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We study the impact of prudential supervision on domestic credit in 27 countries throughout 1999-2012. We use the Empirical Iterative Bayes’ estimator to account for country heterogeneity. We find: (i) the interest rate not to be a fundamental variable in explaining domestic credit, (ii) negative relations between credit sensitivity to past investment and to financial dependence, (iii) the effects of supervision on credit differ by country, but (iv) without systematic negative impact of increased supervisory stringency. Our results are coherent with two interpretations: one encouraging regulatory set-ups where increased supervision positively affects credit, and another cautioning about the associated risks.

This paper argues that limited asset market participation is crucial in explaining U.S. macroeconomic performance and monetary policy before the 1980s, and their changes thereafter. We develop an otherwise standard sticky-price dynamic stochastic general equilibrium model, which implies that at low asset-market participation rates, the interest rate elasticity of output (the slope of the IS curve) becomes positive - that is, "non-Keynesian." Remarkably, in that case, a passive monetary policy rule ensures equilibrium determinacy and maximizes welfare. Consequently, we argue that the policy of the Federal Reserve System in the pre-Volcker era, often associated with a passive monetary policy rule, was closer to optimal than conventional wisdom suggests and may thus have remained unchanged at a fundamental level thereafter. We provide institutional and empirical evidence for our hypothesis, in the latter case using Bayesian estimation techniques, and show that our model is able to explain most features of the "Great Inflation."

International audience; Les stratégies de croissance visent généralement à améliorer les conditions d'offre lesquelles sont censées déterminer le taux de croissance potentiel. La demande est reléguée au rang de variable qui n'influence le produit et l'emploi qu'à court terme. La condition sine qua non pour que cette affirmation soit vraie est que l'économie soit parfaitement coordonnée, quel que soit l'équilibre sur lequel elle est coordonnée. Si tel n'est pas le cas, les déséquilibres de marché se propagent, des effets d'hystérèse se manifestent, qui impliquent que la demande influence les performances à moyen terme. De fait, une analyse empirique des performances de croissance, des contributions de la demande et des politiques mises en œuvre dans différents pays de l'OCDE, sur deux périodes différentes, conforte cette appréciation. L'emploi des techniques non paramétriques d'analyse des distributions entre groupes de pays, en contrôlant pour la taille et l'appartenance à la zone euro, révèle des différences marquées de performances entre pays de taille différente, mais aussi de même taille. Ces différences sont davantage marquées au sein de la zone euro qu'à l'extérieur. Elles sont liées à des dynamiques divergentes des composantes de la demande ainsi qu'à des différences de stratégies budgétaires, d'ouverture et structurelles. De tels résultats empiriques appellent à réfléchir sur les voies et moyens d'une analyse de moyen terme des modes et des politiques de croissance.

This paper investigates economic performance and policies in OECD countries. Our hypothesis is that the effects of policy are determined by country-size. We employ non parametric distribution dynamics techniques (e.g. Quah, 1993) and we analyze differences across and within groups of countries by controlling for size and EMU membership. We first show that controlling for size only does not imply significant cross-country differences in performance. In contrast, controlling for both size and EMU membership reveals marked differences in performance and policies across groups of big and small countries, and between groups of similar size as well. Moreover, differences are more marked in the Euro Area than outside, and among big countries than among small ones. Furthermore, we show that differences in performances are related to diverging dynamics in domestic vs. external demand components, and to different strategies concerning fiscal, openness and structural policies. Finally, we draw implications on the most appropriate policy for countries of a given size.

http://www.csi.ensmp.fr/Items/WorkingPapers/Download/DLWP.php?wp=WP_CSI_015.pdf; We develop the notion of "trials of explicitness" as a conceptual instrument for the study of the state from a pragmatist, sociological angle. We present results from an empirical case study on how state practitioners (i.e. actors in charge of expressing, evaluating, executing or reforming the action of the state) confront the problem of the clarification of the agency of the state. We focus on the implementation, from the early 2000s onwards, of a reform of public management in France which called for a revision of the description of the perimeters and achievements of the action of the state. The reform targeted the rules governing the budgetary process and included, along with new accounting methods, new forms of reporting and assessment aiming at identifying the performance of governmental and administrative action. We consider the implementation process as a set of trials of explicitness in which a number of state practitioners struggled to elucidate the meaning of the reform and to flesh out its orientation. We analyze, using archival material, a number of such trials in the domain of national science and research policy.

Cet article porte sur les causes plus ou moins lointaines de la crise thaïlandaise, son développement à court terme, en 1997-1998, et les réponses successives apportées par les autorités. Une première partie analyse les déséquilibres apparus dans la croissance, depuis le début des années 1990. Si les performances de l’économie réelle montrent une inflexion sensible, les sources principales de la déstabilisation sont financières : en particulier, des intermédiaires faibles et un marché mal régulé ont mal géré la croissance rapide des entrées de capitaux à court terme, à partir de 1993. Ceci s’est traduit par un cycle de surinvestissement et de sur-endettement dans le secteur manufacturier, ainsi que par une large bulle immobilière. A partir de 1996, des tensions de plus en plus visibles sont apparus dans le système financier, qui ont abouti à la crise de change de juillet 1997. La seconde partie de l’article analyse le développement de la crise à plus court terme, notamment le passage de la crise de liquidité, du système bancaire (été 1997) vers une grande partie de l’économie réelle (fin d’année). On a observé alors une rupture large de la discipline du crédit, qui s’est étendue à un grand nombre d’entreprises solvables, par une dynamique classique d’aléa moral ; cette situation sera très difficile à résorber ultérieurement. On souligne aussi les erreurs graves commises par la Banque centrale, d’abord dans la défense de l’ancrage du change, puis lors des injections incontrôlées de liquidité dans le système financier : les pertes totales peuvent être estimées à près de 23% du Pib. La dernière partie analyse les réponses plus cohérentes apportées à la crise, surtout à partir de novembre 1997 : restructuration et remise en fonctionnement du système financier, cadre macroéconomique.