The work of this thesis revolves around the artistic and urban practices in four cities, in Australia and New Zealand. Those cities, Sydney, Melbourne, Auckland and Wellington are major artistic hubs in Oceania, and form the basis of a theoretical and empirical study. The first challenge is to locate and understand chronologically, through a Western artistic lens and its evolution, what are the inherent nuances of the in situ art. We will see how art produced extramurally, as represented in the United States and Europe (1960-1970), and noted on multiple accounts by artists, relied on various data: spatial, geomorphological, historical, human and contextual course. This understanding will lead us to the first example of space turning or geospatial art or propensity, which can be viewed as out of its traditional frameworks – which is to the museum, to conquer new territories of registration. To address these postcolonial Pacific cities and the culture they devote to artistic creation, we will see how these two young nations have built and continue to build their identity. In light of the New Zealand biculturalism, the value of Maori culture and the place of the people, we are committed to see how extramural art is represented in Wellington and in more rural areas around Auckland. In Australia, in some examples, the historical facts have reinforced a sense of identity through specific examples of urban creation while in other areas the historical contexts lead to politically charged issues; such is the case of the event Sculpture by the Sea. To what extent can a region, through its first four cities, lead us to rethink the in situ expression and geo-aesthetic that emerges? This study based on observation and cross disciplinary theoretical approaches and argues that the tendency of cities to reinvent worlds, regenerate through art until, is in some respects, a true territorial tool. I propose different readings to further understand how singular forms of aesthetics emerge as part of a proactive planning on redesigning the face of the city. Then it will show through best practices, how art, in the Pacific cities, changes space and emphasizes history and can become detached of context. This body of work is pertinent given the historical identity priority of Pacific cultures, and the contemporary multiculturalism and use of space will shed light on the expression of a specific urban geo-aesthetics. Intercultural connections between vernacular indices (patterns, gestures, shapes) and contemporary mediums attest to a geographicity art between narrative interpretation of places, symbol and emancipation., Le travail de cette thèse s’articule autour des pratiques artistiques et urbaines à travers quatre métropoles situées en Australie et en Nouvelle-Zélande. Sydney, Melbourne, Auckland et Wellington, territoires artistiques majeurs dans ce continent, sont ici le socle d’une étude empirique et théorique. L’enjeu premier sera de situer chronologiquement et de comprendre, à partir de l’art occidental et de son évolution, quelles sont les problématiques artistiques inhérentes à l’in situ. Nous verrons comment un art produit extra-muros, tel que formulé aux Etats-Unis et en Europe (1960-1970), a mis en avant une prise en compte multiple du lieu par les artistes, mettant à contribution différentes données : spatiales, géomorphologiques, historiques, humaines et bien sûr contextuelles. Les appréhender nous amènera à mettre en valeur le premier tournant spatial, voire géospatial de l’art, soit sa propension, à un moment donné, de sortir de ses cadres traditionnels – dont le musée – pour conquérir de nouveaux territoires d’inscription. Pour mieux aborder ces villes postcoloniales océaniennes et les espaces qu’elles consacrent à la création artistique, nous verrons comment ces deux jeunes nations ont bâti et continuent à construire leur identité. Au regard du biculturalisme néo-zélandais, de la culture maorie et de la place de ce peuple, nous nous sommes attaché à saisir comment l’art extra muros existe à Wellington et dans des zones plus rurales autour d’Auckland. En Australie, les faits historiques sont venus renforcer un sentiment identitaire au travers de certaines formes de création urbaines tandis que d’autres restent à l’écart de ces problématiques locales – c’est le cas de l’évènement Sculpture by the Sea. Dans quelle mesure un territoire, au travers de ses quatre premières villes, peut-il par le biais de l’in situ dégager une géo-esthétique? Cette étude fondée sur l’observation et le croisement pluridisciplinaire des approches théoriques a montré et argumenté la tendance des villes-mondes à se réinventer, se régénérer par l’art jusqu’à devenir, à certains égards, un véritable outil territorial. J’ai proposé différentes clés de lecture pour faire comprendre comment se dégage des formes d’esthétique singulières dans le cadre d’un urbanisme volontariste quant à redessiner le visage de la ville (Sydney, Opera House). Puis, il s’agira de montrer à travers les démarches exemplaires, comment l’art, dans les villes océaniennes, évolue spatialement, souligne l’histoire et s’en détache. Le corpus d’œuvres, pertinent au vu de la priorité identitaire, multiculturelle et spatiale fera jour sur l’expression d’une géo-esthétique urbaine spécifique. Les connexions interculturelles entre indices vernaculaires (motifs, gestes, formes) et médiums contemporains attestent d’une géographicité de l’art, entre interprétation narrative des lieux, symbole et émancipation.