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International audience; Irrigation optimization has to handle multiple constraints(periods of limited availability, prefectural decrees, increased water and energy costs) and contradictory targets: ensure maximal financial profit and sufficient crop yield from controlled cumulative irrigation (quota). The inclusion of irrigation efficiency amid optimization targets seems both a virtuous process and an additional constraint, as the most efficient strategies (maximal ratios of "transpirated irrigation" on total irrigation) which also are the most productive strategies ("more crop per drop") are often not these responsible for maximal crop yield. The latter typically require more irrigation, hence a compromise to be found, with or without a reward for the adoption of efficient, deficit irrigation. The Optirrig model for the generation, analysis and optimization of irrigation scenarios (i.e., chronicles) is a plot-scale crop model and water management tool that compares the merits of different irrigation strategies (i.e., decision rules) in fulfilling the set of constraints, and couplings are possible with spatially-distributed modelling tools to address larger scales and scopes. This paper is a conceptual approach on how to deal with irrigation efficiency in irrigation optimization issues, especially with Optirrig.; "Optimiser l'irrigation" implique de gérer des contraintes multiples (périodes de disponibilité limitée, arrêtés préfectoraux, coût de l'eau et de l'énergie) et des objectifs contradictoires : profit maximum à partir d'un rendement agricole suffisant, pour une irrigation totale maîtrisée (quota). Inclure l'efficience de l'irrigation dans les cibles de l'optimisation semble à la fois un processus vertueux et une contrainte supplémentaire, car les stratégies les plus efficientes (meilleurs ratios irrigation transpirée sur irrigation totale) sont aussi les plus productives ("plus de biomasse par goutte") mais pas celles qui assurent le rendement maximum. Ces dernières demandent plus d'eau, d'où la nécessité d'un compromis, avec ou sans récompense pour l'adoption d'une irrigation efficiente et déficitaire. Le modèle Optirrig pour la génération, l'analyse et l'optimisation de scénarios (chroniques) d'irrigation est un modèle de culture et de gestion de l'eau à l'échelle de la parcelle, qui compare les mérites de différentes stratégies (règles de décision). Des couplages sont possibles avec des outils de modélisation spatialement distribuée pour traiter des échelles et des objectifs plus larges. Ce papier propose une approche conceptuelle pour l'inclusion de l'efficience de l'irrigation dans les problèmes d'optimisation de l'irrigation, en particulier avec Optirrig.

International audience; The foggara in the Algerian Sahara has often been portrayed as a traditional ingenious but immutable irrigation system incapable of keeping up with the radical socioeconomic and environmental transformations of the 20 th and 21 st centuries. Yet, oasis populations continue to use a large number of foggaras. The aim of this study was to reveal the importance of institutions in adapting and preserving the living character of foggaras. Adapting the physical infrastructure and the institutions governing the use of contemporary foggaras are key to adapt to change, weaving different threads of tradition and modernity to maintain collective action and keep the foggaras flowing. We show that Ostrom's design principles are not only an interesting lens to explore the durability of long-standing self-governing irrigation systems, but also, when these principles are challenged, to characterize transformations of the foggara at a time of contested change.

Since the beginning of the 2000s, water allocation policies became central in Europe and France to reach Water Framework Directive goals. Improvements in irrigation efficiency is one of the main policy measure aiming to save billions of cubic meters at the European level. However, water savings environmental benefits have been debated in scientific literature and public organisms that sustain such measures. Indeed, improvements in irrigation efficiency redistribute water flows between users and the environment at the river basin scale. Multiple factors influence the outcomes, such as increasing irrigated lands and yields, caps on water abstraction, farmers’ behavior, etc. The technical aspects of this question have been widely debated, but its political dimensions far less, in particular concerning environmental water reallocation. In the southeast of France, the Durance River Basin represents an ideal case study because saved water reallocations are made visible by large water infrastructure and canals. Water officials have implemented water savings policies for about 50 years and created specific policy instruments for environmental reallocation. Anchored in political science and political ecology approaches, we analyze water savings and environmental water reallocation policies paradigms, instruments and territorialization. Rather than a technical « no regret » measure, we show that improvements in irrigation efficiency rely on multiple negotiations and compromises allowing the arrangement of worldviews, norms of action, interdependent water uses and discourses of diverse hydro-social territories, whereas environmental benefits remain uncertain. Consensus building is constrained by historical interests and institutions legacy, and rely on both translation processes from national or hydrographic scales to the local level, and bottom-up forces from territories for policy instrument adaptations. We show the critical role of ambiguities in institutional change, and how policy instruments such as quantification procedures participate in naturalizing socially constructed realities and political arbitrages. Overall, this thesis contributes to debates over humans and non-humans water allocations, based on an interdisciplinary framework that shows the multiple interactions between water and money flows, power relations and resources allocations, hydro social territories and public action construction.; Depuis le début des années 2000, la gestion quantitative de l’eau est devenue centrale dans les politiques européennes et françaises pour répondre aux objectifs environnementaux fixés dans la Directive Cadre sur l’Eau. L’augmentation de l’efficience des réseaux d’irrigation correspond à l’une des principales mesures mises en avant, estimant que plusieurs dizaines de milliards de mètres cubes pourraient être économisés au niveau européen. Toutefois, l’efficacité environnementale de la modernisation des périmètres irrigués fait débat aussi bien dans la littérature scientifique qu’au sein d’organismes publics qui l’encouragent. En effet, « l’économie d’eau » correspond à une redistribution des flux entre de multiples usagers et l’environnement, à l’échelle du bassin versant, et les impacts de la modernisation dépendent donc de nombreux facteurs (possibilité d’augmenter les surfaces irriguées et les rendements, réglementation des autorisations à prélever, modification des chemins de l’eau, etc.). Si les aspects techniques du problème sont relativement bien connus, les enjeux politiques liés à la modernisation des canaux d’irrigation ont été plus rarement explorés, en particulier dans le cas de la réallocation d’eau vers l’environnement. Le bassin de la Durance, dans le Sud-Est de la France, représente un cas d’étude idéal car les nombreuses infrastructures rendent particulièrement visible la redistribution des flux liée aux économies d’eau. Cela a donné lieu à la création d’instruments de politique publique spécifiques, et s’intègre dans une trajectoire de plus de 50 ans. Grâce à un cadrage ancré dans les sciences politiques et la political ecology, nous analysons les paradigmes, les instruments et les territorialisations des politiques d’économie et réallocation d’eau dans le temps long. Plutôt qu’une mesure « sans regret » indiscutable, nous montrons que la modernisation des techniques d’irrigation repose sur de multiples négociations et compromis permettant l’agencement de visions du monde et normes d’action, d’usages de l’eau interdépendants, et de pratiques et discours de divers territoires hydro-sociaux, alors que l’impact environnemental des économies d’eau reste incertain. La construction du consensus se fait dans un cadre fortement contraint par les intérêts historiques et institutions hérités du passé, et passe à la fois par des processus de traduction depuis les échelles nationale ou de bassin hydrographique jusqu’au niveau local, et par des dynamiques ascendantes de réappropriation des outils dans les territoires. Nous mettons en évidence le rôle clé des incertitudes et ambiguïtés dans l’adoption de nouveaux arrangements institutionnels, ainsi que l’effet de naturalisation des compromis politiques dans les réglages et le fonctionnement des instruments de politique publique. Finalement, la thèse participe à renouveler les débats sur la redistribution de l’eau entre humains et non humains, en s’appuyant sur une approche interdisciplinaire qui montre les interactions multiples entre flux d’eau et d’argent, relations de pouvoir et allocations des ressources, constructions des territoires de l’eau et de l’action publique.

International audience; Agriculture practices are increasingly disconnected from their lo cal non-agricultural socio- environmental context. As a consequence, agriculture is considered to day as having major impacts on water quality in river basins and coastal areas. Tensions emerge between agricultural sector and some civic organizations. Transition from this situation to a better integration of agricultural practices in their environment is sought by many stakeholders and policy makers, from water, land development and also agriculture sectors. Efforts for increasing water quality while maintaininga sustainable agriculture may be expensive. With the on-going research project Exp'Eau (LTSER-FR Réseau des Zones Ateliers), our purpose is (1) to raise awareness on the opportunities to handle agricultural sources of water pollution collectively, and (2) to compare them in various watersheds.Our main hypothesis is that collective pathways thought at the territorial level may bring as many b enets as a farm level fo cus, and are less divisive.To that end, we are developing a serious game featuring activities and relations between farmers, municipalities and river basin organization on a virtual river basin to be generated from actual datasets for topography, soil properties, and climate. For comparison sake, the game is generic as it features a framed number of entities and possibilities of action, and the process of transforming actual datasets is standardized. Within any LTSER site, we consider a representative small basin (ca. 100 km2) that we discretize into three sub-basins, each of them representing a municipality as the first level for collaboration. Each subbasin counts about 30 hexagons elementary tiles with a single land use for each, under control of players.To facilitate the gaming phase, we develop a hybrid game comprising a physical board and playing action cards, as well as a twin on-line game.During the game, the players access to the information on their environment and carry out cultural practices thanks to a smartphone. A local server computes the impacts of these actions in terms of production, collective well-being and contamination, and up dates the players' data.Players can discuss, negotiate and experiment solutions collectively. During the game session, they can see the virtual watershed, the land use and the infrastructures on the physical board. According to their role, they receive information on their production, on territorial well-being and water quality and quantity at the outlets of subbasin, or water quality and quantity at the outlet of the whole basin.Each game session is followed by a debriefing on the spot that could produce(1) a lo cal understanding on the interactions between agriculture and water quality and their potential evolutions, and(2) socio-ecosystem data to feed a cross LTSER analysis of these interactions. This poster presents the specification process, the game structure and elements, the connection between players in the hybrid setting and the results of initial tests realized for the Moderbach watershed (Région Grand-Est, France). Other watersheds will be considered in a next future.

Master

Master; Les politiques publiques actuelles de gestion du risque inondation en France sont le résultat d’un changement de paradigme récent qui vise, dans une approche plus globale, à restaurer les champs d’expansion des crues, réglementer l’entretien et l’aménagement des cours d’eau et répartir le risque inondation sur l’ensemble du bassin versant. Les espaces agricoles se trouvent ainsi souvent exposés artificiellement à une sur-inondation, en tant que champs d’expansion des crues, dans le but de protéger les zones urbaines et aval. On compte alors sur leur capacité à rester en place durablement et à retrouver un fonctionnement normal après le passage des inondations. Or, ces dernières ont des impacts non négligeables qui sont encore assez mal connus. C’est la raison qui a amené les chercheurs de l’équipe G-eau Inondation de l’INRAE à œuvrer pour mieux connaître ces impacts. Des retours d’expériences post-inondation menés à court, moyen et long termes ont mis en avant qu’il s’agit de phénomènes complexes. Les chercheurs ont alors construit depuis 2019 une nouvelle démarche d’observation, appelée Réseau d’Observateurs des Impacts des inondations. Il s’agit d’un projet de sciences participatives, qui vise à nouer des partenariats entre agriculteurs et chercheurs pour suivre annuellement l’évolution d’exploitations agricoles sur un temps long (15 ans) en rapport aux événements d’inondation. Ce projet a vu le jour dans le cadre d’un observatoire, le système d’observation des impacts des inondations, dont le territoire d’étude est centré autour de Montpellier et de ses espaces périurbains. La première étape de développement de ce réseau a consisté en une enquête auprès d’agriculteurs touchés, afin de comprendre leur situation face à ce risque naturel et leur intérêt potentiel pour le projet. Elle a permis de rassembler plusieurs candidats au réseau. D'autre part, le recueil des attentes des chercheurs et des agriculteurs envers ce réseau a permis la formulation de recommandations afin que ce projet de sciences participatives puisse atteindre ses objectifs à la fois scientifiques et humains, définis par les chercheurs à son commencement. Ces recommandations appellent à une vigilance par rapport à certains biais liés au territoire ou aux contacts à disposition, qui poussent par exemple à rencontrer des exploitations pratiquant les productions majoritaires, en contradiction avec une démarche de variété dans l’échantillon visé. On recommande également de définir dès le départ des clauses limpides de collaboration et d’entendre les attentes, demandes et besoins de chacun quant au déroulement du projet. Dans un second temps, l’enquête a soulevé de nombreuses problématiques territoriales liées à la thématique inondation. Ce rapport propose des préconisations aux acteurs locaux afin de fluidifier les interactions entre eux et permettre la réussite des projets de prévention et gestion du risque inondation dans de meilleures conditions. Les thèmes émergeant des entretiens concernent notamment l’entretien et aménagement des cours d’eau, l’imperméabilisation grandissante des sols, les systèmes d’indemnisation agricole, le principe de solidarité amont-aval, la délimitation et réglementation des zones inondables et la pratique de la concertation dans les projets de prévention des inondations. En point commun à tous ces sujets, il semble qu’il y ait un travail important à faire au sujet de la communication entre les acteurs concernés par les inondations. Cela passerait par la restauration d’une compréhension mutuelle, pour briser le bras de fer qui s’installe parfois notamment entre profession agricole et acteurs institutionnels, mais aussi une pratique accrue et systématique de la concertation lors des aménagements du territoire.

Floods, particularly fast ones, are recurrent natural disasters with a large impact on people and infrastructures. To handle such disasters it is needed to combine important quantities of data from different fields. In this article, we attempt to show how data and data-management methods can be used to contribute to the goal of improved disaster and crisis management, especially in the phases of mitigation and crisis response. We propose a concrete methodology to exploit various types of data. We apply it to two floods that occurred in France in 2010 and 2013.

This article presents the results of a local survey conducted in a French wine-growing region where the public authorities were considering irrigating fields and green spaces with treated wastewater. Interviews were conducted face-to-face with 845 potential consumers close to their purchasing place. The majority were in favour of such a project and willing to use recreation areas and purchase local farm products irrigated with treated wastewater. However, we demonstrated the paucity of lay knowledge about treated wastewater. Simple information flyers have a significant effect on attitudes and intended behaviours. Nevertheless 20% of informed respondents said they would no longer buy such irrigated products. Given the lack of confidence in the public authorities' guarantee of food quality, they will be unlikely to change their minds. These unacceptable results to farmers may interest public authorities promoting these projects, still rare in France, in response to the increase in droughts. HIGHLIGHTS WWR an unfamiliar practice in France with no anchored social representation.; Information influences attitudes towards WWR of undecided people.; Attitudes and intended behaviours driven by disgust, environmental sensitivity, risk perception, and type of use.; Working women more reluctant than men to WWR; farmers rejecting WWR.; By communicating, farmers strengthen the social acceptability of their project but with a loss of customers.

National audience; How many people participated in the participatory process? Were the participants representative of the territory's population? Were all participants able to express themselves? What did they learn from their participation? Did the participatory approach lead to better water or land management? Did it lead participants to change their practices and consume resources in a more responsible and sustainable way? These questions are almost always asked by the actors involved in a participatory process, especially those who lead the process. These are questions that can be answered by monitoring and evaluating the participatory process, its context and its effects. This article seeks to reverse the dominant view of monitoring-evaluation as a cumbersome and complex protocol to implement. The article provides guidelines for setting up a useful monitoring-evaluation of participation, one that answers the questions that the various actors ask themselves, while remaining open to the surprises and unexpected effects that any participatory approach can generate. Three main aspects are addressed: the evaluation of the demographic characteristics of the participants, the monitoring and evaluation of the process and the evaluation of the impacts of the process. The article also addresses the questions of when to evaluate and who evaluates, and makes the link between monitoring and evaluation and participation charters and guarantors.; Combien de personnes ont participé à la démarche participative ? Les participants étaient-ils représentatifs de la population du territoire ? Tous les participants ont-ils pu s’exprimer ? Qu’ont-ils appris suite à leur participation ? La démarche participative a-t-elle permis une meilleure gestion de l’eau ou du territoire ? A-t-elle amené les participants à changer leurs pratiques et à consommer les ressources de manière plus responsable et durable ? Ces questions sont presque toujours posées par les acteurs impliqués dans une démarche participative, notamment ceux qui pilotent cette démarche. Or ce sont autant de questions auxquelles le suivi-évaluation de la démarche participative, de son contexte et de ses effets permet de répondre. Cet article cherche à renverser la vision dominante du suivi-évaluation comme un protocole lourd et complexe à mettre en œuvre. L’article fournit des pistes pour mettre en place un suivi-évaluation de la participation utile, et qui permette de répondre aux questions que les différents acteurs se posent, tout en restant ouvert aux surprises et aux effets inattendu que peut engendrer toute démarche participative. Trois grands aspects sont abordés : l’évaluation des caractéristiques démographiques des participants, le suivi-évaluation du déroulement de la démarche et l’évaluation des impacts de la démarche. L’article aborde également les questions de quand évaluer et qui évalue, et fait le lien entre le suivi-évaluation et les chartes et garants de la participation.

National audience; Facing changes in climate, land cover, uses and water management strategies, socio-hydrosystems are evolving towards trajectories that sometimes break with those of the past: Water shortages in some basins engendering social tensions or crises, extreme events generating violent and devastating runoffs or floods and paralyze the social and economic organization of large cities around the world ... Observing the processes that operate on socio-hydrosystems or the impacts of the changes is essential for a better understanding of their characteristics or anticipating their evolution. These observations are no longer the sole concern of professionals; citizens can prove to be particularly useful to the system by contributing to the improvement of scientific knowledge and in return can themselves benefit from scientific or social recognition. Thus participatory observatories can help to answer scientific questions and societal and environmental issues. Three examples of participatory hydrological observatories led by teams of researchers are presented to illustrate our remarks: an international and interdisciplinary field school in the Mediterranean region; a hydrometeorological, participatory and low-cost observatory in a tropical climate; an observation system for the impacts of floods (so-ii) in the Mediterranean climate.; Face aux changements de climat, d’occupation des sols, d’usages, de mode de gestion, les socio-hydrosystèmes évoluent vers des trajectoires parfois en rupture avec celles du passé : les pénuries d’eau sur certains bassins et les tensions ou crises humaines qu’ils engendrent, les événements extrêmes qui génèrent des ruissellements ou inondations violents et dévastateurs et paralysent l’organisation sociale et économique de grandes villes à travers le monde… Observer les processus qui s’opèrent sur les socio-hydrosystèmes ou les impacts des changements qu’ils subissent est capital pour mieux les comprendre ou anticiper leur évolution. Ces observations ne relèvent plus uniquement de l’implication de professionnels, celles des citoyens novices peuvent s’avérer très utiles au dispositif en contribuant à l’amélioration des connaissances scientifiques. En retour, les citoyens peuvent bénéficier eux-mêmes d’une reconnaissance scientifique ou sociale. Ainsi les observatoires participatifs peuvent contribuer à répondre à des questions scientifiques et à des enjeux sociétaux et environnementaux. Trois exemples d’observatoires participatifs en hydrologie portés par des équipes de chercheurs sont présentés pour illustrer nos propos : une école interdisciplinaire et internationale de terrain en région méditerranéenne ; un observatoire hydrométéorologique, participatif et à bas coût en climat tropical ; un système d’observation des impacts des inondations (so-ii) en climat méditerranéen.

National audience; In March 2019, the Government of New Caledonia approved the framework for the country's first water policy. This policy, called the Shared Water Policy is the result of a broad consultation involving about 1 in 600 New Caledonians. Launched a year earlier, this consultation resulted in a document of nearly 200 pages that sets six strategic objectives and proposes 700 actions to be implemented. This article presents a retrospective of the consultation mechanism set up for the development of this policy. It focuses in particular on the proceedings of the process and on the planning support tools that were used, partly inspired by the co-planning mechanism, called COOPLAN (Co-construction and Co-planning of an action plan for water management). We analyze the feedback from participants and facilitators and discuss the limitations of the tools.; Le gouvernement de Nouvelle-Calédonie a approuvé en mars 2019 le schéma d’orientation de la première politique de l’eau du Pays. Cette politique, appelée « Politique de l’eau partagée » (PEP), est le fruit d’une large concertation ayant impliquée environ un calédonien sur six cents. Lancée un an plus tôt, cette concertation a abouti en quelques mois à un document de près de deux cents pages qui fixe six objectifs stratégiques et propose sept cents actions à mettre en place. Cet article présente une rétrospective du dispositif de concertation mis en place pour le montage de cette politique. Il se focalise particulièrement sur le déroulement du processus et sur les outils d’appui à la planification qui ont été utilisés, en partie inspiré du dispositif de co-planification, appelé COOPLAN (Co-construction et co-planification de plan d’action pour la gestion de l’eau). Nous analysons les retours issus des participants et des facilitateurs et discutons les limites du dispositif.

National audience; WasteWAG is a role playing game and a participatory planning tool for individual and collective sanitation systems, both in rural and urban areas. Its design, following Wat-A-Game methodology and Companion Modelling approach, involved Senegalese local stakeholders and INRAE’s researchers. Beyond the shared picture of sanitation reality in Senegal, the distinctive feature of WasteWAG is more on its modelling process itself, focuses on: (1) training of local stakeholders intended to use the tool in order to enhance its transfer, (2) integration of technical knowledge regarding sanitation into the tool, and (3) the multifunctional aspect of WasteWAG (raising awareness, planning, and simulation). This article aims to present the singularity of WasteWAG modelling process, contributing to transfer technical knowledge to local stakeholders.; WasteWAG est un jeu de rôles et outil de planification participative de systèmes d’assainissement individuels et collectifs en zones urbaines et rurales au Sénégal. Il a été modélisé collectivement par des ingénieurs Irstea et des acteurs de terrains (ONG, comités de quartier, techniciens…) à partir de la méthode Wat A Game et plus largement sur les principes de la modélisation d’accompagnement. Au-delà d’être le fruit d’une représentation partagée de la réalité de l’assainissement au Sénégal, la particularité de WasteWAG réside notamment dans son processus de modélisation orienté sur : (1) la formation des acteurs de terrain (futurs animateurs de l’outil) dans une optique de transfert, (2) l’intégration de connaissances techniques expertes sur les procédés d’assainissement dans l’outil, (3) la multifonctionnalité de WasteWAG (sensibilisation, planification, simulation). L’objectif de l’article est de rendre compte de la singularité de cette démarche de modélisation contribuant à rendre disponible des connaissances techniques aux acteurs de terrain.

National audience; Since 2014, a multi-partnership project, involving a french agriculture teaching public organisation, a research team and the french river Têt basin syndicate, achieved the design and edition of "L'Eau en Têt", an educational role-playing game kit dedicated to sustainable water management. This paper introduces this project while summarising the educational and further uses of this game, Finally, we address the effects of such an approach on the learning capabilities of the participants.; À partir de 2014, un projet multi-partenarial impliquant un établissement d'enseignement agricole, une équipe de recherche et un syndicat de bassin versant dans les Pyrénées-Orientales a permis de concevoir et éditer « L'eau en Têt », un kit de jeu de rôle consacré à la gestion durable de l'eau. Cet article présente cette initiative, fait un point sur les usages pédagogiques et autres de ce kit de jeu, et aborde finalement la question des effets d'apprentissage de ce type de démarche pour les participants, en particulier du point de vue d’une éducation à la participation.

National audience; This article reviews the origins of the notion of social acceptability before describing the participatory strategies associated with it. Some of these strategies are more akin to manipulation than to a desire for co-construction. Through two case studies on the implementation of technological innovations, the article presents ways to avoid this pitfall. In each case, the approaches have made it possible to clarify the debate on a public problem and open up a space of choice in which several technical solutions have become debatable.; Cet article revient sur les origines de la notion d’acceptabilité sociale avant de décrire des stratégies participatives qui y sont associées. Certaines s’apparentent davantage à de la manipulation qu’à une volonté de co-construction. À travers deux études de cas sur l’implantation d’innovations technologiques, l’article présente des pistes pour éviter cet écueil. Pour chaque cas, les démarches ont permis d’éclairer le débat sur un problème public et ouvrir un espace de choix dans lequel plusieurs solutions techniques sont devenues discutables.

National audience; This article analyzes the relevance of a new profession, that of territorial facilitator. Territorial facilitators are generally responsible for facilitating dialogue between different types of actors (farmers, elected officials, administration, etc.) with a view to developing a territory. This article describes a pilot scheme that trained and accompanied Tunisian agricultural administration agents, in charge of supporting rural development, in the learning and implementation of their new profession with a view to concerted territorial planning in 6 Tunisian rural areas. The job of territorial facilitator is based on the acquisition of three types of skills: theoretical knowledge (accessible knowledge), know-how (experience and practice) and interpersonal skills (attitude and values). This implies going beyond the standard and conventional technical knowledge of these agents to build a composite expertise. The article describes the skills acquired by the Tunisian facilitators based on their testimonies. They report on the evolution of their more benevolent attitude towards rural populations and their ability to understand, analyze and adapt to different intervention situations, taking into account the different points of view of the participants. This experience conducted within the framework of the PACTE program shows the interest of this profession for territorial development in Tunisia. The territorial facilitators led a series of workshops and meetings with a total of more than 4,000 participants (i.e., one-sixth of the population of the six intervention areas). The article concludes with the challenges of extending the experience to other regions of Tunisia and elsewhere.; Cet article analyse la pertinence d’un nouveau métier, celui de facilitateur territorial. Les facilitateurs territoriaux ont généralement pour mission de faciliter le dialogue entre différents types d’acteurs (agriculteurs, élus, administration …) en vue du développement d’un territoire. Cet article décrit un dispositif pilote qui a formé et accompagné des agents de l’administration agricole tunisienne, chargés d’appui au développement rural, dans l’apprentissage et la mise en œuvre de leur nouveau métier en vue d’une planification territoriale concertée dans 6 zones rurales tunisiennes. Le métier de facilitateur territorial repose sur l’acquisition de trois types de compétences : des savoirs théoriques (les connaissances accessibles), des savoir-faire (l’expérience et la pratique) et un savoir-être (la posture et les valeurs). Ceci implique donc de dépasser les savoirs techniques standards et conventionnels de ces agents pour construire une expertise composite. L’article décrit les compétences acquises par les facilitateurs tunisiens à partir de leur témoignage. Ceux-ci font état de l’évolution de leur posture, plus bienveillante, à l’égard des populations rurales et d’une capacité de compréhension, d’analyse et d’adaptabilité à différentes situations d’intervention qui prend en compte les différences de points de vue des participants. Cette expérience conduite dans le cadre du programme PACTE montre l’intérêt de ce métier pour le développement territorial en Tunisie. Les facilitateurs territoriaux ont ainsi animé une série d’ateliers et de réunions comptabilisant au total plus de 4000 participants (soit un sixième de la population des six zones d’intervention). L’article conclut sur les défis à relever pour l’extension de l’expérience à d’autres régions de Tunisie et d’ailleurs.

National audience; COOPLAGE is the acronym for "Coupling open and participatory tools to let actors adapt for environmental management". The objective of the approach is to support the participation of different stakeholders (citizens, elected officials, managers, etc.) in making decisions about their environment. This article presents the fundamental principles of the COOPLAGE approach (empowerment, intervention research, real participation in decision-making, reflexivity on desired changes and a mix of engineering and do-it-yourself). It also reviews the history of the approach, which is in line with the work of modeling complex systems. Finally, the different COOPLAGE tools are introduced here, and then detailed in the different articles of this special issue.; COOPLAGE est l’acronyme de « Coupler des outils ouverts et participatifs pour laisser les acteurs s’adapter pour la gestion de l’environnement ». L’objectif de l’approche est d’accompagner la participation de différents acteurs (citoyens, élus, gestionnaires, etc.) dans la prise de décisions relatives à leur environnement. Cet article présente les principes fondamentaux de l’approche COOPLAGE (l’autonomisation, la recherche intervention, une réelle participation à la décision, une réflexivité sur les changements souhaités et un mélange d’ingénierie et de bricolage). Il revient également sur l’historique de l’approche, qui s’inscrit dans la lignée des travaux de modélisation des systèmes complexes. Enfin, les différents outils COOPLAGE sont introduits ici, puis détaillés dans les différents articles de ce numéro spécial.

National audience; More and more territorial managers are implementing participatory approaches in the context of projects, plans or programs. This article provides elements for understanding the context surrounding citizen participation approaches in France. It is based on the testimonies of three actors who shed light on the subject, each at their own territorial level: the local level, the Rhône-Méditerranée-Corse watershed and the national level.; De plus en plus de gestionnaires territoriaux mettent en place des démarches participatives dans le cadre de projets, plans ou programmes. Cet article apporte des éléments permettant de comprendre le contexte entourant les démarches de participation citoyenne en France. Il s’appuie pour cela sur le témoignage de trois actrices apportant leur éclairage sur le sujet, chacune à son échelle de territoire : le niveau local, le bassin versant Rhône-Méditerranée-Corse et le territoire national.

National audience; This thematic issue of the journal Sciences Eaux & Territoires is an account of INRAE and CIRAD research conducted in France and abroad in the field of water and land management, in particular within the "Gestion de l'eau, acteurs et usages" (UMR G-Eau) unit, through various accounts and feedback. It aims to report on the diversity of practices and methods used to involve the various stakeholders, including citizens, in water and land management.; Au travers de différents témoignages et de retours d’expérience, ce numéro thématique de la revue Sciences Eaux & Territoires se fait l’écho de travaux INRAE et Cirad menés en France et à l’international dans le domaine de la gestion de l’eau et des territoires, notamment au sein de l'unité « Gestion de l'eau, acteurs et usages » ( UMR G-Eau). Il ambitionne de rendre compte de la diversité des pratiques et des méthodes employées pour faire participer les différents acteurs, dont les citoyens, à la gestion de l’eau et des territoires.

International audience; Karst development influences the hydrological response of catchments. However, such an impact is poorly documented and even less quantified, especially over short scales of space and time. The aim of this article is thus to define karst influence on the different hydrological processes driving runoff generation, including interbasin groundwater flow (IGF) for elementary catchments at the storm-event timescale. IGFs are estimated at the scale of the river reach, by comparing inlet and outlet flows as well as the effective rainfall from the topographic elementary catchment. Three types of storm-event descriptors (characterizing water balance, hydrograph shape and lateral exchanges) were calculated for the 20 most important storm events of 108 stations in three French regions (Cévennes Mountains, Jura Mountains and Normandy), representative of different karst settings. These descriptors were compared and analysed according to catchment geology (karst, non-karst or mixed) and seasonality in order to explore the specific impact of karst areas on water balance, hydrograph shape, lateral exchanges and hydrogeological basin area. A statistical approach showed that, despite the variations with study areas, karst promotes (i) higher water infiltration from rivers during storm events, (ii) increased characteristic flood times and peak-flow attenuation, and (iii) lateral outflow. These influences are interpreted as mainly due to IGF loss that can be significant at the storm-event scale, representing around 50 % of discharge and 20 % of rainfall in the intermediate catchment. The spatial variability of such effects is also linked to contrasting lithology and karst occurrence. Our work thus provides a generic framework for assessing karst impact on the hydrological response of catchments to storm events; moreover, it can analyse flood-event characteristics in various hydro-climatic settings and can help with testing the influence of other physiographic parameters on runoff generation.

International audience; Large-scale agricultural investments (LAIs) transform land use systems worldwide. There is, however, limited understanding about how the common global drivers of land use change induce different forms of agricultural investment and produce different impacts on the ground. This article provides a cross-country comparative analysis of how differences in business models, land use changes, and governance systems explain differences in socio-economic, food security, and environmental impacts of LAIs in Kenya, Madagascar, and Mozambique. It brings together results on these aspects generated in the AFGROLAND project that collected data in a multi-method approach via household surveys, business model surveys, semi-structured household interviews, life-cycle assessments of farm production, analysis of remote-sensing data, key informant interviews, and document analysis. For the present project synthesis, we combined a collaborative expert workshop with a comparative analysis of 16 LAIs. The results show that the LAIs follow four distinctive impact patterns, ranging from widespread adverse impacts to moderate impacts. Results demonstrate how the following conditions influence how the global drivers of land use change translate into different LAIs and different impacts on the ground: labor intensity, prior land use, utilization of land, farm size, type of production, experience in local agriculture, land tenure security, accountability of state and local elites, the mobilization capacity of civil society, expansion of resource frontiers, agricultural intensification, and indirect land use change. The results indicate that commercial agriculture can be a component in sustainable development strategies under certain conditions, but that these strategies will fail without substantial, sustained increases in the economic viability and inclusiveness of smallholder agriculture, land tenure security, agro-ecological land management, and support for broader patterns of endogenous agrarian transformation.

Nature-based solutions (NBS) are increasingly being promoted as a means to address societal and environmental challenges, especially flood risk reduction. In the context of rapidly urbanizing catchments, NBS can take part of the development of sustainable cities, either by conserving peri-urban ecosystems from urban sprawl or by developing green infrastructure in the cities. Both can provide a wide range of co-benefits (e.g., climate regulation, air quality regulation), but also generate some negative effects (e.g., mobility issues, unsafety, allergens). We develop and implement a Discrete Choice Experiment survey to analyse people&rsquo, s perception of co-benefits and negative effects, and associated preferences for the two types of NBS at a catchment scale. The results obtained from 400 households living in a French Mediterranean catchment highlight that people associate numerous co-benefits to NBS, but also negative effects. Our estimations reveal that resident households are ready to contribute large amounts through a tax increase for the development of NBS (from 140 to 180 EUR/year, on average). There is however a strong heterogeneity of preferences at the catchment scale influenced by income, location of the respondent along an urban&ndash, rural gradient, and perception of the importance of ecosystem services. These differences may reflect urban environmental inequalities at the catchment scale, which are important to take into account in order to avoid distributive inequalities.

Smallholder agriculture is central to agricultural and food systems throughout the world and contributes significantly to human nutrition and economy, especially in the case of Indigenous communities. At the same time, small-scale agricultural systems are particularly complex as well as agroecologically and socioeconomically diverse. This structural diversity strongly influences their long-term behaviour and sustainability, along with the well-being of the communities that depend on them. Nevertheless, and despite their importance to world nutrition, smallholder agricultural systems (and in particular Indigenous ones) are faced with particularly challenging socioeconomic, as well as environmental and climatic, conditions.In this context, the use of computer modelling tools could contribute to a better management of these complex socioenvironmental systems while facilitating the development of sustainable policies that are cognizant of the reciprocal relationships between environment, society and economy that characterise these systems. Despite the frequent application of participatory modelling to socioenvironmental (such as sociohydrological) systems as well as to the analysis of large-scale agricultural systems, several challenges remain regarding the application of modelling tools to the evaluation and design of small-scale agricultural systems.On the socioeconomic side, the complexity of the interactions between social, economic and environmental variables in agricultural systems often generates counterintuitive behaviours and responses. System dynamics modelling is a promising approach with regards to the participatory modelling of such systems; nonetheless, a frequent lack of temporal data regarding the key variables of small-scale agricultural systems, combined with the difficulty associated with representing complex biophysical processes such as climate change and crop growth in a system dynamics environment, complicate the successful application of these methods.On the ecological and environmental side, small-scale agricultural systems display a wide diversity of agroecological food webs that are responsible for pest pressures and thereby exert a strong influence on final yields. However, no uniform methodological framework for modelling agroecological food web population dynamics has been developed to date.This thesis proposes new methodologies and software tools to address these gaps in the literature. On the socioeconomic side, the thesis proposes participatory system dynamics modelling methods to evaluate the environmental and socioeconomic sustainability of small-scale agricultural systems, using the comparison of two different Indigenous small-scale agricultural systems (one prioritising commercial agriculture, and the other self-sufficiency) as case studies. The newly proposed methodologies include 1) the development of a calibration and validation methodology based on hierarchical Bayesian inference to allow for system dynamics model calibration when temporal data is hard to come by, as well as 2) the development of a generic software tool to facilitate coupling between socioeconomic system dynamics models and external physically-based models (such as a cropping model). The results of the application of this methodology to Guatemala indicate that the participatory methodology was successful at identifying key variables and relationships between the socioeconomic and environmental spheres, while model coupling allowed for the generation of more precise and realistic predictions than would have been possible in the absence of an external physically-based model. On the agroecological side, this thesis presents 3) a better theoretical foundation for the modelling of predation in food webs, and 4) a methodological framework and generic software tool for building agroecological food web population dynamics models. The results presented in this thesis offer the first theoretical evidence, based on calibrated model simulations, of the ecological dynamics behind pest resurgence in fields under synthetic chemical control and also demonstrate the utility of a predictive modelling-based integrated pest management approach.The results of this thesis may be of use for the design of agricultural development programmes targeted towards small-scale agricultural communities, especially in the context of Indigenous regions.; La agricultura a pequeña escala representa un componente central de los sistemas agroalimentarios mundiales y, por lo mismo, contribuyen de manera importante y a la economía, la alimentación humana, particularmente en las comunidades Indígenas. Los sistemas agrícolas a pequeña escala son particularmente complejos y diversos en los ámbitos socioeconómicos tanto como los agroecológicos, y esta diversidad estructural determina fuertemente el comportamiento y la sostenibilidad a largo plazo tanto del sistema como de las comunidades que dependen de él. No obstante, y a pesar de su importancia para la alimentación mundial, los sistemas agrícolas a pequeña escala, y en particular los que apoyan las comunidades Indígenas, se enfrentan a grandes desafíos de orden socioeconómico, así como ambiental y climático.En este contexto, la utilización de herramientas de modelización informática podría contribuir a una mejor gestión de estos sistemas socioambientales y al mismo tiempo fomentar el desarrollo de políticas públicas sostenibles que tomen en cuenta las relaciones recíprocas entre ambiente, sociedad y economía que caracterizan el funcionamiento de estos sistemas. Mientras tanto, y a pesar del uso frecuente de modelos participativos en el análisis de sistemas socioambientales (p. ej., la sociohidrología) tanto como de sistemas agrícolas a gran escala, varios desafíos quedan frente a la aplicación de la modelización informática, a la evaluación y a la conceptualización de los sistemas agrícolas a pequeña escala.Del lado socioeconómico, la complejidad de las interacciones entre variables sociales, económicas y ambientales genera frecuentemente comportamientos y respuestas contradictorias de parte de los sistemas agrícolas. La modelización de dinámica de sistemas ofrece una metodología interesante hacia la simulación participativa de estos sistemas. No obstante, la falta de datos temporales de las variables claves de la mayoría de los sistemas agrícolas a pequeña escala, combinada con la dificultad asociada a la representación de los procesos biofísicos complejos (tales como los cambios climáticos o el crecimiento de los cultivos) en un ambiente de dinámica de sistemas complican la aplicación de esta metodología a los sistemas agrícolas a pequeña escala.Del lado ecológico y ambiental, estos sistemas incluyen una gran diversidad de redes tróficas agroecológicas, las cuales determinan las presiones de las plagas sobre los cultivos y por lo tanto ejercen una fuerte influencia en los rendimientos finales. No obstante, ningún cuadro metodológico estandardizado para la modelización de las dinámicas poblacionales de las redes tróficas agroecológicas ha sido desarrollado.En este contexto, la presente tesis propone nuevos métodos y herramientas informáticas que contribuyen a responder a estas necesidades. Del lado socioeconómico, propone metodologías participativas de dinámica de sistemas para evaluar la sostenibilidad ambiental y socioeconómica de los sistemas agrícolas a pequeña escala, en el contexto de la comparación de dos sistemas agrícolas Indígenas a pequeña escala en Guatemala (uno orientado hacia el mercado comercial, y el otro hacia la autosuficiencia). Los nuevos métodos propuestos incluyen 1) el desarrollo de una metodología de calibración y de validación espacial de los modelos de dinámicas de sistemas aplicable a situaciones donde los datos temporales son difíciles de encontrar, y 2) el desarrollo de una herramienta informática genérica para facilitar la conexión entre modelos de dinámica de sistemas y modelos físicos externos, tales como los modelos de cultivos. Los resultados de la aplicación de esta metodología a Guatemala indican que la metodología participativa de dinámica de sistemas identifica exitosamente las variables y las relaciones claves de los sistemas socioeconómicos y ambientales, y que la conexión de los modelos genera previsiones más precisas y realistas que hubieran sido posibles sin el uso de un modelo físico externo. Del lado agroecológico, la tesis presenta 3) una mejor fundamentación teórica para la modelización de la depredación en las redes tróficas, así como 4) un cuadro metodológico y una herramienta informática genérica para la modelización de las dinámicas poblacionales de las redes tróficas agroecológicas. Los resultados presentan la primera evidencia teórica, basada en la modelización calibrada, de las dinámicas ecológicas detrás del resurgimiento de las plagas bajo regímenes de control químico y demuestran la utilidad de la gestión integrada y basada en modelización predictiva de las plagas.Los aportes de esta tesis serán útiles en el contexto de la planificación de intervenciones de desarrollo agrícola para comunidades agrícolas a pequeña escala, en particular en el contexto de las regiones Indígenas.; L’agriculture à petite échelle est une composante clef des systèmes agroalimentaires au niveau mondiale et contribue de manière importante et à l’économie, et à l’alimentation humaine, et ce, en tout particulier dans le cas des communautés Indigènes. Les systèmes agricoles à petite échelle sont particulièrement complexes et diverses sur les plans socioéconomiques autant qu’agronomiques et écologiques, et c’est cette diversité structurelle, entre autres, qui détermine le comportement et la durabilité au long terme des systèmes agricoles et le bien-être des communautés qui en dépendent. Malgré leur importance à l’alimentation mondiale, les systèmes agricoles à petite échelle, en tout particulier ceux qui supportent des communautés Indigènes, font face à de graves défis d’ordre socioéconomique de même qu’environnemental et climatique.Dans ce contexte, l’utilisation des outils de modélisation informatique pourrait contribuer à une meilleure gestion de ces systèmes socioenvironnementaux complexes tout en favorisant le développement de politiques durables qui prennent en compte les relations réciproques entre environnement, société et économie qui caractérisent le fonctionnement de ces systèmes. Cependant, et malgré l’application fréquente des modèles participatifs envers les systèmes socioenvironnementaux (tel que la sociohydrologie) de même qu’à l’analyse des systèmes agricoles à grande échelle, plusieurs barrières s’opposent à l’application de la modélisation informatique à l’évaluation et à la conceptualisation des systèmes agricoles à petite échelle.Du côté socioéconomique, la complexité des interactions entre variables sociales, économiques et environnementales génère fréquemment des comportements et des réponses contre-intuitives de la part des systèmes agricoles. La modélisation des dynamiques des systèmes est une approche prometteuse envers la simulation participative de ces systèmes; toutefois, le manque de données temporelles des variables clefs de la majorité des systèmes agricoles à petite échelle, de même que la difficulté associée à la représentation des processus biophysiques complexes (tels les changements climatiques ou la croissance des cultures) dans un environnement des dynamiques des systèmes compliquent l’application de cette méthodologie à l’analyse des systèmes agricoles à petite échelle.Du côté écologique et environnemental, ces systèmes incluent une grande diversité de réseaux trophiques agroécologiques qui déterminent les pressions des ravageurs et influencent de manière importante les rendements finaux. Cependant, aucun cadre méthodologique uniformisé n’existe pour la modélisation des dynamiques des populations des réseaux trophiques agroécologiques.La présente thèse propose des nouvelles méthodes et outils informatiques dans le but de contribuer à combler ces lacunes. Du côté socioéconomique, elle propose des méthodes participatives axées sur les dynamiques des systèmes pour évaluer la durabilité environnementale et socioéconomique des systèmes agricoles à petite échelle, dans le contexte de la comparaison de deux systèmes agricoles à petite échelle et Indigènes au Guatemala (l’un orienté vers le marché commercial, l’autre vers l’autosuffisance). Les nouvelles méthodes proposées incluent 1) le développement d’une méthodologie de calibration et validation spatiale axée sur l’inférence hiérarchique bayésienne qui permet la calibration des modèles des dynamiques des systèmes lorsque les données temporelles se font rares, de même que 2) le développement d’un outil informatique générique qui facilite le couplage des modèles des dynamiques des systèmes socioéconomiques aux modèles physiques externes, tel un modèle des cultures. Les résultats de l’application de cette méthodologie au Guatemala indiquent que la méthodologie participative des dynamiques des systèmes décèle bien les variables et relations clefs de ces systèmes socioéconomiques et environnementaux, et que le couplage des modèles génère des prévisions plus précises et réalistes qu’auraient été possibles dans l’absence du modèle physique externe. Du côté agroécologique, la thèse présente 3) une meilleure fondation théorique pour la modélisation de la prédation au sein des réseaux trophiques et 4) un cadre méthodologique et un outil informatique générique pour la modélisation des dynamiques populationnelles des réseaux trophiques agroécologiques. Les résultats présentent la première évidence théorique, axée sur la modélisation calibrée, des dynamiques écologiques responsables de la résurgence des ravageurs dans les systèmes sous contrôle chimique et font démonstration de l’utilité de la gestion intégrée des ravageurs axée sur la modélisation prédictive.Les résultats de cette thèse seront utiles lors de la planification des projets de développement agricole auprès des communautés agricoles à petite échelle, en tout particulier dans le contexte des régions Indigènes.; உலகெங்கிலும் உள்ள உணவு மற்றும் வேளாண் அமைப்புகளுக்கு, சிறு-குறு விவசாயம் முக்கியமானதாகும். இந்த விவசாய அமைப்புகள், குறிப்பாக பழங்குடி சமூகங்களின் பொருளாதாரம் மற்றும் ஊட்டச்சத்திற்கு குறிப்பிடத்தக்க பங்களிப்பை அளிக்கிறது. இருப்பின சிறு-குறு விவசாய முறைகள் என்றும் சிக்கலானவை. அத்துடன் வேளாண் அறிவியல் மற்றும் சமூக பொருளாதார ரீதியாக மாறுபட்டவை. இந்த கட்டமைப்பின் பன்முகத்தன்மைதான் வேளாண் அமைப்புகளின் நீண்டகால செயல்பாட்டையும், நிலைத்தன்மையையும் வலுவாக பாதிக்கிறது. மேலும் அவ்வமைப்புகளைச் சார்ந்து இருக்கும் சமூக நல்வாழ்வின் பின்தகு நிலைக்குக் காரணமாகவும் அமைகிறது. உலக ஊட்டச்சத்துக்குச் சிறு தொழில் வேளாண் அமைப்புகளின் முக்கியத்துவம் அதிகம் இருந்தாலும், இவ்வமைப்புகள் (குறிப்பாக பழங்குடியைச் சார்ந்தவை) தற்போது சமூக பொருளாதாரம், சுற்றுச்சூழல் மற்றும் வானிலை சார்ந்த சவால்களை அதிகம் எதிர்கொள்கின்றது. இந்த சூழலில், சிக்கலான சமூக சுற்றுசூழல் அமைப்புகளின் பொருத்தமான மேலாண்மைக்காக கணினி உருவகப்படுத்துதல் கருவிகள் உபயோகமாக இருக்கும். இந்த வகையான கருவிகளால் சுற்றுச்சூழலுக்கும், சமூகத்திற்கும் பொருளாதாரத்திற்கும் இடையில் உள்ள பரஸ்பர உறவுகளை எல்லாம் கணக்கில் எடுத்து நிலையான கொள்கைகள் உருவாக்கப்படும். சமூக நீரியல் போன்ற சமூக சுற்றுச்சூழல் புலங்களிலும், பெரிய அளவிலான வேளாண்மை புலத்திலும் பங்கேற்பு உருவகப்படுத்துதல் அடிக்கடி உபயோகப்படும் என்றாலும் , சிறிய அளவிலான வேளாண்மையின் விஷயத்தில் கணினி உருவகப்படுத்துதலின் வெற்றிகரமான உபயோகத்திற்குச் சில தடைகள் உள்ளன. சமூக பொருளாதார பகுதியில், வேளாண் அமைப்புகளைச் சார்ந்த சமூக, பொருளாதார மற்றும் சுற்றுச்சூழல் மாறிகளுக்கு இடையிலான தொடர்பினால் ஏற்படும் சிக்கலானது எதிர்பாராத நடத்தைகளை உருவாக்கும். இந்த சூழலில் அமைப்பு இயக்கவியல் மாதிரியமைத்தல் என்பது இந்த அமைப்புகளின் பங்கேற்பு முறை உருவகப்படுத்துதலுக்காக ஒரு உபயோகமான முறை ஆகும். ஆயினும், இந்த அமைப்புகளின் முக்கியமான மாறிகளுக்குச் சம்பந்தமாக கிடைக்கும் தரவுகளின் குறைவும், அதற்கு மேல் வானிலை மாற்றம், பயிர் வளர்ச்சி போன்ற சிக்கலான உயிர் இயற்பியல் செயல்முறைகளும், அமைப்பு இயக்கவியல் சூழலில் உருவகப்படுத்துதலுக்குத் தொடர்புடைய சிரமமும், சிறிய அளவிலான விவசாயப் புலத்தில் இந்த செய்முறையின் உபயோகத்திற்கு முக்கியமான தொழில்நுட்ப தடைகள் ஆகும். சுற்றுச்சூழல் சார்பில், விவசாய அமைப்புகளைச் சார்ந்த வேளாண் உணவு வலைகள், பூச்சிகளின் தாக்கத்தைக் குறைத்து இறுதி விளைச்சலை உயர்த்தி, தன் பரந்த பன்முகத்தன்மையைக் காட்டுகின்றன. இருப்பினும், வேளாண் சூழல் உணவு வலைகளின் மக்கள் தொகை இயக்கவியல்களை, உருவகப்படுத்தும் செயல்முறை இன்றுவரை உருவாக்கப்படவில்லை. இந்த ஆய்வறிக்கையால் மேல்கண்ட கேள்விகளுக்கு பதில் கொடுக்கும் புதுமையான முறைகளும், கணினி கருவிகளும் முன்மொழியப்படுகின்றன. சமூக பொருளியல் புலத்தில், சிறிய அளவிலான வேளாண்மை அமைப்புகளின் பேண்தகுநிலையை சோதிக்கும் அமைப்பு இயக்கவியலுடன் சார்ந்து பங்கேற்பு செய்யும் முறைகளை முன்மொழியப்படுகின்றன. இந்த ஆராய்ச்சி குவாத்தமாலாவில் உள்ள இரண்டு வெவ்வேறு பழங்குடி குறுநில வேளாண் அமைப்புகளை ஒப்பிடுகிறது. ஓர் அமைப்பு வணிக வேளாண்மை உற்பத்தி செய்தாலும், இரண்டாவது அமைப்பு முன்னுரிமையில் தன்நிறைவு உற்பத்தி செய்கிறது. இந்த ஆய்வறிக்கையால் முன்மொழியப்பட்டப் புதுமையான முறைகளால் கீழ்கண்ட கண்டுபிடிப்புகள் பங்களிப்படுகின்றன. ௧) குறைந்த கால அளவு தரவுகளுக்குப் பொருத்தமான இடஞ்சார்ந்த அளவுத்திருத்தத்திற்கும் சரிபார்த்தலுக்கும் படிநிலை பேயசின் அனுமானம் சார்ந்து செய்முறைகள் முன்மொழியப்படுகின்றன. ௨) பயிர் வளர்ச்சி போன்ற வெளிப்புற இயற்பியல் மாதிரிகளையும் சமூக பொருளாதார அமைப்பு இயக்கவியல் மாதிரிகளையும் இணைக்கும் ஒரு பொதுவான கணினி மென்பொருள் கருவி உருவாக்கப்பட்டது. இந்த கருவியை குவாத்தமாலாவில் உபயோகிக்கும் பொழுது, அமைப்பு இயக்கவியல் பங்கேற்பு முறைகளால் சமூக பொருளாதார மற்றும் சுற்றுசூழல் அமைப்புகளின் முக்கியமான மாறிகளும் உறவுகளும் கண்டுபிடிக்கப்பட்டன. மேலும், தனிப்பட்ட அமைப்பு இயக்கவியல் மாதிரியால் கூடியதை விட யதார்த்தமாகவும் துல்லியமாகவும் முன்னறிவிப்புகள் இணைக்கப்பட்ட மாதிரிகள் கிடைக்கின்றன. வேளாண் சுற்றுச்சூழல் புலத்தில், இந்த ஆய்வறிக்கை ௩) ஒரு சிறந்த தத்துவார்த்தத்தை முன்வைக்கும், உணவு வலைகளில் வேட்டையாடலை மாதிரியாக்குவதற்கான அடித்தளம் மற்றும், ௪) ஒரு முறைசார் கட்டமைப்பு மற்றும் வேளாண் உணவு வலைகளின் மக்கள் தொகை இயக்கவியல் மாதிரிகளை உருவாக்குவதற்கான பொதுவான மென்பொருள் கருவிகளும் வடிவமைக்கப்படுகின்றன. இந்த ஆய்வறிக்கையின் முடிவுகளால் முதல் முறையாக இரசாயன கட்டுப்பாட்டுக்கு கீழே உள்ள வேளாண் வயல்களில் தீமை செய்யும் பூச்சிகளின் மீட்டெழுச்சிக்கு மூல காரணமான சுற்றுசூழல் இயக்கவியல்களும், முன்கணிப்பு மாதிரியமைத்தல் மூலமாக ஒருங்கிணைந்த தீங்கு செய்யும் பூச்சி கட்டுபடுத்தும் மேலாண்மையையும் வழிவகுக்கின்றன. இந்த ஆய்வறிக்கையின் முடிவுகள் வேளாண் மேம்பாட்டுத் திட்டங்களின் வடிவமைப்பிற்குப் பயனுள்ளதாக இருக்கும், குறுநில வேளாண் சமூகங்களில், குறிப்பாக, பழங்குடியின் பகுதிகளுக்கு உபயோகமாக இருக்கும்.

Les prélèvements en eau souterraine ont triplé en 50 ans et on estime que 20 % des aquifères sont aujourd’hui surexploités à travers le monde. Les raisons de cette surexploitation sont relativement bien connues et tiennent à la caractéristique de ‘‘bien commun’’ de l’eau souterraine.Deux cadres d’analyses complémentaires présentés dans ce papier de recherche permettent d’identifier les facteurs explicatifs de l’inefficacité relative des modes de gestion des ressources en eau souterraine : l’approche institutionnelle d’Elinor Ostrom et, bien que moins utilisée mais tout autant prometteuse, la théorie des contrats et plus particulièrement la théorie de l’agence.Ces deux courants prônent, pour des raisons parfois identiques, parfois complémentaires, une gestion décentralisée consistant à introduire des ‘‘agents intermédiaires’’ dans le processus de gestion. Nous montrons cependant qu’à ces deux approches doivent s’adosser des instruments économiques incitatifs à l’économie d’eau ou au partage de l’information.Six cas d’étude de gestion plus ou moins décentralisée de gestion de l’eau souterraine ont permis de mettre en évidence les forces et faiblesses de chacun au regard des principes théoriques présentés précédemment. Ces cas d’étude sont : la nappe de l’Astien et la nappe du Roussillon en France, l’aquifère de la Mancha en Espagne, la nappe de Bsissi oued el Akarit en Tunisie, le bassin hydrogéologique de l’Azraq en Jordanie et le bassin du Souss Massa au Maroc.

International audience; The river Vistre was, until the 1950s, a swampy plain. At the end of the war, while priority was given to agricultural production, the plain was cleaned up by ditches crisscrossing the land. The Vistre was transformed into a straight channel for the rapid evacuation of rainwater and became lifeless. However, the 1992 Water Law, reinforced by the European Water Framework Directive in 2000, promotes the quality of aquatic environments as a political priority. The aim is to achieve "good status" of watercourses in the short term. But can us bring life back into a canal ? How can a river be created without historical and methodological references ? Faced with a high degree of uncertainty, managers and scientists have been reproducing the morphological functioning of other rivers for the past fifteen years to restore the Vistre. Their knowledge is deployed in a cyclical trial and error, an iterative process in five phases : observe, imitate, monitor, evaluate and start again. Debates and restoration techniques evolve. This article is based on the account of this singular experiment to question the imitation of living systems.‪; Le Vistre était, jusque dans les années 1950, une rivière de plaine marécageuse. Au sortir de la guerre, tandis que la priorité est à la production agricole, la plaine est assainie par des fossés quadrillant la terre. Le Vistre est transformé en un chenal bien droit pour évacuer rapidement les eaux pluviales et devient un cours d’eau sans vie. Or, la loi sur l’eau de 1992, renforcée par la directive-cadre européenne sur l’eau en 2000, promeut la qualité des milieux aquatiques comme priorité politique. L’objectif est d’atteindre un « bon état » des cours d’eau à courte échéance. Mais peut-on faire revenir la vie dans un canal ? Comment créer une rivière sans références historique et méthodologique ? Confrontés à une forte incertitude, les gestionnaires comme les scientifiques reproduisent depuis quinze ans le fonctionnement morphologique d’autres cours d’eau pour restaurer le Vistre. Leurs savoirs se déploient dans un tâtonnement cyclique, un processus itératif en cinq phases : observer, imiter, suivre, évaluer et recommencer. Les débats et les techniques de restauration évoluent. Cet article se fonde sur le récit de cette expérimentation singulière pour questionner l’imitation des systèmes vivants.

The aim of this chapter is to provide a critical assessment of the approaches and production of tools within the PIREN-Seine programme over the past 30 years, as well as their use for river basin management and river quality improvement, and to analyse the challenges for the future. Three types of tools used in the PIREN-Seine programme are presented: metrology and fieldwork; model construction, simulation and their use in scenarios; and participatory science tools. These tools have been gradually built by the PIREN-Seine researchers and often developed together with the partners of the research programme, the main managers of the Seine River basin. Three issues raised by scientists and their partners are identified: (1) for metrology, how it has been improved to measure the state of waterbodies and to avoid their degradation; (2) for models, what they currently do and do not do and how they share common knowledge with practitioners; and (3) the place of researchers in the use of participatory devices in territories and their view of the effects of these tools to improve the quality of rivers and aquifers.

International audience; This chapter describes the groundwater management policy implemented in the Poitou marshes, a 100 000 ha wetland located on the Atlantic coast in Western France. Similarly, to other French basins, irrigated agriculture has rapidly developed since the 1980's, mainly based on groundwater exploitation. Clear signs of groundwater overexploitation appeared in 1992-95, with the intrusion of brackish water in the aquifer. Because of the overexploitation, ecosystems were severely affected and the French Government was sued by the European Commission for non-compliance with the Bird Directive (1999). The chapter describes the progressive implementation of a groundwater management policy aiming at ensuring the long-term sustainability of an emblematic groundwater dependent wetland. To do so, the State imposed a very significant reduction in historical water entitlements. This case study illustrates the difficulties encountered in implementing this reduction, in a context of extreme competition between economic uses (agriculture, urban and touristic) and environmental objectives. The case study also reports on the complexity of developing an integrated management plan in basins where groundwater, rivers, wetlands and canals are highly interdependent. It highlights the importance of a (shared) knowledge on water resource and uses, of involving stakeholders in the different steps, and of trying to share scarcity in an equitable way.

International audience; This chapter examines the compliance and enforcement issues relating to groundwater policy in France. It is based on a review of existing grey and scientific literature and a series of interviews conducted by the authors with enforcement officers in 16 French counties. The chapter starts with a presentation of the existing regulations governing groundwater abstraction (Section 1), followed by a description of how the law enforcement agencies are organised (Section 2) and how they operate (Section 3). It then describes the infractions observed by regulators and analyses the factors that may explain compliance and non-compliance (Section 4). The problems that limit the effectiveness of enforcement are discussed.

International audience; Sustainable intensification (SI) of farming systems aims to increase food production from existing farmland in ways that have a lower environmental impact and maintain the food production capacity over time. SI embraces a set of diverse agricultural technologies that share a common feature: their adoption is dependent on the interactions between farmers’ decision-making processes, locally specific agro-ecological conditions, and the traits of the technology itself. There are concerns about the sustainability of the maize mono-cropping systems that are in use in Laosc today. Therefore, we used discrete choice experiments (DCE) to explore the potential adoption or alternative agricultural systems. We analyse the heterogeneity of farmers’ preferences and willingness to pay for different cropping system attributes using a mixed logit model, and we discuss the possible drivers and barriers to the adoption of these more sustainable options. The results suggest the existence of four types of farmers: “fertility-minded”, “factor-constrained”, “maximisers”, and “risk-averse”. Each type of farmers was likely to react differently to the proposed sustainable intensification techniques. Overall, the DCE appeared to be an efficient tool to elicit the diversity of farmer preferences in an agricultural region and for fine-tuning strategies for successful research and development of sustainable intensification.

International audience; Since the 1990s, a drop in drinking water consumption has been observed in France. As a break after several decades of continuous rise in consumption, this decrease was not anticipated by local authorities and water operators. However, recent data at the municipal level for all of France confirm a slowdown in this downward trend or even a stabilization of consumption since 2013. These unanticipated developments and the importance of their impacts reinforce the need to improve knowledge of water demand and forecasting capabilities.This article presents an observatory project of urban water consumption developed in the pilot area of Nantes Métropole. A large number of analyzes were conducted thanks to consumption data collected and consolidated on behalf of the observatory. The first results confirm a continuous decrease in unit consumption between 2011 and 2017 for Nantes Métropole, although of very low amplitude. Data mining also highlights non-homogeneous consumption over time, in space and between different types of subscribers on the territory. In addition, these data, once linked to external data (socio-economy and household demography, housing typology, meteorology) were used to build demand functions at different local scales (cities and neighborhoods), which have been compared to a demand function built at national level. Regression results confirm the interest of going down to a finer scale, and therefore the relevance of using a local observatory to monitor users' behavior and better anticipate them, to produce reliable indicators and useful parameters for consumption forecasting, and also to target public actions on certain user groups that would need to be specifically monitored.; Une baisse de la consommation en eau potable est observée en France depuis les années 1990. Non anticipée par les collectivités locales et les opérateurs d’eau, elle marque une rupture après plusieurs décennies de hausse continue des consommations. Des données récentes à l’échelle communale pour toute la France confirment cependant un ralentissement de cette tendance baissière voire une stabilisation de la consommation depuis 2013. La connaissance de la demande en eau est essentielle pour effectuer les prévisions d’évolution des consommations et piloter les services d’eau. Cet article présente un projet d’observatoire des consommations en eau potable développé sur le périmètre pilote de Nantes Métropole.Les données de consommation recueillies et consolidées pour l’observatoire permettent de mener un grand nombre d’analyses. Les premiers résultats confirment, au niveau de Nantes Métropole, une tendance de consommation unitaire par abonné continuellement à la baisse entre 2011 et 2017 de très faible amplitude. L’exploration des données a également révélé des consommations non homogènes dans le temps, dans l’espace et entre les différents types d’abonnés.Par ailleurs, ces données, une fois reliées à des données externes (socio-économie et démographie des ménages, typologie de l’habitat, météorologie) ont permis de construire des fonctions de demande à différentes échelles locales (villes et quartiers), qui ont été comparées à une fonction de demande bâtie au niveau national. Les résultats des régressions confirment l’intérêt de descendre à une échelle fine et donc la pertinence de recourir à un observatoire au niveau local pour suivre les comportements des usagers et mieux les anticiper ; produire des indicateurs fiables et des paramètres utiles pour projections des consommations, au-delà de simples moyennes calculées sur les données agrégées ne tenant pas compte des hétérogénéités et suivre l’impact de politiques de gestion de la demande sur les différents groupes d’usagers.

International audience; This review takes stock of the various innovations presented by companies at the "Water Savings in Irrigation" conference on 13 and 14 November 2019 in Montpellier. These solutions are offered by the technology sector, in particular in relation to limiting water losses during distribution, but some also come from the digital sector, designed for monitoring crop water requirements and the performance of the irrigation system at plot level.; Ce focus fait le point des différentes innovations présentées par les entreprises lors du colloque « Économies d’eau en irrigation » les 13 et 14 novembre 2019 à Montpellier. Ces solutions relèvent du domaine technique pour notamment limiter les pertes en eau lors de la distribution, mais également de celui du numérique pour suivre au plus près les besoins en eau des cultures et les performances du système d’irrigation à l’échelle de la parcelle.

Ajout d'une annexe en Français; International audience; In these exchanges, experts from different professional agricultural institutions and from the French and European administrations address the future of irrigated agriculture in Europe in a context where it is often decried by society and where the issue of climate change is becoming increasingly significant. Each actor’s inputs are focused around three questions: What are the needs and under what conditions should irrigation be developed in France and in Europe? What policy, what projects for irrigated agriculture? Can irrigation performance be improved?; Dans ce regard croisé, des experts de différentes institutions professionnelles agricoles et de l’administration française et européenne abordent l’avenir de l’agriculture irriguée en Europe dans un contexte où celle-ci est souvent décriée par la société et où la question du changement climatique devient de plus en plus prégnante. Chaque acteur s’exprime autour de trois questions : quels sont les besoins et à quelles conditions développer l’irrigation en France et en Europe ? Quelle politique et quels projets pour l’agriculture irriguée ? Peut-on améliorer les performances de l’irrigation ?

This chapter briefly introduces the main policy developments from both France and Australia regarding groundwater management and their particular approach to setting caps, allocating rights and allowing reallocations. It then presents the objectives of the book and explores the book's contributions under four key themes, namely groundwater and policy approaches in France and Australia, capping water use and defining sustainable abstraction limits, reducing entitlements to sustainable limits, and comparisons between France, Australia and other international groundwater developments.

International audience; With the increasing number of adaptation plans being generated across the world at multiple scales and levels of organization, the issue of coordination among plans is emerging as a significant challenge. We focus on how lack of coordination may constrain their efficiency as a result of potential transfers of vulnerability. This paper focuses on interdependencies between autonomous feedback control loops that represent adaptation processes and makes the link between autonomous action and (social-ecological) system levels. These interdependencies allow changes in vulnerability of one adaptation actor as a consequence of the reduction of vulnerability of another actor. We refer to the processes behind such changes as "vulnerability transfers" and suggest the need for their identification so that actors may make agreements to address them explicitly. A thorough analysis of each step involved in a feedback control loop enables the identification of potential interdependencies, leading to seven basic types of vulnerability transfer. The analysis of example cases of observed transfers of vulnerability in three coastal case studies then demonstrate the suitability of feedback control loop networks to assess, ex-ante, potential vulnerability transfers. The example cases feature all types of theoretically possible vulnerability transfers. Initial empirical investigation showcases the relative importance of shared infrastructures in generating transfers of vulnerability. It also helps to reveal forgotten links to avoid decreasing efficiency of adaptation processes beyond each autonomous agent's jurisdiction. Our representation contributes to a more comprehensive ex-ante identification of transfers and hence the possibility to discuss and manage them.

National audience; In Europe, 25% of freshwater withdrawals are consumed by agriculture and may even reach up to 80% in some Mediterranean regions where irrigation is essential for securing food production. Faced with climate change and the multiple demands on water resources, the challenges of water savings in agri- culture are becoming increasingly evident. These challenges differ from country to country, and even from region to region, and are strongly linked to local pedoclimatic and agronomic characteristics. Agricultural practices are regulated at the European level by public aid from the European Union. Currently, the European Union is seeking to promote good practices, in particular the transition towards water-saving and environmentally friendly farming methods. For example, EAFRD (the European Agricultural Fund for Rural Development) supports investments in water-efficient irrigation equipment (European Regulation No. 1305/2013- Article 46, item 4). Each EU Member State is, therefore, free to use any method it chooses to carry out an ex-ante evaluation of the water savings potentially achievable by changing irrigation equipment. Water savings are directly related to water use efficiency, an indicator often used to express the level of performance of irrigation systems from the source to the plant. Global water use strategies focus on the need to increase water efficiency for agricultural purposes and to reduce water wastage in order to make water available for other more productive and strategic uses and the maintenance of environmental services. In this context, improving irrigation efficiency can achieve additional water savings. However, it should not be forgotten that such improvement is a slow and difficult process, which depends both on the local water scarcity situation and on management constraints (e.g. duration of the water cycle). This progress, which can be costly, requires a know-how and coordinated actions at different levels.; En Europe, 25 % des prélèvements d'eau douce sont consommés par l'agriculture, pouvant atteindre 80 % dans certaines régions méditerranéennes où l'irrigation est indispensable pour la sécurisation de la production alimentaire. Face au changement climatique et aux multiples sollicitations de la ressource en eau, les enjeux liés aux économies d'eau en agriculture deviennent de plus en plus présents. Ces enjeux sont différents d'un pays à l'autre, voire d'une région à l'autre, et sont fortement liés aux spécificités pédoclimatiques et agronomiques locales. Les pratiques agricoles sont régulées au niveau européen par les aides publiques de l'Union européenne. Actuellement, l'Union européenne cherche à promouvoir les bonnes pratiques, notamment pour évoluer vers des modes d'agriculture économes en eau et respectueux de l'environnement. Par exemple, le FEADER (Fonds européen agricole pour le développement rural) soutient les investissements en équipements d'irrigation économes en eau (Règlement européen n° 1305/2013-Article 46, point 4). Ainsi, chaque État membre de l'Union européenne est libre d'utiliser la méthode qu'il souhaite pour réaliser l'évaluation ex-ante des économies d'eau potentiellement réalisables par un changement de matériel d'irrigation. Les économies en eau sont directement liées à l'efficience d'utilisation de l'eau, indicateur souvent utilisé pour exprimer le niveau de performance des systèmes d'irrigation depuis la source jusqu'à la plante. Les stratégies mondiales d'utilisation de l'eau se concentrent sur la nécessité d'accroître son efficacité à des fins agricoles et d'en réduire le gaspillage afin de libérer des volumes pour d'autres utilisations plus productives et stratégiques et le maintien des services environnementaux. Dans ce contexte, l'amélioration de l'efficience de l'irrigation permet d'atteindre des économies d'eau supplémentaires. Il ne faut cependant pas oublier que cette amélioration est un processus lent et difficile qui dépend à la fois de la situation locale de pénurie d'eau mais aussi des contraintes de gestion (durée du tour d'eau par exemple). Ce progrès, qui peut se révéler coûteux, nécessite un savoir-faire et des actions coordonnées à différents niveaux.

International audience

International audience; We used a participatory foresight method for assessing if, and how, groundwater markets could be incorporated into local groundwater management policies. We propose an institutional setup adapted to the French water policy context, with a cap and trade scenario introducing groundwater markets in the agricultural sector between now and the 2035 horizon. Considering the local hydrogeological characteristics, we applied this method to five French groundwater basins, and then analysed the public perception of our scenario by organizing 16 half-day workshops, involving a total of 44 institutional stakeholders and 80 farmers. Overall, almost half of the participants were opposed to the introduction of groundwater markets for various ethical, economic and technical reasons. Many of the preconditions for water trading are still far from being met, and major social and economic risks are anticipated. However, our results also suggest that there might be scope for developing groundwater markets compatible with French water policy at a local scale; the preconditions for this are that specific local hydrogeological and agricultural situations are taken into account, and that a participatory process is developed, involving institutional stakeholders and farmers.

International audience; In France, wastewater reuse (WWR) is an emerging practice. In light of climate change, French authorities multiply pilot experiments but little data have been collected on public perception of this practice. This study questions French opinions towards WWR and tests variables that influence it. The most discriminating factors are, in our study, perception, disgust, targeted use and information. The different types of information tested produced contrasting reactions. Our work also shows a strong coherence between attitudes and behavioral intentions. However, the threat of a 20% drop in local customers would not be acceptable in an agricultural and wine-growing area such as Pic Saint Loup.

International audience; Cet article rend compte d'une démarche participative illustratrice de l'approche par design territorial. La démarche mobilise différents usagers-agricoles et non agricoles-d'un même territoire dominé par des modes de cultures intensifs dans la Brie, en Seine-et-Marne. Elle vise à mettre en discussion le problème des pollutions agricoles (pesticides et nitrate) en rapport avec des enjeux de qualité de l'eau et de biodiversité. Dans un premier temps, nous illustrons de façon quantitative les impacts des aménagements sur la qualité de l'eau et la biodiversité, en s'appuyant sur un site expérimental. Dans un deuxième temps, nous retraçons un processus participatif conçu et mis en œuvre par des chercheurs pour inviter les acteurs locaux à imaginer ensemble différents futurs possibles pour leur territoire. Sont notamment détaillés les leviers d’action aujourd’hui proposés par ces acteurs et ces chercheurs pour à la fois réduire les émissions de polluants (changements de pratiques agricoles et d’assolements), et intercepter ces polluants (reconstruction d’éléments paysagers jouant le rôle de zones tampons). Nous rapportons la manière dont ces leviers d’actions ont été questionnés et mis en discussion lors des ateliers participatifs qui ont jalonné le processus.

International audience

In the semi-arid Brazilian Northeast, the recent water supply projects in small rural communities break away from the traditional model of public action based on – large-scale hydraulics –. Emphasis in these projects has shifted from the fight against drought to the fight against poverty and interventions now aim to be localized, decentralized and participatory. However, does this new access to domestic water modify local dependency relations? Studying the “domestic water network” as a socio-technical system questions its actual appropriation by local populations. The analysis of life narratives shows that despite improvements for the local population, these projects are still rooted in a clientelistic heritage and top-down logic. Clientelism remains at the heart of local dynamics even though its nature is progressively changing.; Dans le Nordeste brésilien semi-aride, les récents projets d’approvisionnement en eau des petites communautés rurales affichent une rupture avec le modèle traditionnel d’action publique basé sur la grande hydraulique. De la lutte contre la sécheresse, on est passé à la lutte contre la pauvreté, et l’intervention se veut désormais localisée, décentralisée et participative. La question est de savoir si le nouvel accès à l’eau domestique modifie les relations de dépendance locales. L’étude du « réseau d’eau domestique » en tant qu’objet sociotechnique permet de se poser la question de son appropriation par les populations locales et les potentats locaux. L’analyse des récits de vie montre que, malgré des avancées, le clientélisme reste au cœur des dynamiques locales, même si sa nature évolue.

An increasing number of regions have unsustainable groundwater balance due to overdraft. This is most evident in semi-arid areas where intensive irrigated agriculture takes place. In general, agriculture is taking the larger share of water extractions. Therefore, the main objective of policy-makers is to induce a reduction of water use by the agricultural sector to achieve sustainability in aquifer management and also to reallocate water to other sectors. This work studies the impact of water demand-management strategies on small-scale groundwater irrigated systems that are managed by groups of farmers in the Baj´ıo Guanajuatense, centre of Mexico, where intensive irrigated agriculture predominates. Several strategies are considered : economic tools (electricity pricing, electricity quotas, subsidies) on one side, technological change with conservation tillage on the other side. We also paid attention to the impact of institutional settings (collective rules) on the effectiveness of these instruments. Farmers decisions, interacting strategically with other members, are represented by mathematical programming models with a Mixed Complementarity Problem (MCP) structure. The simultaneous optimizations of utility functions of the different interacting members, considering their technical constraints, result in a non-cooperative equilibrium. Non-cooperative and cooperative equilibrium, whereby all farmers would contribute to a unique and additive utility function, are compared. This comparison brings a quantitative perspective to the debate on the respective role of economic incentives versus organizations in addressing natural resources degradation. Results shows that, at current electricity price regime, water consumption by cooperative and non-cooperative wells are not significantly different. However, cooperation does have an effect on water allocation between members. Therefore, institutional change within groups is more likely to have an effect on water allocation that global water consumption, thereby reducing its attractiveness for decision-makers. However, when electricity prices are increased, difference in consumption between cooperative and non-cooperative mode are becoming important. In that context, accompanying changes of institutions will then become necessary and useful. In addition, as water pricing is often considered necessary but politically difficult to implement given consumption inelasticity, we studied the potential of a new rate structure, the uniform price with rebate. We show that this tariff structure allows sending a strong price signal that is effective at changing water consumption. But, with the help of the rebate, it also avoids puncturing the agricultural sector as a whole, but generates transfers between the various types of users. Finally, this work shows that if none of these instruments alone makes it possible to reduce agricultural water demand without affecting farmers seriously, a combination of price level and structure change, as well as technical and institutional changes would bring a coherent solution.; Un nombre croissant d'aquifères ont un déséquilibre marqué entre recharge et demande provoquant un épuisement progressif de la ressource. Ce phénomène est marqué dans les zones semi-arides où une agriculture irriguée intensive s'est développée. La majorité des prélèvements sur ces nappes est imputable à l'agriculture. L'objectif est donc de réduire la consommation brute globale des systèmes de production agricoles au nom de la durabilité et de l'allocation entre les secteurs.Ce travail étudie l'impact des instruments de gestion de la demande en eau sur des petits périmètres irrigués collectifs, ici appelés puits collectifs, d'une région d'agriculture intensive du centre du Mexique. Plusieurs instruments sont considérés : économiques (tarification, quotas, subventions) d'une part, offre technologique d'autre part. Par ailleurs, une part importante est consacrée à l'impact de la configuration institutionnelle (règles collectives) sur les résultats de ces instruments. A l'aide de la programmation mathématique, nous modélisons les décisions individuelles des producteurs en situation d'interactions stratégiques au sein des puits collectifs par une formulation type problème de complémentarité mixte. Cette formulation nous permet de représenter l'optimisation simultanée d'agents en interactions (équilibre de Nash). Nous confrontons les résultats de ce modèle avec ceux d'un puits où le comportement des producteurs est coopératif, i.e. maximisant une fonction d'utilité unique du groupe. Ceci nous permet d'apporter une perspective quantitative au débat sur les rôles respectifs des incitations économiques et des institutions dans la lutte contre la dégradation des ressources naturelles. Notre étude montre qu'au régime de tarification actuel la consommation globale des puits collectifs est peu différentiée entre les modes coopératifs et non-coopératifs. Par contre l'allocation de l'eau entre les différents membres varie entre ces deux modes. Tout travail institutionnel est donc susceptible d'induire une ré-allocation plutôt qu'une réelle diminution du niveau global de consommation, réduisant l'intérêt que pourront porter les décideurs politiques. Cependant, avec un scénario d'augmentation du prix de l'électricité, les écarts de consommations croissants entre les deux équilibres justifient un travail d'accompagnement institutionnel d'une réforme tarifaire. Par ailleurs, l'étude de la tarification uniforme avec remise fixe réhabilite l'outil tarifaire souvent perçu comme nécessaire mais politiquement difficile à mettre en place du fait de l'inélasticité de la consommation des systèmes de production au coût de l'eau. Ce type de tarification évite de ponctionner le secteur agricole dans son ensemble, mais engendre des transferts entre les différents types d'utilisateurs. Au final, ce travail montre que si aucun des instruments pris isolément ne permet d'apporter une solution en termes de diminution de la demande en eau agricole, une combinaison des instruments tarifaires et institutionnels et du changement technique permettrait d'apporter une solution cohérente.