Jeremy Anso, Amandine Gasc, Edouard Bourguet, Laure Desutter‐Grandcolas, Hervé Jourdan, Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN), Institut de Recherche pour le Développement (IRD [Nouvelle-Calédonie]), Institut méditerranéen de biodiversité et d'écologie marine et continentale (IMBE), and Avignon Université (AU)-Aix Marseille Université (AMU)-Institut de recherche pour le développement [IRD] : UMR237-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
International audience; Crickets (Ensifera, Grylloidea) are not commonly used as ecological indicators in contrary to other Orthoptera (e.g., grasshoppers and katydids). However, they are sensitive to environmental changes and abundant in tropical regions. To evaluate whether crickets are relevant bioindicators of tropical ecosystems, we investigated cricket assemblages along a tropical ecological gradient. We collected crickets during both day and night in southern New Caledonia for three stages of ecological succession: open shrubland, preforest, and forest. Simultaneously, we measured several environmental variables, such as temperature and relative humidity, at each sampling site. Cricket species assemblages showed a clear response to ecological succession. The highest and lowest species richness and abundances of individuals were, respectively, found in forest and shrubland, with species specialized in each ecological stage revealing the conservation value of each of these stages. Similar results were found when considering only the part of cricket communities with the ability to acoustically communicate. This work is part of a larger research program about Neocaledonian crickets and contributes to support the use of acoustic approaches to monitor tropical environments. In conclusion, these findings highlight the potential value of crickets as an environmental indicator in tropical ecosystems. The results also contribute to the discussion of the intrinsic conservational value of shrublands in New Caledonia and similar ecotypes.; Bien que d’autres groupes d’orthoptères soient largement utilisés comme bioindicateur, les grillons sont peu considérés dans les études écologiques. Pourtant, les grillons sont à la fois sensibles aux changements environnementaux et très abondants dans les régions tropicales. Dans cette étude, nous avons décrit les assemblages de grillons le long d’un gradient écologique en milieu tropical. Nous avons collecté les individus en période nocturne et diurne, sur 12 sites, et dans trois formations végétales du Sud de la Nouvelle Calédonie : le maquis, le paraforestier et le forestier. Des variables environnementales comme la température et l’humidité relative ont été collectées simultanément aux relevés de grillons. Les assemblages de grillons montrent une réponse très claire à la succession environnementale, suivant le gradient écologique, avec une diversité d’espèce et une abondance d’individus plus élevées en milieu forestier qu’en milieu maquis. Chaque stade du gradient écologique montre un assemblage unique d’espèces. Des résultats similaires sont obtenus en ne considérant que la part de la communauté des grillons qui utilisent l’acoustique pour communiquer. Ces résultats, interprétés à la lumière de travaux complémentaires faisant parties du même programme de recherche sur les grillons de Nouvelle-Calédonie, supporte l’analyse de relevés acoustiques pour évaluer l’état des milieux. En conclusion, les résultats soutiennent l’intérêt des grillons comme indicateurs écologiques du milieu tropical. Ces résultats contribuent également à la reconnaissance de la valeur intrinsèque des maquis en terme de conservation de la biodiversité en Nouvelle-Calédonie et dans des écotypes similaires.