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Le présent article propose une évaluation des pertes par évaporation lors des irrigations par aspersion durant la journée, en présence d`une demande climatique élevée. Cette évaluation s`appuie sur des résultats issus de la littérature, analysés et critiqués, ainsi que sur deux méthodes simplifiées. La première met en exergue les échanges de masses d`air par advection (effet d`oasis), la deuxième met en jeu l`évaporation additionnelle par saturation de l`air. Les deux méthodes, en accord avec les informations de la littérature qui méritent d`être retenues, proposent comme majorant des pertes par évaporation en condition de demande climatique extrême une valeur de l`ordre de 15 %. Dans ces conditions et dans un souci d`économie d`eau, il est recommandé d`éviter d`irriguer durant la plage horaire 11-15 h, et de manière générale lorsque la vitesse du vent atteint et dépasse le seuil admis pour le système d`irrigation utilisé. En conditions normales, ces pertes s`avèrent être largement inférieures à 10 % durant les irrigations où des doses d`une trentaine de mm sont généralement apportées. / Evaporation losses during irrigation are evaluated on the basis of literature results and using two simple methods. The first method focuses on the advection phenomenon while the second deals with the additional evaporation induced by air saturation. For extreme climatic conditions, both propose evaporation losses the overvalue of 15%. The latter is in agreement with some pertinent literature results. Under such conditions and for water saving purposes, irrigation shortages should be recommended from 11am to 15pm and from a general point of view, irrigation should be avoided when the wind speed reaches the threshold value for the used irrigation system. Under usual conditions, these losses are much lower than 10% during irrigation using water application depths in the range of 30 mm.

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This paper is a review of irrigation scheduling methods using information given in different papers presented for ICID-FAO Wokshop on "Irrigation scheduling from theory to practice" in Rome in 1995, in basic papers from literature and discussions of the workshop. The objectives of irrigation scheduling are to maximise net return with an optimal use of a limited amount of water accounting for environmental effects (Huygen et al., 1995); to reach these goals, it is necessary to determine "which fields to irrigate, when and how much" (Hess, 1995). These decisions have strong interactions with on-farm irrigation systems a second sub-theme of the workshop which is presented in another paper (Pereira, 1995). The different methods of irrigation scheduling analysed are based on soil water measurements, soil water balance determination or plant water stress criteria ; they use very simple rules or sophisticated models. The goal of this analysis is to point out limitations and bottlenecks for farmer irrigation scheduling use and to identify both need of transfer toward extensionists and farmers and need of knowledge and device development. Series of recommendations are given as a conclusion., Cet article effectue une revue des différentes méthodes de pilotage de l'irrigation à partir des différentes communications proposées pour le séminaire CIID-FAO mis en place à Rome en septembre 1995 sur le thème "Le pilotage de l'irrigation: de la théorie à la pratique", de différents articles de base de la littérature et des discussions conduites lors du séminaire. Si les objectifs du pilotage de l'irrigation sont de maximiser le revenu net avec une utilisation optimale d'une quantité d'eau limitée respectueuse de l'environnement (Huygen et al., 1995), cela implique de déterminer "quel champs irriguer, quand et avec quelle dose" (Hess, 1995). Ces décisions ont des interactions fortes avec la conduite de l'irrigation à l'échelle de l'exploitation, thème présenté dans un autre article (Pereira, 1995). Les différentes méthodes du pilotage de l'irrigation sont analysées en distinguant les approches fondées sur la mesure de l'état hydrique du sol, le bilan hydrique, des indicateurs de stress des plantes et utilisant soit des règles simples soit des modèles plus ou moins sophistiqués. Le but est de faire apparaître les limites et les blocages à l'utilisation des méthodes disponibles justifiant soit d'actions de transfert vers les agriculteurs et la profession agricole, soit d'actions de recherche/développement ou de recherches pour améliorer les dispositifs ou la connaissance des phénomènes. Une série de recommandations est présentée en conclusion.

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