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A partir de l'étude des cas diagnostiqués et des décès induits par le VIH/SIDA parmi le personnel de trois entreprises industrielles d'Abidjan en Côte d'Ivoire, nous proposons d'une part de déterminer les contraintes du VIH/SIDA sur le fonctionnement des entreprises, d'autre part de fournir des solutions pour restreindre ces constraintes. Ces trois entreprises comptent en moyenne 1 508 employés au cours de la période examinée (1898-1995). Soixante-quinze pour cent des décès du personnel sont attribués au SIDA et des coûts surviennent en entreprise, ils sont essentiellement dus aux arrêts de maladie, aux soins payés par l'entreprise, aux funérailles, aux pertes de productivité des employés malades, à l'embauche et la formation de nouveaux salariés, à la prévention sur le lieu de travail... Ces coûts ("visibles" car mesurables) varient de 0,8% à 3,4% de la masse salariale des entreprises. L'élargissement de l'étude à d'autres établissements a montré que certains employeurs, dans le but de se protéger contre les contraintes du VIH/SIDA, font dépister le personnel et licencient abusivement les agents porteurs du VIH/SIDA. Ces mesures provoquent une rotation anormale du personnel (turnover). Le turnover est un élément essentiel des contraintes posées par le VIH/SIDA aux entreprises. Nous suggérons l'apparition d'un ensemble de perturbations sur l'organisation du travail : la transmission des savoir-faire est menacée si les employés malades décèdent, les routines sont perturbées et la cohésion du travail n'est plus maintenue. Ces malfonctions génèrent des coûts (invisibles) qu'il est difficile de mesurer. Il s'agit donc de privilégier la codification des connaissances tacites qui régulent les routines, de former des employés polyvalents capables de remplacer les salariés en arrêt médical ou d'organiser la prise en charge médicale des employés avec la participation de l'entreprise... (D'après résumé d'auteur)

Est-il moral d'appliquer le raisonnement économique au domaine de la santé ? Certainement pas, pensent les médecins dans leur immense majorité. Et pour beaucoup de décideurs, et pour l'opinion dans son ensemble, le raisonnement économique est trop froid, trop compliqué, nécessite trop d'information qu'on n'a pas. Cette position unanime a beaucoup d'avantages pour le système de santé : elle le tient à l'abri d'un regard profane ! Mais, à part ce mérite, elle n'en a guère. L'article montre que le raisonnement économique permet de poser la question de la justice dans la distribution des soins, c'est-à-dire la question de la répartition entre les malades des ressources que la société consacre au système de santé. Si on place la préoccupation de la justice au centre de l'analyse, l'importance relative et les modalités de la lutte contre le sida peuvent être précisées. Certaines des conclusions établies de cette façon ne plairont pas à tous, puisqu'il n'est pas possible de donner à tous toutes les ressources de l'art médical. Il faudrait donc cesser de faire croire au bon peuple que tel serait l'unique objectif de la profession médicale : il vaudrait mieux initier les citoyens aux arbitrages qu'exige la politique de santé. D'autant plus que la solution à ce drame - tous ne sont pas, et ne seront pas soignés - n'est pas dans l'affirmation de droits des malades. (Résumé d'auteur)

La notion de "coût incrémental" est un principe de répartition du financement d'un projet de "développement durable". Elle relève de deux logiques différentes : une logique juridique (Sommet de Rio de Janeiro) et une logique économique. Observant l'absence de cohérence de ces deux logiques dans la littérature dans le domaine, les auteurs examinent le cadre théorique en quatre points. le premier porte sur le choix de la stratégie susceptible de permettre la mise en place des conditions d'un développement. Le second point concerne le choix du mécanisme d'incitation permettant d'aller dans le sens désiré. Le troisième point porte sur l'évaluation économique. Le quatrième réside dans les modalités de financement. En s'appuyant sur les analyses d'Olivier Godard, les auteurs observent qu'il y a effectivement conflit entre deux modes de représentation et de gestion des problèmes d'environnement. Ils proposent une autre représentation sociale plus apte à comprendre et à orienter efficacement la prise de décision dans le cadre de la diminution globale de la diversité biologique

Si de nombreux auteurs ont abordé la question de la taille des flottilles adaptée aux ressources halieutiques disponibles, il est rarement fait référence à la taille unitaire optimale de ces flottilles. En d'autres termes, existe-t-il ou non des rendements d'échelle croissants dans le secteur de la pêche ? Un examen de ces rendements est proposé et appliqué au cas de la flottille industrielle du Sud-Bretagne. Au-delà de la relation entre production et coûts, il constitue une approche de la rentabilité en courte période et permet d'interpréter l'adaption stratégique des flottilles aux nouvelles conditions qui régissent l'activité depuis dix ans. (Résumé d'auteur)

En Guadeloupe, l'avortement est légalisé depuis 1975, mais il était déjà largement pratiqué auparavant. Les avortements clandestins représentent encore un tiers du total des avortements et l'ensemble de ces avortements représentent également 40% des naissances vivantes. L'article présente une étude sur l'utilisation du RU 486, méthode qui rentre dans le cadre de l'interruption volontaire de grossesse. Ce RU 486 associé au misoprostol, s'est montré efficace dans 95% des cas. Les raisons invoquées par les femmes pour le recours à l'IVG correspondaient surtout à un besoin d'espacement des naissances ou d'arrêt dans la constitution de la descendance. Le RU 486 est un moyen de faire face aux avortements illégaux, il reste un procédé abortif et nécessite un cadre législatif qui fait défaut dans nombre de pays du sud. (Résumé d'auteur)

La contribution du secteur de la pêche à l'économie nationale, tant au niveau d u P.I.B., de la balance des paiements, ou de l'approvisionnement du marché intérieur en protéines est de première importance. Basée sur la "méthode des effets", cette étude permet d'appréhender, pour l'année 1987, la valeur et la répartition des richesses dégagées par chaque filière du secteur de la pêche. De même, les coûts en devises sont appréciés par les importations incluses. Les résultats permettent de mieux mesurer les importances respectives des différentes filières de produits halieutiques en fonction des critères de valeur ajoutée, de contribution à la balance extérieure. (Résumé d'auteur)

Cet article s'intéresse au problème d'optimisation du coût de production dans les systèmes dont la modélisation par un réseau de Pétri est disponible. La notion de dépense est modélisée au niveau du réseau de Pétri par un coût de franchissement associé aux transitions. Une description formelle adaptée du réseau de Pétri est introduite. Ce formalisme autorise une définition et un traitement analytique du problème de recherche d'un ordonnancement optimal du marquage au sens de la minimisation du coût de production. La méthode de résolution proposée s'appuie sur le principe fondamental de la programmation dynamique. (Résumé d'auteur)

Dans le cadre du Fisheries Sector Program (F.S.P.) actuellement mis en oeuvre aux Philippines sous l'égide de la Banque Asiatique de Développement, le Centre de télédétection de la F.A.O. à Rome a l'intention de démontrer l'intérêt des nouvelles méthodes de cartographie apportées par les images de satellite à haute résolution. En général, quand on lance des programmes d'inventaire des ressources ou de gestion du littoral, on se heurte d'emblée à un vide d'information et de documents de base. Sur le premier des sites du R.S.P., à savoir la région de Calauag, Province de Quezon, l'étude pilote montre quel type d'information peut être facilement extrait d'images SPOT. La méthodologie est décrite et quelques recommendations sont données : comment acquérir une bonne image, comment effectuer la mission de terrain de manière efficace, comment organiser le déroulement des documents de qualité. Les coûts sont examinés, non pour cette étude pilote elle-même mais en se plaçant dans l'hypothèse d'une couverture complète des sites du F.S.P. (Résumé d'auteur)

The decline of the semi-industrial purse seine fishery, in contrast to the growth of the small-scale fishery, has led the state authorities and professionals to call upon research to provide the objective reasons for the decline. After an assessment of the fishery, of the legal framework, and the economic aspects, the different levels of competition between the small-scale and semi-industrial fisheries were identified and the potential for cooperation between the two activities were analysed. (Résumé d'auteur)

Des traitements insecticides au carbosulfan à différentes doses ont été effectués en vertisols de Guadeloupe pour diminuer les "coeurs-morts" observée à la suite d'attaques d'#Elasmopalpus lignosellus$ Zeller (#Lepidoptera$, #Pyralidae$) sur les jeunes talles de canne à sucre. Il est montré que seulement 30 % des coeurs-morts observés sont des coeurs-morts vrais et que les niveaux des populations d'#Elasmopalpus$ et de ses attaques sont insuffisants pour occasionner des pertes à la récolte. Par contre, le traitement au carbosulfan révèle une autre action, sans doute au niveau des racines de bouture, car on observe un gain de récolte en même temps qu'une diminution des "chicots malades" usinables. D'autre part, l'installation probable de #Cotesia (Apanteles) flavipes$ (Cameron) en Guadeloupe est avancée. (Résumé d'auteur)

Les principaux résultats de l'analyse économique de la production du maïs sont exposés dans cette synthèse. Intégrée dans l'étude des filières de commercialisation des produits vivriers, elle vise à déterminer la performance économique des systèmes de production afin d'élucider le phénomène de la formation des prix du maïs à la production dans la région des Plateaux au Togo

Un programme de recherches en hydrologie a été lancé en 1983 par les services compétents du Ministère des Mines et de l'Energie du Brésil, avec la participation d'une équipe d'hydrologues de l'ORSTOM, dans le but de réduire les coûts d'exploitation du réseau hydropluviométrique en Amazonie, tout en recherchant des méthodes simples pour améliorer la précision des jaugeages. Cette note présente les résultats déja obtenus dans ce sens, ainsi qu'une analyse rapide de deux séries de données pluviométriques et hydrométriques. (Résumé d'auteur)

Une présentation de l'île de San Nicolau met en évidence la faiblesse des secteurs agricole et industriel, les incertitudes climatiques trouvant leur exutoire dans l'immigration. L'île souffre également d'un grave déficit en eau potable et pour le développement de l'agriculture. Après avoir décrit le système de production agricole et exposé les contraintes auxquelles l'île est affrontée, un schéma directeur est élaboré en 1977 qui propose, dans le domaine du développement agricole, des actions animées par les principes suivants : optimiser les ressources en eau disponibles, une fois satisfaites les besoins des populations ; entreprendre des actions de développement agricole modestes ; mener des enquêtes et études sur le système foncier et les droits sur l'eau afin d'identifier les sytèmes de production. Coût de ces projets : 482 OOO frs. Entre 1978 et 1984, ces actions modestes au départ vont évoluer vers un programme d'aménagement de périmètres excessivement couteux, et d'un programme de reboisement. Les excédents d'eau souterraine identifiés sont à l'origine de choix nouveaux qui se mettront en place sans hésitation. Cette fuite en avant technico-financière fait l'objet d'une analyse.

Il est difficile d'avoir une idée précise sur l'état de la mécanisation et de la motorisation en Afrique de l'Ouest. Il faut toutefois distinguer, d'une part les matériels de culture attelée et d'autre part, l'agriculture motorisée. La mécanisation, basée sur l'utilisation de la traction animale, concerne principalement la préparation du sol, le contrôle des adventices et le transport. Ces équipements sont adaptés aux cultures conduites en conditions pluviales. Il faut ajouter également les semoirs, les matériels de traitement phytosanitaire manuel : la plus grande partie des surfaces cotonnières est désormais équipée avec ces pulvérisateurs, en pays francophones. La distribution géographique de ces équipements dépend de différents facteurs : introduction historique (Guinée, Plaine du Niger), connaissances agricoles traditionnelles (matériel de labour au Mali), conditions du sol, priorité accordée à la lutte contre les mauvaises herbes.... La réalité est souvent complexe et le contexte socio culturel de l'époque joue un rôle primordial. Si l'introduction de la culture attelée permet, en principe, l'accroissement de la productivité du travail de l'homme et l'accroissement des surfaces cultivées, il faut pondérer ces observations lorsqu'il y a une contrainte de main d'oeuvre. En ce qui concerne l'agriculture motorisée, seuls le Nigeria, le Kenya, la Côte d'Ivoire et le Zaire possèdent un nombre d'engins susceptibles de peser sur la production. L'agriculture motorisée existe dans le secteur géré par l'Etat et dans le secteur privé. La plupart des problèmes sont généralement rencontrés dans le secteur étatique et dérivent du choix technique, de la difficulté à dégager des ressources monétaires, des problèmes de maintenance. Le cultivateur traditionnel n'est jamais vraiment concerné par de tels systèmes motorisés. La motorisation du secteur privé n'est pas négligeable. Elle est basée sur l'exploitation des cultures de rente et sur des flux monétaires entre villes et villages. Ces matériels sont utilisés pour le travail du sol, le contrôle des mauvaises herbes, la pulvérisation et le transport. En définitive, ce schéma d'utilisation diffère peu de celui de la traction animale. Cette étude aborde également quelques expériences de technologie intermédiaire en zone cotonnière et passe en revue les besoins de transformation, de stockage, de mécanisation qui seraient souhaitables de régler. Mais lorsqu'on analyse les contraintes, on débouche inévitablement sur les relations entre machines et approvisionnement, crédit, prix des intrants, commercialisation... De ce fait, les aspects de la mécanisation ne peuvent être ramenés à de seules propositions techniques.