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This research aims to understand how individuals transform the perceived value of their unused objects for re-use through donation and sale, by considering these practices as processes of dispossession, i.e. processes of physical and/or psychological separation. Through a longitudinal qualitative study conducted with 28 informants, we show that individuals, when they give or sell, transform the status of the object through four stages: spatial distancing, regaining of control, valorization and effective separation. At each of these stages, the relation object - subject evolves: the object is respectively comforting or distressing private possession, cumbersome private possession, object to be valued, and then social, civic or commercial object. Thus, far from being influenced by their possessions, individuals are actors who make the meaning given to objects evolve through actions and well-defined spatio-temporal trajectories., Cette recherche vise à comprendre comment les individus transforment la valeur perçue de leurs objets inutilisés pour les réemployer par le don et la vente, en considérant ces pratiques comme des processus de dépossession, c'est-à-dire des processus de séparation physique et/ou psychologique. Par le biais d'une étude qualitative longitudinale menée auprès de 28 informants, nous montrons que les individus, quand ils donnent ou vendent, transforment l'objet au travers de quatre étapes que sont la mise à distance spatiale, la reprise de contrôle sur l'objet, sa valorisation et sa séparation effective. Dans chacune de ces étapes, le rapport objet-sujet évolue : l'objet est respectivement possession privée réconfortante ou angoissante, possession privée encombrante, objet à valoriser, puis objet social, civique ou marchand. Ainsi, loin d'être seulement influencés par l'objet, les individus sont des acteurs qui font évoluer la valeur donnée à leurs possessions au travers d'actions et de trajectoires spatio-temporelles bien définies.

International audience; La vente en ligne d’objets est en plein essor et suscite un intérêt académique, pour mettre en avant les facteurs psychologiques sous-jacents à cette pratique, et pour comprendre la montée en compétences des « conso-marchands ». Dans cette recherche, nous analysons les logiques sous-jacentes de cette pratique de réemploi. En nous appuyant sur la théorie des économies de la grandeur de Boltanski et Thévenot (1991), et au travers d’une étude qualitative multi-méthodes menée auprès de 16 personnes, nous montrons que, bien que s’inscrivant dans une logique marchande, les vendeurs sont parfois confrontés à d’autres logiques qui relèvent des sphères domestiques, industrielles ou civiques. Ainsi, la logique marchande de la vente est soutenue par des valeurs issues de la logique industrielle et de la logique de l’opinion, dans l’optique d’améliorer les ventes, mais est tension avec les logiques civiques et domestiques, obligeant alors les vendeurs à mettre en place des solutions qui transforment l’aspect marchand de la vente en un acte authentique, ancré dans les interactions sociales.

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