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Les observateurs sont toujours surpris du décalage existant entre l’aspect juvénile des jeunes gymnastes et leur âge chronologique. L’analyse de la croissance (caractères anthropométriques) et de la maturation est une approche utile dans l’étude de ce décalage. Un groupe de jeunes filles souhaitant intégrer le pole France de l’INSEP et s’entraînant en moyenne 25 h/semaine est le sujet de l’étude. Sont notés: Les renseignements personnels (age civil, date premières règles, nombre d’heures d’entraînement. [–] Age squelettique (Tanner 1975) [–] Maturité sexuelle (Tanner 1962) [–] Age statural [–] Caractères bio métriques comparés à un groupe contrôle (Sempé 1979) Nous avons établi un profil spécifique de ces gymnastes et l’avons comparé aux données de la littérature internationale pour une population similaire. Même si la maturation sexuelle est retardée la croissance paraît harmonieuse et normale. L’entraînement sportif est connu pour modifier la composition corporelle (augmentation de la masse musculaire, augmentation de la circonférence des bras chez les gymnastes, moindre masse graisseuse) mais la petite taille, le poids peu élevée et les hanches étroites pourraient résulter d’une selection : les jeunes filles les plus grandes et plus matures semblent moins douées et écartées des sélections. En conclusion les jeunes filles sélectionnées semblent plus douées pour la gymnastique de haut niveau du fait de leurs caractéristiques naturelles qui sont améliorées par l’entraînement intensif. [Copyright &y& Elsevier]