Decentralization in Senegal and its most visible pillar, municipalization, give rise to several issues. Astrong general sentiment exists that, once political quitus acquired, elected officials seem to contentthemselves with the representative democracy that brought them to local power. In particular, theseissues are manifested by the populations' distrust of local public action and by social divisions, in whichunderdevelopment remains very visible.Several attempts at reform have been carried out between 1966 and 1996 with the laws on regionalization.Local government authorities have conducted several experiments, often with foreign impetus,particularly as a result of decentralized cooperation. Although it soon becomes clear that a considerablepart of this impetus comes from abroad, the experiment carried out in Saint Louis, with the help ofdecentralized cooperation in the form of the Lille-Saint-Louis Partnership, demonstrated that it is possiblefor local development to become a reality. Despite constraints faced by the city and its Institution, localpoliticians expressed a willingness to relay outside impetus.What lessons can be learned from this process?To what extent do the funding and construction of infrastructures, mainly financed by foreign sources,help strengthen the vision and abilities of elected officials to conduct development policy, while takinginto account the point of view and expectations of different social groups? On a more general level, howdo the systems set up in Saint Louis (Agence de Développement Communal or Municipal DevelopmentAgency, and Conseils de Quartier or Neighbourhood Councils) encourage democratic, efficient andtransparent management by local government?In examining these questions through a thesis, the goal was, on one hand, to build upon ten-years' fieldexperience in an academic framework and, on the other hand, to gain sufficient perspective in order toproblematize the various development practices induced by this experiment, in a context characterizedby an exceptionally complex game and system of actors. Working toward these two aims led to furtherquestioning of the transformations which Saint Louis has undergone and their impact on the ability of themunicipality to maintain control over communal development projects as contracting owner, which, alongwith the strengthening of local democracy, seem essential foundations for a municipalization worthy ofsuch a name., La décentralisation au Sénégal et son point d'ancrage le plus visible, la municipalisation, posentquestions. Un fort sentiment se dégage, selon lequel, une fois le quitus politique acquis, les élussemblent se contenter de la démocratie de représentation qui les a portés au pouvoir local. Cesquestions prennent, notamment, la forme d'une défiance des populations vis-à-vis de l'action publiquelocale et d'une fracture sociale dans laquelle continue à s'exprimer le sous-développement.Plusieurs réformes ont été conduites depuis 1966 et se sont poursuivies jusqu'en 1996 avec les lois surla régionalisation. Des collectivités locales ont tenté des expériences avec, souvent, une impulsion venuedu dehors du fait notamment de la coopération décentralisée. Même s'il apparaît qu'une bonne part del'impulsion vient de l'extérieur, l'expérience menée à Saint-Louis, avec la coopération décentralisée àtravers le Partenariat Lille/Saint-Louis a prouvé que le développement local peut se réaliser. Malgré lescontraintes auxquelles la ville et son Institution sont confrontées, une volonté politique locale s'estexprimée pour relayer les impulsions extérieures.Quels enseignements peut-on tirer de la mise en oeuvre de cette démarche ?Dans quelle mesure le financement et la réalisation d'infrastructures, principalement financées parl'extérieur, contribuent-ils à renforcer la vision et les capacités des élus à conduire les politiques dedéveloppement prenant en compte le point de vue et les attentes des différents groupes sociaux ? Plusgénéralement, en quoi les dispositifs mis en place à Saint-Louis (l'Agence de Développement Communalet les Conseils de Quartier) favorisent-ils une gestion démocratique, efficace et transparente de laCollectivité locale ?En posant ces questions dans le cadre d'une thèse, l'objectif était, d'une part, de capitaliser, dans uncadre académique, une expérience de terrain conduite pendant une décennie et, d'autre part, de prendrele recul nécessaire pour problématiser les pratiques de développement induites par cette expériencedans un contexte marqué par un jeu et un système d'acteurs d'une rare complexité. Cette capitalisation etce recul observé, aux fins d'une problématisation ont conduit à un questionnement sur lestransformations qu'a connues Saint-Louis et leur l'impact sur les capacités de la maîtrise d'ouvragecommunale qui, avec le renforcement de la démocratie locale, paraissent être des fondementsindispensables à une municipalisation digne de ce nom.