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https://www.extension.udelar.edu.uy/wp-content/uploads/2020/01/Appel-%C3%A0-communication-Rencontre-internationale-Henri-Lefebvre-et-la-production-de-l-espace..pdfhttps://www.right2city.org/fr/events/suspendido-encuentro-internacional-henri-lefebvre-y-la-produccion-del-espacio/; International audience

Sous la direction scientifique de Pierre-Alexandre Delorme et Clément Poutot.Avec les contributions de : Lucie Buffavand, Pierre-Alexandre Delorme, Christian Ferrié, Arthur Guichoux, Simon Levesque, Émir Mahieddin, Cédric Mong-Hy, Clément Poutot et Stéphane Vibert.; International audience; Dans le sillage de ses intuitions, le présent ouvrage explore différents fragments de l'oeuvre à partir de perspectives et d'horizons variés. Inaugurant un dialogue entre ethnologie, anthropologie, philosophie, sciences politiques, sémiologie, les contributions s'accordent sur l'apport majeur de Pierre Clastres à la compréhension de formations sociales contre-étatiques mais aussi à l'étude des configurations des rapports et technologies de pouvoir dans les sociétés capitalistes contemporaines. À la manière d'un hommage, les auteurs se proposent d'actualiser ses hypothèses, se livrent à des reprises conceptuelles dans une optique commune : Approfondir les perspectives ouvertes par Clastres. PIERRE CLASTRES (1934-1977) rencontre dès ses premiers terrains au Paraguay, dans de petites communautés amérindiennes, une forme du vivre humain radicalement différente. Chaque aspect de la vie collective du groupe participe à maintenir à distance les risques de domination d’une partie du groupe sur les autres, à refuser la possibilité de l’unification socio-politique. Le chef n’y a pas de pouvoir de commandement, la guerre y est pratiquée avec ferveur. Clastres n’y perçoit non pas une absence de pouvoir mais bien au contraire un refus permanent de la potentialité d’un pouvoir coercitif : l’État s’y présente comme virtualité continuellement conjurée. Dans ces sociétés contre l’État, « le maître mot de l’amitié de tous avec tous [est] “Nous sommes tous pareils !” » (Clastres, 1977).Il consacra ses études à la compréhension du mode de vie contre-étatique, à formuler anthropologiquement des fragments de réponses aux préoccupations de la philosophie politique. En documentant la manière dont ces communautés ont su « maintenir au cœur secret de la forêt leur furtive et timide existence de nomades » (Clastres 1974), Clastres n’invite pas à contrefaire le mode de vie primitif mais à développer une pratique de l’anthropologie comme politique, à décentrer la raison occidentale et découvrir une pensée nouvelle permettant de dessiner des possibilités de vie.

International audience; À propos du colloque « Pierre Clastres : d’une ethnologie de terrain à une anthropologie du pouvoir », 25 et 26 octobre 2017 , Abbaye d’Ardenne de l’IMEC – MRSH de l’université Caen Normandie.

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Numéro double ("Anamnèse", ISSN 1774-9751 (2014) n°9 et numéro hors série de "Mana", ISSN 1271-0377 (2015), coordonné par P.-A. Delorme, S. Le Roulley, C. Poutot et C. Ravelet); International audience

International audience; Historiquement, le carnaval est un temps d’inversion des valeurs. En reflétant l’institué, il incarne sur un temps court, un « moment » de l’instituant. Dans son ouvrage Fêtes et civilisations, le sociologue et anthropologue Jean Duvignaud expliquait la façon dont cette brèche s’était refermée, symptôme d’un monde que nous ne pouvons plus détruire.Le carnaval étudiant de Caen nous semble être un analyseur intéressant pour comprendre les mécanismes d’enrôlement et d’adhésion à la contemporanéité du capitalisme néolibéral. À partir d’une ethnographie du plus grand carnaval étudiant d’Europe nous avons pu observer que le discours, les mobilités spatiales, les références culturelles et les dispositifs sécuritaires, révèlent en fait non pas un « moment » instituant comme aurait pu le dire René Lourau, mais la grammaire normative du social. En ce sens nous pouvons dire que le carnaval tel qu’il se joue à Caen ne peut plus être un espace-temps oppositionnel, mais au contraire transpire l’institué. Plus qu’un monde que nous ne pouvons plus détruire, les dispositifs institutionnels, les discours et la pratique des acteurs laissent penser que nous sommes face à un monde que nous ne pouvons que reproduire.Cependant, si le carnaval étudiant de Caen ne porte plus en lui l’essence subversive et transgressive de la fête, il demeure, par la Mimèsis, un analyseur du contrôle social, de la domination du temps linéaire sur le temps cyclique, et de la production d’un espace de dépossession. L’entre-soi des corporations étudiantes et l’idéologie de l’ivresse, symptôme du primat contemporain de l’individu, du repli et de la négation de l’altérité, indiquent quelque part la perte du commun. Par ailleurs, si Georges Balandier voyait déjà le carnaval comme un temps de désordre éphémère pour consolider l’ordre, le carnaval étudiant de Caen, par les dispositifs d’encadrement et les campagnes promotionnelles, nous semble bien ordonné.Que reste-t-il alors de la fête, du sacré et du cyclique, de la transgression, devant la mobilité et le temps linéaire, devant les références aux produits des industries culturelles, devant la transe morbide de l’ivresse vécue seul, et devant les dispositifs de contrôle et de sanitarisation, sinon un carnaval qui n’est plus autre chose qu’une fête bien policée. Source : La Forge numérique http://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/forge/3168 (consulté le 18/12/2019)

Numéro double ("Anamnèse", ISSN 1774-9751 (2014) n°9 et numéro hors série de "Mana", ISSN 1271-0377 (2015); International audience; Chaque année, l'association Anamnèse se propose de mettre en lumière les travaux d'auteurs en sciences humaines et sociales francophones disparus. Pour cela, l'association organise un colloque annuel regroupant des spécialistes de l'auteur ou d'une école traitée. Anamnèse publie ensuite les actes du colloque, actes qui regroupent à la fois des témoignages de personnes les ayant connus, des analyses de leurs écrits, un retour sur les apports de leurs pensées ainsi que la publication ou la réédition de textes méconnus.Hommage, héritage et réflexion sur leurs postérités sont trois des objectifs qu'Anamnèse se fixe afin que les travaux du passé ne manquent pas d'alimenter les réflexions actuelles des sciences humaines et sociales. Jean Duvignaud (1921-2007) est quelque peu oublié de la sociologie et de l'anthropologie contemporaine. Il s'agissait pour nous de faire revivre un de ceux qui représentent le mieux la jonction entre ces deux disciplines.A la croisée des chemins, Jean Duvignaud a eu à coeur de ne pas rentrer dans des carcans, des doxas, tachant d'opposer à une sociologie parfois trop close une anthropologie ouverte. Homme de revue, de théâtre, mais aussi de terrain, les différentes contributions réunies ici lui rendent hommage. De ceux qui l'ont côtoyé jusqu'à une nouvelle génération de chercheurs, en passant par ceux qui ont transmis son héritage, tous restituent par des témoignages ou des travaux récents l'influence de cette personnalité anomique qui a marqué leur vie intellectuelle d'une manière indélébile.Ce numéro contient les actes des journées d'études CERReV tenues à l'Université de Caen, 4-5 octobre 2010 et à l'Université de Belo Horizonte, 2011.