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Les projets participatifs et collaboratifs de l’artiste irlandaise Deirdre O’Mahony, ancrés dans le monde rural du Burren, valorisent le patrimoine vernaculaire et les savoir-faire indigènes. Ses recherches de terrain portant sur l’évolution du paysage abordé comme milieu et les collaborations multiples qu’elle entreprend aboutissent à des propositions artistiques revisitant le land art. Ses interventions dans le paysage sont souvent complétées par des propositions dialogiques, dont le repas partagé, qui invite les participants à explorer l’histoire des lieux, les jeux de pouvoir qui s’y tissent et la pertinence des savoirs vernaculaires pour les enjeux de demain, notamment en matière de sécurité alimentaire. Son travail aborde l’histoire coloniale de l’Irlande à travers celle de la pomme de terre, tubercule lié à la famine et à la pauvreté dans de nombreux pays. Il mène à la constitution d’archives vivantes et plurielles. The participative and collaborative projects initiated by Irish artist Deirdre O’Mahony and rooted in her rural Burren region, enhance the vernacular heritage and indigenous technical knowledge which are still extant in the area. Her field work focusing on the evolution of the landscape as milieu, and the multiple collaborations she imagines lead to artistic proposals revisiting the land art tradition. Her interventions in the landscape are often complemented by dialogical configurations, among which shared meals or feasts, which incite the participants to ponder the history of places, the power relations underlying the life of the community and the relevance of vernacular knowledge for the future, particularly as regards food security. Her work addresses the colonial history of Ireland through that of the potato, a vegetable keyed to famines and destitution in many different countries. It leads to the creation of living, plural archives.

The blob generates its "form" by multiplying pathways to find something to subsist. Its attempts to grasp full vigor are sometimes abandoned in favor of more efficient ones because, in the words of Luigi Pareyson, "To attempt... is rather the effort to identify from a web of possibilities the one that allows for success". My "blobish" work, where networks continually expand in tree-like structures, finds in this final thesis the opportunity to unfold some of the fragments of these many forms. The practice of walking, writing, video editing or being outdoors manifests itself in my work as gestures that are cultivated and intertwined to generate new forms of attention to the world. It will not be a question of observing a catalog of "objects" borrowed from hylomorphism, but rather of considering a practice through the prism of its diversity, of its rhythm... of its vitality? It is in an interlacing of attention-grabing mechanisms, more or less successfully, that we must allow ourselves to be led, to listen, to resonate with what has been able to generate the life experience of what is right under our or at “l'entour”, to come to grips in a “troubled world”.; Le blob génère sa « forme » en multipliant les pistes pour trouver de quoi subsister. Ses tentatives d'accroches pleines de vigueur sont parfois abandonnées au profit d'autres plus efficientes car, pour reprendre les mots de Luigi Pareyson, « Tenter [...] c'est plutôt l'effort de dégager d'un écheveau de possibilités celle qui permet la réussite ». Mon travail « blobesque » , où des réseaux sont continuellement en arborescence, trouve dans ce mémoire l'occasion de déplier certains des fragments de ces formes. La pratique de la marche, de l'écriture, de montages vidéo ou d’interventions au dehors apparaissent dans mon travail comme des gestes qui se jardinent et s'entrelacent pour générer de nouvelles formes d'attention au monde. Il ne s’agira pas d'observer un catalogue « d'objets » emprunt de pensée hylémorphique, mais plutôt de considérer une pratique sous le prisme de sa diversité, de son rythme... de sa vitalité ? C'est dans un entrelacs de dispositifs d'attention, tentative plus ou moins bien réussie, qu'il faut se laisser conduire, pour écouter, résonner avec ce qu'à pu générer l'expérience vécue de ce qu'il y a juste sous mes pieds ou à l'« entour », à la recherche de prises dans un « monde trouble ».

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Ce mémoire se consacre à l'étude de subversion du formalisme dans le champ de la sculpture abstraite américaine de la seconde moitié du XXe siècle, de l'art minimal, puis post-minimal, au land art. Il cherche à éclairer la charge logocentrique que ce modèle épistémologique contient de par certains de ses implicites métaphysiques. L'enjeu est d'étudier les moyens qui ont été mis en oeuvre par certains artistes pour s'en émanciper, en proposant d'un point de vue méthodologique un dialogue entre la critique artistique « anti form » et celle, dans le champ sémiotique et philosophique, de la déconstruction (ou post-structuralisme), notamment telle qu'elle se déploie chez Jacques Derrida et Gilles Deleuze, en lieu avec nos questionnements proprement esthétiques.

International audience; Le point de départ de ce texte est l’étrange présence du tableau de Morse, Paysage allégorique (1836), en illustration du texte de Smithson, « A Tour of the Monuments of Passaic, New Jersey » (1967) qui fonctionne lui-même comme une allégorie de son voyage allégorique. Il s’agit donc ici d’analyser cette mise en abîme dans la relation du tableau au texte (et à ses autres illustrations, notamment les photographies prises par Smithson à Passaic) à travers le prisme de Borges, référence très importante pour l’artiste. Or, selon l’écrivain, l’allégorie n’est qu’une « erreur esthétique ». Énoncé complexe, que retourne Smithson à travers son goût (qui a valeur de position de principe) pour le maniérisme, soit les images à double fond, la théâtralité, les masques. Finalement, en dépit de leur rapport a priori contradictoire à l’allégorie, Smithson et Borges se rejoignent dans leurs inventions de mondes dupliqués et donc dans une conception critique du temps historique. Finalement aussi, à travers Morse, on retrouve Passaic dans la dernière œuvre de Smithson, The Amarillo Ramp (1973).

ouvrage bilingue français - anglais; International audience; The whole catalogue is about spatial restructurings by Noël Dolla between 1969 and 2016.

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International audience; L’article propose l’analyse de deux types d’œuvres d’art relevant du land-art et des arts paysagers afin d’en évaluer l’impact émotionnel et la puissance esthétique, il s’efforce de réarticuler le temps du parcours et l’efficace des idées esthétiques.

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In this thesis, the point is to study the gaze to understand how Nancy Holt manages to connect the viewer and the landscape, and in the end how this gaze reflect the viewer himself.The artist doesn't only show a bucolic landscape through her sculptures, her definition of the Land Art is more complex than it appears. She decides to show multiple things : tangible elements of Nature, such as the sky ; elements somewhat abstract like historic dates linked to the cosmos' way of working ; finally totally abstract elements as the visual infinity or the temporal infinity and their limits. All of this is underline by visual devices, which have been built according to a tedious and sophisticated plan. With these devices the artist sets the pieces of game of perception by : pointing precise landmarks, extracting them of their close environment, and focusing all the attention of the viewer on those images. The sculptures are conceived to protect the viewer and his gaze, their made just for him and even by him : they have the proportion of the human body (human scale), and ask for visual and physical participation… By experiencing this type of work of art fixed on the site by the landscape and the stars, the viewer access to the perception of the cosmos. The sculpture are not only referring to the endlessly vast, but they are also referring to the infinitely human. They hand a mirror to the viewer and the artist herself, showing them their inside-landscape.The sculptures' tunnels are the link between the world and the viewer, they set him into the flux of instant and time : the circular elements are connecting back the human being into Nature.; Dans ce mémoire, il s'agit par le biais de l'étude du regard de comprendre de quelle façon Nancy Holt connecte le spectateur au paysage, pour mieux par la suite le renvoyer à lui-même. L'artiste ne se limite pas à montrer un simple paysage champêtre à travers ses sculptures, sa définition du Land Art est bien plus complexe et variée que cela. Ce qu'elle prend la peine de montrer est multiple : des éléments concrets comme la nature, le ciel, ou la ville ; des éléments plus abstraits comme des dates historiques et des dates liées au fonctionnement cyclique du cosmos ; et enfin des éléments totalement abstraits, comme l'infini visuel et temporel accompagnés de leurs limites. Tout ça par le biais d'appareils visuels dont la construction est issue d'un processus fastidieux et élaboré. Avec eux elle pointe des marqueurs particuliers du paysage, les extraie visuellement de leur environnement, et fixe toute l'attention du spectateur sur ces vues. De ce fait l'artiste met en place les composants d'un jeux de perception. Les sculptures sont conçues pour protéger le spectateur et son regard, elles sont faites pour lui et surtout par lui, que ce soit en rapport avec son corps (échelle) ou par sa participation visuelle et physique. En faisant l'expérience de ces œuvres fixées sur leur site par le paysage et les étoiles, le spectateur peut accéder jusqu'à la perception du cosmos. Mais les sculptures ne renvoient pas seulement à l'infiniment grand, elles reflètent aussi l'infiniment humain. Le miroir qu'elles tendent aux spectateurs, comme à l'artiste elle-même, fait ressortir aux yeux de chacun son paysage intérieur. Les tunnels des sculptures sont le lien entre le monde et le spectateur, ils placent ce dernier dans un flux continu qui mêle l'instant et la durée : ce sont les éléments circulaires qui replacent l'Homme dans la Nature.

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Ce travail de recherche porte sur la notion d'intérieur et d'extérieur à travers les Chambres de l'artiste Chris Drury. Il s'agit d'un artiste qui travaille dans la nature et s'intéresse, entre autres, à la dichotomie entre le dedans et le dehors, ce qui, dans un champ plus large, renvoie à la séparation entre nature et culture. En nous appuyant sur les Chambres, qui ont l'aspect de cabanes, on s'intéressera aux abris et cabanes qui nous protègent tout en nous exposant à la nature. On peut constater une nouvelle manière d'édifier au sein même de l'architecture, avec la technique du tissage qui semble d'ailleurs être à son origine. Il s'agit de créer des habitats plus perméables replaçant l'homme au coeur de ceux-ci. Ces nouveaux agencements introduisent de nouvelles formes ainsi qu'un nouveau mode d'habiter que nous étudierons. Les Chambers sont des expériences perceptuelles utilisant le procédé de la camera obscura. Enfin, nous traiterons les notions de point de vue, de paysage et d'horizon en essayant de dépasser le dualisme dont elles semblent tributaires.

Les Cahiers du CEIMA, n°9, décembre 2013, "Trace humain"; National audience; A travers l'oeuvre d'Andy Goldsworthy, Camille Manfredi se penche sur les quatre gestes du land-artiste: aller, faire, prélever et nommer. Si l'aura qui entoure l'oeuvre de Land art est en partie explicable par sa pérennité, qu'en est-il de celle dont la disparition est annoncée dans le travail même de sa création?

Today in situ ecological artistic interventions share common traits with the practice of the Land Art of the 60s and 70s. Constructed spaces and invented landscapes are characterized by a dialectical tension between the site itself and its cultural environment, the model and what is modified. This active dialectic relates to an artistic and aesthetical line which pays tribute to deconstruction, fragmentation and heterogeneity, allowing tensions with a constituted whole. Users are involved in these constructed spaces and add their own personal experience to the site., Les pratiques actuelles de l’in situ, dans la continuité des réalisations du Land Art des années 1960-1970, rejoignent un projet de mise en chantier du site. Le projet d’une écologie du lieu se manifeste par un processus de déconstruction et de construction, suivant une tension dialectique entre une culture du milieu et un milieu de culture. À terme, le site modelé ou redéfini donne la possibilité à celui qui en fait usage de réaliser ou de renouveler l’expérience d’un lieu/milieu de vie.

International audience; Selon Hannah Arendt, l’art procède, à l’occasion de la « transformation artistique » d’expériences individuelles, à la transformation des « plus grandes forces de la vie intime, les passions, les pensées, les plaisirs des sens », en « objets dignes de paraître en public ». Cette transformation témoigne de l’intensité des expériences et des conditions d’accès à une certaine « réalité du monde » : « c’est la présence des autres voyant ce que nous voyons, entendant ce que nous entendons, qui nous assure de la réalité du monde et de nous-mêmes ». Dans le domaine du land art, l’intensité des expériences est introduite par des approches individuelles et singulières, locales et circonstanciées, d’un terrain de découvertes ou d’un site d’actions. Elle se rapporte aux épreuves personnelles que l’artiste engage sur le site, en toute proximité suivant les exercices conjugués de la mobilité et de l’ancrage, en relation avec des matériaux et des médiums choisis, et en toute liberté au regard des « injonctions venues du dehors » (Robert Smithson). Des territoires de l’intime se définissent au contact de ces lieux de fabriques et d’expériences, et au plus près des scénarios poïétiques. Ils se repèrent au travers des notes passagères et des notations paysagères que révèlent par exemple une série d’images photographiques prises sur le vif, une séquence vidéo, les feuillets d’un livre de bord, d’un carnet d’effort ou d’un journal intime.

International audience; Selon Hannah Arendt, l’art procède, à l’occasion de la « transformation artistique » d’expériences individuelles, à la transformation des « plus grandes forces de la vie intime, les passions, les pensées, les plaisirs des sens », en « objets dignes de paraître en public ». Cette transformation témoigne de l’intensité des expériences et des conditions d’accès à une certaine « réalité du monde » : « c’est la présence des autres voyant ce que nous voyons, entendant ce que nous entendons, qui nous assure de la réalité du monde et de nous-mêmes ». Dans le domaine du land art, l’intensité des expériences est introduite par des approches individuelles et singulières, locales et circonstanciées, d’un terrain de découvertes ou d’un site d’actions. Elle se rapporte aux épreuves personnelles que l’artiste engage sur le site, en toute proximité suivant les exercices conjugués de la mobilité et de l’ancrage, en relation avec des matériaux et des médiums choisis, et en toute liberté au regard des « injonctions venues du dehors » (Robert Smithson). Des territoires de l’intime se définissent au contact de ces lieux de fabriques et d’expériences, et au plus près des scénarios poïétiques. Ils se repèrent au travers des notes passagères et des notations paysagères que révèlent par exemple une série d’images photographiques prises sur le vif, une séquence vidéo, les feuillets d’un livre de bord, d’un carnet d’effort ou d’un journal intime.

Encore peu connue du grand public, l'histoire des jardins du début du XXe siècle à nos jours présente une prodigieuse diversité. Des courants contrastés se sont enchaînés jusqu'à la Seconde Guerre mondiale : esthétiques dans la lignée du symbolisme, retours aux traditions historiques des formes régulières, expérimentations du mouvement moderniste. De grandes figures internationales ont contribué à la reconnaissance du métier de paysagiste. Depuis les années 1970, l'aménagement des parcs et des promenades publics a accompagné les mutations urbaines, tandis que le jardin a offert à nombre d'artistes un terrain d'expression personnelle à part entière et que de nouvelles aspirations sociales et écologiques y ont trouvé un laboratoire fertile. En s'appuyant sur l'analyse de nombreux exemples, l'ouvrage introduit à un domaine de création particulièrement complexe : œuvre ouverte où s'entrecroisent nature et culture, le jardin est une composition d'espace mais aussi de temps, tenant davantage du processus que du résultat, façonnée à l'aide du vivant et tissée dans la matière même du monde.

Encore peu connue du grand public, l'histoire des jardins du début du XXe siècle à nos jours présente une prodigieuse diversité. Des courants contrastés se sont enchaînés jusqu'à la Seconde Guerre mondiale : esthétiques dans la lignée du symbolisme, retours aux traditions historiques des formes régulières, expérimentations du mouvement moderniste. De grandes figures internationales ont contribué à la reconnaissance du métier de paysagiste. Depuis les années 1970, l'aménagement des parcs et des promenades publics a accompagné les mutations urbaines, tandis que le jardin a offert à nombre d'artistes un terrain d'expression personnelle à part entière et que de nouvelles aspirations sociales et écologiques y ont trouvé un laboratoire fertile. En s'appuyant sur l'analyse de nombreux exemples, l'ouvrage introduit à un domaine de création particulièrement complexe : œuvre ouverte où s'entrecroisent nature et culture, le jardin est une composition d'espace mais aussi de temps, tenant davantage du processus que du résultat, façonnée à l'aide du vivant et tissée dans la matière même du monde.

Eco-art in Britain: Environmental Consciousness and the Sustainability of Contemporary British Art. Looking at the works of a number of British artists among whom Simon Starling and Michael Landy, this article aims at defining a position for contemporary artists in an environmentally-conscious world, while exploring the role of such topical issues in art and how they might provide artists working in Britain today with a way out of the flamboyance of the Nineties, while still maintaining the visibility inherited from their Young British Artists predecessors on the international art scene., Cet article a pour objet d'observer quelle peut être la position des artistes contemporains vis-à-vis des questions environnementales qui se posent aujourd'hui, et ceci en s'intéressant plus particulièrement au travail d'artistes britanniques et, plus précisément, à celui de Michael Landy et de Simon Starling. Il s'agit de démontrer que la notion équivoque de développement durable est à la fois pour eux source d'inspiration, mais aussi un mode d'existence sur la scène internationale aussi efficace et surtout moins flamboyant que celui qui avait porté les Young British Artists aux nues à la fin du siècle dernier.

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National audience; Eco-art in Britain: Environmental Consciousness and the Sustainability of Contemporary British Art. Looking at the works of a number of British artists among whom Simon Starling and Michael Landy, this article aims at defining a position for contemporary artists in an environmentally-conscious world, while exploring the role of such topical issues in art and how they might provide artists working in Britain today with a way out of the flamboyance of the Nineties, while still maintaining the visibility inherited from their Young British Artists predecessors on the international art scene.; Cet article a pour objet d'observer quelle peut être la position des artistes contemporains vis-à-vis des questions environnementales qui se posent aujourd'hui, et ceci en s'intéressant plus particulièrement au travail d'artistes britanniques et, plus précisément, à celui de Michael Landy et de Simon Starling. Il s'agit de démontrer que la notion équivoque de développement durable est à la fois pour eux source d'inspiration, mais aussi un mode d'existence sur la scène internationale aussi efficace et surtout moins flamboyant que celui qui avait porté les Young British Artists aux nues à la fin du siècle dernier.

ISBN : 978-2-86480-987-6 ; ISSN 1775-7355 ; 276 p.

National audience; Appuyée sur des arguments écologiques, philosophiques, voire médicaux, une figure de la marche se précise dans les textes de la communication touristique tout en perpétuant une forme de stéréotypie dans ses images. Parallèlement on a assisté, depuis les années 1960, à une autre valorisation de la marche avec les figures du Land Art. Ces deux domaines ont pour particularité de construire ou reconstruire l'imaginaire d'un acte parmi les plus anciens de notre humanité. En confrontant diverses sources, allant des œuvres plastiques contemporaines à des catalogues de voyagistes, cette étude souhaite comprendre les distances et rapprochements des signes d'énonciation écrits et visuels à ce sujet. Il en ressort que l'art et le tourisme se rencontrent ici pour fonder des registres figuraux qui s'échangent et se répondent sur le plan des idées malgré une distance apparente dans les images.

"L'étude porte sur le développement et la faisabilité d'une strate urbaine introduisant la notion d'écosystème en milieu urbain, permettant aux citadins de jouir d'une proximité quotidienne avec le végétal et la faune qui naturellement devrait s'y installer. La question sous-jacente à ce projet est celle de l'équilibre entre l'urbain et la nature au sein même de la ville. Comment répondre aux besoins d'équilibre exprimé par les citadins qui aspirent à vivre dans un environnement de meilleure qualité, autrement que par des aménagements ponctuels de type squares et pots de fleurs ou périphériques comme les ceintures vertes sans tomber dans le piège des utopies ? Comment augmenter sensiblement les surfaces autorisant une "renaturalisation" du milieu tout en conservant les densités de population ainsi que les axes de circulation nécessaires à l'activité et à l'économie des villes ? Le projet se situe au croisement des disciplines artistiques, scientifiques, architecturales et techniques et se positionne dans le prolongement des démarches d'artistes du Land Art. Une méthode de travail interdisciplinaire consiste à mettre à la disposition des artistes un support technique ainsi qu'un corpus de connaissances sur les végétaux leur permettant de créer les formes des strates végétales pour le contexte urbain".

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As a part of the emerging discipline of art geography, this thesis is devoted to the artistic work of Christo and Jeanne-Claude which is known to the public by such masterpieces as The Pont-Neuf Wrapped or Surrounded Islands. This study bears upon the spatial dimension of the artistic production and upon the spatial dimension of the aesthetic response of a textile object in situ outdoors. In this respect, it relies on conceptual references to the theories of action such as they have engaged in geography for about ten years on the one hand, and, on the other hand, on the phenomenological approach which has become increasingly predominant in geography over the past thirty years. By rethinking the articulations btwenne textile object, masterpiece and work of art, it shows that the spatial dimension of the object-place of art, its physical and symbolical monumentality, cannot be conceptualized irrespective of the spatial dimension of the work of art, that is elaborated through the act of art. It also shwos that te textile object is utilized by the viewer in an aesthetic experience which is not only visuel but also tactile and located within the object-place of art. This relation between space and object utilization accounts for the transposition and geographic interpretation of a theoretical apparatus originally stemming from transitional psychoanalysis to explain the spatial dimension of the aesthetic experience of a masterpiece. This study is therefore deeply rooted in pluridisciplinarity: geography, aesthetics and psychoanalysis. This thesis, which lays the emphasis on the relation between fieldwork, image and action, inserts it into the field of experience and relates it with aesthetic experience, alos paves the way for a reflection about the relations between fieldwork and image in geography., S'inscrivant dans le champ en construction de la géographie de l'art, cette thèse traite de l'œuvre artistique de Christo et de Jeanne-Claude connue du public par The Pont-Neuf Wrapped ou Surrounded Islands, par exemple. Elle investit la dimension spatiale de la production artistique et la dimension spatiale de la réception esthétique d'un objet d'art textile in situ outdoors. Elle met en œuvre pour ce faire, d'une part, des références conceptuelles aux théories de l'action telles qu'elles se développent en géographie depuis une dizaine d'années et, d'autre part, une approche phénoménologique telle qu'elle s'est imposée en géographie depuis une trentaine d'années. En travaillant les articulations entre objet textile, objet d'art et œuvre d'art, elle montre que la dimension spatiale de l'objet-lieu d'art, sa monumentalité physique et symbolique, n'est pas pensable indépendamment de la dimension spatiale de l'œuvre d'art, celle qui est construite dans l'action artistique. Elle montre, par ailleurs, que l'objet textile est utilisé par le spectateur dans une expérience esthétique qui n'est pas seulement visuelle mais tactile et dans le cadre de l'objet-lieu d'art. Cette relation entre espace et utilisation d'objet explique la transposition et l'interprétation géographique d'un appareil théorique issu de la psychanalyse transitionnelle pour qualifier la dimension spatiale de l'expérience esthétique de l'objet d'art. Cette thèse est donc très fortement inscrite dans la pluridisciplinarité : géographie, esthétique et psychanalyse. En mettant en avant les rapports entre terrain, image et action, en replaçant cette relation dans le champ de l'expérience et en la rendant homogène à l'expérience esthétique, cette thèse est par ailleurs conçue comme le fondement d'une réflexion sur les relations entre terrain et image en géographie.

Art and spatialities in Christo and Jeanne-Claude's work of art. Textile object, masterpiece and work of art in the act of art and the aesthetic experience. As a part of the emerging discipline of art geography, this thesis is devoted to the artistic work of Christo and Jeanne-Claude which is known to the public by such masterpieces as The Pont-Neuf Wrapped or Surrounded Islands. This study bears upon the spatial dimension of the artistic production and upon the spatial dimension of the aesthetic response of a textile object in situ outdoors. In this respect, it relies on conceptual references to the theories of action such as they have engaged in geography for about ten years on the one hand, and, on the other hand, on the phenomenological approach which has become increasingly predominant in geography over the past thirty years. By rethinking the articulations btwenne textile object, masterpiece and work of art, it shows that the spatial dimension of the object-place of art, its physical and symbolical monumentality, cannot be conceptualized irrespective of the spatial dimension of the work of art, that is elaborated through the act of art. It also shwos that te textile object is utilized by the viewer in an aesthetic experience which is not only visuel but also tactile and located within the object-place of art. This relation between space and object utilization accounts for the transposition and geographic interpretation of a theoretical apparatus originally stemming from transitional psychoanalysis to explain the spatial dimension of the aesthetic experience of a masterpiece. This study is therefore deeply rooted in pluridisciplinarity: geography, aesthetics and psychoanalysis. This thesis, which lays the emphasis on the relation between fieldwork, image and action, inserts it into the field of experience and relates it with aesthetic experience, alos paves the way for a reflection about the relations between fieldwork and image in geography.; S'inscrivant dans le champ en construction de la géographie de l'art, cette thèse traite de l'œuvre artistique de Christo et de Jeanne-Claude connue du public par The Pont-Neuf Wrapped ou Surrounded Islands, par exemple. Elle investit la dimension spatiale de la production artistique et la dimension spatiale de la réception esthétique d'un objet d'art textile in situ outdoors. Elle met en œuvre pour ce faire, d'une part, des références conceptuelles aux théories de l'action telles qu'elles se développent en géographie depuis une dizaine d'années et, d'autre part, une approche phénoménologique telle qu'elle s'est imposée en géographie depuis une trentaine d'années. En travaillant les articulations entre objet textile, objet d'art et œuvre d'art, elle montre que la dimension spatiale de l'objet-lieu d'art, sa monumentalité physique et symbolique, n'est pas pensable indépendamment de la dimension spatiale de l'œuvre d'art, celle qui est construite dans l'action artistique. Elle montre, par ailleurs, que l'objet textile est utilisé par le spectateur dans une expérience esthétique qui n'est pas seulement visuelle mais tactile et dans le cadre de l'objet-lieu d'art. Cette relation entre espace et utilisation d'objet explique la transposition et l'interprétation géographique d'un appareil théorique issu de la psychanalyse transitionnelle pour qualifier la dimension spatiale de l'expérience esthétique de l'objet d'art. Cette thèse est donc très fortement inscrite dans la pluridisciplinarité : géographie, esthétique et psychanalyse. En mettant en avant les rapports entre terrain, image et action, en replaçant cette relation dans le champ de l'expérience et en la rendant homogène à l'expérience esthétique, cette thèse est par ailleurs conçue comme le fondement d'une réflexion sur les relations entre terrain et image en géographie.

The Christos' work is permeated with a structured conceptualization of space. Space simultaneously is the end-result and the goal of their artistic creation. For the viewer, on the other hand, space provides room for psychogenesis. From the moment of their conception to that of their completion, the Christos' designs make it possible to discern and experience the forms of human apprehensions of space. In such an approach, the installation is made to look like an applied cartographic design and acts both as support and trigger- it is this function which requires analysis., L'œuvre des Christo est traversée par une problématique de l'espace. Il est à la fois le produit et la visée de leur geste artistique, le moyen de production de leur œuvre, et la condition, pour le spectateur, d'une psychogenèse in situ. De leur conception à leur réalisation, les projets créent les conditions de dégagement et d'expérience des formes de la spatialité humaine. Dans ce trajet, l'installation aux allures de dispositif cartographique appliqué, joue un rôle de support et de "contacteur" tout à fait particulier qu'il convient d'analyser., Volvey Anne. Fabrique d'espaces : trois installations de Christo et Jeanne-Claude. In: Espaces Temps, 78-79, 2002. A quoi œuvre l'art ? Esthétique et espace public, sous la direction de Bruno-Nassim Aboudrar et Christian Ruby. pp. 68-85.

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