Couvin, Fabrice, Bauvais, Sylvain, Séverine, Braguier, Cherdo, François, Laureline, CINCON, Di Napoli, Francesca, Nicolas, Garnier, Gardère, Philippe, Guérit, Magalie, Hulin, Guillaume, Jagou, Benjamin, Lozahic, Yann, Lusson, Dorothée, Pradat, Bénédicte, Robert, Gaëlle, Robin, Boris, Troubady, Murielle, Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), IRAMAT - Laboratoire Métallurgies et Cultures (IRAMAT - LMC), Institut de Recherches sur les Archéomatériaux (IRAMAT), Université de Technologie de Belfort-Montbeliard (UTBM)-Université d'Orléans (UO)-Université Bordeaux Montaigne (UBM)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Technologie de Belfort-Montbeliard (UTBM)-Université d'Orléans (UO)-Université Bordeaux Montaigne (UBM)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Laboratoire Archéomatériaux et Prévision de l'Altération (LAPA - UMR 3685), Nanosciences et Innovation pour les Matériaux, la Biomédecine et l'Energie (ex SIS2M) (NIMBE UMR 3685), Institut Rayonnement Matière de Saclay (IRAMIS), Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA)-Université Paris-Saclay-Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA)-Université Paris-Saclay-Institut de Chimie du CNRS (INC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Institut Rayonnement Matière de Saclay (IRAMIS), Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA)-Université Paris-Saclay-Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA)-Université Paris-Saclay-Institut de Chimie du CNRS (INC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Université de Technologie de Belfort-Montbeliard (UTBM)-Université d'Orléans (UO)-Université Bordeaux Montaigne (UBM)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Cités, Territoires, Environnement et Sociétés (CITERES), Université de Tours (UT)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Archéozoologie, archéobotanique : sociétés, pratiques et environnements (AASPE), Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Chercheur indépendant, Archéologie et Philologie d'Orient et d'Occident (AOROC), École Pratique des Hautes Études (EPHE), Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Département des Sciences de l'Antiquité - ENS Paris (DSA ENS-PSL), École normale supérieure - Paris (ENS-PSL), Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-École normale supérieure - Paris (ENS-PSL), Université Paris sciences et lettres (PSL), SRA Centre-Val de Loire, Inrap Centre–Île-de-France, Université de Technologie de Belfort-Montbeliard (UTBM)-Université d'Orléans (UO)-Université Bordeaux Montaigne-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Technologie de Belfort-Montbeliard (UTBM)-Université d'Orléans (UO)-Université Bordeaux Montaigne-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA)-Université Paris-Saclay-Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA)-Université Paris-Saclay-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Institut de Chimie du CNRS (INC)-Institut Rayonnement Matière de Saclay (IRAMIS), Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA)-Université Paris-Saclay-Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA)-Université Paris-Saclay-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Institut de Chimie du CNRS (INC), Université de Technologie de Belfort-Montbeliard (UTBM)-Université d'Orléans (UO)-Université Bordeaux Montaigne-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Tours (UT), École normale supérieure - Paris (ENS Paris), Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-École pratique des hautes études (EPHE), Université d'Orléans (UO)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Bordeaux Montaigne-Université de Technologie de Belfort-Montbeliard (UTBM)-Université d'Orléans (UO)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Bordeaux Montaigne-Université de Technologie de Belfort-Montbeliard (UTBM), Université d'Orléans (UO)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Bordeaux Montaigne-Université de Technologie de Belfort-Montbeliard (UTBM), and Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Tours
La fouille du 30, rue du Petit Bonheur prend place sur le rebord sud du promontoire naturel occupé par l’oppidum des Châtelliers à Amboise (Indre-et-Loire). Ce secteur de l’agglomération gauloise et antique, qui domine la vallée de l’Amasse, est connu pour avoir livré précédemment des témoins d’activités artisanales, en particulier de métallurgie du fer et de boucherie. L’intervention concerne un secteur non stratifié, mais difficilement lisible en raison de l’altération du substrat. Dans une emprise de 616 m2 décapés, 110 structures en creux ont été identifiées. Les recoupements sont rares, mais la densité est importante. Leur fouille a livré un mobilier abondant. L’occupation la plus ancienne est identifiée par la restitution d’un bâtiment sur poteaux plantés de 40 m2 (6,9 m par 5,7 m), conservé dans le tiers nord de l’emprise. Son plan trouve des parallèles avec ceux de deux habitats fouillés sur un établissement rural et datés 80 à 40 av. J.-C. Un fossé palissadé, ainsi que d’autres trous de poteau sans organisation se rattachent à cette période, pour laquelle aucun dépotoir n’est identifié. À proximité, l’utilisation et l’abandon d’un puits, comblé à l’aide de rejets domestiques, sont datés des années 60/50 à 40/30 av. J.-C. Il semble que le bâtiment soit lui antérieur. À partir des années 40/30 av. J.-C., une série de fossés axés sur les points cardinaux délimite une parcelle de 530 m2 (26,5 m par 20 m), dont l’essentiel se situe dans la fouille. À l’intérieur, se développe une activité de post-réduction du fer : compactage de masses brutes et de mise en forme par martelage. L’identification de puits et de citernes laisse supposer un besoin important en eau. La fonction primaire d’une série de fosses n’est pas identifiée, mais la collecte de pesons, de galets d’origine alluviale et de jetons en céramique suggère la présence d’autres artisanats, comme la préparation des fibres textiles d’origine végétale et le tissage ; une activité de boucherie est également possible. Le mobilier collecté dans ces structures témoigne de la présence proche d’un habitat au statut relativement aisé pour une population d’artisans. La pratique d’activités commerciales semble toutefois pouvoir être exclue. Cet îlot est occupé sous cette même forme jusque vers 40 ap. J.-C. Entre les années 40 et 60/70 ap. J.-C., la parcelle centrale, précédemment densément occupée, est abandonnée. Si des activités artisanales, comme la métallurgie du fer et des alliages cuivreux, ainsi que peut-être le traitement des fibres textiles, sont encore identifiées au nord de l’emprise, les vestiges implantés au sud semblent correspondre à une occupation de type domestique. Aucune structure bâtie n’est conservée et si les limites parcellaires ont pratiquement disparu, l’orientation des vestiges reste la même. Au cours des années 70 à 230 ap. J.-C., l’espace domestique, qui se développait précédemment au sud, gagne progressivement vers le nord, pour investir la partie centrale de la fouille. Les structures conservées sont des celliers et des puits, toute trace parcellaire a disparu. Si le mobilier laisse supposer la présence d’un habitat, celui-ci n’est pas localisé. L’abandon de ce secteur intervient au cours des années 200 à 230 ap. J.-C.