Goujon, Catherine, Centre de Recherche sur l'Education, les apprentissages et la didactique (CREAD EA 3875), Université de Brest (UBO)-Université de Rennes 2 (UR2), Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Institut Brestois des Sciences de l'Homme et de la Société (IBSHS), Université de Brest (UBO), Université Bretagne Loire, Université de Bretagne Occidentale (UBO), Jean-Marie Boilevin, and Ghislaine Gueudet
What do we know about scientific knowledge practices in the specific context of the French event « Festival of science »? The research studies this question. We have chosen to investigate three stands in a “Life sciences village” about bones and articulations, underground water and sand. Activities are being carried out by scientists; the public can come from schools, but can also be a general public. We investigate in the scientists preparation of the event in their laboratory, and we look at their ordinary activity too. We observe students of an elementary school before, during and after the event. We refer to the theoretical frameworks of the Joint Action Theory in Didactics, and the Documentational Approach. Our qualitative method is based on case studies. The central data we analyze are videos shot during the investigations. We develop a suitable methodology for this research, based on image processing and digital data curation. We provide descriptions, analysis and results with text-picture-sound hybrid systems. We map out a typology of didactic transactions in the case of joint work of teachers with the same group of students. In this specific framework, we contribute to model concepts as: the genesis triplets (topo genesis, meso genesis and chrono genesis), the didactic transactions, the semiosis process. The research highlights that the activity of didactisation of scientific practices is contiguous with and parallel to its production. It is necessary within research labs themselves and has to adjust to the public. In the stands all knowledge practices are studied: some knowledge practices, inconsistent with scientific knowledge, are replaced in their original context. The activity of didactisation associates knowledge practices (consistent with scientific knowledge) with this scientific knowledge. Its aim is to bring the views of the public closer from those of the scientists. Researchers communicate their scientific activity to a public of non-specialists with artifacts which evidence phenomena. These artefacts are linked and associated with other material and symbolic, semiotic and proxemic, resources. The empiric work had been done in a specific context and with a particular public. These results now need to be implemented in other situations. Methodological and technological resources must be further developed and tested in other research.; Que savons-nous de la didactisation des pratiques de savoir scientifiques dans le contexte d’un événement public comme la Fête de la science ? Notre recherche étudie ces questions ; nous avons retenu comme terrain d’enquête trois stands d’un village des sciences, à propos des os et articulations, des eaux souterraines et du sable. Les ateliers sont menés par des scientifiques ; le public sur lequel nous enquêtons est scolaire ou non scolaire. Nous menons nos enquêtes auprès des chercheurs dans leur laboratoire pendant la préparation de l’événement, mais aussi dans leur activité ordinaire. Nous suivons une classe d’école élémentaire avant, pendant et après l’événement. Nos cadres théoriques sont la théorie de l’action conjointe en didactique, et l’approche documentaire. Notre méthode qualitative est basée sur des études de cas et s’appuie sur des films d’étude. Nous développons une méthodologie adaptée à cette recherche, sur la base de traitements d’images et de curation des données. Nous donnons à voir nos descriptions, nos analyses et nos résultats avec des systèmes hybrides texte-image-son. Nous proposons une typologie des transactions didactiques en situation de travail conjoint de plusieurs professeurs avec le même groupe d’élèves. Dans ce cadre spécifique, nous contribuons à la modélisation de certaines notions clés : le triplet des genèses (topogenèse, mésogenèse et chronogenèse), les transactions didactiques, les sémioses. Notre recherche met en évidence que l’activité de didactisation des pratiques scientifiques est contiguë et parallèle à leur production. Elle est nécessaire au sein même des laboratoires et s’ajuste aux publics. L’activité de didactisation sur les stands prend en compte toute pratique de savoir. Elle vise à replacer dans leur contexte les pratiques incompatibles avec les pratiques scientifiques. Elle prend en compte les pratiques de savoir compatibles avec les pratiques scientifiques, et amène le public à voir les thématiques abordées comme les scientifiques les voient. Les artefacts utilisés par les « chercheurs-médiateurs » sont ainsi conçus pour donner à voir des phénomènes ciblés. Ils sont combinés entre eux et associés à d’autres ressources matérielles et symboliques, sémiotiques et proxémiques. Le travail empirique a été conduit dans un contexte spécifique et sur un public particulier. Nos résultats doivent être mis à l’épreuve dans d’autres situations. Les ressources méthodologiques et technologiques demandent à être développées, testées et intégrées dans le système de ressources d’autres chercheurs.