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International audience; Cette présentation interroge, au travers du cas de la caserne De Bonne (Grenoble, France), la question de la performance énergétique des bâtiments à l’ère des politiques européennes de démonstration technologique. Ces dernières émergent au début des années 2000 en Europe et se traduisent par une accélération des processus d’innovation urbaine, ainsi que la promotion avant terme des résultats issues de territoires démonstrateurs. Dans le cas de la caserne De Bonne, ceci conduit à multiplier les modes d'existence de cette expérience à différentes échelles (européenne, nationale, locale), l'engageant ainsi dans des arènes et des jeux d'intérêts très différents. Cette communication suit la mise en place de ces arènes, de leurs agencements matériels et la formation de leurs publics afin d’interroger la notion de ‘démonstration’ en matière de performance énergétique dans le bâtiment. Il ressort de cette étude que cette fabrique de l'urbain à un rythme accéléré a des effets positifs au niveau national en ce qu'elle place la France entre deux feux (européen / local) et l'oblige à améliorer ses règlementations et ses exigences politiques en matière d'efficacité énergétique. En revanche, cela rend la gouvernance de cette initiative locale plus complexe au regard de l'hétérogénéité des objectifs politiques, des collectifs qui les sous-tendent et de leurs temporalités. Ceci produit des dynamiques aux effets contradictoires qui brouillent l'appropriation collective et la dissémination des leçons de cette expérience.

Cette présentation interroge, au travers du cas de la caserne De Bonne (Grenoble, France), la question de la performance énergétique des bâtiments à l’ère des politiques européennes de démonstration technologique. Ces dernières émergent au début des années 2000 en Europe et se traduisent par une accélération des processus d’innovation urbaine, ainsi que la promotion avant terme des résultats issues de territoires démonstrateurs. Dans le cas de la caserne De Bonne, ceci conduit à multiplier les modes d'existence de cette expérience à différentes échelles (européenne, nationale, locale), l'engageant ainsi dans des arènes et des jeux d'intérêts très différents. Cette communication suit la mise en place de ces arènes, de leurs agencements matériels et la formation de leurs publics afin d’interroger la notion de ‘démonstration’ en matière de performance énergétique dans le bâtiment. Il ressort de cette étude que cette fabrique de l'urbain à un rythme accéléré a des effets positifs au niveau national en ce qu'elle place la France entre deux feux (européen / local) et l'oblige à améliorer ses règlementations et ses exigences politiques en matière d'efficacité énergétique. En revanche, cela rend la gouvernance de cette initiative locale plus complexe au regard de l'hétérogénéité des objectifs politiques, des collectifs qui les sous-tendent et de leurs temporalités. Ceci produit des dynamiques aux effets contradictoires qui brouillent l'appropriation collective et la dissémination des leçons de cette expérience.