International audience; In the university training in urban planning approved by the APERAU, the so-called "professional" workshop is the key educational element of a "by practice" project learning. In this article, the authors propose to explore a complementary form of pedagogy of the project, the case study. If the workshop participates in a project learning by "composition", the case study exercise proceeds rather with the "decomposition" of all the things that had been put together in order to arrive at the situation observed at the present time. Based on the experience of conducting a teaching module within a Master 2 in the urban planning field, the aim is first of all to review the foundations and specificities of the case study. Then, secondly, to advance a series of pedagogical contributions, the case study of which appeared to be the bearer, and finally in a third time to mirror these pedagogical contributions with those more heuristic resulting from its application to a precise object: the exterior spaces of residential complexes labelled "Patrimony of the 20th century" in Aix-en-Provence and Marseille. The article makes it possible to highlight in particular three "ingredients" constitutive of the culture, knowledge and skills of the urban planner, based on the contributions of the proposed case study: a reading of operations by its "external spaces" calling a reflection on the urban scale, a mastery of urban knowledge and know-how through the articulation between theories and practices, a retrospective apprehension of the actors and devices regarding to their influences on the design, composition and evolutions of the project . Beyond these different "ingredients" that it allows to mobilize, the case study also participates in an opening of apprentices-urban planners to other forms of projects, here the architectural project, while maintaining the specificity of their approach to urban spaces.; Dans les formations en urbanisme et aménagement labellisées par la section France-Europe de l’APERAU, l’atelier dit « professionnel » est l’élément pédagogique clé d’un apprentissage du projet « par la pratique ». Dans cet article, les auteurs proposent d’explorer une forme complémentaire de pédagogie du projet, l’étude de cas. Si l’atelier participe d’un apprentissage du projet par « composition », l’exercice d’études de cas procède lui plutôt par « décomposition » de tout ce qu’il a fallu mettre ensemble pour en arriver à la situation observée au temps présent. Sur la base d’une expérience de conduite d’un module d’enseignement dispensé au sein d’un Master 2 Urbanisme et Aménagement de l’Université d’Aix-Marseille, il s’agit dans un premier temps de revenir sur les fondements et spécificités propres à l’étude de cas, puis, dans un deuxième temps d’avancer une série d’apports pédagogiques dont l’étude de cas est parue porteuse, et enfin dans un troisième temps, de mettre en miroir ces apports pédagogiques avec ceux plus heuristiques issus de son application à un objet d’études précis : les espaces extérieurs d’ensembles résidentiels labellisés « Patrimoine du XXème siècle » à Aix-en-Provence et Marseille. L’article permet de mettre plus particulièrement en lumière trois « ingrédients » constitutifs de la culture et du bagage de l’urbaniste, au prisme des apports de l’étude de cas proposée : une lecture d’opérations par les « espaces extérieurs » appelant une réflexion à l’échelle urbaine, une maîtrise des savoirs et savoir-faire urbanistiques par l’articulation des théories et des pratiques, une appréhension rétrospective des acteurs et des dispositifs au prisme de leurs influences sur la conception, la composition et les évolutions du projet. Au-delà de ces différents « ingrédients » qu’elle permet de mobiliser, l’étude de cas participe aussi d’une ouverture des apprentis-urbanistes à d’autres formes de projets, ici le projet architectural, tout en maintenant la spécificité de leur approche des espaces urbains.