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Dans cet article, nous proposons une evaluation macroeconomique, pour la France, d'une reduction a 50 % de la part du nucleaire dans le mix electrique a l'horizon 2030 en l'isolant des politiques favorisant l'efficacite energetique. Par rapport a un scenario de maintien du nucleaire, cette politique conduit tout d'abord a un supplement de croissance tire par les depenses d'investissement, suivi par une contraction du PIb de 0,6 %, a l'horizon 2030, en raison des effets prix.

Avec une industrie representant 0,7 % du PIB francais et quelque 125 000 emplois, fournissant plus des trois quarts de la production electrique francaise, la place de l’industrie nucleaire, en France, est tres importante. un changement majeur dans le mix electrique francais, en defaveur de l’energie nucleaire, entrainerait une perte d’emploi dans la filiere, perte d’emploi qui serait neanmoins compensee par le developpement des filieres de substitution (EnR et thermique). L’effet net sur l’emploi (creation ou destruction) resulterait d’une part de la capacite de la France a nationaliser la chaine de valeur dans ces nouvelles filieres et d’autre part de l’impact sur le maintien de la capacite de l’industrie nucleaire francaise a exporter. Neanmoins, les consequences sur l’emploi d’une sortie rapide du nucleaire se manifesteraient principalement par les effets induits. Ainsi, une augmentation des prix de l’electricite associee a une sortie du nucleaire aurait un impact d’une ampleur beaucoup plus importante sur l’emploi en France que les simples effets directs dans l’industrie electrique francaise.