Search

L’esthétique minimaliste, issue à la fois de questionnements artistiques, d’avancées technologiques et d’expérimentations, alliée à des formes bureautiques, est l’héritière de plusieurs courants, à la fois graphiques et artistiques. Ce minimalisme graphique, que l’on doit notamment aux livres documentaires destinés au grand public, imprègne les livres d’artistes des années soixante soucieux de rompre avec les traditions académiques artistiques et le marché de l’art de l’époque. Les artistes-éditeurs vont donc s’approprier cette esthétique documentaire minimaliste, en y adjoignant les caractéristiques formelles de la bureautique. Cet article se propose d’étudier, par différents exemples de livres et zines d’artistes, l’influence et la continuité de cette esthétique particulière, notamment par une analyse de la continuité visuelle entre les livres d’Ed Ruscha et les zines indépendants, et de leurs contextes culturels respectifs. Minimalist aesthetics, resulting at the same time from artistic questions, technological advances and experiments, combined with office forms, is the heiress of several graphic and artistic currents. This graphic minimalism, which we owe in particular to documentary books intended for the general public, permeates the artists’ books of the sixties, anxious to break with the artistic academic traditions and the art market. They will therefore appropriate this minimalist documentary aesthetic, adding to it the formal office characteristics. This article proposes to study by different examples of artists’ books and zines the influence and continuity of this aesthetic, in particular by an analysis of the visual continuity between the books of Ed Ruscha and the independent zines, and their respective cultural contexts.