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Résumé: Contexte: La ponction lombaire (PL) est classiquement indiquée devant une convulsion fébrile (CF) avant l’âge de 18 mois pour éliminer une méningite. Suite à plusieurs études récentes, l’American Academy of Pediatrics (AAP) a actualisé en 2011 les recommandations de prise en charge des premières CF simples : le critère d’âge seul n’est plus une indication de PL. L’objectif de ce travail était d’évaluer si ces nouvelles recommandations peuvent s’appliquer en France. Patients et méthodes: Étude rétrospective monocentrique incluant 157 enfants de moins de 18 mois vus dans un service d’urgences pour une première CF entre 2009 et 2010. Résultats: Trois méningites bactériennes et 2 méningo-encéphalites virales non herpétiques ont été diagnostiquées. Le risque était majoré en cas de CF complexe (prolongées, focalisées ou répétées) (14 % versus 0 % en cas de CF simple, p =0,06) et de signes cliniques évocateurs (trouble de conscience, hypotonie, fontanelle bombée, trouble du comportement, purpura, aspect septique) (36 % contre 0 % en l’absence d’orientation clinique, p <0,01). La probabilité d’une méningite bactérienne ou d’une encéphalite devant une CF simple sans aucun autre signe est extrêmement faible, quel que soit l’âge de l’enfant. Discussion/Conclusion: Devant une CF simple sans aucun signe évocateur de méningite ou d’encéphalite, la PL n’est pas nécessaire, même avant 18 mois. Elle reste formellement indiquée en présence de signes évocateurs et doit être discutée en cas de CF complexe, d’antibiothérapie préalable ou de vaccination incomplète. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Abstract: The complications of pacemaker or defibrillator implantation include a wide range of infections, most often with severe consequences. The incidence of these infections is likely to increase regularly over the next decades because of the increasing number of long-term cardiac devices implanted every year in developed countries. An infection of the generator site is most often easy to diagnose, but endovascular infections including infective endocarditis may remain unnoticed over prolonged period of time, due to the scarcity of specific symptoms. The microbiological diagnosis is usually made on culture with sample smears from the generator pocket, the device itself, and blood. The diagnosis for endocarditis and endovascular lead infections relies on transesophageal echocardiography, since transthoracic echocardiography has a very low sensitivity (less than 30%). The treatment invariably requires complete removal of infected device, whatever the clinical presentation. Recently, guidelines for diagnosis and treatment of pacemaker/defibrillator-related infections have been published. However, because the risk of hematogenous seeding to the lead is difficult to estimate, there is no consensus for the management of patients with bloodstream infections not clearly related to the device. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Abstract: CuInS2 thin films were prepared by using the recently presented Spray Ion Layer Gas Reaction (Spray ILGAR). Originally designed for buffer layer deposition this process has now been significantly modified in order to deposit absorber layers for thin film solar cells with thicknesses in the micrometer range. Several post deposition treatments are applied to these films. In this report the CuInS2 films are characterized regarding structure, bulk and surface composition. X-Ray Diffraction (XRD), X-Ray Fluorescence Spectroscopy (XRF), X-Ray Photoemission Spectroscopy (XPS), and Elastic Recoil Detection Analysis (ERDA) were employed to compare the composition of these films to reference CuInS2 films, which were prepared by Rapid Thermal Processing (RTP). It is shown that in terms of composition and surface chemistry the ILGAR films are very similar to device grade reference samples. [Copyright &y& Elsevier]

Abstract: Since HIV infection has become a chronic disease, antiretroviral therapy is now used on a long-term basis. Response to treatment is conditioned by numerous inter-dependent factors, including non-compliance, which can result in failure of the therapeutic regimen. Although compliance is crucial for long-term efficacy of the treatment, it is a dynamic factor, and therefore difficult to evaluate. This literature review proposes a multidisciplinary approach to treatment adherence during HIV infection, and deals with the following questions: how should adherence and non-adherence be defined? How are they correlated to the treatment response? How is adherence measured in trials and cohorts, as well as in clinical practice? By what factors is it influenced? What tools can be implemented to improve adherence? The interaction between adherence and response to antiretroviral therapy requires communication between clinicians, healthcare providers, patients, virologists, pharmacologists, and the companies responsible for developing drugs. The pharmaceutical industry must sustain its efforts to ensure a balance between demands for efficacy and adherence when developing new drugs. And the methods implemented by numerous healthcare teams plead in favour of a dynamic approach to adherence, with the active participation of all. [Copyright &y& Elsevier]

Abstract: Systemic amyloidosis usually does not spare the digestive tract but its involvement is rarely symptomatic. The clinical manifestations are not specific. We report a 64-year-old patient, presenting with a weight loss related to an AL amyloidosis. The amyloidosis was apparently limited to the digestive tract. We discuss the various presentations of the digestive amyloidosis and we insist on the seriousness of this localization. [Copyright &y& Elsevier]

Introduction et objectifs: L’efficacité d’une double décontamination (DD) combinant la décontamination digestive sélective oropharyngée et gastrique et la décontamination nasale et cutanée par mupirocine + hibiscrub pour prévenir les infections acquises (IA) chez les patients intubés plus de 48 heures a déjà été démontrée. Nous rapportons l’impact de l’application en routine de cette stratégie sur la prévention des IA en Réanimation Médicale. Matériels et méthodes: La surveillance de l’ensemble des IA dans notre service est faite prospectivement depuis de nombreuses années. La période A (925 patients) correspond à l’année précédant la mise en place de la DD en routine et la période B (1 022 patients) à la première année d’application de la mesure. La DD utilise une solution de polymyxine E/tobramycine/amphotéricine B administrée dans l’oropharynx et l’estomac, la mupirocine nasale + toilette cutanée à la chlorhexidine. Nous avons comparé la proportion des patients développant ≥ 1 IA et les taux d’incidence des IA entre les deux périodes. Résultats: En période B versus période A, on a observé une diminution des taux (%) d’IA totales (5,2 vs 11,0 ; p <0,001), de pneumonies (P) (2,5 vs 7,2 ; p <0,001), de bactériémies/fongémies (B/F) (1,1 vs 3,2 ; p =0,001) et des taux d’incidence des IA totales (9,4‰vs 23,6‰ ; p <0,001), des P sous intubation (5,6‰vs 19,1‰ ; p <0,001) et des B/F sur CVC (4,0‰vs 1,0‰ ; p =0,007). En analyse multivariée par le modèle de Cox avec sélection des variables pas à pas, seules la période A (OR 2,34 ; 1,64-3,20) et la présence d’un CVC (OR 2,07 ; 1,22-3,57) étaient des facteurs de risque indépendants d’IA dans notre population. Conclusion: Cette étude confirme l’efficacité majeure de la prophylaxie ciblée par DD dans la prévention globale des IA en réanimation. [Copyright &y& Elsevier]

Introduction et objectifs: La greffe hépatique pour cirrhose grave ou carcinome hépatocellulaire (CHC) sur cirrhose chez les sujets co-infectés VIH-VHC pose encore de difficiles problèmes. Un moins bon pronostic par rapport aux sujets mono-infectés VHC a été rapporté. Nous rapportons notre expérience depuis 2001 Matériels et méthodes: Du 01/01/01 au 31/12/08, 765 TH ont été réalisées à Rennes dont 115 chez 107 patients avec cirrhose ARN VHC+ (22 VIH+, 85 VIH-). Nous avons comparé la survie et la récidive du VHC sur greffon entre les sujets VIH+ et ceux VIH- et rapportons les résultats à 5 ans. Les courbes de survie et de récidive ont été comparées par un test du Logrank. Résultats: Par rapport aux sujets VIH-, les sujets VIH+ étaient plus jeunes (âge médian à la greffe 43 vs 52 ans, P <0,001), l’existence d’un CHC moins fréquente (23 % vs 56 %, P =0,008) et le taux de retransplantation similaire (9 % vs 6 %). Leur survie à 1, 2 et 5 ans était de 86 %, 81 %, 64 % vs 86 %, 79 %, 65 % pour les VIH- (P =0,85). La survie greffon à 1, 2 et 5 ans était de 76 %, 72 %, 57 % vs 83 %, 73 %, 62 % (P =0,77). Le taux global de récidive histologique VHC sur greffon était similaire (60 % vs 50 %, P =0,38). Les taux de récidive à 1, 2 et 5 ans selon différents scores METAVIR étaient les suivants : F4/cirrhose 0 %, 11 %, 11 % vs 3 %, 6 %, 29 % (P =0,40) ; ≥ F3 : 5 %, 10 %, 20 % vs 5 %, 13 %, 24 % (P =0,56) ; ≥ F2 : 14 %, 29 %, 61 % vs 14 %, 27 %, 45 % (P =0,41) ; ≥ A2F1 18 %, 43 %, 61 % vs 29 %, 46 %, 64 % (P =0,65) Conclusion: Dans notre série la survie des sujets VIH+ et VIH- était absolument similaire. La fréquence et la sévérité de la récidive VHC différaient peu. La TH doit être également envisagée chez les sujets coinfectés VHC-VIH [Copyright &y& Elsevier]

To produce French guidelines on Management of Liver failure in general Intensive Care Unit (ICU). A consensus committee of 23 experts from the French Society of Anesthesiology and Critical Care Medicine (Société française d'anesthésie et de réanimation, SFAR) and the French Association for the Study of the Liver (Association française pour l'étude du foie, AFEF) was convened. A formal conflict-of-interest (COI) policy was developed at the start of the process and enforced throughout. The entire guideline process was conducted independently of any industrial funding. The authors were advised to follow the principles of the Grading of Recommendations Assessment, Development and Evaluation (GRADE) system to guide their assessment of the quality of evidence. The potential drawbacks of making strong recommendations in the presence of low-quality evidence were emphasised. Some recommendations were ungraded. Two fields were defined: acute liver failure (ALF) and cirrhotic patients in general ICU. The panel focused on three questions with respect to ALF: (1) Which etiological examinations should be performed to reduce morbidity and mortality? (2) Which specific treatments should be initiated rapidly to reduce morbidity and mortality? (3) Which symptomatic treatment should be initiated rapidly to reduce morbidity and mortality? Seven questions concerning cirrhotic patients were addressed: (1) Which criteria should be used to guide ICU admission of cirrhotic patients in order to improve their prognosis? (2) Which specific management of kidney injury should be implemented to reduce morbidity and mortality in cirrhotic ICU patients? (3) Which specific measures to manage sepsis in order to reduce morbidity and mortality in cirrhotic ICU patients? (4) In which circumstances, human serum albumin should be administered to reduce morbidity and mortality in cirrhotic ICU patients? (5) How should digestive haemorrhage be treated in order to reduce morbidity and mortality in cirrhotic ICU patients? (6) How should haemostasis be managed in order to reduce morbidity and mortality in cirrhotic ICU patients? And (7) When should advice be obtained from an expert centre in order to reduce morbidity and mortality in cirrhotic ICU patients? Population, intervention, comparison and outcome (PICO) issues were reviewed and updated as required, and evidence profiles were generated. An analysis of the literature and recommendations was then performed in accordance with the GRADE® methodology. The SFAR/AFEF Guidelines panel produced 18 statements on liver failure in general ICU. After two rounds of debate and various amendments, a strong agreement was reached on 100% of the recommendations: six had a high level of evidence (Grade 1 ±), seven had a low level of evidence (Grade 2 ±) and six were expert judgments. Finally, no recommendation was provided with respect to one question. Substantial agreement exists among experts regarding numerous strong recommendations on the optimum care of patients with liver failure in general ICU. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Objectives Selective digestive decontamination (SDD) and selective oropharyngeal decontamination (SOD) improved intensive care unit (ICU), hospital and 28-day survival in ICUs with low levels of antibiotic resistance. Yet it is unclear whether the effect differs between medical and surgical ICU patients. Methods In an individual patient data meta-analysis, we systematically searched PubMed and included all randomized controlled studies published since 2000. We performed a two-stage meta-analysis with separate logistic regression models per study and per outcome (hospital survival and ICU survival) and subsequent pooling of main and interaction effects. Results Six studies, all performed in countries with low levels of antibiotic resistance, yielded 16 528 hospital admissions and 17 884 ICU admissions for complete case analysis. Compared to standard care or placebo, the pooled adjusted odds ratios for hospital mortality was 0.82 (95% confidence interval (CI) 0.72–0.93) for SDD and 0.84 (95% CI 0.73–0.97) for SOD. Compared to SOD, the adjusted odds ratio for hospital mortality was 0.90 (95% CI 0.82–0.97) for SDD. The effects on hospital mortality were not modified by type of ICU admission (p values for interaction terms were 0.66 for SDD and control, 0.87 for SOD and control and 0.47 for SDD and SOD). Similar results were found for ICU mortality. Conclusions In ICUs with low levels of antibiotic resistance, the effectiveness of SDD and SOD was not modified by type of ICU admission. SDD and SOD improved hospital and ICU survival compared to standard care in both patient populations, with SDD being more effective than SOD. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

The human genome encodes a gene for an enzymatically active chitinase ( CHIT1 ) located in a single copy on Chromosome 1, which is highly expressed by activated macrophages and in other cells of the innate immune response. Several dysfunctional mutations are known in CHIT1 , including a 24-bp duplication in Exon 10 causing catalytic deficiency. This duplication is a common variant conserved in many human populations, except in West and South Africans. Thus it has been proposed that human migration out of Africa and the consequent reduction of exposure to chitin from environmental factors may have enabled the conservation of dysfunctional mutations in human chitinases. Our data obtained from 85 indigenous Amerindians from Peru, representative of populations characterized by high prevalence of chitin-bearing enteroparasites and intense entomophagy, reveal a very high frequency of the 24-bp duplication (47.06%), and of other single nucleotide polymorphisms which are known to partially affect enzymatic activity (G102S: 42.7% and A442G/V: 25.5%). Our finding is in line with a founder effect, but appears to confute our previous hypothesis of a protective role against parasite infection and sustains the discussion on the redundancy of chitinolytic function. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Résumé: Les complications neurologiques des affections respiratoires de l’enfant liées au virus respiratoire syncytial (VRS) ont été rapportées dans la littérature avec des résultats variables allant de 1 à près de 40 % des cas. Elles sont essentiellement composées d’apnées centrales, souvent inaugurales de l’infection, de complications anoxo-ischémiques de malaises graves rencontrés chez les jeunes nourrissons et de tableaux de convulsions ou de troubles de la conscience parfois associés à des déficits neurologiques focalisés, traduisant une atteinte encéphalitique. Nous rapportons un cas de rhombencéphalite clinique chez un garçon de 7ans atteint d’une rhinopharyngite à VRS de type A. Une méningite prouvée par une réaction par polymérisation en chaîne (PCR) positive dans le liquide céphalorachidien (LCR) et des anomalies observées à l’imagerie par résonance magnétique (IRM) cérébrale permettent d’évoquer une encéphalite par réplication virale. Nous discutons à partir d’une revue de la littérature l’épidémiologie et la physiopathologie des principales complications neurologiques du VRS qui ne bénéficient pas pour la plupart d’investigations neurologiques paracliniques complètes et parmi lesquelles les encéphalites ont été très peu décrites. Concernant les apnées, le plus souvent considérées comme centrales, une hypothèse expérimentale chez l’animal évoque un mécanisme qui pourrait être d’origine périphérique. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Abstract: The hepatic rupture of a subcapsular haematoma during HELLP syndrome is a rare complication carrying a high mortality. There is no clear guidelines management in the literature. We report here a case of a subcaspsular haematoma which required liver transplantation. [Copyright &y& Elsevier]

Abstract: Background: Acute rejection is still a common complication of hepatic transplantation. The diagnosis, based on the histological examination of the graft, may be difficult to confirm in the setting of combined hepatitis C virus infection. The presence of C4d in the portal capillaries could facilitate differentiation between acute rejection and relapsed hepatitis C. The deposit of C4d provides evidence of activation of humoral immunity. To attempt to confirm this hypothesis, we searched for the presence of C4d in posttransplant hepatic biopsies. Methods: Thirty-six biopsies from 34 patients were analyzed retrospectively. The samples had been requested for one of the following reasons: suspected rejection, relapsed hepatitis C infection, or systematic check-up 1 year after the transplant. Results: C4d expression was common in biopsies classified as acute rejection (33%) and chronic rejection (100%). C4d was never detected in the event of recurrent hepatitis C infection without rejection. Conclusion: These results, which are comparable to recently published data, give credence to the theory that C4d could be used as a marker for rejection following hepatic transplantation. [Copyright &y& Elsevier]

Abstract: Potential antiviral properties of cyclosporine against hepatitis C virus have been highlighted in several publications. Therefore, we investigated the effect of a switch from tacrolimus to cyclosporine in a liver transplant recipient with recurrent hepatitis C who did not respond to antiviral therapy. The patient received a liver transplant for hepatitis C cirrhosis. Initial immunosuppressive treatment was based on tacrolimus. Because of viral activity, a combined therapy was initiated 20 months later including interferon and ribavirine. Then, due to a lack of virological and biochemical response, tacrolimus was replaced by cyclosporine (Neoral), while maintaining the same antiviral therapy. Decreases in the viral load and transaminases levels were observed. [Copyright &y& Elsevier]

Introduction Les hépatites aigues graves secondaires à un surdosage en paracétamol sont une complication bien connue de ce traitement. Cinq cas d’hépatite aiguë fulminante secondaire au paracétamol à dose thérapeutique chez des patients myopathes ont été rapportés dans la littérature dont seulement deux chez des adultes. Nous présentons ici un nouveau cas ayant conduit à une hospitalisation en réanimation. Observation Une femme de 30 avec pour antécédent notable une amyotrophie spinale infantile de type II est hospitalisée en service de médecine interne pour céphalées, nausées et vomissements évoluant depuis dix jours dans le cadre d’un traitement contraceptif progestatif introduit récemment. Son traitement habituel inclut Aerius, seretide, singulair pour un asthme, coumadine pour une phlébite fémorale externe et une automédication par paracétamol à dose d’1 gramme toutes les 8 heures depuis 5 jours du fait des céphalées. À l’entrée, la biologie retrouve une discrète cytolyse en ALAT à 4 fois la normale et ASAT à 3 fois la normale ainsi qu’une acido-cetose d’un jeun lié aux vomissements. Devant les céphalées et le contexte de traitement progestatif, une IRM cérébrale élimine la thrombophlébite. Dès l’admission un traitement antiémétique par droperidol est instauré avec arrêt du progestatif et le paracétamol est poursuivi à raison de 3 grammes par 24 heures pour un poids de 56 kg. Soixante-douze heures après l’admission, les céphalées et les vomissements s’amendent mais la biologie retrouve une hépatite aigue avec ASAT à 7608, ALAT 6405, gammaGT à 284 et facteur V à 19 %. La patiente est transferée en réanimation médicale pour surveillance. Le bilan viral et auto-immun est négatif. La paracétamolémie est augmentée à 38,1 mg/L et le score de RUCAM à + 8 est en faveur d’une probable hépatite aigue secondaire au paracétamol. L’arrêt du paracétamol et l’instauration d’un traitement par N-acétylcystéine adaptée au poids va permettre une régression complète du tableau d’hépatite et de l’insuffisance hépatocellulaire. Discussion Les données de la littérature avancent plusieurs hypothèses physiopathologiques incluant notamment une baisse du glutathion et une activité accrue du CYP2E1, mais les mécanismes aboutissant à cette toxicité majorée du paracétamol chez le myopathe ne sont pas connus. Dans notre observation la dénutrition et l’acido-cétose de jeun occasionnée par les vomissements ont probablement également participé à l’aggravation de la toxicité hépatique du paracétamol. Sur les cinq cas rapportés dans la littérature, deux concernent une amyotrophie spinale infantile de type II. Les autres cas se réfèrent à d’autres myopathies suggérant que cette toxicité accrue du paracétamol n’est pas spécifique à une myopathie donnée. Conclusion La possible gravité d’un surdosage même minime en paracétamol chez une patiente myopathe met en garde le praticien, de l’urgentiste à l’interniste, sur l’importance d’une surveillance du bilan hépatique et d’une adaptation stricte des posologies du paracétamol en fonction du poids. Ainsi à l’image des règles de prescription appliquées en pédiatrie, il semble prudent chez ces patients de calculer la dose à raison de 15/mg/kg/6 heures et de s’y tenir strictement. [ABSTRACT FROM AUTHOR]