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International audience

International audience; A nobleman and painter, Jean-Baptiste de Faudran became the most important artist in the city of Marseille around 1650, and he is one of the few provincial painters to have been recognized during his lifetime in the literature on art that was then emerging in France. Although the artist has already been the subject of several articles, notably by Marie-Claude Homet, the discovery of unpublished engravings as well as a set of archival documents shed new light on his life and work : the possible closeness to Federico Ubaldini during the painter’s stay in Rome, details of commissions already listed, but also the discovery of new commissions. However, it is perhaps the discovery of the sales quote of the painting of the Apotheosis of the City of Mar- seille that seems to be of greatest interest in this collection of documents. The sales quote allows us to specify the date and circumstances of the commission, but above all, it highlights an eminently liberal and modern conception on the part of the commissioners : their perception of the art of painting as being the exclusive expression of creative genius comes at a surprisingly early point in time – almost as if, in the specific case of this painter, the freedom of creation somehow had to be commensurate with his noble rank; Noble et peintre, Jean-Baptiste de Faudran s’impose autour de 1650 comme l’artiste le plus important de la cité phocéenne et l’un des rares peintres provinciaux à avoir bénéficié de son vivant d’une reconnaissance dans la littérature artistique alors naissante en France. Si l’artiste a déjà fait l’objet de plusieurs notices, notamment de la part de Marie-Claude Homet, la découverte de gravures inédites, mais aussi d’un ensemble de documents d’archives offrent un nouvel éclairage sur sa vie et son œuvre : possible proximité avec Federico Ubaldini, lors du séjour du peintre à Rome, précision sur les commandes d’œuvres déjà répertoriées, mais aussi découvertes de nouvelles commandes. Dans cet ensemble de documents, c’est toutefois peut-être la découverte du prix-fait du tableau de l’Apothéose de la Ville de Marseille qui nous semble revêtir le plus grand intérêt. S’il permet de préciser la date et les circonstances de la commande, le prix-fait met surtout en évidence une conception éminemment libérale et moderne de la part des commanditaires, percevant l’art de peindre comme expression exclusive du génie créatif, qui peut étonner par sa précocité. Un peu comme si, dans le cas spécifique de notre peintre, la liberté de création devait en quelque sorte répondre à la noblesse de son rang.

Pendant l’épidémie due au COVID-19 le système de santé a dû s’adapter rapidement avec une prise en charge principalement hospitalière lors de la première vague puis une implication plus importante des acteurs de soins primaires comme les médecins généralistes. A Marseille, la situation a été singulière par rapport au reste de la France car l’IHU a joué un rôle de centre de soins primaires. L’objectif de cette étude a donc été d’évaluer l’impact d’un tel dispositif sur l’organisation des soins primaires et son influence sur le rôle des médecins généralistes Marseillais dans la prise en charge des patients positifs au COVID-19. Pour cela, nous avons mené une étude mixte, cas-témoins, comparant les trajectoires pré-hospitalières de patients hospitalisés dans deux villes : Marseille, ville cas avec un IHU, et Nice, ville témoin sans IHU. La phase qualitative a mis en évidence le rôle du médecin généraliste, du point de vue des patients. Ceux-ci rapportaient qu’il était parfois l’élément déclencheur de leur hospitalisation et prescrivait des traitements. Cependant, certains sujets interrogés ont décrit un médecin généraliste impuissant et peu informé, difficilement accessible et parfois faussement rassurant. La phase quantitative a révélé des difficultés d’accès au médecin généraliste pour 30% des patients, à Marseille comme à Nice. Malgré ce point commun, le parcours pré-hospitalier diffère entre ces 2 villes avec un recours plus fréquent à l’IHU/CHU à Marseille par rapport à Nice et un recours aux services d’urgences moins fréquent à Marseille comparativement à Nice. Cette étude originale et singulière souligne l’utilité d’un tel dispositif, permettant de rationaliser les parcours des patients et d’optimiser la répartition des ressources avec un meilleur suivi et une meilleure communication entre les acteurs des soins.

This chapter analyzes the bureaucratic and police continuities between the tightening of measures against foreigners in 1938, the management aimed at neutralizing "enemy nationals" during the 1939-1940 war, and the implementation of state anti-Semitism between 1940 and 1942. In the end, the Laval-Bousquet policy of the summer of 1942 was as much the consequence of Nazi pressure as the result of a "conjunction of interests" between German and French policies. The "rush", on the French side, of administrative policies targeting "undesirable foreigners, many of whom were Jewish refugees", and "aiming to find ever more effective solutions to make them leave the country" largely explains why "the implementation of the 'Final Solution' by the Nazi regime was seen by the French authorities as an opportunity to get rid of foreign Jews". The focus on this objective explains the blindness of certain Vichy authorities as to the obviously criminal consequences of the deliveries of Jews in 1942 - the very anti-Semitic intendant of the Marseilles police, Maurice de Rodellec du Porzic, thus seems incapable of discerning what separates the emigration of "undesirable" foreigners to the Americas in 1940 from the deportation of Jewish refugees in the concentration system.; Ce chapitre analyse les continuités bureaucratiques et policières entre le durcissement des mesures contre les étrangers en 1938, la gestion destinée à neutraliser les « ressortissants ennemis » pendant la guerre de 1939-1940 puis la mise en œuvre de l’antisémitisme d’État entre 1940 et 1942. Au bout du compte, la politique Laval-Bousquet de l’été 1942 est autant la conséquence de la pression nazie que le résultat d’une « conjonction d’intérêts » entre les politiques allemande et française. L’« emballement », côté français, de politiques administratives ciblant depuis une dizaine d’années les « étrangers indésirables, pour beaucoup des réfugiés juifs », et « visant à trouver des solutions toujours plus efficaces pour leur faire quitter le territoire » explique largement la raison pour laquelle « la mise en place de la “solution finale” par le régime nazi a été vue par les autorités françaises comme une opportunité de se débarrasser des Juifs étrangers ». La focalisation sur cet objectif explique l’aveuglement de certaines autorités de Vichy quant aux conséquences manifestement criminelles des livraisons de Juifs en 1942 – le très antisémite intendant de police de Marseille, Maurice de Rodellec du Porzic, semble ainsi incapable de discerner ce qui sépare l’émigration des étrangers « indésirables » vers les Amériques en 1940 de la déportation de réfugiés juifs dans le système concentrationaire.

Introduction : en raison de la pandémie de COVID-19, la plupart des gouvernements ont adopté des mesures de confinement, ayant de fortes répercussions sur la santé mentale. De nombreuses études ont analysé les conséquences sur la santé mentale en population générale, mais à notre connaissance encore peu ont identifié les facteurs de risque en santé mentale et aucune étude ne portait sur une patientèle de médecine générale à Marseille. Par ailleurs, du fait d’un système de soins psychiatriques fortement perturbé, le médecin généraliste (MG) s’est retrouvé en première ligne face aux problématiques de santé mentale.Objectifs de l’étude : l’objectif principal de notre étude était de déterminer la prévalence des troubles anxio-dépressifs pendant la troisième vague de COVID-19 chez les patients consultant en médecine générale à Marseille. Les objectifs secondaires étaient d’identifier les facteurs de risque de troubles anxio-dépressifs, d’analyser le rôle du MG dans l’accompagnement des patients et de décrire le comportement des participants vis-à-vis des mesures sanitaires.Méthode : il s’agit d’une étude observationnelle transversale analytique. Le recrutement a eu lieu dans un cabinet de médecine générale à Marseille. Les participants ont répondu à une enquête standardisée en ligne, entre le 25 mars 2021 et le 2 mai 2021. L'anxiété et la dépression ont été évaluées à l'aide de l'échelle Hospital Anxiety and Depression (HADS).Résultats : 301 patients ont répondu à l'enquête (taux de réponse 21%). Les scores moyens de HADS-A (anxiété), HADS-D (dépression) et HADS-T (anxio-dépression) étaient respectivement de 8,77 (±4,16), 6,13 (±3,99) et 14,9 (±7,31). La prévalence de l’anxiété était de 33% (n=99) et de la dépression de 15% (n=45). Les femmes, les 18-24 ans, les catégories socio-professionnelles plus modestes et les chômeurs présentaient des niveaux d’anxio-dépression significativement plus élevés. Les patients satisfaits de leur prise en charge en santé mentale par leur MG présentaient des niveaux d’anxio-dépression plus bas et ceux ayant discuté du COVID avec leur MG déclaraient une meilleure adoption des gestes barrières. Conclusion : la prévalence des troubles anxio-dépressifs a fortement augmenté par rapport aux données pré-pandémiques. Les femmes, les 18-24 ans et les personnes au statut économique précaire semblent particulièrement à risque et nécessitent une attention particulière. Le MG a lui put jouer un rôle protecteur en favorisant une meilleure santé mentale et une plus forte adhésion aux gestes barrières. Des actions de santé spécifiques pourraient viser à soutenir ces populations fragiles en s’attaquant aux déterminants de la santé mentale et plus largement aux inégalités sociales de santé.

International audience

Ce document rend compte de travaux menés lors d’une campagne de terrain sur la plage du Prophète à Marseille, au cours d’une journée de juillet 2020, soit après le confinement lié à la crise sanitaire de la Covid-19 au printemps de cette même année. Il expose les modalités de collecte et de traitement des données relatives à la fréquentation du site. L’information produite s’inscrit dans une initiative commencée en 2013, avec l’appui de la Direction de la Mer de la ville de Marseille, dont l’objectif est de renseigner les pratiques balnéaires sur les plages urbaines de la ville. Accompagnés de données d’enquête sur les pratiques et les profils des usagers, ces chiffres de fréquentation constituent un corpus inédit et précieux pour comprendre le fonctionnement des plages et concevoir des politiques de gestion adaptées.

International audience; For the past 25 years, a sun belt effect, rising real estate prices and land speculation have accentuated the urban sprawl of Marseille towards the coast and the natural areas of the creeks and hills surrounding the city. Marseille has become increasingly unequal and fragmented. While huge, affluent residential outskirts are being partitioned into closed streets and gated condominiums, the old city center is deteriorating and becoming poorer. Since 2018, after the collapse of 2 buildings, between 8000 and 10000 people have been preventively evacuated from their homes. This crisis has triggered strong citizen mobilizations as well as a 15-year renovation process involving the Commune and its Metropolis, under the supervision of the State. It could accentuate classic gentrification trends in the center: the issue of housing and social diversity is therefore at the heart of political and social negotiations. The chapter is based on original surveys that make it possible to quantify and map these developments.; Au cours des 25 dernières années, l'effet " sun belt ", la hausse des prix de l'immobilier et la spéculation foncière ont accentué l'étalement urbain de Marseille vers le littoral et les espaces naturels des calanques et collines qui entourent la ville. Marseille est majoritairement peuplée de ménages à faibles revenus, voire pauvres, qui sont fortement concentrés dans le centre et le nord. Elle est devenue de plus en plus inégalitaire et fragmentée. Alors que d'immenses périphéries résidentielles cossues se cloisonnent en rues fermées et en copropriétés, le centre ancien se dégrade et se paupérise. Depuis 2018, après l'effondrement de deux immeubles, entre 8 000 et 10 000 personnes ont été évacuées préventivement de leur logement. Cette crise a déclenché de fortes mobilisations citoyennes ainsi qu'un processus de rénovation de 15 ans impliquant la Commune et sa Métropole, sous la supervision de l'État. Elle pourrait accentuer les tendances à la gentrification du centre : la question du logement et de la mixité sociale est donc au cœur des négociations politiques et sociales. Ce chapitre s'appuie sur des enquêtes et cartes originales qui permettent de quantifier ces évolutions.

The tremendous majority of SARS-CoV-2 genomic data so far neglected intra-host genetic diversity. Here, we studied SARS-CoV-2 quasispecies based on data generated by next-generation sequencing (NGS) of complete genomes. SARS-CoV-2 raw NGS data had been generated for nasopharyngeal samples collected between March 2020 and February 2021 by the Illumina technology on a MiSeq instrument, without prior PCR amplification. To analyze viral quasispecies, we designed and implemented an in-house Excel file (“QuasiS”) that can characterize intra-sample nucleotide diversity along the genomes using data of the mapping of NGS reads. We compared intra-sample genetic diversity and global genetic diversity available from Nextstrain. Hierarchical clustering of all samples based on the intra-sample genetic diversity was performed and visualized with the Morpheus web application. NGS mapping data from 110 SARS-CoV-2-positive respiratory samples characterized by a mean depth of 169 NGS reads/nucleotide position and for which consensus genomes that had been obtained were classified into 15 viral lineages were analyzed. Mean intra-sample nucleotide diversity was 0.21 ± 0.65%, and 5357 positions (17.9%) exhibited significant (>4%) diversity, in ≥2 genomes for 1730 (5.8%) of them. ORF10, spike, and N genes had the highest number of positions exhibiting diversity (0.56%, 0.34%, and 0.24%, respectively). Nine hot spots of intra-sample diversity were identified in the SARS-CoV-2 NSP6, NSP12, ORF8, and N genes. Hierarchical clustering delineated a set of six genomes of different lineages characterized by 920 positions exhibiting intra-sample diversity. In addition, 118 nucleotide positions (0.4%) exhibited diversity at both intra- and inter-patient levels. Overall, the present study illustrates that the SARS-CoV-2 consensus genome sequences are only an incomplete and imperfect representation of the entire viral population infecting a patient, and that quasispecies analysis may allow deciphering more accurately the viral evolutionary pathways.

Introduction : la pandémie de COVID-19, profonde crise de connaissance, a été à l’origine en France d’une controverse inédite autour de l’utilisation d’hydroxychloroquine initialement promue par l’IHU Méditerranée Infection à Marseille. Les débats qui s’en sont suivi ont profondément divisés la communauté médicale ainsi que l’opinion publique et ont mis en lumière des interrogations sur l’épistémologie médicale et la méthodologie scientifique fondatrice de la médecine basée sur les preuves. Dans ce contexte de crise et de controverse déstabilisant la communauté médicale, nous avons voulu questionner le lien entre les pratiques médicales et les opinions personnelles des médecins. Notre objectif fut d’étudier les pratiques, les difficultés et les expériences de médecins généralistes à Marseille pendant le premier confinement et l’influence qu’a pu exercer localement la controverse autour de l’utilisation d’hydroxychloroquine.Matériel et méthodes : nous avons conduit une étude descriptive transversale à l’aide d’un questionnaire soumis auprès de médecins généralistes installés à Marseille entre le 20 avril 2020 et le 18 mai 2020.Résultats : nous avons pu mettre en évidence une adhésion majeure aux protocoles de l’IHU chez les médecins interrogés avec 91.5% d’opinions positives sur le dépistage de masse et 74.6% d’opinions positives sur l’utilisation d’hydroxychloroquine. Une majorité de 60.6% des médecins a déclaré avoir adressé des patients potentiellement atteints de COVID-19 à l’IHU dont 63.9% pour qu’ils bénéficient d’un diagnostic par PCR et 70.4% pour qu’ils bénéficient d’un traitement par hydroxychloroquine. Nous avons aussi pu mettre en évidence une relation significative entre un âge supérieur à 50 ans et une adhésion aux positions de l’IHU.Discussion : l’influence de l’IHU sur les généralistes marseillais au début de la crise semble être particulièrement bien mise en évidence dans cette étude. Cependant, elle suggère également par ses résultats l’existence d’un « fossé générationnel et méthodologique » en lien avec l’introduction tardive des concepts scientifiques de médecine factuelle dans la formation médicale et souligne aussi l’importance de facteurs socio-culturels loco-régionaux, tout particulièrement dans une ville à l’identité culturelle forte comme Marseille.

Introduction : l’état de santé des personnes détenus est un sujet peu étudié de nos jours. Une meilleure connaissance des caractéristiques sociales, somatiques, psychiatriques ou addictives de cette population à risque permettrait une meilleure prise en charge. Objectif : l’objectif principal de ce travail est de caractériser l’état sanitaire et sociodémographique des femmes et des hommes arrivant en détention au centre pénitentiaire des Baumettes à Marseille. Matériel et Méthode : cette étude épidémiologique descriptive a permis de recueillir des données sur 334 personnes arrivant en détention entre le 12 février 2022 et le 12 mai de 2022 grâce à un questionnaire uniformisé. Résultats : parmi les détenus de notre étude, 68% étaient de nationalité française avec une moyenne d’âge de 29.9 ans. Moins de 10% ont obtenu le baccalauréat et plus de 50% étaient sans emploi. Sur le plan sanitaire, les détenus présentent peu de pathologie aiguë grave à leur arrivée mais il existe une surreprésentation des troubles psychiatriques (>50%), des troubles addictifs (>80%) et des traumatismes (>30%). Sur le plan de la prévention, il existe un faible recours aux dépistages gynécologiques (

Introduction : depuis 2019, une filière de consultation post-urgence (CPU) a été mise en place au sein des urgences de l’Hôpital Nord permettant une réorientation des patients suspects de thrombose veineuse profonde (TVP) vers une consultation dédiée pour réaliser une échographie Doppler afin d’établir une confirmation diagnostic rapide et sécurisée tout en diminuant la durée moyenne de séjour dans le contexte actuel de tension des services d’urgences. Objectif : évaluer l’efficacité de la filière CPU TVP des urgences de l’Hôpital Nord via l’application des recommandations HAS avec le dosage des D-dimères adaptés selon le score de Wells, l’anti-coagulation à la sortie des urgences et la confirmation diagnostic en CPU. Les objectifs secondaires étant de déterminer si la filière actuelle permet une prise en charge sécurisée des patients, et d’en déterminer les axes d’améliorations. Méthodes : il s’agit d’une étude rétrospective, épidémiologique, observationnelle, mono-centrique à propos de 194 patients admis dans la filière CPU TVP entre le 10 Mai 2019 et le 8 Décembre 2021. Résultats : dans notre étude, le taux de sous-prescription des D-dimères était de 26,4% pour le sous-groupe probabilité faible ou intermédiaire selon le score de Wells et le taux de sur-prescription était de 65,2% pour le sous-groupe probabilité élevée. En attendant la confirmation échographique, 80% des patients de notre étude ont eu une anti-coagulation efficace à la sortie des urgences majoritairement par Fondaparinux (55%). 157 patients se sont rendus à leur rendez-vous d’échographie Doppler, prévu dans les 48h en moyenne, soit une observance à la consultation post-urgence de 80,9%. Au total, 89 patients soit 46% des patients inclus ont eu une prise en charge optimale selon les recommandations HAS. Aucun n’a présenté d’événements hémorragiques majeurs et seul un patient a présenté un effet indésirable bénin. 1,5 % des patients ont présentés des complications à type d’embolie pulmonaire, syndrome post-TVP et récidive de TVP. Pour améliorer nos pratiques, il est objectivé la nécessité d’harmoniser les prescriptions biologiques des D-dimères selon le score de Wells et la prescription d’anticoagulants. Conclusion : l’organisation actuelle de la filière de CPU TVP à l’Hôpital Nord permet une prise en charge efficace avec un taux d'anti-coagulation curative important, un taux de re-convocation élevé et dans un délai précoce pour la réalisation d’une échographie Doppler, avec aucun incident hémorragique majeur et peu de complications secondaires aux TVP. Il semble intéressant d’étudier l’intégration de l’échographie 4 points, sous utilisée dans notre étude, dans les algorithmes de prise en charge des TVP.

This paper builds on a research we carried out in Marseille at the time of the first lockdown among a group of sex workers and aims to understand how they reacted to the reduction or of work imposed by the lockdown. Among the most vulnerable populations, sex workers were particularly affected by the pandemic; however, the lockdown did not engender the same distress for all the people we interviewed. It acted more as a revealing factor: it revealed and deepened the inequalities specific to the sex workers’ population, which are linked to nationality, migratory status, type of activity and social origin, without being the cause of them. Sex workers’ coping strategies drew on complementary "resource pools": they mixed recourse to informal solidarity, that of peer networks, with recourse to formal solidarity, that of associations. The lack of a joint militant response, which we observed, does not imply the absence of a collective dimension in the response to the crisis. On the contrary, at the time of the first lockdown, the collective dimension was central, but it was mobilized in the form of community networks, always in an informal way and invisible to outsiders., Cette enquête a été réalisée au temps du premier confinement auprès d’un groupe de travailleuses et travailleurs du sexe (TDS) de Marseille et vise à comprendre comment iels se sont réorganisé.e.s face à la diminution ou à l’arrêt du travail imposés par le confinement. Parmi les populations les plus vulnérable, les TDS ont été particulièrement affecté.e.s par la pandémie, cependant le confinement n’a pas entrainé la même situation de détresse pour toutes les personnes que nous avons interviewé.e.s. Le confinement a fonctionné plutôt comme un révélateur : il a dévoilé et creusé les inégalités propres à la population des TDS, qui sont liées à la nationalité, au statut de migrant.e, au type d’activité exercée et à l’origine sociale, sans pour autant en être la cause. Les stratégies de réponse des TDS, face à cette crise, sont des stratégies de maximisation qui puisent dans des « bassins de ressources » complémentaires : elles mélangent le recours à la solidarité informelle, celle des réseaux d’entraide entre pairs, au recours à la solidarité formelle, celle des associations. Le manque d’engagement militant collectif, que nous avons observé auprès de la population d’enquête, n’implique pas l’absence d’une dimension collective dans la réponse à la crise. A l’époque du premier confinement, au contraire, la dimension collective a été centrale, mais elle a été mobilisée sous la forme de réseaux communautaires, toujours de manière informelle et invisible à un regard extérieur.

International audience; L’arrivée de l’épidémie de covid-19 en France a fait figure de « coup de théâtre » alors que la population générale pensait qu’une menace de ce type n’était plus possible aujourd’hui et que le dispositif biomédical résisterait à cet évènement. Face à la propagation de la covid-19 sur le territoire et les conséquences tant politiques, sociales que sanitaires induites, les chercheur.es en sciences sociales ont pris la parole pour tenter de comprendre ce que signifiait vivre un confinement aujourd’hui en Europe. Si l’histoire de l’épidémie est en train de se faire, les historien.nes spécialistes de la question ont en particulier tenté des analogies et comparaisons, sans tomber dans l’écueil de l’anachronisme, pour relire cette pandémie au prisme des épidémies antérieures. Pour cette proposition, la peste de Marseille de 1720 retiendra notre attention, plus spécifiquement la question de la réaction des acteurs politiques et des habitants face aux « indésirables » ou aux « vulnérables » au XVIIIe siècle, en les confrontant à celles adoptées lors de l’épidémie de covid actuelle. Fruit de dix années de recherches archivistiques sur la peste et de terrains ethnographiques effectués en 2020 dans le cadre du programme CoMeSCov (observations, entretiens, photographie et revue de presse), nous poserons la question des comportements à 300 ans d’écart face aux populations fragiles (sans-abris, « pauvres », personnes précaires) à la fois de la municipalité marseillaise, des habitants, mais également d’association spécialisée telle qu’Emmaüs. Si les sans-abris retiendront en priorité notre attention, les termes « vulnérables » et « indésirables » seront questionnés puisque ces catégories sont mouvantes en temps de crise et ont tendance à s’étendre à d’autres groupes sociaux. Alors que le contexte local est éloigné (Marseille est une ville florissante en 1720 mais une ville avec de forts problèmes sociaux en 2020, et notamment une crise du logement accrue depuis 2018 et les effondrements du 5 novembre), nous notons à la fois des logiques similaires face à l’épidémie (appels aux dons, peur de la pénurie alimentaire) mais également des différences liées à deux époques bien distinctes (enfermer, mettre en danger et exclure en 1720 ; sauver, soigner et « faire survivre » en 2020). Ce croisement disciplinaire et cet essai comparatiste permettra de poser plus largement la question du rôle de l’État et des politiques publiques ainsi que des associations à l’égard des personnes vulnérables. Celles-ci ont la particularité de ne pouvoir se confiner aisément lors d’épidémies touchant l’ensemble d’une population. Si les inégalités de traitement et le risque de contracter la maladie sont accrus, les initiatives citoyennes telles que le bénévolat ou l’auto-organisation par quartiers posent le problème de l’État par le bas et des luttes pour la survie des plus démunis face à l’urgence à la fois sociale et sanitaire.

Introduction : la couverture vaccinale contre le COVID-19 dans les arrondissements du nord de Marseille est nettement inférieure à celle de la population générale. L’objectif principal, double, de cette étude était de déterminer les freins et motivations à la vaccination contre le COVID-19 dans les arrondissements du nord de Marseille. Les objectifs secondaires étaient multiples: déterminer le taux de vaccination dans la population observée, étudier le lien entre vaccination et : - le niveau d’étude – la couverture santé - les pathologies à risque de formes graves de covid-19 - l’âge/sexe - le mode d’information habituelle.Matériel et méthode : cette étude a inclus les personnes majeures habitant dans les arrondissements du nord de Marseille (13,14,15 et 16 ème arrondissement) et volontaires pour répondre à un questionnaire de 14 questions. Le recueil de données s’est fait sur deux lieux différents (pharmacie et centre commercial au Nord de Marseille). Les analyses statistiques ont reposé sur le test de X2. Résultats: 405 personnes ont été inclus. Les motivations principales à se faire vacciner, dans cette étude sont : la protection d’une forme grave d’infection (25%), le voyage (23%) et la protection de l’entourage (19%). Les freins principaux sont : l’inefficacité supposée du vaccin (23%), la peur des effets secondaires (19%), les informations reçues contradictoires et l’élaboration trop rapide du vaccin (17%). Les personnes âgées se vaccinent plus. Les personnes s’informant via les réseaux sociaux se vaccinent moins. Les personnes bénéficiaires de la mutuelle se vaccinent plus que les personnes bénéficiaires de la CSS ou AME. Conclusion : le rôle du médecin traitant est central chez les personnes hésitantes notamment avec l’aide d’outils intéressants comme l’entretien motivationnel pour aider les professionnels de santé à faire évoluer les comportements. Pour des territoires isolés et touchés par la précarité, nécessité de s’appuyer sur la politique « d’aller vers » les populations au sein des lieux de vie et de « ramener vers » les structures médico-sociales où les patients se sentent en confiance. Enfin une information claire, cohérence et vérifiée est indispensable dans une société ou l’accès aux informations est facile mais parfois trompeuse.

International audience

International audience; This article contributes to the analysis of urban redevelopment projects aiming at the redeployment of alternative modes of transport to the car. More specifically, its aim is to analyse how ambivalences embedded in local mobility policies tend to affect urban redevelopment projects. Based on theoretical frameworks derived from work on urban design, it studies the genesis of a project for the redevelopment of public a space by combining the organisational analysis of its collective production system (the actors and procedures involved) and the substantial analysis of its actual content (the issues and the redevelopment priorities in contention). It takes as a case study the Vieux-Port of Marseille whose redevelopment as a public space is at the interface between transport and urban design. The redevelopment of the Vieux-Port, which began in 2009 with the launch of an international design competition aimed at its partial pedestrianisation, is part of an overall strategy to reorganise transport and traffic in the centre of Marseille. This award-winning urban development thus constitutes an example conducive to the empirical observation of the encounter, in the same space and on the same design stage, of a diversity of urban design approaches. The case study is based on two complementary methodologies: a literature review enabling the project to be placed within a broad spatial and temporal trajectory, and the realisation of semi-directive interviews with the stakeholders involved in the management and design of the project. The results obtained contribute, on the one hand, to research dealing with new cooperation frameworks for the production of urban projects, and on the other hand, to the spatial manifestations of urban mobility policies; Cet article participe de l’analyse des projets d’aménagement urbain visant un redéploiement des modes alternatifs à l’automobile. Plus particulièrement, il cherche à éclairer la manière dont les ambivalences contenues dans les politiques locales de mobilité tendent à se répercuter sur les projets d’aménagements urbains. En appui sur des cadres théoriques issus des travaux sur la conception en urbanisme, celui-ci étudie la genèse d’un projet de réaménagement d’espace public en croisant l’analyse organisationnelle de son dispositif de production collective (les acteurs et les procédures engagés) et l’analyse substantielle de son contenu concret (les enjeux et les partis pris d’aménagement en balance). Il prend pour cas d’étude un projet de réaménagement d’espaces publics à l’interface entre transports et aménagement urbains : le Vieux Port de Marseille. Amorcé en 2009 par le lancement d’un concours international de maîtrise d’œuvre visant sa semi-piétonnisation, le réaménagement du Vieux-Port participe d’une stratégie globale de réorganisation des déplacements et des circulations à l’échelle du centre de Marseille. Cet aménagement urbain primé constitue ainsi un exemple propice à l’observation empirique de la rencontre, sur un même espace et une même scène de conception, d’une diversité d’approches de la conception urbaine. L’étude de cas proposée se fonde sur deux méthodologies complémentaires : l’analyse d’un ensemble de corpus permettant de replacer le projet dans une trajectoire spatiale et temporelle large, et la passation d’entretiens semi-directifs auprès des parties prenantes du pilotage et de la conception du projet. Les résultats obtenus éclairent, d’une part, les travaux s’intéressant aux nouveaux cadres de coopération dans la production des projets d’urbanisme et, d’autre part, ceux portant sur les déclinaisons spatiales des politiques de mobilité urbaine.

Centre de Logistique.

International audience; This study concerns the sarcophagus of Julia Quintina, preserved at the Saint-Victor abbey in Marseille. It is a work of a regional workshop, carved in a marble from the Pyrenees. Its decoration, the meeting of Bacchus and Ariadne, uses elements of the trophy, symbol of Virtus, which does not refer here to a precise event, but has a more general moral value making possible the heroization of the deceased by the presence of Bacchus.; Cette étude concerne le sarcophage de Julia Quintina, conservé à l’abbaye Saint-Victor à Marseille. Œuvre d’un atelier régional, sculptée dans un marbre des Pyrénées. Son décor, la rencontre de Bacchus et Ariane, utilise des éléments du trophée, symbole de Virtus, qui ne renvoie pas ici à un évènement précis, mais a une valeur morale plus générale rendant possible l’héroïsation de la défunte par la présence de Bacchus et de son cortège.

International audience

International audience; Classée en 1840 sur la première liste des Monuments historiques, la cathédrale médiévale de la Vieille Major est partiellement détruite au profit d’un édifice plus majestueux voulu par Napoléon III. Les études archéologiques et documentaires menées depuis les années 1990 révèlent l’évolution de cet édifice depuis les premiers temps chrétiens au sein de l’urbanisme antique puis médiéval.

International audience; 420, 1420, 1720, 1893, 2020 : cinq dates pour découvrir l’histoire de la cathédrale de Marseille, La Major. Pour la première fois, les auteurs de ce livre, historiens, archéologues, architectes et dessinateur, ont croisé leurs connaissances et offrent une synthèse des métamorphoses de la cathédrale. Coédité avec la Ville de Marseille, les archives de la ville illustrent largement le discours. À Marseille, la «Major», la bien nommée, en impose. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, la cité phocéenne se restructure. Elle fait édifier une imposante cathédrale à proximité de son nouveau port de commerce de La Joliette. Tous ceux qui passaient alors par cette effervescente «Porte du sud», dans un sens ou dans un autre, ne pouvaient pas ne pas la voir. Les croisiéristes ont remplacé les voyageurs embarqués alors pour d’exotiques destinations, mais ils la contemplent toujours. Restaurée, cette cathédrale de style romano-byzantin contraste désormais avec le Mucem qui lui fait face. Le nouvel opus de la collection Ligne de Mire des éditions Marion Charlet Marseille et sa Major, métamorphoses d’une cathédrale présente la façon dont l’édifice s’est imposé, en même temps que se développait le christianisme, jusqu’à devenir la grande cathédrale que l’on connaît aujourd’hui. À partir des très belles aquarelles de Jean-Claude Golvin, le grand spécialiste de la restitution graphique des édifices disparus, on découvre étape après étape, comment ces Majors (à l’ombre de la cathédrale se dresse toujours celle que l’on appelle la vieille Major et qui avait été sauvée in extremis de la destruction) se sont inscrites dans leur quartier. Au fil des 240 pages d’un livre placé sous la direction de Jean Guyon et coédité avec la Ville de Marseille qui a ouvert les fonds de ses très riches collections, on est projeté dans le temps marqué par la construction de ces bâtiments mais aussi par la foule des détails du quotidien qui les entouraient alors.

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International audience; Industries sometimes leaves invisible yet dangerous chemical memories of their activities. Because these compounds are invisible, people rely on heuristics informed in part by people-place relations to make a risk judgement. The Marseille region of France provides an interesting case to analyse how local risks are judged in relation to people-place variables. The perceived risks of a depollution project where “red mud” (an industrial residue) is used to neutralize lead-contaminated soil are analysed in relation to (1) place attachment; and (2) trust in several types of organisation. Results show that participants with stronger local attachment perceive their local environment as less polluted and consider the project as a greater threat. Furthermore, risks vs. benefits associated with the project are significantly explained by age (associated with perceived risk) and trust in societal organisations (associated with perceived benefits). Discussion considers how the diversity of local publics could lead to widely different reactions to the depollution project across the city’s social tissue.

Jean-Christophe Lagier,1,2 Matthieu Million,1,2 Sébastien Cortaredona,1,3 Léa Delorme,1 Philippe Colson,1,2 Pierre-Edouard Fournier,1,3 Philippe Brouqui,1,2 Didier Raoult,1,2 Philippe Parola1,3 On behalf of the IHU Task Force1IHU-Méditerranée Infection, Marseille, France; 2MEPHI, Aix Marseille Université, Institut de Recherche pour le Développement, Assistance Publique Hôpitaux de Marseille, Marseille, France; 3VITROME, Aix Marseille Université, Institut de Recherche pour le Développement, Assistance Publique Hôpitaux de Marseille, Service de Santé des Armées, Marseille, FranceCorrespondence: Philippe Parola, Institut Hospitalo-Universitaire Méditerranée Infection, 19-21 Boulevard Jean Moulin, Marseille, 13005, France, Tel + 33 0 4 13 73 24 01, Fax + 33 0 4 13 73 24 02, Email philippe.parola@univ-amu.fr Jean-Christophe Lagier, Email jeanchristophe.lagier@ap-hm.frObjectives: We evaluated the 6-week mortality of SARS-CoV-2 hospitalized patients treated using a standardized protocol in 2020 in Marseille, France.Methods: A retrospective monocentric cohort study was conducted in the standard hospital wards at the Institut Hospitalo-Universitaire Méditerranée Infection, between March and December 2020 in adults with SARS-CoV-2 PCR-proven infection.Results: Of the 2111 hospitalized patients (median age, 67 [IQR 55– 79] years; 1154 [54.7%] men), 271 were transferred to the intensive care unit (12.8%) and 239 died (11.3%; the mean age of patients who died was 81.2 (± 9.9)). Treatment with hydroxychloroquine plus azithromycin (HCQ-AZ), used in 1270 patients, was an independent protective factor against death (0.68 [0.52 – 0.88]). This effect was consistent for all subgroups of age, comorbidities, severity of the disease and comedications with zinc or corticosteroids. Zinc was independently protective against death (0.39 [0.23 – 0.67]), in a subgroup analysis of patients treated with HCQ-AZ without dexamethasone. The use of high-flow oxygen therapy in elderly patients who were not eligible for intensive care unit transfer saved 19 patients (33.9%).Conclusions: In our 2020 cohort, treating COVID-19 with HCQ-AZ was associated with lower mortality. These results need to be analyzed in the context of academic discussions about observational studies versus randomized clinical trials. More data will deserve to be analyzed in the SARS-Cov 2 variants, vaccination and post-vaccination era.Keywords: SARS-CoV-2, COVID-19, hydroxychloroquine, azithromycin

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En septembre 2008, après plusieurs mois de candidature et de compétition face aux villes de Bordeaux, Toulouse et Lyon, la ville de Marseille - associée à plus de 90 autres communes des Bouches-du-Rhône -, obtient le titre de capitale européenne de la culture pour l’année 2013. Cette victoire affecte profondément l’organisation territoriale de la cité phocéenne – principale ville porteuse du projet –, et permet de dessiner les contours de l’aire métropolitaine Aix-Marseille Provence (AMP) dont la construction est jusqu’alors, aussi lente que difficile. L’organisation d’un événement culturel d’une telle ampleur rompt avec l’inertie et l’image péjorative véhiculée depuis plusieurs années par la cité phocéenne. En outre, ce projet s’inscrit dans la continuité des nouvelles stratégies territoriales défendues et valorisées par nombre d’acteurs locaux à commencer par les élus ou la sphère économique (Chambre de Commerce et d’Industrie Marseille-Provence (CCI MP), chefs d’entreprises…) (CHAUDOIR, 2007 ; FLYVBJERG, 2005 ; BARTHEL, 2008 ; LEHRER, LAIDLEY, 2009). Ces derniers considèrent le divertissement sous toutes ses formes (culture, créativité, loisirs, sport…), comme l’un des principaux outils de l’attractivité et du développement local au sein de ce que plusieurs chercheurs nomment désormais : la ville créative (LANDRY, BIANCHINI, 1995 ; FLORIDA, 2002 ; VIVANT, 2009).Mais au-delà des considérations théoriques, l’obtention du précieux titre européen s’accompagne de réalisations concrètes qui vont profondément affecter la morphologie urbaine des territoires labellisés. À Marseille, les quartiers du Vieux-Port (1er arrondissement) ou de la Joliette (2ème arrondissement) connaissent une véritable métamorphose qui s’appuie sur la construction de plusieurs équipements culturels de renom (MuCEM, Villa Méditerranée…) et sur l’émergence de nouvelles fonctions au sein de périmètres originellement pauvres et délaissés. Par ailleurs, la création ex-nihilo du territoire Marseille-Provence, dont les contours se calquent sur ceux du département des Bouches-du-Rhône, préfigure une première tentative d’union métropolitaine par le biais des activités culturelles et créatives.Face à de tels constats, notre communication propose d’analyser plus précisément les impacts positifs mais aussi les limites socio-spatiales qui découlent de l’organisation du grand événement culturel MP 2013 aux échelles métropolitaine et marseillaise. Pour ce faire, notre étude s’appuie sur la complémentarité de méthodes quantitatives (exploitation des données de la Nomenclature d’Activité Française (NAF) en mobilisant plusieurs bases statistiques) et qualitatives (revue de presse quotidienne régionale à partir d’un corpus de plus de 3000 articles ainsi qu’une vingtaine d’entretiens semi-directifs) qui ont nourri un travail de thèse amorcé en 2014 et présenté en octobre 2019. Les résultats mis en lumière dans notre proposition de communication s’articulent autour de trois problématiques principales à savoir : -Comment se matérialise concrètement la mise en œuvre du grand événement territorial MP 2013 aux échelles métropolitaine et marseillaise ? -Quelles sont les attentes et les éventuelles résistances des différents acteurs concernés par l’organisation d’un grand événement comme MP 2013 ? -Sous couvert de développement culturel et local, la stratégie politique événementielle visible à travers MP 2013 ne masque-t-elle pas d’importantes limites, à l’origine de nouvelles inégalités ou fractures socio-urbaines ?

Contexte : les patients Sourds locuteurs de la langue des signes française font partie d’une minorité culturelle et linguistique, dont les spécificités sont peu connues des soignants entendants ; ces derniers ont longtemps défini les Sourds par leur seule déficience auditive. Par le passé, les Sourds ont été contraints de s’adapter au monde des entendants et à l’oralisation. Mais cette négation de leur langue les a ostracisés, causant un retard de prise en charge regrettable sur le plan médical, comme cela s’est vu dans les années 1990 lors de l’épidémie de SIDA. Depuis 20 ans en France, différentes lois visent à garantir les droits des personnes en situation de handicap et se concrétisent par la création d’unités de soins en LSF (UASS) qui améliorent la qualité des soins, mais celles-ci sont peu nombreuses et beaucoup de Sourds ne peuvent s’y rendre en soins de premier recours. Objectif : évaluer la pertinence des moyens de communication des internes en médecine générale avec les patients Sourds en consultation, celle-ci pouvant inclure ou non la LSF. Méthode : cette recherche a été menée sous 2 axes : une étude quantitative descriptive et déclarative au moyen d’un questionnaire (envoyé aux internes de médecine générale de Marseille en fin de cursus par la faculté sur leur mail universitaire avec 2 relances), et une étude qualitative au moyen d’entretiens semi-dirigés sur la base du volontariat. Résultats : 50% des internes interrogés via le questionnaire ont été confrontés à une consultation avec un patient Sourd signant. 93% des internes en médecine générale ne connaissent pas les UASS et 88% d’entre eux ignorent l’existence du numéro d’urgence pour les Sourds (le 114). 71,4% ont répondu qu’ils étaient « plutôt » voire « absolument ! » intéressés par une formation pour mieux communiquer avec les patients Sourds pendant leur cursus médical. De l’autre côté, les internes ayant eu une sensibilisation à la LSF ont eu dans les ¾ des cas l’occasion de s’en servir pendant leur internat et souhaitent la poursuivre. Ils sont conscients du caractère isolé des Sourds et supposent (à raison) que leur état de santé est moins bon qu’en population générale. Une communication adaptée, si possible en colloque singulier, est primordiale pour renforcer la relation soignant-soigné. Le recours à un médecin généraliste signeur en libéral serait donc, pour les internes, la clé pour améliorer le parcours de soins des patients Sourds. Conclusion : Le soin des Sourds reste encore un sujet trop peu connu des futurs médecins généralistes marseillais. Une formation à la LSF à l’échelle universitaire pourrait être un outil appréciable dans le cursus des étudiants en médecine, a fortiori lorsqu’ils se prédestinent à la médecine générale.

Sur le littoral, la connaissance spatio-temporelle des fréquentations récréatives représente un préalable nécessaire à toute action de gestion appropriée de sites pouvant accueillir des effectifs d’usagers élevés. Cette connaissance est également requise pour caractériser le système d’interactions liant les sociétés humaines aux milieux littoraux et mieux appréhender les pratiques des lieux concernés. Depuis longtemps, de nombreuses initiatives reposant sur des protocoles méthodologiques relativement variés permettent d’évaluer les fréquentations sur le littoral. Toutefois, les chiffres produits sont rarement accessibles et les modalités concrètes de leur production ne sont pas toujours clairement exposées. Dans le cadre de l’Observatoire Hommes-Milieux Littoral méditerranéen (OHM-LM) du CNRS, plusieurs plages urbaines de la ville de Marseille sont l’objet de recherche visant à comprendre les rythmes et les niveaux de leur fréquentation, les pratiques des usagers et leurs représentations de l’environnement, en relation avec les données météorologiques, la qualité des eaux de baignade et les pratiques de gestion de la collectivité territoriale. Dans ce contexte, ce rapport rend compte de travaux concernant la plage de la Lave (Marseille) pour les journées du 11, 13 et 15 de juillet 2017. Il expose les modalités de collecte et de traitement des données relatives à la fréquentation du site. L’information produite s’inscrit dans une initiative commencée en 2013, à propos de laquelle d’autres rapports sont parus ou à paraître.

International audience; "Depuis 2015, des grèves de durées variables s’organisent de manière régulière à Marseille dans le secteur du nettoyage hôtelier. Occuper les parvis des hôtels plus ou moins luxueux du centre-ville est devenu, pour certaines de ces salariées ainsi que pour le syndicat qui les accompagne (la cnt - Solidarité ouvrière), une pratique récurrente. En s’appropriant ainsi l’espace public – au moins le temps de la grève –, ces femmes de l’ombre se manifestent au grand jour. À Lyon, les femmes de ménage représentées par ce même syndicat peinent à se mobiliser. Pour éclairer ces variations d’intensité des mobilisations, cet article s’appuie sur plusieurs terrains. L’espace, ou plus précisément l’ancrage local, se révèle être un précieux analyseur. Notre hypothèse est que le partage de lieux de sociabilité et de vie, le maintien d’un entre-soi populaire et la construction d’une mémoire des luttes à Marseille semblent constituer autant d’éléments favorisant l’engagement syndical."

International audience; Qui est en droit d’occuper, de définir et de raconter la centralité urbaine dans les métropoles ? Ce dossier explore les conflits que provoquent les transformations sociales et politiques au cœur d’une ville emblématique : Marseille.

International audience; ""Cet article analyse les pratiques de démobilisation de certains publics de la participation et leurs effets quant au rapport à l’espace dans les quartiers populaires. Il montre qu’au-delà des ressources détenues par les groupes résidant dans ces espaces, des acteurs et actrices intermédiaires jouent un rôle central dans la mobilisation ou non de certains publics. Ici, les hommes des groupes ethniques minorisés sont exclus des dispositifs participatifs, car les causes qu’ils portent ne sont pas mises à l’agenda par les animatrices de la participation. En conséquence, on assiste à leur repli communautaire sur l’espace de la mosquée et à la construction d’un rapport contraint au quartier. Leur mise à l’écart est renforcée par leur « remise de soi » à un représentant associatif qui ne défend pas réellement leurs intérêts. Leur rapport à l’espace public apparaît durablement contraint, car il est légitimé par les institutions locales."

Objectives To compare the demographics, clinical characteristics and severity of patients infected with nine different SARS-CoV-2 variants, during three phases of the COVID-19 epidemic in Marseille. Methods A single centre retrospective cohort study was conducted in 1760 patients infected with SARS-CoV-2 of Nextstrain clades 20A, 20B, and 20C (first phase, February–May 2020), Pangolin lineages B.1.177 (we named Marseille-2) and B.1.160 (Marseille-4) variants (second phase, June–December 2020), and B.1.1.7 (alpha), B.1.351 (beta), P.1 (gamma) and A.27 (Marseille-501) variants (third phase, January 2021-today). Outcomes were the occurrence of clinical failures, including hospitalisation, transfer to the intensive-care unit, and death. Results During each phase, no major differences were observed with regards to age and gender distribution, the prevalence of chronic diseases, and clinical symptoms between variants circulating in a given phase. The B.1.177 and B.1.160 variants were associated with more severe outcomes. Infections occurring during the second phase were associated with a higher rate of death as compared to infections during the first and third phases. Patients in the second phase were more likely to be hospitalised than those in the third phase. Patients infected during the third phase were more frequently obese than others. Conclusion: A large cohort study is recommended to evaluate the transmissibility and to better characterise the clinical severity of emerging variants.

Sur le littoral, la connaissance spatio-temporelle des fréquentations récréatives représente un préalable nécessaire à toute action de gestion appropriée de sites pouvant accueillir des effectifs d’usagers élevés. Cette connaissance est également requise pour caractériser le système d’interactions liant les sociétés humaines aux milieux littoraux et mieux appréhender les pratiques des lieux concernés. Depuis longtemps, de nombreuses initiatives reposant sur des protocoles méthodologiques relativement variés permettent d’évaluer les fréquentations sur le littoral. Toutefois, les chiffres produits sont rarement accessibles et les modalités concrètes de leur production ne sont pas toujours clairement exposées. Dans le cadre de l’Observatoire Hommes-Milieux Littoral méditerranéen (OHM-LM) du CNRS, plusieurs plages urbaines de la ville de Marseille sont l’objet de recherche visant à comprendre les rythmes et les niveaux de leur fréquentation, les pratiques des usagers et leurs représentations de l’environnement, en relation avec les données météorologiques, la qualité des eaux de baignade et les pratiques de gestion de la collectivité territoriale. Dans ce contexte, ce rapport rend compte de travaux concernant la plage de la Pointe Rouge (Marseille) pour les journées du 11, 13 et 15 de juillet 2017. Il expose les modalités de collecte et de traitement des données relatives à la fréquentation du site. L’information produite s’inscrit dans une initiative commencée en 2013, à propos de laquelle d’autres rapports sont à paraître.

Introduction : la difficulté des conditions de travail des internes en médecine est régulièrement mise en lumière et dénoncée au travers de différents médias. Entre 2019 et 2021, des mouvements de grève successifs ont été menés par les internes. Parmi les revendications, certaines concernent le travail mené en garde ; ce dernier est cité, dans les médias, les études et les sondages, comme un des facteurs importants influant sur la santé mentale des internes.Objectif : l’objectif de cette étude est de dresser un état des lieux du ressenti global des internes de médecine générale de la faculté d’Aix-Marseille à propos des gardes qu’ils effectuent aux urgences durant leur cursus, comprendre les besoins éprouvés par les internes pour le bon déroulement de leurs gardes, les déterminants qui pèsent sur le ressenti de la qualité de leur garde, et les répercussions qu’ont les gardes aux urgences sur leur vie au quotidien.Méthode : j’ai mené une étude qualitative par théorisation ancrée, au travers de douze entretiens individuels semi-dirigés réalisés auprès d’internes de médecine générale de la faculté d’Aix-Marseille recrutés par effet « boule de neige ».Résultats : les gardes aux urgences sont vécues par les internes comme une source d’anxiété importante, dont le principal moteur est la peur de mal faire, avec une transition difficile entre l’externat et l’internat. Si le cadre de la garde joue pour beaucoup dans son ressenti, la qualité de la séniorisation est rapportée comme étant de loin le facteur principal du déroulement de la garde ; les internes font de la sollicitation de leur sénior la solution privilégiée pour se sortir des situations de difficulté.Le travail en garde a des répercussions sur la vie des internes au-delà de la durée de la garde elle-même. L’anxiété anticipatoire, la fatigue et l’empiétement du travail sur un temps normalement dévolu au repos en sont les principaux écueils ; les principaux bénéfices relevés sont la progression dans les connaissances et compétences médicales, le complément de revenu que représente l’indemnité de garde ainsi que le sentiment d’accomplissement professionnel.Conclusion : les gardes sont pourvoyeuses d’une anxiété importante chez les internes, qui soulignent toutefois leur intérêt majeur. L’intégralité des sujets interrogés s’est prononcée en faveur de l’obligation de réaliser des gardes aux urgences pour les internes de médecine générale. De nombreuses pistes d’amélioration mériteraient d’être explorées, tant du côté de l’organisation de l’hôpital et de la formation des médecins séniors que du côté de la formation des externes, de la prise de confiance, de l’autonomisation et de la responsabilisation des internes.

To compare the clinical and epidemiological aspects associated with different predominant lineages circulating in Marseille from March 2020 to January 2021.In this single-centre retrospective cohort study, characteristics of patients infected with four different severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 (SARS-CoV-2) variants were documented from medical files. The outcome was the occurrence of clinical failure, defined as hospitalization (for outpatients), transfer to the intensive care unit (inpatients) and death (all).A total of 254 patients were infected with clade 20A (20AS), 85 with Marseille-1 (M1V), 190 with Marseille-4 (M4V) and 211 with N501Y (N501YV) variants. 20AS presented a bell-shaped epidemiological curve and nearly disappeared around May 2020. M1V reached a very weak peak, then disappeared after six weeks. M4V appeared in July presented an atypical wave form for 7 months. N501YV has only recently appeared. Compared with 20AS, patients infected with M1V were less likely to report dyspnoea (adjusted odds ratio (OR) 0.50, p 0.04), rhinitis (aOR 0.57, p 0.04) and to be hospitalized (aOR 0.22, p 0.002). Patients infected with M4V were more likely to report fever than those with 20AS and M1V (aOR 2.49, p 0.0001 and aOR 2.30, p 0.007, respectively) and to be hospitalized than those with M1V (aOR 4.81, p 0.003). Patients infected with N501YV reported lower rate of rhinitis (aOR 0.50, p 0.001) and anosmia (aOR 0.57, p 0.02), compared with those infected with 20AS. A lower rate of hospitalization was associated with N501YV infection compared with 20AS and M4V (aOR 0.33, p 0.0001 and aOR 0.27, p 0.0001, respectively).The four lineages have presentations that differ from one another, epidemiologically and clinically. This supports SARS-CoV-2 genomic surveillance through next-generation sequencing.

Depuis son apparition à Wuhan en Chine en décembre 2019, le nouveau coronavirus humain nommé SARS-CoV-2 a été responsable d’une pandémie mondiale avec plus de 200 millions de cas et de 4,6 millions de décès. A l’IHU Méditerranée Infection à Marseille, nous avons commencé le dépistage de l’infection par RT-PCR à la fin du mois de janvier 2020 et nous avons inscrit ce dépistage dans une approche syndromique respiratoire plus globale avec des PCR multiplex afin de permettre à la fois le diagnostic du SARS-CoV-2 et des autres virus respiratoires. Ainsi, entre le 1er mars et le 30 avril 2020 nous avons testé par RT-PCR 4222 patients pour l’infection par le SARS-CoV-2 et les autres virus respiratoires. Un total de 643 patients a été positif uniquement pour le SARS-CoV-2 (15,2%), 1068 patients ont été positifs pour un virus autre que le SARS-CoV-2 (25,3%) et 27 patients ont été co-infectés SARS-CoV-2 / autre(s) virus respiratoire(s) (4,2%). Nous avons retrouvé parmi les co-infections surtout des rhinovirus, des coronavirus humains saisonniers et des virus grippaux. Les 27 patients comprenaient 13 hommes pour 14 femmes avec une moyenne d’âge (± écart-type) de 59,6 ± 23,8 ans. Les charges virales au diagnostic pour les patients co-infectés étaient plus élevées pour le SARS-CoV-2 et sur la durée de l’étude un patient a été admis en réanimation et un autre est décédé. Le taux de co-infection était plus élevé chez les patients SARS-CoV-2 négatifs (45%) avec une majorité de rhinovirus.Dans la littérature, de nombreuses études rapportent des séries de patients co-infectés par le SARS-CoV-2 et un ou plusieurs autres virus respiratoires mais ces taux sont considérablement variables, allant de 0,3% à plus de 30%. Le taux de ces co-infections, s’avère lié à la coïncidence de ces différents virus respiratoires. Même si les mécanismes associés à ces co-infections virales respiratoires sont assez mal connus et caractérisés il parait important de les inclure dans une démarche diagnostique syndromique afin d’adapter au mieux la prise en charge des patients.

Several studies have shown that the health and economic crisis linked to the Covid-19 pandemic has had a particularly significant impact on the living conditions of the most precarious populations. In France sex workers live at the margins of the State because they work in a profession that is not officially recognized. In Marseille they often have limited income and they have been greatly affected by the first lockdown in March 2020. This paper builds on a collaborative research, designed and carried out in partnership by an anthropologist, a social worker and a sex worker and carried out during the first lockdown. (March-May 2020). It aims at understanding how sex workers in Marseille have responded to the state-imposed social distancing. It examines the way in which the sex workers reorganized themselves in order to face their work reduction or cessation and the drastic drop in income that followed it; it analyzes the levers on which they relied to get by from day to day and the solidarity networks to which they turned. In other words, it aims at understanding what coping strategies they activated during the first lockdown.; De nombreuses enquêtes ont montré que la crise sanitaire et économique liée à la pandémie de la Covid-19 a eu des répercussions particulièrement importantes sur les conditions de vie des populations les plus précaires. Vivant aux marges de l’État car exerçant une profession non reconnue officiellement et disposant de revenus souvent limités, les travailleuses et travailleurs du sexe (TDS) de Marseille ont été très affecté.e.s par le premier confinement (mars 2020). Cet article s’appuie sur une recherche collaborative, conçue et réalisée en partenariat par une anthropologue, une travailleuse sociale et une travailleuse du sexe et réalisée lors du premier confinement (mars-mai 2020). Il vise à comprendre comment les TDS de Marseille ont réagi à l’obligation de distanciation sociale imposées par l’État. Elle examine la manière dont les TDS se sont réorganisé.e.s face à la diminution ou à l’arrêt du travail et à la chute drastique de revenus qui s’en est suivie ; elle analyse les ressorts sur lesquels sont-il.elle.s se sont appuyé.e.s pour s’en sortir au jour le jour et les solidarités vers lesquelles il.elle.s se sont tourné.e.s. En d’autres mots, elle vise à comprendre quelles sont les stratégies de réponse qu’il·elle·s ont activées lors du premier confinement.

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International audience; The Production of Printed Calicoes in Marseille (1722-1755)The golden age of Marseille’s calico-printing industry occurred between 1722 and 1755. This period was a time of growth for this sector, a growth based on a productive specialization, that of rather low-end fabrics perfectly adapted to popular markets near or far from the Mediterranean. This work intends first of all to carry out a global study of the production, by seeking to measure it and to put it in relation with the question of the markets, as well for the supplies of raw materials as for the outlets. The aim is to understand how a textile activity could flourish in Marseille while being deprived of access to the French market. This research also seeks to decipher the organization of production. On this point, its aim is to understand how the activity is embedded in the city and its territory, to present the multiple actors of the sector and to specify the links uniting them. Finally, the study focuses on the technical and artistic characteristics of the printed calicoes of Marseille, in order to determine the types of products on which local factories built their fortune.; L’indiennage marseillais connaît son âge d’or au cours des années 1722-1755. Cette période fut un moment de croissance pour ce secteur, un essor fondé sur une spécialisation productive, celle de tissus plutôt bas de gamme et parfaitement adaptés à des marchés populaires de proximité ou plus éloignés de la Méditerranée. Ce travail entend tout d’abord mener une étude globale de la production, en cherchant à la mesurer et à la mettre en relation avec la question des marchés, aussi bien pour les approvisionnements en matières premières que pour les débouchés. Il s’agit de saisir comment une activité textile a pu s’épanouir à Marseille en étant privée d’un accès au marché français. Cette recherche cherche également à décrypter l’organisation de la production. Sur ce point, sa finalité est de comprendre comment l’activité s’est inscrite dans la ville et dans son terroir, de présenter les multiples acteurs de la filière et de préciser les liens les unissant dans l’animation du secteur. Dans un dernier temps, l’étude s’arrête sur les caractéristiques techniques et artistiques des indiennes marseillaises, afin de déterminer sur quels types de produits les fabriques locales ont bâti leur fortune.

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International audience; Dans le Marseille du milieu des années 1980, un ensemble de collectifs et de lieux naissentautour des musiques reggae, rub-a-dub, hip-hop, liés aussi à d’autres formes d’expressionsgraphiques et musicales. Je reviendrai sur ce moment qui marque l’appropriation francophonede ces musiques, localisée dans une ville portuaire en crise et en proie aux tensions sociales etraciales. Dans ce moment s’affirment des identités multiculturelles et des alliances transversalesqui gagnent une position dominante la décennie suivante. Toute position n’étant jamaisdéfinitivement acquise, de ce point de vue il est utile de revenir sur cette conjoncture. Pour cefaire, je m’appuierai sur des données provenant d’entretiens avec des membres de l’associationMassilia Dub et des archives du fanzine Vé qu’elle a édité entre 1986 et 1989.

RFTM, 3èmes Rencontres Francophones Transport Mobilité, Marne-la-Vallée, FRANCE, 02-/06/2021 - 04/06/2021; Cette communication traite de l’analyse des projets d'aménagement urbain visant un redéploiement des modes alternatifs à l’automobile. Plus particulièrement, elle cherche à éclairer la manière dont les ambivalences contenues dans les politiques locales de mobilité tendent à se répercuter sur les projets d'aménagements urbains.Partant du constat que « les problèmes d’articulation entre urbanisme et transport se déclinent aussi souvent au niveau plus local, et moins traité par la littérature, de l’implantation des infrastructures dans la ville et de la place centrale qu’elles occupent aujourd’hui dans beaucoup de projets d’aménagement urbain » (Idt, Leheis, 2018), des travaux récents se sont intéressés à la mise en œuvre concrète des opérations de réduction de la place de l’automobile annoncées dans les documents de planification (Debrie, Maulat, Berroir, 2020). Ceux-ci ont notamment montré l’existence d’« interdépendances intersectorielles » à l'œuvre entre urbanisme et transports, relevant à la fois du registre du contenu technique et spatial des actions, des acteurs impliqués, et des processus des projets en eux-mêmes. C’est à l’intérieur de ce champ de recherche portant sur l’analyse de projets d'aménagement urbain visant un redéploiement des modes alternatifs à l’automobile que vient s'insérer la présente communication.En appui sur des cadres théoriques issus des travaux sur la conception en urbanisme (Arab, 2017, 2018), celle-ci cible plus particulièrement les projets d’aménagements d’espaces publics à l’interface entre transports et aménagement urbains. Ce faisant, elle cherche à éclairer la manière dont les ambivalences contenues dans les politiques locales de mobilité tendent à se répercuter sur les projets d'aménagements urbains. Leur dualité vis à vis de l’automobile se retrouvent-elles à l’intérieur des cahiers des charges des opérations urbaines ? Et le cas échéant, comment les maîtrises d’ouvrage et les maîtrises d'œuvre tendent-elles à s’en accommoder au sein du concret d’un processus de projet ?

RFTM, 3èmes Rencontres Francophones Transport Mobilité, Marne-la-Vallée, FRANCE, 02-/06/2021 - 04/06/2021; Cette communication traite de l'analyse des projets d'aménagement urbain visant un redéploiement des modes alternatifs à l'automobile. Plus particulièrement, elle cherche à éclairer la manière dont les ambivalences contenues dans les politiques locales de mobilité tendent à se répercuter sur les projets d'aménagements urbains. Partant du constat que « les problèmes d'articulation entre urbanisme et transport se déclinent aussi souvent au niveau plus local, et moins traité par la littérature, de l'implantation des infrastructures dans la ville et de la place centrale qu'elles occupent aujourd'hui dans beaucoup de projets d'aménagement urbain » (Idt, Leheis, 2018), des travaux récents se sont intéressés à la mise en oeuvre concrète des opérations de réduction de la place de l'automobile annoncées dans les documents de planification (Debrie, Maulat, Berroir, 2020). Ceux-ci ont notamment montré l'existence « d'interdépendances intersectorielles » à l'oeuvre entre urbanisme et transports, relevant à la fois du registre du contenu technique et spatial des actions, des acteurs impliqués, et des processus des projets en eux-mêmes. C'est à l'intérieur de ce champ de recherche portant sur l'analyse de projets d'aménagement urbain visant un redéploiement des modes alternatifs à l'automobile que vient s'insérer la présente communication. En appui sur des cadres théoriques issus des travaux sur la conception en urbanisme (Arab, 2017, 2018), celle-ci cible plus particulièrement les projets d'aménagements d'espaces publics à l'interface entre transports et aménagement urbains. Ce faisant, elle cherche à éclairer la manière dont les ambivalences contenues dans les politiques locales de mobilité tendent à se répercuter sur les projets d'aménagements urbains. Leur dualité vis à vis de l'automobile se retrouvent-elles à l'intérieur des cahiers des charges des opérations urbaines ? Et le cas échéant, comment les maîtrises d'ouvrage et les maîtrises d'oeuvre tendent-elles à s'en accommoder au sein du concret d'un processus de projet ?

International audience; Rue d’Alger propose la réinterprétation d’éléments urbains marseillais renvoyant aux histoires coloniales, à partir du croisement des perspectives artistiques et de la recherche académique. Le projet investit l’Istituto Italiano di Cultura – Marseille (ancienne Casa d’Italia), exemple emblématique de l’architecture fasciste sur le sol français, en ouvrant les portes d’un lieu « dissonant », et en révélant les archives. Si le projet Rue d’Alger questionne la propagande du rêve expansionniste mussolinien, il ne se limite pas à l’élaboration d’un discours uniquement centré sur l’Italie. Le positionnement de l’Istituto Italiano di Cultura – Marseille au cœur de la rue d’Alger invite en effet à élargir le propos aux héritages des relations asymétriques que la France a construit avec l’Afrique du Nord. L’exposition Rue d’Alger propose pour cela un dispositif polyphonique et pluriel, dans le quel les artistes et les chercheurs abordent, à travers différentes activités (performances, tables rondes, séminaires, etc.), les « fantômes » du passé colonial en revenant sur la construction de l’espace partagé et circulatoire que pourrait dessiner la Méditerranée d’aujourd’hui.

International audience; Rue d’Alger propose la réinterprétation d’éléments urbains marseillais renvoyant aux histoires coloniales, à partir du croisement des perspectives artistiques et de la recherche académique. Le projet investit l’Istituto Italiano di Cultura – Marseille (ancienne Casa d’Italia), exemple emblématique de l’architecture fasciste sur le sol français, en ouvrant les portes d’un lieu « dissonant », et en révélant les archives. Si le projet Rue d’Alger questionne la propagande du rêve expansionniste mussolinien, il ne se limite pas à l’élaboration d’un discours uniquement centré sur l’Italie. Le positionnement de l’Istituto Italiano di Cultura – Marseille au cœur de la rue d’Alger invite en effet à élargir le propos aux héritages des relations asymétriques que la France a construit avec l’Afrique du Nord. L’exposition Rue d’Alger propose pour cela un dispositif polyphonique et pluriel, dans le quel les artistes et les chercheurs abordent, à travers différentes activités (performances, tables rondes, séminaires, etc.), les « fantômes » du passé colonial en revenant sur la construction de l’espace partagé et circulatoire que pourrait dessiner la Méditerranée d’aujourd’hui.