1. PME MINIÈRES EN NOUVELLE-CALÉDONIE Petites et moyennes entreprises minières en Nouvelle-Calédonie
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Bouard, Séverine, Levacher, Claire, Bencivengo, Yann, Decottigny, Louise, Demmer, Christine, Le Meur, Pierre-Yves, Blaise, Severine, Burton, John, Enjuanes, Franck, Grochain, Sonia, Institut Agronomique Néo-Calédonien (IAC), Underwriters Laboratories (UL), Sociétés Traditionnelles et Contemporaines en Océanie (EA 4241) (EASTCO), Université de la Polynésie Française (UPF), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Gouvernance, Risque, Environnement, Développement (GRED), Université Paul-Valéry - Montpellier 3 (UPVM)-Institut national d’études supérieures agronomiques de Montpellier (Montpellier SupAgro), Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro)-Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro)-Institut de Recherche pour le Développement (IRD [France-Sud]), Institut de Recherche pour le Développement (IRD), Laboratoire d'Économie Appliquée au Développement (LEAD), Université de Toulon (UTLN), Université de la Nouvelle-Calédonie (UNC), CNRT 'Nickel et son environnement', Université Laval [Québec] (ULaval), Université Paul-Valéry - Montpellier 3 (UPVM)-Institut de Recherche pour le Développement (IRD [France-Sud])-Institut national d’études supérieures agronomiques de Montpellier (Montpellier SupAgro), Divine Word University [Papouasie-Nouvelle-Guinée] (DWU), Aix Marseille Université (AMU), CNRT Nickel et son environnement, and Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro)-Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro)
- Subjects
Pme minières ,Tâcheronnage ,Mine ,[SHS.ANTHRO-SE]Humanities and Social Sciences/Social Anthropology and ethnology ,[SHS.ECO]Humanities and Social Sciences/Economics and Finance ,[SHS]Humanities and Social Sciences ,Sous-traitance ,PME minière ,Nickel ,[SHS.ENVIR]Humanities and Social Sciences/Environmental studies ,Nouvelle-calédonie ,[SHS.GESTION]Humanities and Social Sciences/Business administration ,[SDE.BE]Environmental Sciences/Biodiversity and Ecology ,[SDU.STU.AG]Sciences of the Universe [physics]/Earth Sciences/Applied geology - Abstract
À l’instar d’autres pays producteurs de nickel de la région Asie-Pacifique, la Nouvelle-Calédonie voitcoexister dans son secteur minier des entreprises de transformation et des entreprises spécialiséesdans l’extraction. Dans le monde et dans le Pacifique en particulier, on parle aussi de large scalemining et small scale mining. Cette division recouvre une différenciation entre des sociétéstransnationales minières qui font de l’extraction à grande échelle et/ou de la transformation sur dessites uniques, et des entreprises de plus petites tailles, qui font de l’extraction de type artisanale etrelativement peu mécanisée.En Nouvelle-Calédonie, on peut de la même manière décrire le secteur minier au travers de cettedifférenciation sauf qu’il n’existe aucune exploitation de type artisanal. Le développement minier estaujourd’hui dominé par les trois usines de Vale-NC au Sud, de KNS au Nord pour le partenariatSMSP-Glencore, et de Doniambo à Nouméa pour la SLN. Les deux premières d’entre elles disposentde sites miniers uniques qui combinent mine et usine de transformation, tandis que la SLN voit sessites d’extraction dispersés un peu partout sur le territoire calédonien. En dehors de ces trois usines,le secteur regroupe des entreprises comme la Société des mines de la Tontouta (SMT) et ses filialesappartenant au Groupe Ballande, la Société minière Georges Montagnat (SMGM) ou le groupe Mai(MKM). Ces sociétés exploitent des mines pour leur propre compte, disposent d’un domaine minier,de clients pour l’export de leur minerai et emploient entre 100 et 400 salariés. Elles peuventégalement être « tâcheron » c’est-à-dire exploiter un site pour une autre société. Elles se distinguentdes métallurgistes par la dimension et le nombre restreint de sites d’extraction, la SLN restantl’entreprise qui domine la répartition de ce domaine minier. Elles s’en distinguent aussi par lastructure de leur capital essentiellement familial et indépendant des grandes sociétés transnationales.Le secteur minier calédonien a connu depuis vingt ans des transformations profondes, tant politiquesqu’économiques. D’un point de vue politique, si l’activité minière a participé des modes decolonisation, voire des stratégies de l’État français dans les années 1960, elle est devenue depuis lemilieu des années 1990 un outil de décolonisation dans le cadre du projet politique indépendantiste.Ce positionnement a eu plusieurs effets : la signature de l’Accord de Bercy en 1998 qui a rendupossible le projet KNS mais a aussi conduit la Nouvelle-Calédonie à prendre en main lescompétences relatives au secteur minier au travers du Schéma de mise en valeur des richessesminières et du Code Minier de 2009. D’un point de vue économique, la mise en oeuvre des projets duNord et du Sud a également entraîné la multiplication d’entreprises de sous-traitance et des emploisrelatifs au secteur minier (« rouleurs », contracteurs et intermittents), mais aussi tous les secteurs enlien avec la construction et le fonctionnement des usines de nickel (vente et maintenance des engins,expertise technique et environnementale, etc.).
- Published
- 2019