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International audience; Dans cet exposé, je voudrai d’abord explorer la configuration de cet idéal rapanui sur l’interconnaissance dans l’espace insulaire, pour ensuite explorer comment ce principe est vécu dans l’espace urbain. Dans un premier temps, nous étudierons la formation du seul village existant sur l’île de Pâques (Hanga Roa). L’histoire de l’enracinement des groupes de parenté sur le lieu nous sert à comprendre le rapport mémorial des Rapanui à l’espace d’habitation. Dans un deuxième temps, nous analyserons comment cette notion d’interconnaissance est mobilisée par les Rapanui en ville pour créer une «communauté situationnelle » configurée lors des rassemblements rituels umu. Enfin, ces rassemblements rituels nous montrent comme les Rapanui construisent un chez soi en ville qui sert à gérer la distance par rapport au lieu dit d’origine.

Le rapport annuel "Le Monde Autochtone" présente une revue des évènements marquants de l'année sur la situation des peuples autochtones et de leurs droits.Une soixantaine de représentants autochtones, d'universitaires et de chercheurs non-autochtones ont participés à cette publication.Ce apport est une source d'information essentielle et un outil de travail pour tous ceux qui souhaitent être informés sur l'état actuel de la situation des droits des peuples autochtones dans le monde.; International audience

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International audience; When commercial flights between Rapa Nui and Tahiti began in 1968, after nearly 70 years of colonial confinement, a new migratory process began from Rapa Nui to Tahiti. This included claims of ownership of the Pamatai lands, bought 80 years earlier by a group of 25 Rapanui’s immigrants. For the Rapanui people the history of the Pamatai lands evokes a series of memories and forgetfulness, the genealogical ties as well a constant search for the linkage with Tahiti—a “memory of diaspora”. In this paper I analyze the history of links between Rapanui people and Tahiti and the role of Pamatai’s land in the Rapanui migration process: the exodus during nineteenth century, confinement on Easter Island, the broken link with Tahiti, and Rapanui claims for ownership of the Pamatai lands after the 1970s.

International audience; In this paper we analyze adaptations of the Rapanui kinship system to a series of social changes that have occurred in the last 40 years. First, we will study the local terms of hua‘ai and haka‘ara, concepts used to describe the relationship of kinship that are fundamental in the construction of the group of relatives. Second, we analyze the influence that migration, a tourism-oriented economy and the application of a particular legislation for indigenous people have on rapanui kinship. We propose that today rapanui society cannot be analyzed without considering these aspects, since they have been instrumental in changing the definitions of kinship. In this process of adaptation to social changes, kinship is the main criterion used to define Rapanui identities in terms of what or who is considered foreign or autochthonous.

En 1872 les missionnaires catholiques du Sacré Cœur du Picpus quittent l'île de Pâques avec 277 insulaires, soit plus de la moitié de la population. C'est le début de la diaspora Rapanui en Polynésie. Au cours des 10 années suivantes quatre colonies de Rapanui se sont formées en Polynésie : une à Mangaréva, une autre à Moorea et deux à Tahiti. Même si ces colonies ont connu une forte mortalité, les survivants se sont regroupés autour de la mission catholique à Tahiti. En 1887 les missionnaires vendent à vingt-cinq Rapanui un domaine foncier appelé Pamata'i, situé dans l'actuelle commune de Faaa. Cet évènement est au fondement de plus d'un siècle d'histoire de liens entre les Rapanui et Tahiti. Dans cet exposé nous analyserons l'histoire de migration des Rapanui à Tahiti au long du XXème siècle. Au-delà des évènements particuliers, ce qui nous intéresse est de comprendre les liens que les Rapanui ont établis avec les terres de Pamata'i et la place de celles-ci dans leurs flux migratoires en Polynésie. Nous pouvons qualifier ces liens de mémoriels, de parenté et de propriété. En effet, les terres de Pamata'i sont devenues la raison première de la migration et l'installation des Rapanui à Tahiti. Ainsi les récits actuels sur la parenté et notamment la fabrication des généalogies construisent l'argumentaire des revendications de droits sur ces terres. Cette histoire de diaspora nous permettra de comprendre la complexité des flux migratoires entre l'île de Pâques et la Polynésie française et les enjeux d'ordre identitaires, économiques et affectifs dans les rapports que les Rapanui entretiennent avec la Polynésie.

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International audience; In this article, we analyse the diaspora of Rapanui into Polynesia. More specifically, the great exodus of 1871 into Mangareva and Tahiti, and the establishment of the Rapanui colony and purchasing of land in Pamatai (Tahiti. We also reconstruct Rapanui genealogies and elucidate land ownership and purchase.; Nous analysons une partie de l'histoire de diaspora Rapanui en Polynésie, notamment trois processus : d'abord, les conditions sociales qui ont provoqué un exode important de population vers Mangareva et Tahiti de 1871; ensuite, la formation de colonies rapanui en Polynésie et finalement nous étudierons l'achat d'un domaine foncier à Pamatai (Tahiti) réalisé par un groupe de 25 immigrés. Dans un deuxième moment nous procédons à reconstruire et analyser les généalogies des Rapanui devenus propriétaires ainsi que les différentes procédures avec lesquelles la propriété de ces terres a changé dans le temps.

International audience; In this article, we analyse the diaspora of Rapanui into Polynesia. More specifically, the great exodus of 1871 into Mangareva and Tahiti, and the establishment of the Rapanui colony and purchasing of land in Pamatai (Tahiti. We also reconstruct Rapanui genealogies and elucidate land ownership and purchase.; Nous analysons une partie de l'histoire de diaspora Rapanui en Polynésie, notamment trois processus : d'abord, les conditions sociales qui ont provoqué un exode important de population vers Mangareva et Tahiti de 1871; ensuite, la formation de colonies rapanui en Polynésie et finalement nous étudierons l'achat d'un domaine foncier à Pamatai (Tahiti) réalisé par un groupe de 25 immigrés. Dans un deuxième moment nous procédons à reconstruire et analyser les généalogies des Rapanui devenus propriétaires ainsi que les différentes procédures avec lesquelles la propriété de ces terres a changé dans le temps.

International audience; When commercial flights between Rapa Nui and Tahiti began in 1968, after nearly 70 years of colonial confinement,a new migratory process began from Rapa Nui to Tahiti. This included claims of ownership of the lands of Pamatai,bought 80 years earlier by a group of 25 Rapanui immigrants. For the Rapanui people, the history of the landsof Pamatai evokes a series of memories and forgotten events, genealogical ties, as well as a constant search for alinkage with Tahiti – a “memory of diaspora.”In this paper, I analyze the history of links between Rapanui people and Tahiti and the role of the lands ofPamatai in the Rapanui migration process: the exodus during the nineteenth century, confinement on Easter Island,the broken link with Tahiti, and Rapanui claims for ownership of the lands of Pamatai after the 1970s.

La sociedad rapanui actual se compone de comunidades territorialmente dispersas. Mediante diferentes formas de articulación, configuran una noción de totalidad social centrada en Isla de Pascua como lugar identitario de arraigo. En este artículo propongo que esta totalidad social se articula mediante a una red de conexiones que vincula la Isla de Pascua (Rapa Nui) a Chile continental y a Polinesia francesa. Rapa Nui produce un espacio de alteridad en el cual los isleños residentes en la isla construyen una identidad cultural. Queremos mostrar que los desplazamientos y la residencia permanente de personas rapanui fuera de Isla de Pascua no representan ni generan sentimientos de ruptura con la comunidad de origen, por el contrario, mantienen una serie de obligaciones sociales que ayudan a configurar una noción de totalidad bajo la forma de una comunidad translocal.