1. Les spondyloarthrites à début tardif.
- Author
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Mougui, A., Belaabid, M., Ait Malek, S., Abouqual, R., Achemlal, L., Allali, F., Bahiri, R., El Maghraoui, A., Ghozlani, I., Hassikou, H., Harzy, T., Hmamouchi, I., Ichou, L., Mkinsi, O., Niemane, R., and El Bouchti, I.
- Abstract
Les spondyloarthrites (SPA) correspondent à un groupe de rhumatismes inflammatoires chroniques caractérisés par une atteinte axiale, une atteinte articulaire périphérique, une atteinte enthésique, des atteintes extra-articulaires spécifiques, un terrain génétique particulier et une tendance à l'ankylose. Les critères ASAS des spondyloarthrites axiales et périphériques permettent de classer comme SPA les patients ayant un âge de début de la maladie inférieur à 45 ans, toutefois les SPA peuvent débuter après cet âge et plusieurs études avaient montré que ces formes de SPA à début tardif se caractérisent par un phénotype différent des formes à début précoce. L'objectif de cette étude est de déterminer les caractéristiques des spondyloarthrites à début tardif.. Il s'agit d'une étude rétrospective incluant les patients suivis pour une spondyloarthrite classé selon les critères ASAS 2009 pour les formes axiales et 2011 pour les formes périphériques inclus dans le registre national des biothérapies. Les patients ont été répartis en deux groupes : les spondyloarthrites ayant débuté ≤45 ans et spondyloarthrites à début >45 ans. Les facteurs significatifs ont été analysés par régression logistique. L'analyse statistique était faite par le logiciel SPSS.25. Notre population était composée de 194 patients, dont 31 patients (16 %) avaient une spondyloarthrite à début tardif. La comparaison entre les patients ayant une maladie à début précoce (≤45 ans) et à début tardif (>45 ans) avait montré que les SPA à début tardif avaient plus d'articulations douloureuses (0,014) et synoviales (0,020), moins de coxites (p = 0,008), plus de dépression (p = 0,01), plus de fibromyalgie (0,001) et plus des hypercholestérolémies (p = 0,016). L'analyse par régression logistique avait confirmé que les SPA à début tardif était associée à un plus grand nombre d'articulations douloureuses (p = 0,019), plus grand nombre d'articulations gonflées (p = 0,033), plus de dépression (p = 0,005), plus de fibromyalgies (p = 0,015) et moins de coxites (p = 0,011). Les spondyloarthrites à début tardif constituent un challenge diagnostique et thérapeutique. Leur fréquence varie entre 3 % à 8 % parmi l'ensemble des spondylarthrites. La présentation clinique est caractérisée par une fréquence des atteintes périphériques, une moindre fréquence des atteintes axiales précoce, de plus l'imagerie, notamment l'IRM du rachis et des sacro-iliaques est très difficile à interpréter chez ces patients. Sur le plan thérapeutique, la fréquence des comorbidités chez les patients plus âgée, notamment les cardiopathies, l' HTA, les AVC, l'insuffisance rénale et les infections empêche souvent l'utilisation des médicaments efficaces comme les AINS et les biothérapies. Avec l'augmentation de l'espérance de vie, les SPA à début tardif sont de plus en plus fréquentes, et il est urgent de définir et de valider des critères diagnostiques pour les sujets de plus de 45 ans, de définir les caractéristiques de leur maladie, les inclure dans les études épidémiologiques et les essais cliniques afin de valider des stratégies thérapeutiques spécifiques à cette tranche d'âge. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2021
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