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International audience; Pourquoi les adolescents s’engagent-ils dans des comportements de consommation immoraux, comme changer un prix ou mentir pour obtenir une remise ? S’appuyant sur la théorie du besoin d’appartenance sociale, une étude sur 1326 adolescents de 16 à 24 ans, brésiliens, chinois, américains, et français, démontre la coexistence de deux relations contraires entre l’appartenance au groupe de pairs et le jugement de comportements de consommation immoraux : une relation directe où les adolescents se sentant les plus intégrés sont ceux dont le jugement est le plus sévère, mais aussi une relation indirecte, où l’appartenance sociale augmente l’auto-efficacité créative, qui rend à son tour plus indulgent vis-à-vis des comportements immoraux. Le poids respectif des chemins directs et indirects varie avec la culture nationale, ici le pays de résidence et la valeur d’individualisme/collectivisme. Au Brésil et en Chine, de culture collectiviste, le chemin direct domine. Aux Etats-Unis et en France, plus individualistes, le chemin est indirect.

This article deals with the ʽalāmāt al-‘išq (signs of passionate love) as set in various shades in adab works between the 10th and the 17th century. It shows as the body offered a collection of signs which allows recollecting the effects of love. These signs are organised in a kind of language and represented both “significant states” demonstrating the existence of God and social markers of “refinement”., Cet article est consacré aux multiples ʿalāmāt al-ʿišq (signes de la passion) tels qu'ils sont exposés dans les ouvrages d' adab du x e au xvii e siècle, et montre comment le corps se constitue comme recueil de signes permettant de saisir les effets de l' amour. Ces signes sont organisés en une sorte de langage, et représentent à la fois des « états significatifs » qui témoignent de l' existence de Dieu, et des marqueurs sociaux d' appartenance au groupe des « raffinés ».

National audience; The Basque country is a relatively homogeneous region from a cultural point of view, and its unity is partly embodied in the Basque language. The declining practice of Basque and the slowing down of its generational transmission have long been identified with modernity. In Spain, since the end of the Franco era and the creation of the Autonomous Community of the Basque Country, the policy of revival and accommodation of the Basque language has led to an increase in the number of Basque speakers in the population. On the contrary, the French Basque country, which has not official existence, cannot implement such a policy and the number of Basque speakers tends to diminish. Yet, knowledge of Basque seems to have an impact on the process of identity construction to the extent that it fosters a feeling of belonging to the Basque country. In Euskadi, this belonging is reinforced by a regional autonomy that tends to legitimize the ascription of a Basque identity. In Iparralde, the absence of an official recognition of Basque culture leads to a linguistic decline that could fuel frustrations and the development of reactive identities.; Le Pays basque forme un ensemble culturel relativement homogène dont la proximité symbolique est notamment incarnée par la langue basque. L’abandon de la pratique du basque et sa moindre transmission ont pendant longtemps été synonymes de modernité. Depuis la fin du franquisme et la création de la Communauté autonome du Pays basque, en Espagne, la politique de revitalisation et d’aménagement de la langue basque qui y est menée permet l’augmentation de la proportion de bascophones. Au contraire, le Pays basque français, qui n’a aucune existence officielle, ne peut mener une telle politique et le nombre de bascophones continue de se réduire au fil du temps. Or, la connaissance du basque semble avoir une incidence sur la construction identitaire de la population en favorisant le sentiment d’appartenance basque. Cette appartenance serait renforcée en Euskadi par son statut d’autonomie qui lui confère une certaine légitimité dans l’attribution de l’identité basque. En Iparralde, l’absence de reconnaissance officielle de la culture basque conduit au déclin de la langue ce qui pourrait nourrir les frustrations et les constructions, en retour, d’identités réactives.

National audience; Traditionnellement au cœur des pratiques familiales, l’alimentation est un révélateur particulièrement sensible des innovations contemporaines. Au cours de ces dernières décennies, l’enfant devient un acteur à part entière et donc un négociateur potentiel dans sa famille. Quelle place les enfants occupent-ils de nos jours dans les choix alimentaires ? Comment se déroulent les négociations entre parents et enfants ? Les préadolescents étudiés – d’origine populaire – sont soumis à une tension importante entre, d’une part, la norme en vigueur du « manger sain » (prônée par le Programme National Nutrition Santé) et, d’autre part, les préférences affichées devant leurs pairs (souvent en faveur des fast-foods) et leurs goûts personnels (ils sortent tout juste d’une période de néophobie qui consiste à rejeter de nombreux aliments notamment les légumes). Comment l’enfant, au carrefour de ces contradictions, est-il un acteur important de l’alimentation dans sa famille ? Nous chercherons à saisir les interactions au sein de la famille et les logiques propres de chaque membre autour des prises alimentaires. La méthode utilisée est la suivante : l’ethnographie d’une classe de 5ème (par observation participante en cours et à la cantine), puis des entretiens dans les familles des élèves (une relation de confiance avec les enfants s’étant établie), basés en partie sur des scénarios, amenant l’enquêté à raisonner sur des situations de tension entre parent et enfant au sujet de l’alimentation.

National audience

Malgré la massification, des présupposés scolaires socialement situés demeurent. L'écart social est moins signifié (du fait d'" adaptations ") comme sollicitant une acculturation que comme une " difficulté du jeune ". Ce terme, amenant les jeunes à s'assigner à cette catégorie sur un registre psychologisant et générationnel, masque des processus liés à des rapports sociaux. La recherche , quantitative et qualitative, porte sur un dispositif commun d'un Conseil Général francilien et de communes où élus et animateurs accompagnent des élèves sans affectation scolaire auprès de l'Éducation Nationale (démarches, manifestations...) pour que chacun obtienne l'affectation de son choix. La rupture de scolarité et le verdict scolaire de non-affectation (dossier non-prioritaire dans les places disponibles), comme la participation au dispositif, assignent ces élèves à l'image de " jeunes en difficulté ", catégorie ciblée particulièrement par les services-jeunesse des collectivités locales. Participer au dispositif amène certains individus à se penser dans cette catégorie. Pour d'autres, le regroupement des jeunes dans le dispositif contribue à la perception du caractère socialement différencié du groupe qu'ils composent. Cette communication développe l'articulation entre ces différents modes d'objectivation de "soi", des "groupes" et des "appartenances sociales", à partir de ce qui est signifié par l'Ecole et le dispositif.

Ceux que les politiques publiques caractérisent en termes de " jeune en difficulté " sont issus de milieux populaires, souvent de quartiers de banlieues et d'une famille à l'histoire migratoire assez récente. Cette conception générationnelle, qui substantialise les difficultés rencontrées, occulte donc les appartenances sociales. Ces mêmes logiques sont à l'œuvre dans différentes institutions publiques. Nous nous centrerons sur le fonctionnement d'une part de l'institution scolaire et d'autre part des collectivités locales pour étudier les conséquences de cette conception des jeunes résumée par l'expression " en difficulté " sur la façon dont les jeunes concernés traitent la question de leur propre " appartenance sociale ". Chaque rentrée scolaire, des lycéens et des étudiants ne sont pas affectés dans la filière ou l'établissement demandés et se retrouvent malgré eux dans une situation de rupture de scolarité. Le Conseil Général et des Communes du Val-de-Marne ont mis en place, dans le cadre de leurs politiques en direction de " la jeunesse ", un dispositif " SOS rentrée " qui vise à ce que chacun obtienne l'affectation de son choix : animateurs et élus accompagnent dans des démarches auprès de l'institution scolaire les jeunes concernés et les engagent dans des actions de type revendicatif. La proposition de communication se base sur les résultats d'une recherche (quantitative et qualificative), commanditée par ce C.G. Le travail quantitatif permet de mieux identifier : * qui sont, des points de vue scolaire, socio-économique et familial, les 447 jeunes ayant eu recours au dispositif à la rentrée 2001 ; * les raisons ayant conduit à leur non-affectation. Le travail qualitatif que développerait plus particulièrement la communication s'appuie sur une phase d'observation participante dans les " négociations " avec l'institution scolaire des jeunes et des responsables du dispositif et deux séries d'entretiens semi-directifs de recherche auprès de 37 jeunes. Il montre comment, au travers de la sélection / déscolarisation, l'École et les collectivités territoriales traitent de façon à la fois divergente et convergente les questions " d'appartenance sociale " en caractérisant les jeunes comme étant " en difficulté ". Principaux développements, résultats de la recherche Malgré l'allongement des scolarités des enfants de milieux populaires et la scolarité unique, les évidences partagées entre l'École et les classes sociales dominantes sont restées considérées comme des pré-requis : si elles ne sont pas partagées, cette absence de connivence est assimilée à une " carence du milieu ", une " difficulté de vie ", source de " difficultés scolaires ". Les discours dominants invoquent ainsi le " jeune en difficulté " pour expliquer les difficultés de l'élève (a fortiori sa non-affectation, voire le peu d'enjeu à le rescolariser). Mais cet écart social n'est pas signifié explicitement aux élèves de milieux populaires : leur scolarité " adaptée " par l'institution (en termes de contenus comme de modes de faire) a masqué le nécessaire travail d'acculturation qu'ils doivent réaliser. Le terme " en difficulté " masque au demeurant des processus liés à des rapports sociaux ; les jeunes peuvent s'assigner à cette catégorie sur un registre psychologisant comme sur celui des rapports sociaux. Pour une part, le recours et la participation au dispositif, leur éventuelle rupture de scolarité assignent également ces élèves à l'image de " jeunes en difficulté ". De plus, les services-jeunesse de ces collectivités locales ont des actions très ciblées, voire principales, en direction des " jeunes en difficulté " : la participation au dispositif amène un certain nombre d'individus à s'objectiver dans cette catégorie. Mais pour une autre part, le regroupement des jeunes dans le dispositif contribue à ce qu'ils perçoivent le caractère socialement différencié du groupe qu'ils composent. C'est l'articulation entre ces différents modes d'objectivation de " soi ", des " groupes " et des " appartenances sociales " que cette communication propose de développer.

Ceux que les politiques publiques caractérisent en termes de " jeune en difficulté " sont issus de milieux populaires, souvent de quartiers de banlieues et d'une famille à l'histoire migratoire assez récente. Cette conception générationnelle, qui substantialise les difficultés rencontrées, occulte donc les appartenances sociales. Ces mêmes logiques sont à l'œuvre dans différentes institutions publiques. Nous nous centrerons sur le fonctionnement d'une part de l'institution scolaire et d'autre part des collectivités locales pour étudier les conséquences de cette conception des jeunes résumée par l'expression " en difficulté " sur la façon dont les jeunes concernés traitent la question de leur propre " appartenance sociale ". Chaque rentrée scolaire, des lycéens et des étudiants ne sont pas affectés dans la filière ou l'établissement demandés et se retrouvent malgré eux dans une situation de rupture de scolarité. Le Conseil Général et des Communes du Val-de-Marne ont mis en place, dans le cadre de leurs politiques en direction de " la jeunesse ", un dispositif " SOS rentrée " qui vise à ce que chacun obtienne l'affectation de son choix : animateurs et élus accompagnent dans des démarches auprès de l'institution scolaire les jeunes concernés et les engagent dans des actions de type revendicatif. La proposition de communication se base sur les résultats d'une recherche (quantitative et qualificative), commanditée par ce C.G. Le travail quantitatif permet de mieux identifier : * qui sont, des points de vue scolaire, socio-économique et familial, les 447 jeunes ayant eu recours au dispositif à la rentrée 2001 ; * les raisons ayant conduit à leur non-affectation. Le travail qualitatif que développerait plus particulièrement la communication s'appuie sur une phase d'observation participante dans les " négociations " avec l'institution scolaire des jeunes et des responsables du dispositif et deux séries d'entretiens semi-directifs de recherche auprès de 37 jeunes. Il montre comment, au travers de la sélection / déscolarisation, l'École et les collectivités territoriales traitent de façon à la fois divergente et convergente les questions " d'appartenance sociale " en caractérisant les jeunes comme étant " en difficulté ". Principaux développements, résultats de la recherche Malgré l'allongement des scolarités des enfants de milieux populaires et la scolarité unique, les évidences partagées entre l'École et les classes sociales dominantes sont restées considérées comme des pré-requis : si elles ne sont pas partagées, cette absence de connivence est assimilée à une " carence du milieu ", une " difficulté de vie ", source de " difficultés scolaires ". Les discours dominants invoquent ainsi le " jeune en difficulté " pour expliquer les difficultés de l'élève (a fortiori sa non-affectation, voire le peu d'enjeu à le rescolariser). Mais cet écart social n'est pas signifié explicitement aux élèves de milieux populaires : leur scolarité " adaptée " par l'institution (en termes de contenus comme de modes de faire) a masqué le nécessaire travail d'acculturation qu'ils doivent réaliser. Le terme " en difficulté " masque au demeurant des processus liés à des rapports sociaux ; les jeunes peuvent s'assigner à cette catégorie sur un registre psychologisant comme sur celui des rapports sociaux. Pour une part, le recours et la participation au dispositif, leur éventuelle rupture de scolarité assignent également ces élèves à l'image de " jeunes en difficulté ". De plus, les services-jeunesse de ces collectivités locales ont des actions très ciblées, voire principales, en direction des " jeunes en difficulté " : la participation au dispositif amène un certain nombre d'individus à s'objectiver dans cette catégorie. Mais pour une autre part, le regroupement des jeunes dans le dispositif contribue à ce qu'ils perçoivent le caractère socialement différencié du groupe qu'ils composent. C'est l'articulation entre ces différents modes d'objectivation de " soi ", des " groupes " et des " appartenances sociales " que cette communication propose de développer.

Steuerung, soziale Zugehörigkeit und Verwaltung städtischer Dienste Geographische Mobilität, Instabilität der Familie und Ungewißheit des Arbeitsplatzes stellen das soziale Zugehörigkeitsgefühl auf eine harte Probe. Der Rückgang kollektiv verbindlicher Werte vertieft die Aufteilung der Stadt in bestimmten Gruppen vorbehaltene Räume. Die Bedeutung der Dienste, die den Alltag auf allen Stufen der sozialen Skala bestimmen, macht ihre Organisation zu einem Kernstück urbaner Steuerung. Ihre Qualität kann daher zu einem entscheidenden politischen Element werden., Governance , Social Consciousness and Management of Urban Services Geographic mobility, family instability and deteriorating employment are putting social consciousness to the test. The disavowal of community values accentuates the division of the city into reserved areas. The impact of services on daily life, from top to bottom of the social scale, places their management at the centre of urban governance matters. Their quality can then become a major policy issue., La mobilité géographique, l'instabilité de la famille et la fragilisation du travail mettent les appartenances sociales à rude épreuve. Le retrait de l'adhésion aux valeurs collectives accentue la division de la ville en espaces réservés. L'emprise des services sur la vie quotidienne, du haut en bas de l'échelle sociale, met leur gestion au cœur des questions de gouvernance urbaine. Leur qualité peut alors devenir un enjeu politique majeur., Buen gobierno, orígenes sociales y gestión de los servicios urbanos La movilidad geográfica, la inestabilidad de la familia y la fragilización del trabajo exponen a ruda prueba a los origenes sociales. La no adhesión a los valores colectivos acentúa la división de la ciudad en espacios reservados. La influencia de los servicios sobre la vida diaria, de arriba abajo de la escala social, sitúa su gestión en el centro mismo de las cuestiones de «buen gobierno» urbano. Su calidad puede entonces convertirse en un factor politico de primer orden., Bourdin Alain. Gouvernance, appartenances sociales et gestion des services urbains. In: Les Annales de la recherche urbaine, N°80-81, 1998. Gouvernances. pp. 180-187.