Rae-Ellen W. Kavey, MD, MPH, Cedric Manlhiot, PhD, Kyle Runeckles, MSc, Tanveer Collins, MD, Samuel S. Gidding, MD, Matthew Demczko, MD, Sarah Clauss, MD, Ashraf S. Harahsheh, MD, Michele Mietus-Syder, MD, Michael Khoury, MD, Nicolas Madsen, MD, MPH, and Brian W. McCrindle, MD, MPH
Background: Statin use for hypercholesterolemia in children is predominantly reported from short-term clinical trials. In this study, we assess the efficacy and safety of statin treatment in clinical pediatric practice. Methods: Records of all patients who began statin treatment at age 6 months from 5 pediatric lipid clinics were reviewed. Information at baseline and from all clinic evaluations after statin initiation was recorded, including lipid measurements, statin drug/dose, safety measures (anthropometry, hepatic enzymes, creatine kinase levels), and symptoms. Lipid changes on statin therapy were assessed from baseline to 6 ± 3 months and from 6 ± 3 months to last follow-up with a mixed-effects model, using piecewise linear splines to describe temporal changes, controlling for repeated measures, sex, and age. Results: There were 289 patients with median low-density lipoprotein cholesterol (LDL-C) of 5.3 mmol/L (interquartile range [IQR]:4.5–6.5) and mean age of 12.4 ± 2.9 years at statin initiation. Median duration of therapy was 2.7 years (IQR: 1.6–4.5) with 95% on statins at last evaluation. There were significant decreases in total cholesterol, LDL-C, and non–high-density lipoprotein cholesterol (non–HDL-C) from baseline to 6 ± 3 months (P < 0.001) and from 6 ±3 months to last follow-up (P < 0.001). Triglycerides and HDL-C were unchanged but the triglyceride to HDL-C ratio decreased significantly by late follow-up. At final evaluation, median LDL-C had decreased to 3.4 mmol/L (IQR:2.8–4.2). No patient had statins discontinued for safety measures or symptoms. Conclusions: In real-world clinical practice, intermediate-term statin treatment is effective and safe in children and adolescents with severe LDL-C elevation. Résumé: Contexte: Les statines sont fréquemment employées pour traiter l’hypercholestérolémie chez les enfants dans le cadre d’essais cliniques de courte durée. Dans l’étude présentée ici, nous évaluons l’efficacité et l’innocuité de l’emploi de statines dans la pratique clinique en pédiatrie. Méthodologie: Nous avons passé en revue les dossiers de tous les patients de cinq cliniques pédiatriques des lipides qui ont commencé à prendre une statine avant l’âge de 18 ans et qui ont poursuivi le traitement pendant plus de six mois. Les valeurs mesurées au départ et à chacune des évaluations cliniques après l’instauration d’un traitement par une statine ont été consignées, notamment la lipidémie, le type et la dose de la statine prescrite, les paramètres d’évaluation de l’innocuité (anthropométrie, enzymes hépatiques, taux de créatine kinase) et les symptômes. La variation de la lipidémie chez les patients recevant une statine a été évaluée sur deux périodes, soit entre le début du traitement et l’évaluation effectuée à 6 ± 3 mois ainsi qu’entre l’évaluation effectuée à 6 ± 3 mois et la dernière évaluation de suivi, à l’aide d’un modèle à effets mixtes et de splines linéaires par morceaux pour décrire les changements temporels, en contrôlant pour les mesures répétées, le sexe et l’âge. Résultats: L’étude portait sur 289 patients ayant un taux de cholestérol des lipoprotéines de basse densité (C-LDL) médian de 5,3 mmol/l (intervalle interquartile [IIQ] : 4,5 à 6,5) et âgés de 12,4 ± 2,9 ans en moyenne au moment de l’instauration du traitement par une statine. La durée médiane du traitement était de 2,7 ans (IIQ : 1,6 à 4,5), 95 % des sujets étant toujours sous statine à la dernière évaluation. Les taux de cholestérol total, de C-LDL et de cholestérol des lipoprotéines non de haute densité (C-non-HDL) avaient diminué de manière significative entre le début du traitement et l’évaluation à 6 ± 3 mois (p < 0,001) et entre l’évaluation à 6 ± 3 mois et la dernière évaluation de suivi (p < 0,001). Les taux des triglycérides et du C-HDL n’avaient pas bougé, mais le rapport triglycérides/C-HDL avait diminué considérablement vers la fin du suivi. À l’évaluation finale, le taux de C-LDL avait diminué à 3,4 mmol/l (IIQ : 2,8 à 4,2). Aucun patient n’avait abandonné le traitement par une statine en raison de problèmes d’innocuité ou des symptômes. Conclusions: En situation réelle dans la pratique clinique, le traitement à moyen terme par une statine est efficace et sûr chez les enfants et les adolescents présentant une élévation grave du taux de C-LDL.