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International audience; The article analyses the part played by a Latin quotation in the construction of the geographic imagery of Jules Verne’s novel: The Castle of the Carpathians (1892). We more particularly study here the insertion into the narrative of a Virgilian reference which also participates in the historical and geographical moorings of a literally Extraordinary Journey.; L’article analyse le rôle d’une citation latine dans la construction de l’imaginaire géographique du roman de Jules Verne : Le Château des Carpathes (1892). Nous étudions plus particulièrement ici l’insertion dans le récit d’une référence virgilienne qui participe aussi à l’ancrage historique et géographique d’un Voyage littéralement Extraordinaire.

International audience; The Extraordinary Voyages (Voyages Extraordinaires) of Jules Verne (1828-1905) were always described by the novelist himself as “geographical novels.” This paper provides an analysis of the various recurring elements found in these narratives that enable us to better define the contours of a genre that came into being during the second half of the 19th century and then faded out after the First World War. The incorporation of a potent imagination in the novels is an active ingredient for writing about and spreading geographical knowledge and for creating a fundamental link between poetry, myth, and exoticism. As a result, the narratives of Jules Verne belong to a genre we can define as the “geographically marvelous.”; Les Voyages extraordinaires de Jules Verne (1828-1905) ont toujours été présentés comme des romans géographiques par son auteur. Partant de ce constat, l’article analyse, dans ces récits, les différentes composantes récurrentes qui permettent de mieux cerner les contours d’un genre qui se dessine dans la deuxième moitié du XIXe siècle et s’estompe après la Première Guerre mondiale. Il apparaît notamment que l’intégration d’un puissant imaginaire dans le roman participe activement à l’écriture et à la transmission du savoir géographique, en articulant fondamentalement poésie, mythe et exotisme. Les récits de Jules Verne relèvent ainsi d’un opérateur que nous définissons comme le merveilleux géographique.

International audience; The novels of Jules Verne known as Voyages Extraordinaires are narrative novels that regularly feature ruins, whether real or imaginary. As a matter of fact, these ruins differ from each other above all depending on whether they are produced by man or by nature, i.e., the mere passage of time. Then they exemplify a metaphoric support that emphasizes the beauty of landscapes encountered in unknown regions where a different dialectic of space and time is at work. Eventually, they may be considered genuine gateways to parallel worlds that are often accessed after a long descent (to the center of the earth or to the bottom of the oceans), thus illustrating one of the main schemes analyzed by Gilbert Durand in his book Les Structures anthropologiques de l’imaginaire.; Les Voyages extraordinaires de Jules Verne sont des récits romanesques où régulièrement des ruines sont mises en scène, qu’elles soient réelles et/ou imaginaires. Or le statut de ces ruines diffère d’abord selon qu’elles sont produites par l’homme ou par la nature, autrement dit le temps qui passe. Elles constituent ensuite un support métaphorique qui permet de souligner la beauté des paysages observés, dans des régions inconnues où s’exprime une autre dialectique de l’espace et du temps. Elles constituent enfin autant de portes d’entrée vers des mondes parallèles auxquels on accède souvent après une longue descente – au centre de la terre, au fond des océans –, illustrant ainsi un des principaux schèmes analysés par Gilbert Durand dans son ouvrage consacré aux Structures anthropologiques de l’imaginaire.

International audience; Carrying on the analysis conducted by Jean-Louis Tissier in 1996, in which he considers Mysterious Island (1874-75) of Jules Verne as a parable of the geographical approach, this article shows how this novel could also be read as a metaphor of XIXth century history.; Poursuivant l’analyse réalisée par Jean-Louis Tisser en 1996, dans laquelle il considère L’Île Mystérieuse (1874-75) de Jules Verne comme une parabole de la démarche géographique, l’article met en évidence comment ce roman peut aussi être lu comme une métaphore de l’histoire du XIXe siècle.

International audience; This article presents and analyzes the specific connections existing between Jules Verne and French geography of the second half of the 19th century. His links with the Geographical Society of Paris and his ties with the work of the Arago brothers and the New Universal Geography of Élisée Reclus are specified. A more detailed analysis of the novel The Mighty Orinoco (published in 1898) follows and makes it possible to clarify the nature of the borrowings that enabled the French novelist to introduce imaginary elements in a basically geographical narrative.; L’article présente et analyse les rapports spécifiques entre Jules Verne et la géographie française de la deuxième moitié du XIXe siècle. Ses liens avec la Société de Géographie de Paris, ses relations avec l’œuvre des frères Arago et la Nouvelle Géographie universelle d’Élisée Reclus sont précisés. L’analyse plus détaillée du roman Le Superbe Orénoque (publié en 1898) permet enfin d’expliciter la nature des emprunts réalisés par le romancier français, ces derniers assurant au romancier l’inscription de l’imaginaire dans un récit fondamentalement géographique.