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Résumé Objectif Évaluer les coûts d’utilisation des services de soins de santé des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) en France et estimer la proportion de ces coûts imputables à la PR. Méthode L’EGB (« échantillon généraliste des bénéficiaires ») est un échantillon aléatoire 1/97 de la principale base de données nationale couvrant la population française. Une cohorte de patients atteints de polyarthrite rhumatoïde a été constituée avec tous les adultes qui bénéficient d’une prise en charge complète pour leur polyarthrite rhumatoïde (ICD-10 M05-06) au 1 er janvier 2009. Un groupe de témoin apparié par âge et sexe a été défini. Les dépenses de santé ont été évaluées du point de vue du payeur pour l’année 2010. Résultats La dépense de santé annuelle totale remboursée par habitant était de 6404 € en 2010, montant environ deux fois plus élevé que celui du groupe de témoin, 3095 € ( p < 0,0001). Ce surcoût est principalement dû aux soins en ambulatoire (+ 2407 € ; 72,7 %), aux médicaments (+ 1686 € ; 50,0 %) et aux soins hospitaliers (+ 903 € ; 27,3 %). Les patients traités par des biothérapies ont généré une dépense annuelle ajustée par âge par habitant trois fois plus élevée que celle des non-traités (15 757 € versus 4640 €). Conclusion Seule la moitié des dépenses médicales des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde est imputable à leur maladie et la biothérapie est devenue un facteur important du coût. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Objective: To estimate healthcare service utilisation costs of patients with rheumatoid arthritis in France and to estimate the fraction of these costs attributable to RA.Method: The "Échantillon généraliste des bénéficiaires" (EGB) is a 1/97 random sample of the main national claims database covering the French population. A cohort of patients with rheumatoid arthritis was constituted of all adults benefiting from full coverage for rheumatoid arthritis (ICD-10 M05-06) on 1st january 2009. A control group matched for age and gender was identified. Health expenditures were assessed from the payer's perspective for the year 2010.Results: The annual per capita reimbursed total health expenditure was €6,404 in 2010, an amount around two times higher than in the control group €3,095 (P<0.0001). The main contributors to this extra cost were outpatient care (+€2,407; 72.7%), including medication (+€1,686; 50.0%), and inpatient care (+€903; 27.3%). Patients treated by biological agents generated an age-adjusted per capita annual expenditure about three times higher than untreated patients (€15,757 versus €4,640).Conclusion: Only half of medical expenditure by patients with rheumatoid arthritis is attributable to their disease and use of biological agents has become a major driver of cost. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

• La prévalence de la SpA grave a été estimée à 0,18 %, ce qui correspond à 87 979 cas en France en 2012. • L'hypertension sévère, la fibrillation atriale et la dépression étaient surreprésentées chez les patients atteints de SpA grave. • La dépense moyenne per capita de soins de santé était 3,6 fois plus élevée chez les patients atteints de SpA grave que chez les témoins. Estimer le nombre de patients présentant une spondyolarthrite (SpA) grave en France, décrire leurs comorbidités et consigner et valoriser leur consommation de soins. Les données ont été extraites de l'Échantillon généraliste des bénéficiaires qui couvre 1/97e des personnes couvertes par l'assurance maladie en France. Tous les patients bénéficiant d'une prise en charge à 100 % (ALD, affection de longue durée) au titre d'une SpA grave en 2012 (y compris ceux présentant des dommages structuraux et/ou des poussées fréquentes) ont été identifiés et un groupe témoin apparié par fréquence selon l'âge et le sexe a été sélectionné. Les comorbidités sévères ont été documentées selon les catégories de l'ALD. La consommation de soins a été consignée et valorisée du point de vue de l'organisme payeur. Les taux de comorbidités et les coûts ont été comparés entre les patients atteints de SpA et les témoins par une méthode de test non paramétrique. Au total, 827 patients admis en ALD au titre d'une SpA grave ont été identifiés (groupe témoin n = 2 481), soit un taux de prévalence de la SpA en ALD de 0,18 % [0,17–0,19] dans la population générale. Les comorbidités sévères plus fréquentes chez les patients atteints de SpA que chez les témoins comprenaient : maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (Odds Ratio 15,0 [2,2–6,6–36], hypertension (2,5 [1,6–3,9]), fibrillation auriculaire (4,3 [1,6,9]) et trouble dépressif majeur (2,1 [1,3,6]). La dépense de santé directe moyenne annuelle per capita était 3,6 [1–3,3,4] fois plus élevée chez les patients atteints de SpA (6122 € [5838–6406]) que chez les témoins (1682 € [1566–1798]). L'extrapolation de ces chiffres à l'ensemble des patients en France aboutit à un coût total de soins attribuables aux SpA graves de 391 millions € [355–426], dont 53,8 % pour les médicaments. Le fardeau considérable des spondyloarthrites graves en France résulte de la forte prévalence de cette maladie, des coûts directs élevés et des comorbidités associées. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Objectives: To estimate the number of patients with severe spondyloarthritis (SpA) in France, describe their comorbidities and document and value their healthcare resource consumption.Methods: Data were retrieved from an insurance claims database covering a 1/97 random sample of the French population. All patients benefiting from full insurance coverage ("ALD") for severe SpA in 2012 (including cases with structural damage and/or frequent flares) were identified, together with a control group frequency-matched by age and gender. Severe comorbidities were documented through ALD categories. Healthcare resource consumption was documented and valued from the payer's perspective. Rates of comorbidities and costs were compared in SpA patients versus controls using non-parametric testing.Results: Overall, 827 patients with ALD status for severe SpA were identified (control group: n=2.481), corresponding to a prevalence rate of 0.18% [0.17-0.19] for SpA with ALD in the general population. Severe comorbidities more frequent in patients with SpA than in controls included inflammatory bowel disorders (odds ratio: 15.0 [6.2-36.2]), hypertension (2.5 [1.6-3.9]), atrial fibrillation (4.3 [1.9-9.6]) and major depressive disorder (2.1 [1.3-3.6]). Mean per capita annual direct healthcare expenditure was 3.6 [3.2-4.1]-fold higher in SpA patients (€6,122 [€5,838-€6,406]) than in controls (€1,682 [€1,566-€1,798]). Extrapolating to all patients in France, total healthcare cost attributable to severe SpA patients was €391 [€355-€426] million, with medication accounting for 53.8% of this cost.Conclusions: The burden of severe SpA in France is substantial, due to the high prevalence, high direct costs and associated comorbidities. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Objectives: To evaluate the impact of rheumatoid arthritis (RA) on career, productivity, and employability.Methods: A retrospective cross-sectional survey was conducted in 2012-2013 in France among patients with RA who were younger than 60 years of age and employed or unemployed. Patients were either recruited during a rheumatologist visit or among members of a nationwide patient-support organization (ANDAR). They completed a questionnaire on the functional impact of RA evaluated by the Health Assessment Questionnaire (HAQ) and on the impact of their disease on work ability.Results: Of 488 surveyed patients, 364 (74.6%) were actively employed, 31 (6.4%) were job seekers, and 93 (19.1%) had left the workforce. In the employed group, mean age was 48.9 years; 82.1% of patients were women; mean RA duration was 11.6 years; and the HAQ score correlated strongly with various markers for decreased productivity including sick leaves, temporary or permanent work discontinuation, and having unwillingly downgraded from a full-time to a part-time work schedule or changed to a different job. Among job seekers, 54% had lost their previous job because of their RA.Conclusion: RA is associated with various forms of work disability, which are directly related to the severity of disease-related functional impairments. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Résumé Objectifs Étudier les conséquences de la polyarthrite rhumatoïde (PR) sur la trajectoire professionnelle des patients, l’employabilité et la productivité. Méthode Une étude transversale et rétrospective a été conduite en 2012–2013 en France auprès d’un échantillon de patients atteints de polyarthrite rhumatoïde et âgés de moins de 60 ans en activité ou non, soit recrutés lors d’une consultation de rhumatologie, soit auprès des adhérents d’une Association nationale de malades (ANDAR). Les questions portaient sur le retentissement fonctionnel de la PR mesurée par le score Health Assessment Questionnaire et son impact sur l’activité professionnelle. Résultats Quatre cent quatre-vingt-huit patients ont été interrogés. Parmi eux, 364 patients (74,6 %) étaient en activité (actifs employés), 31 (6,4 %) en recherche d’emploi et 93 (19,1 %) étaient sortis du marché du travail. Les actifs employés avaient un âge moyen de 48,9 ans et 82,1 % étaient des femmes. Dans ce groupe, la durée moyenne de la maladie était de 11,6 ans et le Health Assessment Questionnaire était fortement corrélé aux différentes formes de pertes de productivité : arrêts de travail, cessation temporaire ou définitive d’activité, passage contraint au temps partiel ou reclassement professionnel. Parmi les patients en recherche d’emploi, la perte d’emploi était liée à la PR dans plus de la moitié des cas (54 %). Conclusion Les différentes formes d’incapacité professionnelle associées à la PR sont directement liées à l’importance du retentissement fonctionnel. [ABSTRACT FROM AUTHOR]