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Verger Jacques. La situation de l’enseignement supérieur en France au moment de la création de l’EPHE. In: Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 162e année, N. 3, 2018. pp. 1233-1250.

Verger (Jacques), People from the South of France and Higher Education : Between Personal Choices and Family Strategies. The university of the Middle Ages is traditionally seen as a rather «individualistic » institution which tore its members from traditional family structures in order to have them confronted to the challenge of individual success as well as to a new kind of solidarity due to their new the status and to communal life in the colleges. Those findings are confirmed in the south of France as elsewhere and the statutes of southern universities almost never mention that the marital status of teachers or of students - or their family ties - were taken into account (except, to a certain extent, for nobles or illegitimate children). It is clear, however, that most students did not totally lose contact with their family environment and kept relying on its financial support or on the patronage it could provide. Some colleges were, for that matter, family foundations and stayed under the control of a given family, making the access to higher education easier for its members. Besides, the study of the student population and of the list of teachers, when it is possible, shows that groups from the same family were frequent (brothers or cousins studying together, sons or nephews succeeding to their fathers or uncles). However, those groups were limited and did not span over more than two or three generations. In any case, the access to higher education was restricted to certain members of a family. Overall, there does not seem to have been actual university families in the south of France, but rather complex family strategies in which studying was an option among others., Verger (Jacques), Les Méridionaux face aux études universitaires : entre choix personnels et stratégies familiales. L’université médiévale est traditionnellement considérée comme une institution plutôt «individualiste », arrachant ses membres aux structures familiales traditionnelles pour les confronter à la fois au défi de la réussite individuelle et aux solidarités nouvelles nées du statut universitaire et de la vie en commun «aux études ». Ces constatations se vérifient dans le Midi comme ailleurs et les statuts des universités méridionales n’indiquent pratiquement jamais que la situation familiale des maîtres ou étudiants ou leurs liens de parenté soient pris en compte (sinon, dans une certaine mesure, pour les nobles ou les enfants illégitimes). On constate cependant aisément que la majorité des étudiants ne perdait pas tout contact avec leur milieu familial et continuait à compter sur l’aide financière ou les patronages que celui-ci pouvait leur apporter. Certains collèges étaient d’ailleurs des fondations familiales, restant sous le contrôle d’une famille donnée et facilitant les études de ses membres. D’autre part, l’analyse des populations étudiantes et des listes de professeurs, lorsqu’elle est possible, fait apparaître la fréquence des groupes familiaux (frères ou cousins étudiant ensemble, fils ou neveux succédant à leur père ou oncle). Ces groupes étaient cependant restreints, on les suit rarement sur plus de deux ou trois générations et, de toute façon, la pratique des études ne concernait jamais que certains membres d’une même famille. Au total, il ne semble donc pas qu’il y ait eu dans le Midi de véritables familles universitaires, mais plutôt des stratégies familiales complexes dans lesquelles les études pouvaient trouver une place, à côté d’autres types de trajectoires., Verger Jacques. Les Méridionaux face aux études universitaires, entre choix personnels et stratégies familiales. In: Famille et parenté. Toulouse : Éditions Privat, 2008. pp. 315-327. (Cahiers de Fanjeaux, 43)

Pedro de Luna/Benedict XIII and the University of Montpellier. Pedro de Luna studied canonical law at the University of Montpellier, where he also taught in the 1360’s and the 1370’s. This fact is not unusual since the Catalan « nation » held an important position in the university, which was still outstanding in spite of a certain decline. Benedict XIII was a highly cultured pope and a distinguished jurist. His success in the Church may be ascribed to his qualities and his studies in Montpellier. After 1378, his relationship with Montpellier slackened. As for the university, its almost complete absence from the debate and the events linked to the Great Schism can be noted., Pedro de Luna a étudié le droit canonique à l’université de Montpellier, où il a également enseigné dans les années 1360-1370. Le fait est normal puisque la « nation » catalane tient une place importante dans cette université, encore brillante malgré un certain déclin. Benoît XIII est un pape de haute culture et un juriste éminent ; c’est probablement à ses qualités et à ses études à Montpellier qu’il a dû sa réussite ecclésiastique. Après 1378, ses relations avec Montpellier se distendent ; quant à l’université, on constate son absence presque totale dans les débats et les événements liés au Grand Schisme., Verger Jacques. Pedro de Luna/ Benoît XIII et l’université de Montpellier. In: Le Midi et le Grand Schisme d'Occident. Toulouse : Éditions Privat, 2004. pp. 271-289. (Cahiers de Fanjeaux, 39)

Dominican Libraries in the South of France. Preachers from the South of France used books to serve particular religious ends : studying, enlightenment, liturgy and preaching. Unfortunately, the documents are scattered and scarce and thus prevent a thorough knowledge of Dominican libraries, except for some monasteries where substantial collections still remain, especially in Toulouse and Avignon. It is clear that these libraries were kept alive for they kept on growing during the 14th and 15th centuries. Their contents are somewhat classical. A Southern touch can be seen, particularly in Toulouse, where the Jacobinic monastery holds the works of many Southern French writers., Les Prêcheurs du Midi utilisent les livres au services de finalités religieuses précises : l’étude, l’édification, la liturgie, la prédication. Malheureusement une documentation faible et dispersée empêche de bien connaître leurs bibliothèques, à l’exception de quelques couvents, dont il subsiste des fonds importants, Toulouse et Avignon en particulier. Ces bibliothèques restent vivantes, car elles continuent de s’acroître aux XIVe et XVe siècles. Elles sont d’une composition assez classique. Une coloration méridionale se marque surtout à Toulouse, où le couvent des Jacobins possède les écrits de nombreux auteurs du Midi., Verger Jacques. Les bibliothèques dominicaines du Midi. In: L'Ordre des Prêcheurs et son Histoire en France méridionale. Toulouse : Éditions Privat, 2001. pp. 383-394. (Cahiers de Fanjeaux, 36)

Verger (Jacques), The Institutional Framework of University Development : the Statutes of Toulouse (ca. 1300-1329). The University of Toulouse has preserved a series of early statutes (1300-1330) of exceptional interest. They have been produced by the university itself, except those of 1329 which were imposed by archbishop William of Laudun. These statutes set up the main aspects of university life (religious obligations, administrative institutions, lectures and examinations), while respecting the power of ecclesiastical authorities. These statutes bear by themselves a clear testimony of the rapid development of the university of Toulouse during the first years of the 14th century, as well as of the economic, intellectual and social issues raised by this very development., Verger (Jacques), Le cadre institutionnel de l’essor universitaire : les statuts de Toulouse (v. 1300-1329). L’université de Toulouse possède un corpus de statuts d’un intérêt exceptionnel datant des années 1300-1330. Ils émanent de l’université elle-même, sauf ceux de 1329 imposés par l’archevêque Guillaume de Laudun. Ces statuts règlent les principaux aspects de la vie universitaire (encadrement religieux, institutions administratives, enseignement et examens) tout en préservant l’autorité du pouvoir ecclésiastique. Ils sont un témoignage clair de l’essor rapide de l’université dans les premières décennies du XIVe siècle, en même temps que des problèmes matériels, intellectuels et sociaux nés de cet essor même., Verger Jacques. Le cadre institutionnel de l’essor universitaire : les statuts de Toulouse (v. 1300-1329). In: Eglise et culture. Toulouse : Éditions Privat, 2000. pp. 51-71. (Cahiers de Fanjeaux, 35)

The Teaching of the Gospel in South France Schools. Neither the cathedral schools nor the universities (where faculties of theology were founded very late) were able to offer a proper teaching of the Gospel. Therefore, in South France, in the XIIIth and XIVth centuries, the mendicant studia got an almost monopoly of this kind of strudies. One could find there regular exegetical teaching (studia Biblie) and good libraries in which half the books were Biblical, exegetical or liturgical texts. Nevertheless, it is not possible to mention any great exegete amoung the Southern Friars of this period and the Gospel commentaries which survived here (ca. 25) do not display any particular originality., Du fait de la médiocrité des écoles cathédrales et des facultés universitaires de théologie, de fondation d’ailleurs tardive, l’enseignement de la Bible et spécialement de l’Évangile a été dans le Midi, aux XIIIe et XIVe siècles, le quasi monopole des studia mendiants. Mais si ceux-ci ont institué des enseignements exégétiques réguliers (studia Biblie) et offraient à leurs étudiants de bonnes bibliothèques dont les ouvrages bibliques, exégétiques et liturgiques formaient environ la moitié, le Midi n’a cependant pas donné naissance à de grandes entreprises d’exégèse évangélique et les œuvres conservées (vingt-cinq environ) ne se caractérisent pas par une originalité particulière., Verger Jacques. L’Évangile dans l’enseignement des écoles méridionales. In: Évangile et évangélisme. Toulouse : Éditions Privat, 1999. pp. 67-80. (Cahiers de Fanjeaux, 34)

University and College Libraries in Southern France. Books played an essential role within university life in the Middle Ages. Here, only the public libraries of French southern universities and colleges have been taken in account. At least two universities (among five) and twenty colleges (among thirty-six) did have a library. We have at least one book-list for fourteen of these libraries. First are studied the origin, size and contents of the libraries. We can draw from this some information about the doctrinal orientations and intellectual interests of the masters and students of these universities. Secondly, some details have been collected from university and colleges statutes about the material organization of the libraries and the working conditions they offered to the readers., Le livre jouait un rôle essentiel dans la vie universitaire. On s’est limité ici à l’étude des bibliothèques « publiques » des universités et des collèges. On sait que deux des cinq universités et vingt au moins des trente-six collèges méridionaux ont possédé une bibliothèque ; on a au moins un inventaire pour quatorze de ces bibliothèques. Sont étudiés successivement l’origine de ces bibliothèques, leur taille, leur contenu. Celui-ci éclaire dans une certaine mesure l’orientation doctrinale et les préoccupations intellectuelles des maîtres et étudiants méridionaux. On a également rassemblé, à partir des statuts, un certain nombre d’indications sur l’organisation matérielle des bibliothèques et les conditions de travail qu’elles offraient aux lecteurs., Verger Jacques. Les bibliothèques des universités et collèges du Midi. In: Livres et bibliothèques. Toulouse : Éditions Privat, 1996. pp. 95-130. (Cahiers de Fanjeaux, 31)

The cathedral schools of Southern France were never very numerous nor very active. They were mainly devoted to grammar and canon law. They gradually disappeared in the fourteenth century. Nevertheless, the bishops try to keep, through the licentia docendi, a certain control upon the various kinds of schools which emerged in southern towns since the thirteenth century and, mainly in Montpellier and Avignon, upon the universities themselves. This means that the bishops of southern France remained till the end of the Middle Ages conscious of their responsibility in the field of education., Les écoles cathédrales du Midi n’ont jamais été très nombreuses ni très actives. On y enseignait surtout la grammaire et le droit canon. Elles disparaissent, pour la plupart, au XIVe siècle. Les évêques ont cependant cherché à garder, par le moyen de la licentia docendi, un certain contrôle sur les divers types d’écoles qui se sont développées à partir du XIIIe siècle dans les villes du Midi. Ils ont aussi gardé pendant longtemps, spécialement à Montpellier et Avignon, une réelle autorité sur les universités. Ils sont donc restés, jusqu’à la fin du Moyen Age, conscients de leurs responsabilité dans le domaine de l’éducation., Verger Jacques. Les écoles cathédrales méridionales. Etat de la question. In: La cathédrale (XIIème-XIVème s) Toulouse : Éditions Privat, 1995. pp. 245-268. (Cahiers de Fanjeaux, 30)

Verger Jacques. Jean XXII et Benoît XII et les universités du Midi. In: La papauté d'Avignon et le Languedoc. Toulouse : Éditions Privat, 1991. pp. 199-219. (Cahiers de Fanjeaux, 26)

Verger Jacques. Les chanoines et les universités. In: Le monde des chanoines. Toulouse : Éditions Privat, 1989. pp. 285-307. (Cahiers de Fanjeaux, 24)

Verger Jacques, Beaujouan Guy, Dahan Gilbert, Giordanengo Gérard, Jolivet Jean. Histoire intellectuelle. In: Actes des congrès de la Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public, 20ᵉ congrès, Paris, 1989. L'histoire médiévale en France. Bilan et perspectives. pp. 177-197.