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Between 1891 and 1914 thousands of Ukrainian peasants left their ancestral homeland in Western Ukraine to seek land on the agricultural frontiers of Western Canada and southern Brazil. Often these emigrants who left for radically different frontiers originated from the same districts and villages; some even came from the same families. The new landscapes created in Canada and Brazil by these Ukrainian pioneers reflected environmental differences between the Old World and the New. The Ukrainian landscape in Brazil showed the most immediate response to environmental change, but the isolation of the Brazilian communities meant that evidence of traditional folkways and aspects of material culture survived far longer in Ukrainian Brazilian areas than in Ukrainian Canadian communities. At the same time as these landscapes in the Ukrainian diaspora were evolving, the landscapes of the hearth area were also experiencing change. This paper is thus an attempt to consider the role of time, environmental change, and culture in three areas that are geographically widely separated, but retain certain cultural commonalities in radically different physical and political environments. Resume: De 1891 a 1914 des milliers de paysans ukrainiens ont quitte leur patrie ancestrale en Ukraine de l’Ouest pour des terres aux frontieres agricoles de l’Ouest canadien et du Bresil du sud. Ces emigrants qui partaient pour des contrees radicalement dissemblables, provenaient souvent des memes districts et villages, si ce n’est des memes familles. La maniere dont ces pionniers ukrainiens ont reamenage ces territoires, refletait les differences environnementales du vieux et du nouveau monde. Au Bresil, ils se sont immediatement adaptes au changement geographique, mais l’isolement de leurs communautes a permis aux formes de vie traditionnelles populaires et aux caracteres culturels architecturaux de leurs villages de survivre beaucoup plus longtemps que chez les Canadiens ukrainiens. Parallelement aux transformations des paysages de la diaspora ukrainienne, d’autres mutations se faisaient aussi dans son foyer ancestral. Cet article tente donc de considerer le role du temps, du changement environnemental et de la culture dans les trois regions qui retiennent certains points culturels communs malgre leur grand eloignement geographique aux unes et aux autres et des terrains physiques et politiques radicalement differents.

Naming converts space to place. Place names are often the manifestation of military and political power. The victors write history and embed their culture and power in the landscape by naming and renaming places. In Canada’s Prairie West, after 1870, Aboriginal place names were submerged beneath a tide of British imperial nomenclature bestowed by major corporations. Agricultural immigrants from Europe found it difficult to mark their presence in the landscape by naming settlements, but school names were generally assigned locally. By naming schools, otherwise powerless groups from Eastern Europe marked their presence in the rural landscape. Naming or renaming them reflected the strength of community power, the community’s weltanschaaung , and fluctuations in the influence of the Anglophone elite. Resume: L’acte de nommer convertit l’espace en un lieu. Le nom des lieux (toponyme) sont souvent la manifestation du pouvoir politique et militaire. Les vainqueurs ecrivent l’histoire et integrent leur culture et pouvoir dans le paysage en nommant et en renommant des lieux. Apres 1870, dans la region des Prairies de l’Ouest du Canada, les toponymes autochtones ont ete submerges sous une maree de nomenclature imperiale Britannique conferee par les grandes entreprises commerciales. Les immigrants agricoles en provenance d’Europe ont trouve difficile de marquer leur presence dans le paysage en nommant des villages. Toutefois, cela n’etait pas le cas pour le nom des ecoles qui etait generalement attribue localement. L’acte de nommer leurs ecoles a permis a des groupes d’Europe de l’Est de marquer leur presence dans le paysage rural. Ainsi, nommer ou renommer les ecoles reflete le pouvoir de la communaute, l’weltanschauung de la communaute, et les fluctuations de l’influence de l’elite anglophone.