voie d’accès privilégiée de connaissance des objets santé, maladie et médecine (Charon, 2015). Le présent chapitre propose une réflexion théorique, épistémologique et méthodologique sur les approches narratives en médecine et en psychologie de la santé, à partir de quelques exemples pris dans différentsdomaines de la santé, et principalement issus de la thématique de la sexualité. Il s’agit notamment de clarifier l’intérêt et les limites de l’analyse narrative, d’interroger ses liens éventuels avec les méthodes quantitatives et d’expliciter concrètement les procédures d’analyse employées par le chercheur aux prises avec des matériaux discursifs.

International audience; From the beginning of the palliative care movement, accompaniment volunteers are portrayed as full-fledged legitimate actors in the end-of-life scene as key drivers of the resocialization of death in the West (Walter, 1994). .What is volunteer support in the palliative world today ? What are the internal tensions that go through the volunteer associations ? What are the motivations of its members to stay there ? What is the place given to volunteers in care facilities? How are these positioned in front of health professionals? So many questions that we will try to answer here, by mentioning successively the recent evolutions of volunteer support, the benefits of this volunteer work, the reception of volunteers in clinical services and we will conclude our statement with an exhortation addressed to all accompanying volunteers.; Dès le commencement du mouvement des soins palliatifs, les bénévoles d’accompagnement sont présentés comme des acteurs légitimes à part entière de la scène de la fin de vie, en tant que vecteurs essentiels de la resocialisation de la mort en Occident (Walter, 1994). On peut se demander aujourd'hui ce que représente le bénévolat d’accompagnement dans l’univers palliatif ? Quelles sont les tensions internes qui traversent les associations de bénévoles ? Quelles sont les motivations de ses membres à y rester ? Quelle est la place accordée aux bénévoles dans les structures de soin ? Comment ceux-ci se positionnent face aux professionnels de santé ? Autant de questions auxquelles nous tenterons de répondre ici, en évoquant successivement les évolutions récentes du bénévolat d’accompagnement, les bénéfices tirés de ce bénévolat, l’accueil des bénévoles dans les services cliniques et nous conclurons notre propos par une exhortation adressée à tous les bénévoles d’accompagnement.

International audience; Sexuality is a growing field in the context of the management of chronic diseases and cancer in particular. As for healthcare professionals, nurses, who are paradoxically the least trained in the field of sexuality though they are the most exposed, develop particular theories about sexuality, cancer and their interrelationships. This is what we will report in this article, based on the analysis of interviews with 64 nurses as part of a multi-center study in France.; La sexualité constitue un domaine en pleine expansion dans le contexte de la prise en charge des maladies chroniques et du cancer en particulier. Du côté des professionnels de santé, les infirmières, qui sont paradoxalement les moins formées dans le domaine de sexualité tout en y étant les plus exposées, élaborent des théories particulières concernant la sexualité, le cancer et leurs liens réciproques. C’est ce dont nous rendrons compte ici en nous fondant sur l’analyse de 64 entretiens menés auprès d’infirmières dans le cadre d’une enquête multicentrique en France.

International audience; While sexuality and sexual health play a growing role in clinical practice and public health, health professionals paradoxically receive virtually no information on these issues during their initial training. While nurses are expected to know the evolution of sexuality at different ages of life and integrate it into care, they often feel helpless to respond to patient requests, not always explicit, and cope with their behaviors.Illustrated with numerous interview excerpts, this book explores nurses' professional scenarios related to sexuality. It sometimes highlights their discomfort and their way of dealing with it, drawing on their personal resources or preferring avoidance. At the end of this journey, nurses' work proposals are discussed in the light of the international literature on nursing and sexuality.This book invites professionals, students, researchers or users to question the possibility of a sexuality of patients, and more broadly about their quality of life within the institutional organization of care, involving training and the field skills of nurses and health professionals.; Si la sexualité et la santé sexuelle occupent une place grandissante dans la pratique clinique et la santé publique, les professionnels de santé ne reçoivent, paradoxalement, quasiment aucune information sur ces questions au cours de leur formation initiale. Alors que les infirmières sont censées connaître l’évolution de la sexualité aux différents âges de la vie et l’intégrer dans les soins, elles se sentent souvent démunies pour répondre aux demandes des patients, pas toujours explicites, et faire face à leurs comportements.Illustré de nombreux extraits d’entretien, cet ouvrage explore les scénarios professionnels des infirmières en relation avec la sexualité. Il met parfois en évidence leur malaise et leur manière d’y faire face, puisant dans leurs ressources personnelles ou préférant l’évitement. Au terme de ce parcours, les propositions de travail des infirmières sont discutées à l’aune de la littérature internationale sur les soins infirmiers et la sexualité.Cet ouvrage invite professionnels, étudiants, chercheurs ou usagers à s’interroger sur la possibilité d’une sexualité des patients, et plus largement sur leur qualité de vie au sein de l’organisation institutionnelle des soins, mettant en jeu la formation et le champ de compétences des infirmières et des professionnels de santé.

International audience; The reports of practice gathered about "family pharmacies", understood as drugs present in the speaker's home, give access to the autonomous practices of drug use both from prescriptions and freely bought in pharmacy. They also help to gather opinions about possible and sometimes preferred non-drug alternatives. A corpus from 126 reports of family pharmacies created by students of Psychology of Metz under the direction of Pierre Moulin was analyzed by Anne-Laure Bergot using NVivo8 software. Each student was asked to record two family pharmacies, a Lorraine man and a woman, one of whom had a chronic illness, according to a method derived from ethnomethodology already implemented by Claudie Haxaire (Haxaire et al. , 1999) and Katell Terrien, (in Haxaire et al., 2003) to validate the results of previous studies on psychotropic drugs in a larger and reasoned sample. This part will be published later, it is confirmed that psychotropic drugs are indeed drugs "apart", pulled to the familiar area of ​​"what calms nerves" (Haxaire, 2002, Haxaire et al., 2005) , self-medication. We will stick here to the analysis of self-medication practices in the sense of the reappropriation of a knowledge related to the doctor, re-appropriation variable according to the families but whose limits fix, according to our interlocutors, the perimeter of autonomy in which they venture, and this, in the context of valorization of this autonomy by the public authorities. Anne-Laure Bergot, a general practitioner, has sought, beyond self-medication, to identify the symptoms treated in this way, the "everyday problems", distinct "diseases" and "problems of life". ", To see how these first induce practices consistent with those encouraged by the medical profession and policies.; Les comptes rendus de pratique recueillis à propos de « pharmacies familiales », entendues médicaments présents au domicile du locuteur, donnent accès aux pratiques autonomes d’usages de médicaments tant issus de prescriptions qu’achetés librement en pharmacie. Ils permettent également de recueillir les opinions sur les alternatives non médicamenteuses possibles et parfois préférées. Un corpus issu de 126 comptes rendus de pharmacies familiales constitués par les étudiants de Psychologie de Metz sous la direction de Pierre Moulin a été analysé par Anne-Laure Bergot s’aidant du logiciel NVivo8. Chaque étudiant devait recueillir le compte rendu de deux pharmacies familiales, d’un homme et d’une femme lorrains, dont une ayant une maladie chronique, selon une méthode dérivée de l’ethnométhodologie déjà mise en œuvre par Claudie Haxaire (Haxaire et al., 1999) et Katell Terrien, (in Haxaire et al., 2003) de façon à valider sur un échantillon plus vaste et raisonné les résultats des études antérieures sur les médicaments psychotropes. Cette partie donnera lieu à publication ultérieure, il se confirme en effet que les psychotropes sont bien des médicaments « à part », tirés vers le domaine familier de « ce qui calme les nerfs » (Haxaire, 2002 ; Haxaire et al., 2005), d’automédication. Nous nous en tiendrons ici à l’analyse des pratiques d’automédication au sens de la réappropriation d’un savoir relié au médecin, réappropriation variable selon les familles mais dont les limites fixent, selon nos interlocuteurs, le périmètre d’autonomie dans lequel ils s’aventurent, et cela, dans le contexte de valorisation de cette autonomie par les pouvoirs publics. Anne-Laure Bergot, médecin généraliste, s’est attachée, au-delà des médicaments cités en automédication, à relever les symptômes traités ainsi, les « problèmes de tous les jours », distincts « des maladies » et des « problèmes de la vie », pour constater à quel point ces premiers induisent des pratiques conformes à celles encouragées par le corps médical et les politiques.

This qualitative research deals with the impact of sexuality in healthcare or social help relationships from the professionals’ point of view, as they are daily faced with various expressions linked to the sexual life of the people they are in charge of, without – in many cases – being trained for it. Our aim here is to understand how these professionals build and adapt sexuality as a subject for specialized knowledge and intervention. The thematic and lexicographical analysis of 60 indepth interviews, made in 2006 among socio-medical professionals working inLorraine, shows that sexuality is represented over 5 lexical fields (the eroticization of the relationship and how it is managed, the users’ sexuality when in institutions, the medicalization of sexuality, sexual violence on children, young people’s deviant sexuality in suburbs) developed around the central image of sexual « abuse » which calls for a prescriptive supervision type of work made by health professionals and social workers., Cette recherche qualitative traite de l’impact de la sexualité dans la relation de soin ou d’aide sociale du point de vue des acteurs professionnels qui sont amenés à gérer quotidiennement différentes manifestations liées à la vie sexuelle des personnes qu’ils prennent en charge, mais sans pour autant y avoir toujours été formés. Il s’agit ici de comprendre comment ces professionnels construisent et s’approprient la sexualité comme objet de connaissance et d’intervention spécialisées. L’analyse thématique et lexicographique de 60 entretiens non directifs de recherche effectués en 2006 auprès de professionnels du secteur socio-sanitaire exerçant en Lorraine, révèle que la sexualité est déclinée selon 5 univers lexicaux (l’érotisation de la relation soignante et sa gestion, la sexualité des usagers en institutions, la médicalisation de la sexualité, les violences sexuelles sur enfants,la sexualité déviante des jeunes de banlieue) structurés autour de la figure centrale de « l’abus » qui appelle un travail d’encadrement normatif de la part des professionnels de santé et du travail social.

International audience

International audience

Contestant segment of the modem biomedicai world, the palliative care movement represents a « Paradigm » of care of the dying, death and mourning, proposing simulta- neously holistic approach of patient, work organisation, alternative ethics and political project which blend into an original synthesis. Thus, the growing impact of palliative care in France leads us to retrace the history of their institutionalisation and to analyse the ideological basements (clinical, humanistic, hermeneutic and Christian) of their doctrine. So defined, the palliative care movement embodies a paradoxical movement of medicali- zation of contemporary dying., Segment contestataire de la biomédecine moderne, le mouvement des soins palliatifs constitue actuellement un « paradigme global » de prise en charge du mourir, de la mort et du deuil, proposant simultanément une approche holistique du malade, un modèle d'organisation des soins, une éthique alternative et un projet politique dont l'ensemble fusionne en une synthèse inédite. Aussi, l'impact grandissant des soins palliatifs en France mérite que l'on retrace l'historique de leur institutionnalisation et que l'on mette au jour les fondements idéologiques (clinique, humaniste, herméneutique et chrétien) de leur doctrine. Ainsi définis, les soins palliatifs incarnent-ils à nos yeux un mouvement paradoxal de médicalisation du mourir contemporain.

International audience; In recent years, the term “coatching” (“accompagnement” in French) has been widely disseminated and popularized to describe the intervention practices employed with various groups in many different areas (sick people, the homeless, students with learning difficulties, immigrants, etc.). Based on interviews conducted in France with pratician working in four sectors (palliative care, senior care, education, and occupational integration), we sought to determine the meaning of the term “coatching” in order to identify differences and similarities in these practices. In this way, we have shown the common ideological base of coatching practices that are in fact quite divergent. We were also able to clarify some of the challenges posed as a result of current changes in psychosocial intervention.; Le mot « accompagnement » s’est largement diffusé et popularisé au cours dernières années pour qualifier des pratiques d’intervention auprès de publics variés, dans des secteurs les plus divers — malades, sans-abri, élèves en difficultés, immigrants, etc.. À partir d’entrevues réalisées en France auprès d’intervenants oeuvrant dans quatre secteurs — soins palliatifs, soins aux personnes âgées, éducation, insertion au travail —, nous avons cherché à savoir ce que le mot accompagnement désigne et à dégager ce que ces pratiques ont en commun et ce qui les distingue. Nous avons ainsi mis en évidence le socle idéologique commun à des pratiques d’accompagnement par ailleurs très différentes. Cela nous a également permis de clarifier quelques-uns des enjeux posés par les transformations actuelles de l’intervention psychosociale.

This study deals with the future of people having lost a family member in a Palliative Care Unit in the Paris Region. We retrospectively focus on the assessment of problems encountered by people mourning the death of a family member, looking into the strategies used to cope with grief. Next, we examine motivations for joining support groups. These groups established since 1990 aim to facilitate the process of mourning and prevent from complications. Finally, we'll discuss the opportunities provided by these groups in terms of their capacity to adapt to the problems, needs and demands of people in mourning., Cette étude s'intéresse au devenir des familles des malades décédés dans une unité de soins palliatifs de la région parisienne. Il s'agit tout d'abord d'évaluer rétrospectivement (par questionnaire posté) les problèmes rencontrés par les endeuillés depuis le décès du patient et les stratégies adoptées pour y faire face. De plus, il convient d'élucider les motifs de (non)participation aux groupes de parole mis en place pour ces familles depuis 1990, cans le but de faciliter leur processus de deuil et de prévenir ainsi la survenue de complications ultérieures. Enfin, à la lumière de ces résultats, nous discuterons l'intérêt de ces groupes en termes d'adéquation entre le dispositif existant et les problèmes vécus, les besoins et les demandes des endeuillés.

International audience

National audience; This article aims to present the various research axes of a work in progress about the representations of sexuality among oncology nurses. In order to elaborate our hypothesis we carried the observation of a scientific meeting which took place in July 2006 in Rotterdam and the analysis of the specialized international literature (Medline). During this scientific meeting of the International Society for Sexuality and Cancer (ISSC), we confronted some of our theoretical intuitions but also observed the theories of sexuality that are currently used in the field of cancer. As the literature analysis let us think, it actually seems that the different words used to speak about sexuality matched to the hospital's work division concerned with patients victims of cancerous pathologies care. On one hand, when it's about taking care of sexual dysfunctions related to cancer or its treatment, it's the specialized physicians such as oncologists, gynecologists or urologists who are in charge. On the other hand, when it's about sexuality, which actually includes self-esteem, self-knowledge or others, nurses will take care of that side of cancer treatment. This work division is so strong that relying to a question a panel, one of the physicians considered it was absolutely possible to heal sexual dysfunctions without taking care of "sexuality".; Cet article vise à présenter les principaux axes d'une recherche sur les représentations de la sexualité chez les infirmières en oncologie. Afin d'élaborer nos hypothèses nous nous sommes appuyés sur l'observation d'une réunion scientifique ayant eu lieu en juillet 2006 à Rotterdam ainsi que sur l'analyse de la littérature internationale spécialisée. Lors de cette réunion scientifique de l'International Society for Sexuality and Cancer (ISSC), nous avons pu vérifier certaines de nos intuitions théoriques mais également constater quelles étaient les théories de la sexualité à l'œuvre actuellement dans le champ du cancer. Les différents termes utilisés pour évoquer la sexualité correspondent à une division du travail hospitalier concernant la prise en charge des patients atteints de pathologies cancéreuses. Ainsi, lorsqu'il s'agit de prendre en charge les dysfonctions sexuelles consécutives au cancer ou à ses traitements, ce sont les médecins spécialistes tels que les oncologues, gynécologues ou urologues qui sont sollicités. Par contre, dès qu'il est question de sexualité, c'est-à-dire d'estime de soi, de rapport à soi ou à autrui, ce sont plus volontiers les infirmières qui vont prendre en charge cet aspect du soin en cancérologie. Cette division du travail est telle que l'un des médecins interrogés sur la question a estimé qu'il était tout à fait possible de soigner les dysfonctions sexuelles sans prendre en charge la sexualité.

International audience; This paper aims at analyzing contemporary social imaginary about cancer, through the study of the main social (lay and erudite) representations linked to this pathology and which currently occur in France. More than a simple pathology among others, however, cancer generates a real “cultural universe” which reveals and questions the collective mentalities and practices, taking into account its epidemiological importance and at the same time its strong symbolic load and the increasing mobilisation of patients’associations. It is about these three aspects that we shall explain our comments.; Nous tenterons ici de décrypter l’imaginaire social contemporain du cancer en se fondant sur l’analyse des principales représentations sociales (profanes et savantes) de cette pathologie, qui ont cours actuellement en France. Mais plus qu’une pathologie, le cancer génère un authentique « univers culturel » qui vient révéler et questionner les mentalités et les conduites collectives, compte tenu à la fois de son importance épidémiologique, de sa forte charge symbolique et de la mobilisation croissante des associations de malades. C’est autour de ces trois aspects que nous développeronsnotre propos.

International audience; Thème d'actualité, l'interdisciplinarité pose aux praticiens et aux chercheurs toute une série de questions : Comment la définir? D'où vient-elle? Quelles sont ses visées? Quelles sont les conditions nécessaires à sa mise en oeuvre? Quelles sont ses principales entraves? C'est à ces questions multiples que cet article tente de répondre.

International audience; Thème d'actualité, l'interdisciplinarité pose aux praticiens et aux chercheurs toute une série de questions : Comment la définir? D'où vient-elle? Quelles sont ses visées? Quelles sont les conditions nécessaires à sa mise en oeuvre? Quelles sont ses principales entraves? C'est à ces questions multiples que cet article tente de répondre.

International audience; Thème d'actualité, l'interdisciplinarité pose aux praticiens et aux chercheurs toute une série de questions : Comment la définir? D'où vient-elle? Quelles sont ses visées? Quelles sont les conditions nécessaires à sa mise en oeuvre? Quelles sont ses principales entraves? C'est à ces questions multiples que cet article tente de répondre.