Alami M’Chichi, Houria, Andro, Armelle, Bakass, Fatima, Beninguisse, Gervais, Coquery-Vidrovitch, Catherine, Coussy, Denise, Desgrées du Loû, Annabel, Dial, Fatou Binetou, Enel, Catherine, Gourbin, Catherine, Hertrich, Véronique, Kobiané, Jean-François, Lange, Marie-France, Locoh, Thérèse, Marcoux, Richard, Mouvagha-Sow, Myriam, Msellati, Philippe, Ouédraogo, Idrissa, Pison, Gilles, R. Abidemi, Asiyanbola, Sa’ad, Abdul-Mumin, Sow, Fatou, Tabutin, Dominique, Triki, Souad, Welffens-Ekra, Christiane, Zoungrana, Cécile Marie, and Locoh, Thérèse
Au-delà des différences biologiques qui caractérisent chaque sexe, les inégalités de statut entre hommes et femmes et les rapports qui en découlent ont un caractère socialement construit, c’est ce qu’exprime le concept de « genre ». Chaque société structure un système de genre, c’est-à-dire un ensemble de normes, de croyances, de connaissances sélectives qui vont guider les comportements sexués, imposer des rôles, valoriser certaines attitudes et en condamner d’autres. La problématique du développement des pays du Sud est progressivement passée d’une vue misérabiliste de la « condition des femmes » à une approche qui place la dynamique des rapports sexués au cœur de la réflexion. Connaître ces dynamiques, leurs interférences avec les évolutions en cours et notamment les moyens de renforcer le pouvoir de décision des femmes (empowerment) est une priorité stratégique pour le développement. En Afrique, les recherches de projets intégrant le genre, encore très rares, restent un énorme chantier. Cet ouvrage fait un bilan des connaissances sur les rapports de genre tels qu’ils s’expriment dans l’histoire des sociétés, les institutions, la production économique et dans les comportements vis-à-vis de la santé, du mariage et de la constitution de la famille. Pour la première fois, des synthèses sur les inégalités de santé dans l’enfance et sur la nuptialité pour l’ensemble de l’Afrique, y sont présentées. Démographie et statistique ont une place centrale, mais les approches qualitatives et les contributions d’historiens, d’économistes et de sociologues apportent l’enrichissement d’une vision multidisciplinaire sur les questions de genre dans les sociétés africaines.