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Arrivé au pouvoir en mai 1997, le jeune et populaire leader du parti travailliste, Tony Blair, semblait être bien placé pour mettre en application son programme électoral qui, sur certains points, était aussi radical que celui de son illustre prédécesseur de 1945 ou celui qui a amené Margaret Thatcher au 10 Downing Street en 1979. Quatre années plus tard partisans et adversaires du New Labour ne s’accordent guère quant au bilan à dresser. Pour les désabusés du blairisme le discours prometteur des premiers mois n’a pas été accompagné de faits, et la communication a primé sur le contenu. De ce point de vue Tony Blair, souvent présenté comme le digne héritier de la Dame de Fer, s’inscrit dans la lignée des néo-libéraux des années 1980. Pour d’autres, les réformes fondamentales mises en place depuis 1997, particulièrement celle des institutions, constituent une véritable coupure avec le passé. Ils y voient une révolution, attendue depuis trop longtemps, dans la vie politique, sociale et économique du pays. Certains, au contraire, déplorent un retour en arrière qui met en danger les acquis de l’époque thatchérienne et qui risque même l’éclatement du Royaume-Uni. Pragmatisme et prudence électoraliste ou réformes ambitieuses, alternance ou continuité par rapport aux gouvernements précédents, les conclusions tirées des quatre premières années du gouvernement New Labour continuent de diverger. Si le bilan définitif n’est toujours pas facile à établir au moment où Tony Blair arrive au terme de son premier mandat, ce débat est plus que jamais passionnant.

En France, on considère que le nucléaire britannique n’est qu'un prolongement du combinat états-unien. On peut aisément expliquer une telle conception par le fait que la culture nucléaire française est basée sur l’équivalence entre souveraineté nationale et force de dissuasion. Dans une telle conception, le territoire national et ses dépendances se trouvent sanctuarisés et l’Etat, grâce à une force de frappe autochtone, affirme son indépendance dans l’ordre international sans autre limitation...

Le New Labour dans l’opposition avait affiché son ambition de avec la de John Major, accusé rompre politique européenne d’avoir marginalisé le pays au sein de l’Union Européenne et d’avoir cédé aux eurosceptiques de son parti, Il est vrai que malgré sa victoire inattendue aux élections de 1992, le Premier ministre conservateur avait été incapable d’imposer son autorité sur un parti divisé, notamment sur la question européenne. La faible majorité dont il disposait au Parlement (21 voix en 1992...

Les gouvernements ne doivent pas plus essayer de diriger les entreprises ou d’anticiper les décisions commerciales qu’adopter le laissez-faire en se disant que les marchés ont toujours raison.Programme électoral travailliste de 1997(New Life for Britain) La déclaration présentée en exergue illustre l'approche idéologique des travaillistes nouveaux : une définition en creux des principes fondamentaux de la politique économique et sociale du parti. De 1979 à 1997 les Conservateurs au pouvoir on...

En matière d’éducation, les nouveaux travaillistes placent parfois leur arrivée au en 1997 sous le d’une pouvoir signe rupture franche avec les politiques menées par leurs prédécesseurs Conservateurs. Les dix-huit années d’hégémonie conservatrice sont alors souvent stigmatisées comme responsables de tous les échecs du système éducatif, Il faut dire que Tony Blair et ses collaborateurs sont d’évidence, de toutes les équipes assemblées par les Travaillistes durant leur long purgatoire, les plus...

Les analyses proposées dans cet ouvrage indiquent clairement que ce qui semble caractériser l’approche du gouvernement travailliste dans les différents domaines c’est avant tout sa très étudiés, grande prudence. L’action du New Labour se place clairement dans une perspective électoraliste, ce qui signifie qu’il y a certains risques qu’ils ne sont pas prêts à prendre. D’abord, le risque de perdre le soutien électoral des classes moyennes, ou Middle England, qui a été décisif en 1997 mais dont ...

Les réformes institutionnelles introduites par les nouveaux travaillistes ont été décrites tantôt comme « de plus grand programme de réforme institutionnelle que le Royaume-Uni ait jamais connu » tantôt comme « la transformation la plus ambitieuse et radicale des institutions britanniques entreprise par un quelconque gouvernement au vingtième siècle ». Quels que soient les superlatifs utilisés, la plupart des commentateurs s’accordent à dire que le premier mandat du gouvernement Blair constit...

En Angleterre et au Pays de Galles le taux des infractions enregistré a été multiplié par dix entre 1950 et 1997 et certains délits spécifiques, comme les vols de voitures, ont été multipliés par trente sur la même période. C’est dans ce contexte social de hausse globale de la criminalité et surtout de l’accroissement du sentiment d’insécurité qu’il faut tenter d’expliquer les politiques et les pratiques du maintien de l’ordre des gouvernements successifs. Le discours sur l’ordre public est d...

Si une paix durable s’installe un jour en Irlande du Nord, alors l’Histoire retiendra certainement les dates du 10 avril 1998 et du 2 décembre 1999 comme les dates décisives dans la vie d’une région au passé tourmenté. L'accord de paix du Vendredi Saint, conclu le 10 avril 1998, marqua en effet un dénouement mémorable après des années d’efforts infructueux à conduire les négociations de paix auxquelles faisaient obstacle les profondes dissensions du tissu sociétal du Nord. Le leader du Sinn d...

Le succès de deux manifestations de masse semble avoir incité le parti conservateur à choisir la défense de la ruralité comme l’un des thèmes destinés à le sortir du marasme où l’avait plongé le désastre électoral de mai 1997. La ligne de partage entre gouvernement et opposition reste pourtant fluctuante dans un débat où transparaissent des interrogations sur l’identité britannique. En 1995, sous le gouvernement de John Major, la publication d’un Livre blanc fut saluée comme la première réfle...

Pour les gouvernements successifs à Londres et pour la grande de la majorité population la défense est considérée comme la manifestation la plus évidente de la souveraineté nationale et l’idée que les militaires britanniques pourraient un jour combattre sous un drapeau autre que celui de la Grande-Bretagne est vu avec horreur. La défense reste cependant un domaine obscur, malgré les assurances du gouvernement actuel de suivre une politique transparente et même d'accepter une transparence nucl...

L'écrasante victoire du parti travailliste le premier mai 1997 fut acclamée comme l'aube d’une ère nouvelle, après dix-huit ans de règne conservateur. Lors de la campagne les Travaillistes s’étaient engagés à opérer des changements en profondeur, présentés sans équivoque dans leur programme électoral Parce que la Grande-Bretagne mérite mieux (Because Britain Deserves Better). Rien ne devait pouvoir entraver la volonté réformiste du New Labour de Tony Blair, fort d’une majorité de 179 sièges a...

Justice sociale, lutte contre la pauvreté, croissance et compétitivité économique sont les maîtres mots de Tony Blair, les fondements politiques dans lesquels le nouveau parti travailliste puise aujourd'hui sa légitimité. L'idée de hase est que la gauche ne doit plus jamais pouvoir être définie comme désuète, ni identifiée à un modèle politico-économique dépassé. Son image doit être rénovée et dissociée du modèle obsolète dont il s’inspirait. Quel sera donc le nouveau modèle politico-économiq...