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International audience; Depuis son apparition dans l'Europe de la Renaissance comme figure sociale reconnue et promue (Denis Lemaitre, 2013), l'ingénieur est vu comme ce que l'on appelle « un innovateur ». Mais de quels innovateurs at on besoin aujourd'hui dans différents pays d'Europe et ailleurs ? De celui qui dépose des brevets et multiplie les découvertes scientifiques, de celui qui créé de nouvelles façons de s'organiser et de faire usage des techniques, de celui qui fait des liens entre les avancées des sciences et les besoins de la société, ou d'une autre forme d'innovateur encore ? Pour répondre à cette question, nous nous proposons de présenter le projet Innov'ing2020 pour lequel nous avons réalisé un état des lieux des formations d'ingénieurs en Europe (France, Allemagne, Royaume-Uni, Hongrie, etc.) et dans quelques pays émergents d'Asie et du Maghreb. Dans ce cadre, nous nous sommes intéressés à ce que signifie former des innovateurs aujourd'hui dans des contextes socio-historiques différents, qui ont leurs contraintes propres ainsi que des enjeux et des défis spécifiques. Au final, ce projet Innov'ing2020 permet de saisir les grandes dynamiques à l'oeuvre dans la formation des futurs innovateurs en Europe et ailleurs.

En déconstruisant le processus de fabrication du didacticiel Ammonite, nous montrons comment l'association non contrôlée de plusieurs laboratoires de recherche implique des choix épistémologiques impensés et biaise l'architecture de la construction informatique. Cette limite épistémologique est doublée d'une limite esthétique : l'expérience de l'apprenant dans le jeu vidéo est contrainte par les mécanismes ludiques, sa sensibilité est heurté par la logique du logiciel qui lui impose un monde sensoriel réduit à l'audiovisuel et une jouabilité limitée. Ces deux critiques sont l'occasion de proposer un duo définitionnel de l'Art comme compétence ou savoir-faire et du Métier comme outil indissociable d'une communauté d'utilisateurs accumulant de l'expérience dans son maniement. Pour palier les critiques épistémologique et esthétique du didacticiel, il est alors proposé de soutenir tout métier informatique (tout jeu vidéo sérieux a visée didactique) par un art du formateur qui l'accompagne et le fluidifie. La modélisation du management par un jeu sérieux - propos plus général de l'ouvrage dans lequel s'inscrit ce chapitre - confirme cette solution puisque plusieurs grandes écoles forment au management par l'anthropotechnique : des jeux vidéos didactiques accompagnés par des formateurs les humanisant.