1. Essor de la télédermatologie avec l’épidémie de la COVID-19, téléconsultation en poupe
- Author
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M.-A. Richard, Teldes Télé-dermatologie e-Santé, P. Carvalho, V. Gallais, E. Mahé, Anne Dompmartin, F. Ottavy, M.-S. Gautier, E. Pépin, M. Bataille, N. Jouan, V. Dorizy-Vuong, and T.-A. Duong
- Subjects
Organisation des soins ,COVID-19 ,Télé-expertise ,Dermatology ,P069 ,Téléconsultation ,Télédermatologie - Abstract
Introduction Le nombre de teleconsultations (TLC) a considerablement augmente en France avec le confinement lie a l’epidemie de COVID-19. L’objectif de cette etude menee par le groupe TELDES de la SFD etait d’evaluer les modifications de la pratique de la teledermatologie (TD) pour les dermatologues pendant cette periode et comment ils l’envisageaient pour la suite. Materiel et methodes Questionnaire envoye par mail aux inscrits des listes de diffusion de la FFFCEDV et SFD. Reponses recueillies du 27 avril au 14 juin 2020. Les variables qualitatives etaient exprimees en %, les variables quantitatives par leur mediane et extremes. Resultats Sur 565 reponses. Quatre cent soixante ont realise des TLC (83 %). 65 % se sont mis a la TLC avec la crise sanitaire, 12 % en avaient deja eu une experience prealable, et 6 % ont teste sans poursuivre. Ils realisaient 12 TLC/semaine (0 ; 100). Les principales raisons etaient : permettre un suivi (70 %), repondre aux demandes urgentes (67 %), maintenir une activite/revenu (64 %), eviter la diffusion de l’epidemie (59 %). Apres le confinement, 85 % envisageaient de poursuivre la TLC (regulierement 40 %, occasionnellement 45 %). Ils pensaient le faire pour les renouvellements de traitement (84 %), eviter des deplacements des patients eloignes (76 %) ou les patients fragiles difficilement transportables (65 %). Les principales raisons pour lesquelles ils pourraient ne pas poursuivre les TLC etaient la qualite de l’examen clinique (89 %), des problemes techniques/connexion (43 %), un lien humain insuffisant (39 %). Trois cent vingt-six (64 %) ont realise des tele-expertises (TLX), respectant les regles de securite (31 %) ou non (69 %). Pour les TLX securisees, 8 % ont debute avec la crise, 16 % en avaient deja fait, 38 % seraient interesses pour s’y mettre. Apres la crise si les conditions de remboursement s’elargissaient, 50 % envisageaient de transferer une petite partie de leur activite vers la TD, qui pourrait constituer en moyenne 16 % de leur activite : 5–10 TLC/semaine (35 %), 1–5 TLX/semaine (35 %). Les principales motivations a pratiquer la TD etaient : s’adapter aux recommandations sanitaires (72 %), structurer une activite d’avis deja existante (62 %), reduire les transports (58 %), et filtrer les demandes (47 %). Discussion Avec l’epidemie de COVID-19, la TLC a connu un formidable essor pendant la crise sanitaire, alors que la TLX a ete mise au second plan. La situation sanitaire a permis aux dermatologues de decouvrir et d’experimenter la TLC, en y trouvant des usages interessants a perenniser. Mais son emploi pourrait etre transitoire, occasionnel ou en faible proportion une fois la crise passee. Enfin cette mise en place acceleree de la TLC a pu aider a l’acculturation a la TD, ce premier pas pouvant entrainer une mise aux TLX securisees, restant pour l’heure encore etonnamment minoritaires. La contrainte liee au confinement et l’elargissement du remboursement ont ete les elements clefs pour cette acceleration du deploiement de la TD.
- Published
- 2020