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Le symposium international sur la Sécheresse et les constructions s'est tenu à Marne-la-Vallée (France) du 1 au 3 septembre 2008. Ses actes ont été publiés en deux volumes : un volume de communications (volume 1) et un volume de conférences invitées, états des connaissances et communications complémentaires (volume 2). Ce premier volume regroupe 54 communications, qui traitent de sujets variés, reflétant la situation actuelle de la recherche et de la pratique dans le domaine de la sécheresse et de ses effets sur la construction. Ces communications sont regroupées par thème ; 1) Météorologie et sécheresse, changement climatique, détection et prévision des sécheresses ; 2) Cartographie de l'aléa, caractérisation géologique et géotechnique des terrains sensibles ; 3) Études expérimentales en laboratoire et en place ; 4) Modélisation, méthodes de calcul et exemples d'applications ; 5) Conception et méthodes de construction adaptées, réparation des dommages ; 6) Études de cas, enquêtes sur les problèmes de retrait-gonflement des sols argileux ; 7) Sujets divers. Les chercheurs, les ingénieurs, les assureurs, les gestionnaires, les associations et les étudiants intéressés par les problèmes de sécheresse et de construction trouveront donc dans ce livre un panorama de connaissances actuelles et des recherches en cours dans ce domaine.

Les déformations des sols fins dues aux variations d'état hydrique causent de nombreux dommages aux structures et ouvrages du génie civil, et on peut encore déplorer un déficit méthodologique permettant leur prévision. Dans le cadre de recherches visant à optimiser l'emploi des sols fins dans les remblais routiers et ferroviaires, l'étude présentée avait pour objectif de proposer une méthodologie d'étude destinée à évaluer l'influence de la nature et de l'état initial des sols compactés sur les risques de désordres par humidification. Pour aborder cette question, un modèle de microstructure reposant sur l'organisation de la fraction argileuse en agrégats a été définie. Grâce aux développements technologiques récents en microscopie électronique à balayage et en porosimétrie par intrusion de mercure, les paramètres du modèle ont pu être reformulés uniquement sur la base de paramètres géotechniques conventionnels. Ce modèle quantitatif de microstructure a été utilisé pour décrire le gonflement libre et les déformations par humidification sous contrainte, en étudiant l'influence du volume des vides inter-agrégats initial. Cette approche a permis de décrire quantitativement les évolutions de la microstructure causées par l'humidification, et de mettre au point une méthodologie d'étude des sols compactés dans la perspective de leur réutilisation dans des remblais en contexte délicat (zone inondable, remblais de grande hauteur...).