1. Séquelles cutanéomuqueuses et oculaires des SJS et de Lyell
- Author
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A. Amraoui, H. Benchikhi, A. Fellahi, and K. Zouhair
- Subjects
Gynecology ,medicine.medical_specialty ,LYELL SYNDROME ,business.industry ,Follow up studies ,medicine ,Dermatology ,business - Abstract
Resume Introduction Les sequelles ophtalmiques des syndromes de Stevens-Johnson (SJS) et de Lyell sont reputees graves ; leurs sequelles cutaneomuqueuses peuvent mettre en jeu le pronostic fonctionnel et social. Le but de cette etude est de decrire ces sequelles dans le contexte du Maroc. Malades et methodes Cette etude retrospective a concerne tous les malades hospitalises dans le service de dermatologie du CHU Ibn Rochd de Casablanca pour un syndrome de Lyell ou de Stevens-Johnson. L’etude s’est deroulee de janvier 1986 a decembre 2006. Les sequelles cutaneomuqueuses et oculaires ont ete relevees au cours du suivi des patients. Resultats Pendant cette periode de 21 ans, 43 cas de syndrome de Lyell ou de SJS ont pu etre analyses. Les malades etaient 25 femmes et 18 hommes ; leur âge moyen etait de 28 ans. Les formes cliniques etaient reparties en 32 cas de syndrome de Lyell, six cas de SJS et cinq cas de forme intermediaire SJS-Lyell. Le recul moyen etait de trois ans. Sur le plan cutane et muqueux, a la phase sequellaire, 72 % des patients avaient des macules cicatricielles hyperchromiques diffuses ; une photosensibilite etait presente chez 70 % d’entre eux, un effluvium telogene chez 23 %, une hypersudation chez 19 %, une chute des ongles chez 19 %, des brides vaginales chez 5 % (deux cas). A la phase chronique, 70 % des patients avaient une photophobie avec larmoiement chronique. Des malpositions palpebrales etaient notees dans 21 % des cas, a type d’ectropion (n = 6) ou d’entropion avec cils trichiasiques (n = 3) ; 30 % des patients (13 cas) avaient un symblepharon. Des complications corneennes a type de keratite ponctuee superficielle etaient notees dans 42 % des cas et etaient associees a une neovascularisation dans cinq cas. Une secheresse oculaire etait objectivee chez 56 % des patients (24 cas). Conclusion Cette etude confirme la realite des sequelles ophtalmologiques, cutanees et muqueuses des SJS et de Lyell. Le retentissement de ces sequelles sur l’insertion professionnelle et sociale de nos patients en majorite jeunes est majeur.
- Published
- 2011
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