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Introduction: Le traitement immunosuppresseur comme le Tacrolimus peut induire le diabète. Mais la survenue d’une pancréatite dans un contexte d’acidocétose associé à ce traitement est très peu connue. Patients et méthodes: Nous rapportons le cas d’une acidocétose inaugurale associée à une pancréatite aiguë chez un patient greffé rénal sous tacrolimus. Observations: Il s’agit d’un homme âgé de 57 ans, minier, hospitalisé en réanimation pour un coma. Dans ses antécédents, on note une greffe rénale en 1991 puis en 2003 (Nantes) sous traitement immunosuppresseur associant le tacrolimus 0,5mg 3 fois/j. Le coma était précédé d’un syndrome polyuro-polydipsique, avec un amaigrissement estimé à 10kg et de troubles digestifs (vomissements, nausées, douleurs abdominales). Le patient était agité à l’admission avec un Glasgow à 10, une déshydratation sévère avec une oligo-anurie, une polypnée de Kusmaul et une odeur acétonique de l’haleine. La biologie a révélé une hyperglycémie à 33,97mmol/l avec une acétonurie à 4 croix, une insuffisance rénale fonctionnelle, une hyperleucocytose à 13 580/mm3, une CRP à 100mg/l, ainsi qu’une élévation de l’amylasémie à 885,7 UI/l, de la lipasémie à 1479 U/l) et des enzymes hépatiques. Le scanner pancréatique a objectivé une image hypoéchogène, hétérogène de la tête du pancréas avec du liquide péritonéal. L’évolution a été favorable sous insulinothérapie au pousse seringue électrique sur 72h, réhydratation massive, diète absolue et une céphalosporine de 3e génération. Il a été observé une normalisation de la fonction rénale, des enzymes pancréatiques et hépatiques et du scanner à j15. Le relais de l’insulinothérapie a été pris par un schéma à 2 injections d’insuline. Après élimination des causes classiques de pancréatites tropicales (lithiase, alcoolisme infection, dénutrition, parasitaire) le diagnostique de pancréatite post tacrolimus a été retenu. Un cas anecdotique de pancréatite sur diabète méconnu chez un transplanté cardiaque a été publié dans la littérature. Conclusion: Bien qu’exceptionnellement associée au tacrolimus, la pancréatite aiguë doit être recherchée devant tout épisode d’acidocétose inaugural chez tout transplanté sous ce traitement immunosuppresseur. [Copyright &y& Elsevier]

Introduction: La mucormycose est une infection due à des champignons saprophytes de la famille de Zygomycète. Elle est extrêmement rare et survient le plus souvent sur terrain immunodéprimé. Patients et méthodes: Nous présentons un cas de mucormycose rhinocérébrale diagnostiqué à la suite d’une acidocétose inaugurale prise en charge dans le service de Nutrition Endocrinologie et métabolisme du CHU de la Timone à Marseille. Observations: Il s’agit d’un patient âgé de 43 ans, hospitalisé pour la poursuite de la prise en charge d’une acidocétose inaugurale. Une sinusite éthmoïdale gauche était diagnostiquée, justifiant une triple antibiothérapie. L’IRM réalisée devant la survenue des troubles visuels, l’exophtalmie, l’œdème périorbitaire et un aspect nécrotique de la cloison nasale avait révélé un abcès frontal. La Mycologie avait permis d’isoler un Rhizopus oryzae. L’évolution a été stabilisée après un traitement antifongique par voie parentale et locale, l’insulinothérapie intensifiée et une nutrition artificielle. Sur le plan chirurgical une éthymoidectomie, une énucléation de l’œil gauche avec une plastie de reconstitution ont été réalisées. Discussion: La Mucormycose survient sur térrain particulier comme l’acidocétose, la corticothérapie prolongée, l’infection à VIH, après transplantation d’organe ou une hémopathie maligne. La localisation Rhinocérébrale représente la moitié des cas. Malgré sa faible prévalence elle est grave et invasive. La mortalité varie de 50 à 85 % selon les séries. [Copyright &y& Elsevier]

Introduction: L’ostéite désigne un processus infectieux mais aussi inflammatoire non infectieux touchant l’os. Elle est fréquemment retrouvée chez les patients diabétiques présentant une lésion du pied. Malgré sa fréquence et sa gravité potentielle, elle reste difficile à diagnostiquer et à traiter. Notre travail avait pour objectif de décrire les aspects épidémiologiques, cliniques, bactériologiques et thérapeutiques de l’ostéite du pied diabétique au CHU de Yopougon en Côte d’Ivoire Patients et méthodes: Il s’agit d’une étude rétrospective ayant concerné 90 cas d’ostéites diagnostiqués chez des patients hospitalisés pour pied diabétique de 2002 à 2010. Le diagnostic d’ostéite était défini par la présence d’un contacte osseux à l’exploration de la plaie, un os nu et ou une image radiologique avec des signes infectieux locaux évocateurs Résultats: La prévalence de l’ostéite sur pied diabétique était de 21 %. Dans 8,88 % des cas il s’agissait de la présence d’un os à nu, L’ostéite a été confirmée par la radiographie standard dans 100 % des cas. Les caractéristiques de la population étudiée étaient les suivantes : 47 femmes, âge moyen de 57,58 ans, durée d’évolution du diabète supérieure à 10 ans dans 51,18 %, moyenne glycémique à 3,33g/l. Une artériopathie était associée à l’ostéite dans 83,34 %, une neuropathie et une infection dans 97,78 % des cas. La bactériologie a révélé une prédominance des entérobactéries. La durée moyenne d’hospitalisation a été de 59,42 jours. L’antibiothérapie probabiliste la plus utilisée a été l’association Fluoroquinolone et Métronidazole. L’évolution a été favorable dans 77,78 % des cas, 40 % des patients ont subi une amputation et 12 décès ont été enregistrés. Conclusion: L’ostéite est fréquente en cas de pied diabétique en côte d’ivoire, elle aggrave le pronostic et augmente le recours à l’amputation du pied dans notre contexte. [Copyright &y& Elsevier]