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Introduction La dermite de contact aux protéines (DCP) est une allergie IgE médiée caractérisée par un tableau clinique d’eczéma chronique (EC) avec exacerbations aiguës après le contact avec la protéine responsable. Résultats Homme de 25 ans, atopique, qui consultait pour une pulpite des 2 mains. Il décrivait depuis 2 ans un tableau d’eczéma de la pulpe des 3 premiers doigts de la main droite, et 2 premiers doigts de la main gauche, régressif en hiver. Cette symptomatologie semblait rythmée par ses aller–retour à la pêche. Il manipulait avec les 3 premiers doigts de la main droite les asticots (noirs, verts, blancs et rouges) placés sur l’hameçon tenu par les 2 premiers doigts de la main gauche. Au retour de la pêche il décrivait un œdème des doigts suivi d’une pulpite sèche fortement évocatrice d’une DCP. Patch-tests (PT) : batterie standard et agents de vulcanisation (gants) négatifs. Prick-tests (pt) selon la méthode du prick to prick positifs à 3 mm pour l’asticot rouge et 5 mm pour l’asticot blanc. Les pt aux asticots verts et noirs et aux poissons crus étaient négatifs. Tests pertinents, DCP aux asticots confirmée. Éviction complète recommandée et utilisation de gants ou d’asticots verts proposées pour la pêche ( Figure 1 ). Discussion En 2015, Barbaud et al. ont rapporté un cas sur 25 de DCP aux protéines d’asticot chez un pêcheur. Parmi ces 25, 17 présentaient un terrain atopique. Les pt étaient positifs chez 24 patients, les PT étaient tous négatifs. La clinique était évocatrice : pulpite sèche et paronychie chronique, qui sont typiques des DCP. L’atteinte des 3 premiers doigts est caractéristique du geste professionnel d’enfilage de l’asticot sur l’hameçon et correspond à la zone de contact. Conclusion Nous insistons sur l’importance de la réalisation des pt devant une symptomatologie de DCP, car les PT restent négatifs. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Introduction Les réactions d’hypersensibilité sont fréquentes lors de chimiothérapies par sels de platine ou taxanes, pouvant conduire à des arrêts prématurés de traitement. L’objectif était de montrer le caractère IgE médié ou non de ces réactions, et d’évaluer l’utilité et la tolérance des protocoles d’induction de tolérance (IDT) aux chimiothérapies. Méthodes Pour chaque patient adressé dans notre service suite à une réaction d’hypersensibilité survenue lors d’une chimiothérapie entre janvier 2007 et décembre 2014, le type et grade de réaction, les résultats des tests cutanés (prick-tests et intradermoréactions [IDR]), ainsi que le recours à une IDT et sa tolérance, étaient recueillis. Résultats Cinquante-six patients ayant présenté une hypersensibilité aux sels de platine ont été inclus : 51 avec une réaction immédiate (grade 1 : n = 24, grade 2 : n = 15, grade 3 : n = 11, grade 4 : n = 1) et 5 avec une réaction retardée. Six patients avaient des tests positifs pour l’oxaliplatine (prick-tests positifs : n = 3 ; IDR positives : n = 3). Six patients présentaient des tests positifs pour le carboplatine (prick-tests positifs : n = 1 ; IDR positives : n = 5). Aucun test n’était positif pour le cisplatine. Une IDT était proposée chez 19/56 patients, réalisée chez 10 d’entre eux dont 3 avaient des tests positifs. Outre les prémédications requises pour la chimiothérapie, un antihistaminique et une corticothérapie étaient systématiquement associés. L’IDT était bien tolérée chez 8/10 patients, dont 2 avec nécessité d’adaptation du protocole. Dix-huit patients ayant présenté une hypersensibilité aux taxanes ont été inclus : tous ont présenté une réaction immédiate (grade 1 : n = 4, grade 2 : n = 8, grade 3 : n = 6). Aucun test cutané n’était positif. Une IDT était proposée chez 4 patients, réalisée chez 2 d’entre eux avec une bonne tolérance. Une prémédication par antihistaminiques et corticothérapie était systématiquement associée. Conclusion Nous montrons que les protocoles d’IDT permettent de poursuivre la chimiothérapie avec succès pour la majorité des patients ayant présenté une hypersensibilité qu’elle soit IgE médiée ou non. Il s’agit d’une bonne alternative lorsque aucun autre traitement n’est possible. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Introduction Une patiente de 34 ans consultait pour une dermatose aiguë du visage. Méthodes Professeur des écoles, elle n’avait ni antécédent, ni allergie, ni traitement. Le vendredi soir, elle avait fait une promenade dans une forêt de pins. Dans la nuit, étaient apparues des douleurs du visage et au matin un œdème et un érythème du nez et des pommettes. Elle consultait aux urgences où était instaurée une antibiothérapie. Devant l’absence d’amélioration la patiente nous était ensuite transférée pour avis. On observait un érythème et un œdème du visage aggravé au niveau des pommettes, sans autre anomalie. En reprenant l’interrogatoire, elle nous avouait, gênée, que lors de sa promenade, elle s’était frottée le visage avec des pommes de pin. Les patch tests de la batterie standard européenne montraient une positivité à 2 croix pour la colophane à 96 h. Nous avons donc conclu à un eczéma de contact aigu à la colophane de la pomme de pin. Discussion La colophane est le résidu solide obtenu après la distillation de la térébenthine ou de l’oléorésine récoltée à partir d’arbre résineux (pin). Elle contient plus de 100 composants différents. L’allergie à la colophane a une prévalence estimée à 1,8 %. Elle pose des problèmes de plus en plus importants de par son utilisation ubiquitaire. Elle est retrouvée dans les cosmétiques, l’industrie (papier, peinture), la musique, le sport, les secteurs agricole et médical, notamment dans les nouveaux pansements. Cette présence large induit des risques d’eczéma de contact professionnel et personnel qu’il est important de diagnostiquer. Conclusion L’allergie de contact à la colophane est fréquente. De part, la présence de cet allergène dans de nombreuses compositions, il existe de plus en plus d’atteinte professionnelle. Il faut savoir y penser pour la diagnostiquer ( Fig. 1 ). [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Introduction La bendamustine est un agent d’alkylation administré dans le cadre d’hémopathies. Méthodes Dans le cadre de son mycosis fongoïde réfractaire aux thérapeutiques une chimiothérapie associant bendamustine et brentuximab a été retenue. Lors de la 2 e cure notre patient a présenté 1 h après la perfusion de la bendamustine, une réaction associant dyspnée avec désaturation à 84 %, bronchospasme, nausée, hypotension à 87/56 mmHg, puis apparition secondaire d’une fièvre. Les 2 hypothèses retenues étaient un sepsis sévère mais les prélèvements bactériologiques sont restés négatifs et une réaction d’hypersensibilité immédiate de grade 3. Les prick-tests à la bendamustine à 0,05 mg/L sont négatifs en lecture immédiate et retardée (à 24 h). Les intradermoréactions (IDR) sont négatives en lecture immédiate et retardée à 24 h, mais positives à 48 h aux concentrations 0,005 et 0,0005 mg/mL ne nous paraissant pas pertinente. Lors de la réintroduction de bendamustine, 1 h après la fin de la perfusion, sont apparus érythème du visage, toux sèche et frissons. Puis devant un malaise avec hypotension artérielle à 99/61 mmHg et tachycardie à 133 bpm, un traitement par bétaméthasone IV (celestene 4 mg) polaramine 1 ampoule et ventoline a été administré. Secondairement, est apparue une fièvre à 40 °C et une insuffisance rénale aiguë, la tryptase dosée au moment de la réaction était à 17,6 mg/L (norme < 13,5 mg/L). Conclusion Dans la littérature, Barbarroja et al. rapportent un patient, qui a présenté 3 heures après la perfusion de bendamustine des 1 ers et 2 es cycles, un malaise, une fièvre, une hypotension, une insuffisance rénale aiguë. Les IDR à 0,001, 0,01, 0,1 et 1 mg/mL ont été réalisé avec lecture immédiate et retardée et sont restés négatives. Cliniquement, les symptômes présentés par notre patient sont en faveur d’une réaction de type IgE médiée avec symptômes d’allure immédiate, cependant les tests cutanés se sont positivés 48 h après avec IDR positives plutôt en faveur d’une réaction retardée. Le mécanisme de l’immunopathogenèse de ce type de réaction est encore peu décrit, nous souhaitions apporté l’histoire clinique associé à l’étude allergologique chez notre patient. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Introduction L’eczéma de contact aux cosmétiques est fréquent. Le but de notre étude était d’évaluer l’utilité d’une batterie cosmétique pour le diagnostic de l’eczéma de contact aux cosmétiques. Méthodes Il s’agissait d’une étude rétrospective réalisée dans le département d’allergologie du CHU de Nancy entre janvier 2010 et juin 2016. Tous les patients ayant bénéficiés de patch tests pour la batterie cosmétique ont été inclus. Les patients pour lesquels les données étaient incomplètes ou pour lesquels le diagnostic retenu n’était pas un eczéma de contact ont été exclus. Tous les patients ont également bénéficié de la batterie standard Européenne, ainsi que de tests avec leur produit cosmétique lorsque cela était possible. Résultats Au total 414 patients ont été inclus. Les données cliniques étaient manquantes pour 20 patients et le diagnostic retenu n’était pas celui d’un eczéma de contact chez 41 patients. Le diagnostic d’eczéma de contact aux cosmétiques était confirmé dans 151/353 (43 %) cas par un patch test positif. Cent deux patients étaient sensibilisés pour au moins un allergène de la batterie cosmétique. Dans 31/353 (9 %) cas le patient était sensibilisé à son produit cosmétique sans autre test de la batterie standard ni cosmétique positif. Le diagnostic d’eczéma de contact était confirmé par les patchs de la batterie standard dans 51/353 (14 %) cas et par la batterie cosmétique dans 39/353 (11 %) cas. Conclusion Tester les produits cosmétiques des patients est facile à réaliser et permet de confirmer le diagnostic dans 9 % des cas. La batterie européenne est également utile pour le diagnostic mais insuffisante. Une batterie cosmétique est donc utile combinée aux autres tests pour optimiser le diagnostic d’eczéma de contact aux cosmétiques. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Abstract: Methylphenidate (MPH) is a potential therapeutic tool for Attention Deficit with Hyperactivity Disorders (ADHD). In addition to the immediate-release formulation, Ritalin®, two extended-release formulations, Ritalin® LATM and Concerta® are available and allow a once-daily administration. We compared the respective benefits of both formulations for the patients and their family in terms of efficacy, handling and tolerance. Patients and methods: This prospective study was based on 30 children aged 6 to 15 years. All patients had a confirmed ADHD and were efficiently treated with Ritalin®. The children were consecutively treated with Ritalin® LATM and Concerta®, with a comparable MPH daily dosage, during 2 months for each molecule. The 3 drugs were evaluated individually and comparatively through a battery of questionnaires submitted to the parents and the teachers of each child. Results: Extended-release MPH efficacy was comparable to the immediate-release formulation, Ritalin®. For both of them, the once-daily administration appeared beneficial. Concerta® was finally prescribed in 18 children, Ritalin® LATM in 8 cases and Ritalin® in 4 cases. In each case the medical choice was consistent with the parents preference. Concerta® was appreciated for its persisting efficacy in late afternoon during homework. Concerta® and Ritalin® LATM did not induce significant adverse effects, especially regarding alimentation and sleep. Conclusions: MPH therapy in ADHD carries an excellent risk/benefit ratio without addictive induced behaviours. The extended-release MPH formulations provide an improvement for the patients in keeping with Ritalin® efficacy through a once-daily administration. Regardless of its formulation, MPH indications and guidelines must be respected. [Copyright &y& Elsevier]