Despite the major changes occurring in the Île-de-France region (a renewed planning scheme, Grand Paris project, new territorial division), the outer suburbs and their inhabitants still do not raise a particular interest from the public authorities. Their lifestyle would confirm upheld stereotypes about this part of the region, as characterized by residents occupying a detached house, a closed garden and owning a personal car. This thesis aims at exploring the complexity hidden beyond the all-embracing designation of “outer suburbs”. Many research studies focus on this kind of territory but examine pre-defined perimeters as a starting-point to understand social practices. On the contrary, this thesis considers observing the way of life is fertile, even more from the point of view of those who directly experience it, meaning the inhabitants. In contrast, this thesis considers observing the inhabitants’ way of life, therefore considering the point of view of those who directly experience the territory, offers a much richer material. Instead of starting from institutional or statistical perimeters to analyze practices and representations, we will try to understand how inhabitants build the spatial translations of their needs and wishes, considering the specific available resources around them, and then analyze these newly-defined areas. We will explore the specific process they undertake and the spatial results of these process. The inhabitants we investigated live in a specific area called Centre Essonne-Seine-Orge, where this thesis was carried out with the Agence d’urbanisme et de développement Essonne-Seine-Orge. This thesis more particularly deals with consumer practices, images that are associated to them and the specific areas people reach to shop. This outlook is metonymical: we investigate one part of their ways of life to understand it as a whole. Limitation and constraint are frequently used as an interpretative framework to analyze the ways of life of inhabitants of outer suburbs. They are thought to live “sub”-ways of life, to deal with territorial flaws. During our inquiry, we did not encounter any of the submissive and frustrated characters we had anticipated. The inhabitants are, on the contrary, able to find their own ways of escaping from the clichés, twisting the expected uses of their territory and developing the new skills and knowledge needed to build a way of life that allows them to reach a satisfying existential balance, Dans une région francilienne en mutation (nouveau schéma de planification, construction du Grand Paris, recomposition intercommunale), la grande couronne et ses habitants ne semblent toujours pas faire l’objet d’une attention particulière. Cette thèse propose d’aller au-delà des discours convenus sur les modes de vie ayant cours sur ces territoires qui, derrière la généralisation du terme de grande couronne, révèlent une complexité invitant à dépasser les clichés auxquels ils sont souvent réduits (le pavillon, la voiture, le jardin).Plutôt que de s’appuyer sur des périmètres déjà établis pour considérer les pratiques et représentations des habitants, il s’agit de réfléchir, à l’inverse, aux modalités de territorialisation de leurs modes de vie, c'est-à-dire de comprendre quels ressorts spécifiques mobilisent ceux-ci pour élaborer un mode de vie le plus conforme possible à leurs besoins et aspirations face à des ressources et caractéristiques territoriales données et quels territoires de vie se donnent alors à voir. Les habitants dont il est ici question sont ceux du Centre Essonne-Seine-Orge, le territoire d’études de l’Agence d’urbanisme et de développement Essonne-Seine-Orge, au sein de laquelle a été réalisée cette thèse en CIFRE. En nous intéressant de plus près à leur consommation, prise comme partie offrant une compréhension de tout le mode de vie, nous mettrons à l’épreuve un filtre de lecture bien souvent employé à propos des habitants de grande couronne, celui de la contrainte. Au contraire, loin d'être des individus passifs, condamnés à subir les défauts d'un territoire démuni ou mal muni, les habitants du CESO s'affirment au contraire comme des individus agiles face à leurs environs. Mieux encore, ils ne sont pas seulement des habitants qui parviendraient à échapper aux contraintes liées à leurs caractéristiques propres ou celles de leur territoire. L’enquête du terrain permet de proposer une figure hypothétique : celle d'habitants, peut-être plus malins qu'ailleurs parce qu'encouragés, par ces contraintes imaginées ou réelles, à mettre en place d'autres solutions, à recourir à d'autres compétences, à développer d'autres connaissances pour construire des modes de vie se déployant dans des lieux spécifiques davantage conformes à leurs besoins et envies propres