In recent decades, gender equality goals have been adopted widely in global policymaking, creating a demand for specialized knowledge and evidence to support the design and implementation of gender equality policies. Bridging feminist scholarship on gender expertise and practice-theoretical literature on knowledge production, this article examines a knowledge production initiative of the World Bank, the Gender Innovation Laboratories (GILs). While research has examined the position of gender experts and the content of gender expertise in global governance, it has overlooked how knowledge about gender is produced. In this paper, we use a practice-theoretical approach - assemblage thinking - to study the practical work mobilized in the GILs to produce, maintain, and disseminate knowledge about gender inequality. Drawing on interviews with lab researchers, documents, and online materials, and focusing on the epistemic practice of impact evaluations, our analysis demonstrates the work invested in assembling them, such as forging alignments with and securing support among stakeholders, activating repertoires of expertise, and translating results into material objects. These practices produce gender inequality as a governance object, which is amenable to technical policy interventions, which facilitates certain forms of action to address it. Yet, they simultaneously silence more political solutions to gender inequalities., Durante las últimas décadas, se han ido adoptado, en gran medida, objetivos para la igualdad de género en la formulación de políticas mundiales, lo cual ha creado una demanda de conocimientos especializados, así como de pruebas que apoyen el diseño y la implementación de políticas de igualdad de género. Este artículo estudia, mediante la unión de los estudios feministas sobre el conocimiento en materia de género y de la literatura teórico-práctica de la creación de conocimiento, una iniciativa de creación de conocimiento del Banco Mundial: los Laboratorios de Innovación de Género (GIL, por sus siglas en inglés). Si bien la investigación ha estudiado el posicionamiento de los expertos en materia de género y el contenido de la experiencia a nivel de género en la gobernanza global, la investigación ha pasado por alto cómo se produce el conocimiento sobre el género. En este artículo, utilizamos un enfoque teórico-práctico (pensamiento de agenciamiento, assemblage thinking) con el fin de estudiar el trabajo práctico realizado en los GIL para producir, mantener y difundir conocimiento sobre la desigualdad de género. Nuestro análisis demuestra, mediante entrevistas con investigadores de laboratorio, documentos y materiales en línea, y centrándonos en la práctica epistémica de las evaluaciones de impacto, el trabajo invertido en unirlas que incluye forjar alineamientos y asegurar el apoyo entre las partes interesadas, activar repertorios de experiencia y convertir los resultados en objetos materiales. Estas prácticas dan lugar a la desigualdad de género como si fuera un objeto de gobernanza susceptible de intervenciones de política técnica, lo cual puede facilitar algunos métodos de acción para abordarla. Sin embargo, al mismo tiempo, estas prácticas silencian más soluciones políticas a las desigualdades de género., Ces dernières décennies, les objectifs d’égalité femmes-hommes ont été largement intégrés dans les politiques du monde entier. Cette tendance requiert des connaissances spécialisées, mais aussi des preuves pour appuyer la conception et la mise en œuvre de politiques d’égalité femmes-hommes. En mettant en relation les travaux de recherche féministes sur l'expertise en genre et la littérature théorique et pratique sur la production de connaissances, cet article s'intéresse à cette dernière par le biais d'une initiative de la Banque mondiale, les laboratoires d'innovation sur le genre (GIL). Bien que la recherche ait analysé la position des experts du genre et le contenu de cette expertise dans la gouvernance mondiale, elle a négligé la production des connaissances sur le genre. Dans cet article, nous utilisons une approche théorique et pratique, le concept d'agencement, pour étudier les travaux pratiques mobilisés dans les GIL afin de produire, conserver et transmettre le savoir sur les inégalités femmes-hommes. En nous fondant sur des entretiens avec des chercheurs en laboratoire, des documents et des contenus en ligne, et en nous concentrant sur la pratique épistémique des évaluations des conséquences, notre analyse met en valeur le travail induit par leur agencement, comme former des alliances avec d'autres parties prenantes et obtenir leur soutien, activer des répertoires d'expertise ou encore traduire des résultats en objets physiques. Ces pratiques transforment les inégalités entre femmes et hommes en objet de gouvernance qui se prête aux interventions politiques techniques et facilite la mise en place de certaines mesures pour y répondre. Toutefois, elles passent aussi sous silence des solutions plus politiques à ces inégalités.